Après
avoir triomphé de Belial, l'assassin royal envoyé par ses cousins
pour le capturer vivant et massacrer tous ceux qui lui auraient
offert l'asile, An et Circé décident de rentrer sans plus attendre
dans la capitale du royaume d'Arabera afin de mettre fin à cette
mascarade qui n'a que trop duré. Avant cela, Circé tient à faire
une révélation à celui qui l'a choisi comme sage : elle est
en réalité la dernière descendante de l'ancienne lignée royale,
vaincue et chassée du pouvoir par le père d'An, l'actuel
souverain ! Une révélation qui ne changera pourtant rien aux
projets et à la détermination d'An, qui souhaite plus que jamais
que Circé soit à ses côtés jusqu'à la fin. Décidant d'entrer
dans le palais par la grande porte sans plus se cacher, nos deux
héros font face à Ricardo et ses gardes, qui parvient à capturer
An et à l'enfermer dans sa chambre secrète où il désire vivre
pleinement sa passion inassouvie pour la princesse. Mais une fois
encore grâce à l'intervention de Circé qui parvient à déstabiliser Ricardo, An prend le dessus et triomphe de son cousin
avant de lui faire entendre raison derrière toute sa folie, manquant
même de se tuer au passage. Mais c'était sans compter sur le
véritable ennemi, Felipe, bien décidé à ne jamais laisser An
monter sur le trône. Faisant désormais abstraction des secrets de
cour et de toute discrétion, Felipe tente d'assassiner An
directement et froidement, mais ne s'attendait pas à rencontrer une
toute nouvelle résistance chez l'héritier véritable de la
couronne. Cette force, An la puise au cœur de son peuple, de ceux
pour qui il désire plus que tout se battre afin de leur offrir des
lendemains meilleurs et un avenir stable. Après un combat acharné
et la mort du vieux roi, venu une dernière fois soutenir celui qu'il
reconnaît désormais comme étant son fils légitime, An sort
victorieux de ces épreuves, et prêt à recevoir le sacre et la
couronne. Il lui faudra faire avec la réticence de nombreux nobles,
ainsi qu'avec un royaume en ruines à reconstruire, une confiance à
rendre à ses habitants, mais aucun ne doute que le jeune roi saura
s'acquitter de ses nouvelles tâches et de son devoir, qu'il assume
désormais avec fierté. Circé choisit cet instant pour disparaître,
non sans savoir laissé une ultime prédiction à An concernant son
avenir, pour qu'il puisse choisir d'en faire ce que bon lui semblera.
Arabera se relèvera peu à peu de son long cauchemar, et tous ont à
cœur à présent de rendre au royaume son prestige d'antan, sous le
règne éclairé d'An. Longue vie au Roi !
Ce
dernier tome enchaîne les péripéties à un rythme haletant, c'est
bien simple il est impossible de le lâcher en cours de lecture et on
tourne une à une les pages en espérant que les choses se
termineront bien pour nos protagonistes et leurs alliés. Au final,
c'est bien une histoire qui se termine bien, avec un message d'espoir
très fort et très marqué, et peut-être quelques facilités là où
l'on aurait aimé davantage d'intrigues ou de temps pour poser les
choses. Le dessin nous transporte au cœur de l'action sans aucun
problème et nous fait vivre l'histoire comme si nous y étions, nous
plongeant même dans la folie furieuse des cousins d'An ou bien dans
la solide détermination de celui-ci face à eux. La belle princesse
d'autrefois a bien changé, et le jeune roi qui est à présent monté
sur le trône est devenu un beau jeune homme plein d'assurance et de
bonne volonté. Une histoire assez courte donc mais très intense,
qui aurait bien mérité peut-être un tome supplémentaire pour
mieux prendre son temps par moments, surtout à la fin. Merci Kana !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Les
Danger Girls se réunissent à nouveau pour une toute nouvelle
mission top secrète ! Quand un artefact Amérindien capable de
faire basculer l'équilibre entre la Vie et la Mort est soudain
dérobé, nos deux action-girls préférées Sydney Savage et Abbey
Chase sont envoyées par leur mentor Deuce à sa recherche ! Il
leur faudra pour le retrouver tout d'abord infiltrer un gang de
motards et traverser pratiquement tout le territoire du Dakota
jusqu'à Boston, un voyage qui contiendra son lot de péripéties et
qui les amènera, au final, à faire face à un mal ancien sur le
point de se réveiller... heureusement, nos deux héroïnes de choc
pourront compter sur l'appui des agents Zero et Barracuda, toujours
prêts à tout pour rendre service à la gente féminine.
Motos,
filles sexy, tenues légères, climat très chaud... on ne pouvait
rêver mieux pour retrouver nos chères Danger Girls. Andy Hartnell
scénarise un retour en demi-teinte, qui laisse un peu à désirer
selon moi. En tout cas je n'ai pas été touché plus que ça par
cette aventure, simple transition vers quelque chose de plus grand et
de mieux préparé sans doute. Back in Black ne
comporte que quatre chapitres et une petite galerie d'illustrations,
dont certaines sont tirées de la première série. L'histoire n'est
pas géniale ni très originale, mais on va dire que ça rempli le
cahier des charges en tout cas pour le minimum auquel on s'attendait.
Les dessins sont signés Nick Bradshaw, qu'on a l'impression d'avoir
vu plus en forme ailleurs pour tout dire... ce n'est pas bâclé non
plus attention, mais vraiment pas à la hauteur de ce que le titre
avait déjà pu nous offrir en qualité graphique. Évidemment n'est
pas J. Scott Campbell qui veut, mais tout de même ! Cette
histoire se déroule chronologiquement juste après la série
principale, Opération Hammer
chez Graph Zeppelin, et le recueil de petits récits Destination
Danger paru il y a quelques
années chez Glénat. A lire donc avant Tric-traque à
Shangaï et surtout avant
Mayday, les deux
autres parutions de cette année chez le nouvel éditeur. Une
quatrième sortie est prévue pour dans quelques mois, soyez au
rendez-vous si vous aimez ce cocktail d'action et de légèreté
bienvenue en cette saison. Et encore merci en tout cas à Graph
Zeppelin de se bouger pour nous offrir de belles éditions certes un
peu coûteuses vu leur contenu mais toujours de qualité !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Les
X-Men sont en état d'alerte. Un peu plus tôt dans la journée,
plusieurs étranges phénomènes ont été observés par la
population locale : des morts revenus à la vie, sortes
d'illusions, des accidents et des apparitions inexpliquées. Après
une brève étude de ces quelques cas, le Fauve en arrive à une
première conclusion : le phénomène est généralisé sur
l'ensemble des points chauds de la planète, là où les X-Men de
toutes les générations ont déjà eu à affronter de grandes
épreuves. Et ce n'est pas tout, une donnée permet d'affiner un peu
plus le résultat : le Phénix, cette terriblement puissante
entité cosmique capable de créer ou de détruire des civilisations
entières, serait bel et bien de retour malgré sa destruction
spectaculaire il y a de cela quelques années déjà ! Se
cherchant un nouvel hôte, le Phénix a jeté son dévolu sur celle
qu'il a toujours apprécié bien plus que les autres candidats
potentiels, Jean Grey. L'adulte, pas la jeune. Celle qui est décédée
après un insoutenable combat face à un imposteur, et qui repose
relativement en paix depuis lors. Eh bien qu'à cela ne tienne, le
Phénix la ramène à la vie mais amnésique, et dans un cocon de
réalité protégée, afin de la former et de petit à petit la
pousser à choisir la fusion avec lui plutôt que de retourner au
néant. Un plan bien ficelé mais un peu maladroit, que les X-Men
n'auront pratiquement aucun mal à déjouer en s'infiltrant dans l’œuf de réalité alternative créé par le Phénix. Mais sont-ils
bien entrés d'eux-mêmes, ou bien quelque chose les y a-t-il poussé
à dessein ? Pour Jean, c'est maintenant l'heure du choix, celui
de toute une vie. Doit-elle accepter de nouveau la Force Phénix en
elle et redevenir un avatar cosmique tout puissant, ou bien peut-elle
choisir de mener sa propre vie à nouveau ? Quoi qu'il arrive,
plus rien ne sera jamais plus comme avant pour elle, et le choix
s'annonce définitif.
C'est
une très belle histoire, un rien accélérée par les auteurs et
dessinateurs parce qu'il faut remplir les délais et qu'il n'y avait
certainement pas moyen de reproduire le succès de Warsong
ou
Endsong
(parus dans Le
chant du Phénix,
chroniqué ici il y a quelques temps maintenant) sur un terme un peu
plus long. Donc nous avons droit à une histoire qui tient debout
mais qu'on aimerait voir prendre son temps pour mieux nous poser tous
les enjeux d'une pareille résurrection : Jean Grey est en effet
déclarée décédée par Marvel depuis 2003 à peu près, la fin du
run de Grant Morrison sur sa série New
X-Men.
Cela fait donc bien plus d'une décennie qu'elle n'a pas été
réutilisée par l'éditeur (à l'exception du Chant
du Phénix
bien sûr), et la faire revenir maintenant demande beaucoup de moyens
et surtout beaucoup de précision. Deux éléments que nous n'avons
pas forcément ici, bien que l'histoire suive son cours
tranquillement et se laisse lire assez facilement. Niveau dessins
c'est correct, disons que dans les délais demandés il aurait été
difficile de faire mieux. Personnellement je regrette le choix de
Panini d'avoir opté pour la couverture de base de cette mini-série,
alors qu'il y en avait une autre toute désignée pour un succès
optimal, celle signée Artgerm ni plus ni moins. Vous la retrouverez
d'ailleurs en partie seulement en toute fin d'album, c'est un peu
dommage c'est celle que l'on veut voir plus que toutes les autres à
mon avis, mais bon. Concernant la décision de faire paraître ce
récit dans la nouvelle mouture de la collection ''100% Marvel'',
rien à redire ça paraît finalement assez logique puisqu'elle
convient tout à fait à ce genre de récit que l'on peut lire sans
trop se soucier de l'ensemble de la continuité de notre époque,
bien que comme toujours il faut avoir certaines bases essentielles.
C'est malgré tout un bon choix, la collection a su évoluer vers le
meilleur et est assez luxueuse, Panini fait bien les choses ce
coup-ci et du coup on en redemande ! Bon retour parmi les
vivants, chère Jean !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
ce sixième tome de la série Batman sous
l'ère DC Rebirth, trois histoires en une lecture !
Tout
d'abord, Batman et Wonder Woman se rendent dans un monde parallèle
assiégé en permanence par une armée de démons affamés et
sanguinaires, qui se renouvellent constamment. Pourquoi me
direz-vous ? Tout simplement parce que le gardien de ce monde,
celui que l'on nomme le Gentil Homme, le leur a demandé comme une
faveur, le temps pour lui de se rendre dans notre monde afin de
profiter de son mariage ne serait-ce qu'un peu. Mais quelques heures
dans le monde mortel valent des dizaines d'années dans la faille
entre les dimensions, et Sélina (Catwoman, la fiancée de Batman si
vous avez tout suivi) se rend vite compte que le marché est truqué !
Tentant le tout pour le tout afin de faire revenir son amant et sa
partenaire au plus vite, Catwoman parvient à convaincre le Gentil
Homme de reprendre son rôle dans le combat éternel qui est le sien.
Diana et Bruce regagnent donc le monde mortel, après avoir passé
près d'une trentaine d'années ensemble à lutter et à se confier.
Cette expérience, bien que sans conséquences, leur aura permis de
se rapprocher comme jamais auparavant.
Mais
ensuite, plus rien ne va : Poison Ivy a réussi l'impossible,
elle a pris le contrôle de tous les esprits de la planète. Plus de
7,5 milliards de personnalités, toutes réunies sous la coupe d'Ivy
et partageant toutes son esprit collectif, dans un seul et unique
but, la sauvegarde du monde quoi qu'il en coûte. Grâce à sa
perspicacité et à sa rapidité de réaction, Batman a réussi à se
mettre hors de portée de ce contrôle total, ainsi que Catwoman.
Mais que peuvent-ils à deux contre l'ensemble de l'humanité ??
Sans compter les super-héros et super-vilains qu'Ivy contrôle
également, bien entendu. Ce monde idéal est-il donc inévitable, un
piège se refermant sans possibilité de libération ? Ivy clame
haut et fort que tout cela n'est que pour le plus grand bien de la
planète, de tout son équilibre, son écosystème. Qu'à elle seule,
elle peut résoudre tous les problèmes engendrés par l'humanité au
fil de son développement et ce sans tuer qui que ce soit. Mais ça
n'est pas vraiment un monde idéal malgré tout, et des sacrifices
sont malheureusement nécessaires pour assurer le maintient de
l'illusion... des sacrifices que Batman et Catwoman sont également
prêts à faire de leur côté pour faire revenir Ivy à la raison,
et lui révéler enfin la vérité sur ses tous premiers crimes
qu'elle pensait impardonnables et inévitables. Libérant tout le
monde, traumatisée par cette expérience, Ivy est emmenée en
sécurité au sein du Sanctuaire, refuge pour les surhumains
fragilisés, afin d'y être soignée en paix. Mais, une fois encore,
son action fera réfléchir plus d'une personne...
Enfin,
dans la troisième et dernière partie de l'album, nous nous
retrouvons dans un nouveau monde idéal où Bruce Wayne n'a jamais eu
à affronter le deuil de ses parents, car Booster Gold le voyageur
temporel a fait en sorte que le crime ne se produise jamais. Un monde
où les Wayne règnent sur Gotham et la haute société, un monde où
le virus du Joker se répand comme une trainée de poudre, un monde
de violence et d'inégalités... un monde que Booster Gold va devoir
réparer avant qu'il ne soit définitivement trop tard ! Comme
cadeau de mariage, on peut rêver mieux. Mais le Bruce Wayne de cette
nouvelle réalité acceptera-t-il de tout perdre à nouveau ?
Grosse
sortie du mois de Janvier dernier, trois histoires réunies en un
seul album qui se lit quasiment d'une traite sans faire de pause
tellement il est passionnant. L'histoire qui m'a le plus touché est
celle qui donne son titre à ce sixième tome, avec Poison Ivy et la
théorie de l'intelligence collective plus forte que l'individu, mais
il est vrai que chacune est assez touchante et prenante à sa façon.
Difficile de dire ce qui ressort le plus, je pense qu'il s'agit d'un
tout que notre éditeur Urban a su réunir et mettre en valeur de la
meilleure des façons une fois encore. Au scénario bien sûr on
retrouve Tom King qui n'en finit plus de faire des merveilles, tandis
que le dessin cette fois-ci sera signé par de nombreux artistes
invités comme Joëlle Jones, Mikel Janin, Hugo Petrus et bien sûr
Tony S. Daniel. Graphiquement le passage avec Ivy est une vraie
tuerie, des détails dans tous les coins et une façon très innovatrice de concevoir le découpage des scènes et de la narration,
mais tout le reste de l'album est également bon à prendre alors
n'en perdez pas une miette ! La route de l'autel est encore
longue pour nos deux tourtereaux, mais patience nous y arrivons...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Après
avoir effectué une mission de reconnaissance dans l'Océan Pacifique
à la recherche d'un nouveau mutant détecté par Cérébro, les
X-Men de Charles Xavier ont été capturé par une mystérieuse
entité. Seul Cyclope a pu s'échapper et regagner Westchester afin
d'avertir leur mentor du danger et, avec lui, recruter une nouvelle
équipe ! Voici donc qu'entrent en scène les formidables
Diablo, Wolverine, Colossus, Tornade, Thunderbird, Sunfire et le
Hurleur ! Si certains sont d'anciens ennemis revenus dans le
droit chemin, d'autres viennent juste de découvrir leurs pouvoirs et
les terribles conséquences qu'ils peuvent avoir sur le reste de
l'humanité, à commencer par la haine qu'ils génèrent
immanquablement. Mais après un entraînement aussi drastique
qu'accéléré, ces nouveaux X-Men doivent passer le baptême du feu
et se rendre sur l'île de Krakoa en compagnie de Cyclope afin de
libérer leurs aînés. Sur place, ils découvriront que l'île
elle-même est en fait le fameux mutant recherché plus tôt, et qui
retient prisonniers les autres mutants afin de s'abreuver de leur
énergie vitale. Grâce à une combinaison audacieuse de leurs
pouvoirs, tous les X-Men parviennent à quitter l'île et à
l'expédier pour de bon là où elle ne sera jamais plus un danger
pour quiconque.
De
retour aux États-Unis, l'heure est venue de prendre de grandes
décisions qui auront de lourdes conséquences : en effet, les
anciens X-Men pensent que l'heure est maintenant venue pour eux de se
retirer et de mener une vie ordinaire, tandis que les nouvelles
recrues assurent la relève. Scott cependant ne peut se résoudre à
abandonner sa mission et fait donc ses adieux à ses camarades
d'autrefois, ainsi qu'à son grand amour Jean, pour prendre la tête
de la nouvelle équipe. Et ils auront du pain sur la planche !
Le comte Néfaria est de retour lui aussi pour prendre le contrôle
du système de défense nucléaire du pays et menacer le reste du
monde, et nos chers mutants devront affronter les redoutables Ani-men
avant d'en venir à bout, dans un final tragique et poignant. Et
c'est loin d'être le seul danger mortel auquel ils feront face :
les Sentinelles sont en effet réactivées par un scientifique empli
de haine envers les homo-superior, et parviennent à capturer tous
les X-Men et à les enfermer dans une station orbitale dont ils
devront s'échapper, non sans risque. Après avoir déjoué les plans
de leur ennemi, nos héros doivent fuir une prison qui menace
d'exploser à tout instant, et c'est à bord d'une navette spatiale
en piteux état qu'ils feront leur grande évasion, grâce avant tout
au sacrifice de Jean Grey qui restera seule aux commandes jusqu'au
retour du Terre et au crash de la navette dans l'océan. Une nouvelle
tragédie ? Ou bien le commencement de l'une des plus grandes
intrigues de toute l'histoire des X-Men ? Il faudra d'abord
venir à bout de Black Tom et du Fléau qui tentent de les attirer
dans un piège en Irlande, sur les terres du Hurleur. Nos héros
sauront-ils déjouer l'adversaire ?
Nous
le saurons dans l'album suivant hélas, car celui-ci s'arrête
exactement à cet instant. C'est une grosse année pour les mutants,
qui font là leur grand retour éditorial après presque cinq ans
d'absence et de vaines rééditions. Marvel fait en effet le choix de
confier le sort et le renouveau de ces créatures infortunées à un
certain Chris Claremont, qui restera aux commandes de la série
durant près de seize années très bien remplies. Avec l'aide du
dessinateur Dave Cockrum, Claremont va en effet redéfinir l'univers
mutant pour les décennies à venir, grâce à de nouvelles recrues
et surtout à un sens de la dramaturgie ravivé que Stan Lee avait
progressivement abandonné en son temps. S'il n'a pas toujours été
évident à suivre ou à comprendre, Claremont a tout de même prouvé
à maintes reprises qu'il aime profondément les mutants qu'on lui a
confié, et qu'il ne leur veut que du bien. Et qui aime bien châtie
bien, comme on dit. Drama, humour de situation comme en paroles,
ainsi qu'une imagination débordante et un dessin très expressif et
précis, tout cela participera à la renaissance des X-Men et à en
faire l'un des meilleurs titres de Marvel à l'époque ! Bien
sûr aujourd'hui il est aisé de faire quelques critiques, avec le
recul et l'évolution de cet art : la narration est un peu
saccadée et les didascalies apparaissent dans tous les sens, les
péripéties tombent un peu comme un cheveu sur la soupe, le dessin
peut parfois être un peu trop énergique et devenir fouillis... mais
bon sang quel plaisir malgré tout, et quelle claque après cinq
années de disette ! Je vous invite grandement à vous plonger
ou à vous replonger dans ces aventures des années '70, le début
d'une looongue carrière pour ceux qui reviennent de loin on peut le
dire, et qui ont bien mérité qu'on leur donne une seconde chance !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
ce second tome de ses aventures, Supergirl sera très occupée et
aura fort à faire avec des vilains de tous horizons. Tout d'abord,
faisant équipe avec Batgirl, elle s'infiltre dans un complexe
ultra-sécurisé de l'opération CADMUS sur les surhumains, afin d'en
libérer une prisonnière qui l'a contacté par télépathie. Mais
une fois sur place, nos deux héroïnes réalisent qu'elles sont en
fait tombées dans un piège et que leur cible n'est pas ce qu'elles
croient. Malgré ce petit échec, les choses s'arrangent plutôt
rapidement et Kara reprend sa vie normale en mains : le travail,
les études... mais quand Superman en personne s'invite dans sa ville
de prédilection pour célébrer avec elle le Jour de Vérité, une
tradition issue de Krypton, difficile de refuser ! Surtout quand
on a l'occasion d'affronter une super-vilaine en famille, comme ce
sera le cas face à l'Impératrice Émeraude et ses pouvoirs
magiques ! Ce ne sera d'ailleurs pas la seule à rendre visite à
Kara depuis le futur : Magog est lui aussi de retour et attaque
notre héroïne alors qu'elle défend une exposition sur les énergies
propres de l'avenir, comme celle qui alimente le moteur de son
vaisseau et qui a surtout donné naissance à la Zone Fantôme. Un
endroit glacial où les sens ne servent plus à rien et où le Temps
ne signifie pas grand chose, une prison parfaite pour les pires
criminels de Krypton. Une rupture dans le champ d'énergie va
entraîner Kara ainsi que Batgirl en plein cœur de la Zone Fantôme,
où elles feront face au terrible Lord Xa-Du qui désire plus que
tout s'échapper et retrouver ses pouvoirs au complet pour soumettre
un nouveau monde à sa volonté. Bien sûr, Supergirl veille et ne
laissera pas une catastrophe pareille se produire ! N'écoutant
que son courage et bien que privée que ses propres pouvoirs, Kara
n'hésite pas un instant à se sacrifier pour tenter de faire
entendre raison à la divinité locale qui pourrait renforcer Xa-Du
ou bien le condamner à jamais... et c'est sur cette grande victoire
personnelle que s'achève ce tome. Mais, alors que tout semblait se
passer à merveille, Supergirl est soudain attaquée par une personne
que l'on n'aurait jamais soupçonné dans son entourage immédiat !
Que s'est-il donc passé à National City durant son absence ??
Un
second tome assez riche en action et surtout en rencontres de toutes
sortes, Kara passant presque chaque chapitre avec un nouvel invité
dans sa série. L'occasion de voir comment elle se considère par
rapport aux autres héros et surtout par rapport à son propre
cousin, Superman, le seul à même de la comprendre véritablement.
Les moments de tension et d'affrontements cèdent le pas à ceux où
l'on peut enfin se reposer et se réconforter en famille et entre
amis, avec un scénario tout en douceur de la part de Steve Orlando
et Hope Larson et des dessins très dynamiques de Brian Ching, Matias
Bergara et Inaki Miranda. On sent malgré tout ce que tome n'est
qu'une transition et que quelque chose de bien plus grand s'annonce :
non seulement on commence à nous présenter les Fatal Five, ennemis
de Kara, mais aussi un immense danger qui plane au loin et qui
devrait frapper cet univers sous peu, et contre lequel Superman
lui-même aurait bien du mal à lutter seul. Un peu de patience donc,
la suite se révèlera sans doute chargée en rebondissements !
Toujours une bonne série en tout cas, que je déplore vraiment de ne
pas avoir en belle version cartonnée chez Urban pour la V.F..
Alors
qu'il vient de dévoiler sa véritable nature devant la Cour et qu'il
s'apprête donc à participer à son premier Conseil Royal en tant
qu'héritier légitime de la couronne, An est soudain victime d'un
horrible coup monté de la part de son cousin Felipe, son principal
rival pour le trône. Faisant croire à tout le monde que le prince a
tenté d'empoisonner publiquement son père lors de la séance, et
avec l'approbation générale du Conseil, Felipe fait jeter An en
prison et l'informe que son jugement sera rendu le plus vite
possible. En cellule, An apprend après une nuit d'angoisse qu'il va
être décapité en place publique le lendemain, en présence de son
propre père, qui a ratifié la condamnation. Néanmoins, An ne cède
pas encore au désespoir et se reprend grâce aux conseils avisés de
Circé, sa voyante. Trouvant un moyen de s'évader de la tour où il
est retenu prisonnier, il s'échappe en compagnie de Circé et
parvient à quitter la capitale grâce au soutien et au sacrifice de
ses plus proches amis. Arrivés dans la ville marchande d'Albé, nos
deux héros font halte pour tenter de se renseigner et surtout pour
prendre connaissance de la situation tout bonnement dramatique dans
laquelle vit le peuple d'Arabera depuis que le roi est au pouvoir.
L'occasion pour le jeune prince d'en découvrir davantage sur la
réalité qu'on lui a toujours caché, et sur les exactions de sa
propre famille au sein d'un royaume exsangue dont les citoyens ne
peuvent plus recourir qu'aux vols et autres crimes pour subsister un
tant soit peu. Capturés par des brigands, An et Circé finissent par
rejoindre leur bande pour quelques temps et parviennent à nouer de
nouvelles amitiés... mais à nouveau, le destin d'An se dressera sur
sa route et un assassin royal d'élite envoyé par son propre cousin
Ricardo manquera de décimer le petit groupe. Décidé à ne plus
jamais se poser en victime et surtout à changer le destin du royaume
quoi qu'il en coûte, An fait désormais face et s'apprête à
marcher sur la capitale, le feu sacré de la Justice dans le cœur.
Ce
second tome est aussi l'occasion d'en apprendre davantage sur le
passé du royaume, plus particulièrement sur l'ancienne lignée
royale qui a été vaincue et massacrée alors que s'installait celle
du père d'An, l'actuel souverain si passif. Le lecteur sera invité
à deviner à demi-mots la sombre vérité qui se cache dans les
souvenirs de Circé... mais bien entendu, le cœur de l'histoire est
toujours porté par les cartes de tarot qu'elle tire pour donner à
An un cap à suivre et surtout confiance en lui. Si le manga a été
vendu comme possédant une intrigue complexe à la Game of
Thrones, on se rend vite compte
qu'il n'en est rien et que la vérité est, finalement, plutôt
simple à rassembler une fois que l'on possède tous les morceaux du
puzzle. En avant désormais pour le troisième et dernier tome, qui
marquera peut-être le début d'une ère de grands changements pour
Arabera, ou bien la fin cruelle de tout espoir. Encore une fois, le
destin n'est pas inéluctable et tout peut encore arriver ! Un
récit brillant et assez aisé à suivre, œuvre d'une mangaka que
l'on espère retrouver à l'avenir aux commandes d'une série un peu
plus longue pour faire la différence avec ce style si particulier
qui lui est propre.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Aujourd'hui
je suis le mouvement et je vous propose de découvrir ce magnifique
artbook qui est tellement plus que cela !
DC
nous fait un gros, gros plaisir et nous offre une nouvelle collection
de recueils d'illustrations de ses meilleurs artistes. Cette gamme
baptisée ''DC Poster Portfolio'' est inaugurée avec l'art et les
plus belles performances pour l'éditeur de son talent qui ne cesse
de grimper, Stanley Lau dit ''Artgerm'' ! Couvertures sur carton
lisse et glacé, pages en carton épais comme des prints de la
meilleure qualité qui soit, découvrez ces images qui ont fait
rayonner les personnages féminins de chez DC depuis quelques années
maintenant. A travers ces 20 images en grand format ET détachables
si vous souhaitez en encadrer, c'est un format extrêmement
prestigieux et intéressant pour tout collectionneur qui se respecte
car ne coûtant en tout et pour tout que 24,99€, soit un peu plus
de 1€ le poster cartonné de qualité.
J'utilise
ici une image du blog de Thomas Rivière car il est très difficile
de trouver une illustration réelle bien faite de ce portfolio
monstrueux, aucun scanner ne pouvant aider je pense. Je me permets
donc cette petite incartade, en espérant que cela vous donnera envie
de le feuilleter et surtout de l'acheter auprès des boutiques
spécialisées comme justement Original Comics par exemple, que ce
soit en ligne ou physiquement sur place à Paris, 49 rue Lacépède,
Vème Arrondissement. Petit instant de pub bien mérité car c'est
grâce à eux si aujourd'hui je détiens cette merveille dans ma
propre collection, j'espère de tout cœur que vous sauterez
également sur l'occasion ! Allez voir les vidéos de
Comicsplace sur YouTube, certaines récentes vous présentent en
exclusivité des pages et illustrations contenues dans ce portfolio
aux dimensions plus que respectables.
Pour
dire un mot sur Artgerm lui-même et sa façon de dessiner, ou plutôt
de peindre numériquement, c'est juste magnifique on flirte même
avec le sublime par moment, comme la couverture pour la série
Catwoman de l'ère DC Rebirth
par exemple ou tout simplement chacune des représentations de
Supergirl, qui font toujours mouche et vont droit au cœur. C'est une
sélection, donc beaucoup d'autres illustrations connues de
l'artiste ne figureront pas dans ce portfolio, mais consolez-vous en
en faisant une porte d'entrée idéale vers son art et son univers,
sa technique, et profitez de sa présence sur les différents réseaux
d'Internet pour faire plus ample connaissance avec ce génie qui ne
cesse de nous éblouir. Merci mille fois à Stanley Lau pour son don
épatant, merci à Original Comics de nous fournir ce portfolio en
France dès sa sortie, et surtout merci à DC de nous faire ce grand
grand plaisir qui est tout de suite très apprécié et qu'il
conviendra de mettre bien à l'abri dans sa collection d'artbooks.
Dernier
point, petit instant promotion à nouveau simplement pour vous
prévenir que DC ne compte pas en rester là et a déjà annoncé la
sortie d'ici la fin de l'année de deux autres tomes sur d'autres
artistes forts de l'éditeur, comme un certain Jim Lee par exemple...
oui vous avez bien lu vous ne rêvez pas, on aura droit à 20
illustrations cartonnées grand format de Jim Lee en personne dans
une édition luxueuse à faire baver ! Suivez le chemin !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
cet imposant album contenant pas moins de 16 chapitres cumulés (soit
trois mini-séries à la suite), nous retrouvons le plus terrible des
tueurs en série de l'univers Marvel, Cletus Kasady, alias Carnage,
alors qu'il goûte à un repos jugé bien mérité après quelques
mésaventures. Soudain, il apprend via la télévision qu'une de ses
anciennes victimes, des premiers temps de sa carrière avant le
symbiote, est toujours en vie et le défie publiquement de venir
corriger cette erreur en personne ! Un affront que ce cher
Cletus ne peut évidemment pas laisser passer, aussi part-il
directement pour les mines de Grey Ridge là où le rendez-vous est
fixé. Bien sûr, il s'agit d'un piège. Une opération lourdement
armée montée par les forces spéciales et principalement les agents
les plus entraînés du FBI et de l'US Army, avec en soutien pas
moins que Eddie Brock lui-même, détenteur désormais du symbiote
Toxine, le propre ''fils'' de Carnage. Une opération minutée et
organisée avec beaucoup de moyens et de précision, un piège
évident calculé jusqu'aux moindres paramètres pour forcer Carnage
à tomber droit dedans. Les mines sont munies d'explosifs dans tous
les coins, chaque homme est armé jusqu'aux dents, et il y a Toxine
bien sûr en cas d'ultime recours. Mais malheureusement comme bien
souvent avec les plans trop bien ficelés, rien ne va se passer comme
prévu... Carnage sera bien de la partie, mais pas dans les
conditions souhaitées au départ. La mine s'effondre en effet sur
les différents protagonistes et c'est alors une horrible chasse à
l'homme et au monstre qui se joue en souterrain, loin de la surface
et de l'air libre, là où seules les Ténèbres peuvent régner. Et,
alors qu'ils sont bien occupés à se massacrer les uns les autres,
nos héros et notre vilain du jour vont découvrir que les mines de
Grey Ridge abritent bien plus que du charbon et autres matériaux
épuisés. Dans les entrailles du complexe en effet, un mystérieux
temple attend le sacrifice de la bonne personne au bon moment afin de
réveiller une puissance antédiluvienne qui ne désire que la
souffrance et la pure destruction de l'ensemble de notre espèce. Un
allié de choix pour Carnage, qui va ensuite se lancer dans un
véritable tour du monde pour rassembler les éléments d'une
prophétie très ancienne qui fera de lui un monstre bien plus
terrifiant que tout ce que l'on a déjà pu voir... Toxine et les
hommes de l'armée et du FBI ainsi que les membres d'une mystérieuse
organisation secrète seront-ils suffisants pour éviter au monde une
nouvelle Apocalypse ?
Une
seule chose en tête en lisant cette histoire complète en un seul
gros tome Marvel Deluxe : Lovecraft. C'est totalement dans
l'ambiance, l'atmosphère si particulière des créations horrifiques
du grand Lovecraft, associé à la folie de ce que l'on trouve de
plus sombre chez Marvel depuis ces dernières années. C'est
difficile de concevoir un tel mélange, et pourtant le voici devant
nous prêt à être lu d'un bout à l'autre sans temps mort, sans
reprendre son souffle, sans oser ne pas tourner les pages... c'est
très réussi. Bravo à Panini avant tout d'avoir réussi une belle
édition de cette histoire, que j'hésitais justement il y a quelques
temps à me prendre en V.O., c'est vraiment un beau cadeau de début
d'année comme on aimerait en voir plus souvent. Au scénario Gerry
Conway nous entraîne dans les tréfonds de l'horreur tandis que Mike
Perkins illustre avec brio et beaucoup d'énergie cette ambiance si
particulière. Alors certes, il y a quand même quelques facilités
au niveau de l'histoire, surtout concernant les personnages Marvel en
eux-mêmes comme Toxine, mais aussi quelques belles surprises comme
la présence de Man-Wolf tiré des limbes et des archives de
l'éditeur. Bref, vous l'aurez compris je suis séduis et je regrette
de ne pas avoir eu le temps de lire plus tôt ce récit d'exception,
j'espère que vous en tout cas saurez l'apprécier tout autant !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
ce dixième numéro de Récit complet Batman,
sorti fin Décembre à l'occasion des Fêtes, vous trouverez
évidemment des récits se déroulant à Noël ou aux environs de la
date fatidique, dans lesquels vilains et héros se mélangent parfois
et où les rôles peuvent s'inverser, où les cartes sont
redistribuées et où les lignes bougent.
Ainsi,
Superman et Constantine vont échanger autour de certains récits de
Noël dont ils ont entendu parler au sein de la communauté
super-héroïque mais aussi tout simplement chez les gens normaux,
ceux-là mêmes qu'ils défendent avec conviction chacun à sa
manière. Les points de vue sont parfois radicalement différents,
mais se complètent toujours et offrent au lecteur un bon aperçu de
ce dont la nature humaine est capable en ces jours de fêtes.
Mais
bien entendu nous sommes ici à Gotham, nous voulons voir le
Chevalier Noir en action, lui qui ne se repose pratiquement jamais et
ne s'accorde aucun répit ! La ville est très mouvementée à
l'approche de Noël, et il faut redoubler de vigilance mais
heureusement Batman est toujours prêt à tout et surtout à tout
risquer pour sauver des innocents. Plusieurs petites histoires vous
entraîneront au cœur des péripéties de Harley et Poison Ivy, ou
bien encore du plan tordu du Joker pour célébrer la nouvelle
année... mais l'histoire la plus touchante et la plus poignante
selon moi est celle où Batman affronte Mister Freeze dans une Gotham
enneigée et où notre héros découvre avec stupeur que son ennemi
peut faire preuve d'un formidable esprit de dévouement, même
par-delà la mort...
Je
n'en dis pas plus, à vous de vous procurer ce numéro 10 de la revue
si vous le pouvez et de découvrir ou de redécouvrir ces histoires
déjà entrées dans la légende. Les dessins rappellent beaucoup le
style de la série d'animation de 1992, restée célèbre pour sa
grande qualité et grâce à son scénariste Paul Dini, que vous
retrouverez ici au clavier tandis que Bruce Timm accepte de prêter
ses crayons à plétore d'artistes talentueux. Merci Urban pour ce
beau petit cadeau à glisser sous le sapin, c'est toujours agréable
quand les comics prennent le temps de devenir plus légers mais aussi
et surtout plus touchants en cette période !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Les
jeunes X-Men reviennent de loin. Après avoir tragiquement perdu leur
mentor Charles Xavier l'année passée, ainsi que leur pire ennemi
Magneto face aux Avengers, nos cinq héros sont désormais livrés à
eux-mêmes et décident de maintenir vivant le rêve du Professeur X,
à savoir un monde plus sûr pour les mutants et les humains en
harmonie. Pour cela, ils continuent de s'entraîner sans relâche et
de voler au secours des plus démunis de leurs frères, même si
cette mission doit les mener tout droit dans la gueule du loup.
Ainsi, grâce aux efforts d'infiltration de Cyclope, ils parviennent
à démanteler la Confrérie des Mauvais Mutants qui servaient
autrefois Magneto et qui découvrent avec stupeur que celui qu'ils
prenaient pour leur maître incapacité n'était en fait qu'un
robot ! Le choc est rude pour les plus fervents partisans du
Maître du Magnétisme, mais c'est également un soulagement pour
Lorna Dane, alias Polaris, qui apprend enfin la vérité sur ses
origines : elle n'est pas, comme on le croyait alors, la fille
légitime de Magneto, mais bien une enfant adoptée par celui-ci en
raison des pouvoirs similaires qu'ils partageaient. Revenue dès lors
dans le droit chemin, Lorna aide à son tour les X-Men quand il faut
secourir le petit frère de Cyclope, qui vient tout juste de se
découvrir des pouvoirs mutants à son tour ! Une occasion bien
trop belle pour être manquée par ceux qui désirent nuire aux X-Men
et à leur rêve de coexistence pacifique, comme le jeune héritier
de Boliver Trask qui ramène les terribles robots géants Sentinelles
à la vie et leur donne comme nouvelle mission d'appréhender puis
d'exterminer tout mutant rencontré. Il faut aussi composer avec
d'autres mauvais mutants, comme le mystérieux Pharaon Moderne qui
plus tard s'avèrera puiser ses pouvoirs à la même source que ceux
du jeune Alex Summers, et capable de se transformer en colosse de
granit appelé le Monolithe Vivant quand il est gorgé d'énergie.
Mais le plus terrible adversaire de nos héros ne fait son apparition
qu'un peu plus tard cette année-là : le Dr. Karl Lykos, épris
d'une passion tragique pour une femme qu'il ne pourra jamais avoir,
se change suite à un terrible accident en reptile ailé digne de la
Préhistoire et capable d'absorber l'énergie vitale de ses victimes
pour se renforcer et maintenir cette apparence. Ainsi nait Sauron, en
hommage direct au terrifiant Seigneur des Ténèbres de Tolkien.
C'est sur le territoire de Ka-Zar, souverain de la Terre Sauvage, que
l'affrontement final aura lieu et que Sauron sera vaincu par un
adversaire que l'on n'attendait plus. Restés sur la Terre Sauvage un
rien trop longtemps, nos cinq héros font la rencontre du véritable
Magneto, infirme mais toujours aussi dangereux, alors que le
mégalomaniaque se lance à la conquête de ce pays rescapé des
temps anciens. Son œuvre sera bien entendue défaite et détruite
par les X-Men une fois de plus, et nous quitterons la Terre Sauvage
en emportant le souvenir fatal de Magneto terrassé dans la
disparition de son plus grand projet. Cependant il reste encore
beaucoup à faire avant de pouvoir rentrer au manoir de Westchester :
il faudra en effet combattre un nouveau mutant flamboyant venu du
Pays du Soleil Levant et ivre d'un désir de vengeance vieux de
plusieurs décennies contre le peuple Américain. C'est la première
apparition de Sunfire, qui par la suite devra choisir lui-même son
destin, tantôt menace tantôt héros à son tour. Enfin, après
avoir retrouvé le Professeur Xavier bien vivant et remis de la
plupart de ses blessures, et après avoir mis en déroute une
invasion extraterrestre de justesse en unissant tous leurs pouvoirs,
les X-Men terminent cette bien longue année en affrontant ni plus ni
moins que Hulk en personne, qui détient la clé du rétablissement
de leur mentor sans s'en douter.
Que
d'émotions et de palpitantes aventures que voilà ! Après le
départ de Stan Lee de l'équipe créative (le grand Stan se
désintéressant publiquement du sort de ses mutants depuis quelques
temps déjà), la série accueille des stars de l'époque et même
des vétérans du monde des comics avec Roy Thomas, Werner Roth et
Neal Adams, qui parviendront ensemble à relever une dernière fois
le niveau avant de couper les projecteurs et de fermer derrière eux.
En effet, les X-Men sont un peu passés de mode et, pour tout dire,
un peu ringards... et donc le public se détourne lui aussi,
préférant des héros plus tragiques encore comme Spider-Man ou bien
plus théâtraux comme les Avengers. La série se termine donc sur
cet affrontement titanesque face à Hulk en plein désert, et sur un
ultime message d'espoir lancé au lectorat resté fidèle jusqu'au
bout et à celles et ceux qui, l'âme d'artiste en poche, aimeraient
reprendre le flambeau plus tard. Ce sera chose faite en 1975, après
quelques tristes années faites de rééditions et d'apparitions
éclairs dans d'autres revues. Une nouvelle équipe de X-Men sera
formée, inventée pour certains par de nouveaux auteurs dans le vent
et ayant eu une vision salvatrice du destin des mutants. Mais cela
nous le verrons une prochaine fois, avec une prochaine intégrale.
Pour le moment, cette double année 1969-1970 fait office de
charnière et de porte qui se referme sur des héros incompris et
encore trop mal-aimés du grand public. Malgré des dessins toujours
plus détaillés et encore davantage pleins d'énergie qu'aux débuts,
et malgré un scénario partant dans de très intéressantes
directions (se permettant même de rendre hommage aux racines de
l'imaginaire moderne), nous quittons les X-Men avec le cœur gros
mais en partie rempli d'espoir pour la suite. Et en effet, comme nous
le verrons bientôt, il suffisait d'y croire ! C'est la grande
leçon de vie que nous apprennent les X-Men depuis toujours :
croire en un avenir meilleur et se battre de toutes ses forces pour
l'assurer, face à la haine et à l'adversité. Une leçon que
l'Histoire aura également retenu à certains moments...
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
le but de restaurer ses pouvoirs précédemment perdus, Kara accepte
l'offre de l'organisation D.E.O. et, à bord d'une fusée
d'inspiration kryptonienne, s'envole droit vers le Soleil afin d'y
être plongée et de recharger ses cellules. Mais pendant son trajet
la base est attaquée par un nouvel arrivant sur Terre, tiré de la
Zone-Fantôme par la technologie du vaisseau de Kara. Lar-On, un
Kryptonien autrefois banni par Zor-El, le père de Kara, veut se
venger de l'état dans lequel il a été plongé à la suite d'une
erreur scientifique sur sa planète d'origine. Heureusement Kara
revient juste à temps avec ses pouvoirs pleinement restaurés et
neutralise bien vite la menace, qui n'en était pas vraiment une.
Lar-On accepte de rester au sein du laboratoire secret du D.E.O. et
d'être étudié et soigné aussi bien que possible. Supergirl est
officiellement enfin de retour pour protéger National City !
Mais avec cette nouvelle vie, elle va devoir apprendre à devenir une
Terrienne ordinaire pour ne pas éveiller les soupçons. Passer le
permis de conduire, étudier au Lycée, apprendre de nouvelles
langues et une Histoire étrangère... tout cela s'avère bien
difficile pour elle mais heureusement elle peut compter sur le
soutien des agents Danvers, Eliza et Jeremiah, qui deviennent du même
coup ses tuteurs légaux et parents d'adoption. Malgré tout cela,
Kara se sent encore trop étrangère à ce monde et cherche le
réconfort auprès de ses souvenirs de Krypton et de sa ville natale,
Argo. C'est à ce moment qu'elle est soudain confrontée au Cyborg
Superman, mais contre toute attente il ne tente pas de la combattre
et lui révèle qu'il est en réalité son père, Zor-El en personne,
dans un corps réparé par la technologie de Brainiac qui le
manipulait autrefois. Libéré de l'emprise de son programme, Zor-El
s'est mis en quête des restes d'Argo qu'il avait réussi à sauver
de la destruction de Krypton, et a entreprit de cybernétiser toute
la population pour leur permettre de survivre et de s'adapter à de
nouveaux environnements. Il invite bien sûr Kara à le rejoindre sur
Argo, devenue station spatiale, mais sur place la jeune femme est
bien vite frappée par la différence entre ses souvenirs et la
triste réalité. Les habitants d'Argo ne sont plus que des machines
sans âme qui attendent leurs ordres de leur maître et sauveur, y
compris sa propre femme Alura. Zor-El apprend ainsi à sa fille que
les citoyens d'Argo ont encore besoin d'un dernier élément avant de
retrouver leurs esprits et de reprendre leur vie en main... et cet
élément, c'est la force vitale d'un être humain ! Envoyant
toutes ses troupes sur Terre, Zor-El mène personnellement l'assaut
contre National City et sa propre revanche contre les Danvers, qui
selon lui ont perverti l'esprit de sa fille avec la morale Terrienne
inférieure. Réussissant de justesse à s'échapper d'Argo,
Supergirl se dresse entre ses congénères et les êtres qui l'ont
accueilli parmi eux ces derniers mois, son choix étant fait. Kara
fera tout son possible pour empêcher que des êtres humains servent
de batteries à ces cyborgs surpuissants, même si pour cela il lui
faudra combattre son propre père et détruire ce qu'il reste de sa
vie passée...
Ca
y est je me lance enfin dans la lecture de la série Supergirl
Rebirth
après des mois d'hésitation, et ça en valait largement la peine !
Je suis totalement sous le charme de cette série, qui reprend
beaucoup d'éléments vus dans la série-télé Supergirl
récente
comme les personnages de Cat Grant ou l'organisation D.E.O. et ses
agents. Le but avoué étant de créer une sorte de pont entre les
deux adaptations du personnage, les comics et la télévision. Pour
avoir regardé la saison 1 de la série je peux dire que c'est plutôt
réussi et que les fans qui ne connaissent le personnage que par ce
biais sauront retrouver des éléments familiers qui les mettront en
confiance. Pour ma part cependant je reste fidèle à la lecture du
comic-book, même s'il y a quelques défauts mineurs comme le dessin
par exemple qui est loin d'être excellent bien que bourré d'énergie
et de peps. Le scénario de Steve Orlando fait mouche en tout cas et
sait parfaitement toucher les points sensibles, et ce nouveau départ
est une porte d'entrée idéale pour toutes celles et ceux qui
souhaiteraient connaître davantage le personnage et ses aventures.
Comme la version des New52 de la série n'a pas fonctionné chez nous
à l'époque, avec seulement un tome paru chez Urban avant abandon,
je pense que l'éditeur n'a pas souhaité poursuivre avec l'ère DC
Rebirth quand bien même la série en vaut largement la peine et
aurait à mon avis totalement su trouver son public, surtout avec
l'émergence et la diffusion de la série-télé en parallèle.
Qu'importe, il reste toujours la V.O. heureusement et disponible pour
pas cher en plus puisque le premier tome ne fait que 13€ environ
sur les marketplaces. Une bonne raison de sauter le pas et de passer
à la lecture en V.O. dans un format très confortable et bien étudié
et édité de la part de DC, au moins pour de petites séries comme
celle-ci qui gravitent autour du tronc principal de l'univers de
l'éditeur. Rendez-vous prochainement pour la suite !
Le
royaume d'Arabera est en pleine crise. En effet, les différents
candidats à la succession du vieux roi orchestrent complot sur
complot pour mettre la main sur le trône, et la jeune princesse An
dont la mère a été assassinée auparavant est totalement
bouleversée. Ignorant quel est son rôle dans cette situation, elle
échappe à ses gardes et erre dans les quartiers pauvres de la
capitale, jusqu'au moment où elle fait la rencontre de Circé, une
voyante, qui accepte de lui dire la bonne aventure. Un lien spécial
se créé alors entre les deux personnages, et An accepte en retour
de lui révéler son plus précieux et terrible secret. Désormais
unis jusqu'à la fin, An et Circé rentrent au palais pour préparer
la nouvelle vie de la princesse, qui décide après plusieurs dures
épreuves de se révéler au reste de la cour en tant que prétendant
principal au trône d'Arabera ! Échappant de peu à une
sournoise tentative d'assassinat peu après, An est envahi par la
peur et la paranoïa, mais avec l'aide de Circé et de ses fidèles
servantes ainsi que du majordome Louis, la fragile princesse va
soudain se métamorphoser en un exemple de bravoure et oser se rendre
à son premier conseil royal qu'importe les risques. Comment
réagiront les autres héritiers en le découvrant tout à coup plus
serein et déterminé que jamais ?
C'est
un manga très court, il ne fait que trois tomes dont voici le
premier, qui se lit assez facilement et dont les dessins sont
vraiment très travaillés et détaillés. Le trait est parfois un
peu gros ou les personnages au contraire peuvent paraître un peu
trop fins, mais le tout est totalement harmonisé avec l'histoire et
le déroulement de l'intrigue. C'est aussi une formidable plongée au
cœur des intrigues d'un palais et d'un royaume en deuil, sur le fil
du changement, et où la divination et plus particulièrement le
tarot ont un rôle prédominant. En effet la série est supervisée
par une véritable voyante et vous retrouverez quelques unes des
cartes de tarot classiques présentées en fin de volume, et vous
verrez également rapidement quels effets peuvent produire les
conseils de Circé sur les décisions d'An et son comportement. Une
série à laquelle je ne croyais pas vraiment au départ, avant
d'acheter les trois tomes récemment sur un coup de tête, et bien
m'en a pris car j'ai vraiment adoré cette première lecture et
j'attends avec impatience le moment de lire les deux suivants !
C'est un vrai coup de cœur, peut-être pas encore celui du mois mais
pas loin je pense. Je vous conseille donc ce manga, court comme je le
disais et ne représentant donc qu'un investissement minime
aujourd'hui, et j'espère qu'il saura vous séduire comme il m'a
séduit sans en avoir l'air. Une vraie bonne trouvaille de ces
dernières années que je ne regrette, pour le moment du moins,
absolument pas !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Arthur
Curry, ancien roi de l'Atlantide, n'est plus. Mais à sa place,
Aquaman se dresse face à la tyrannie du nouveau roi Corum Rath qui
use et abuse de la dangereuse magie de l'École du Silence pour
asseoir son pouvoir et sa domination. L'Atlantide a été totalement
coupée du reste du monde par l'élévation de la Couronne d'Épines,
un sort très ancien qui empêche quiconque de pénétrer ou de
sortir de la cité océanique. Pour vaincre et pour déchoir Rath, il
faut à tout prix détruire la Couronne d'Épines afin que le peuple
regagne espoir et place toutes ses forces dans la bataille, avec
l'aide du monde de la surface. Tandis qu'Aquaman négocie avec les
gangs de la Neuvième Tride pour augmenter les effectifs de son armée
rebelle, il découvre que Mera est parvenue à entrer dans la cité
mais qu'elle se meurt lentement des suites du contrecoup du
sortilège : elle se noie ! Sans oxygène à respirer d'ici
une dizaine d'heures, c'en sera fini de celle que le collège des
Veuves a décidé de nommer reine de l'Atlantide pour restaurer la
paix. N'écoutant alors que son courage et son amour pour sa future
reine, Aquaman se lance dans une attaque désespérée contre l'École
du Silence afin de briser le bouclier magique, et il est rejoint dans
sa lutte par la Neuvième Tride qui a décidé de lui apporter tout
son soutien. Désormais plus rien ne peut l'arrêter, et même face
aux sorciers du temple il ne recule pas d'un pouce, jusqu'à ce
qu'enfin sa propre magie prenne le dessus. La Couronne d'Épines,
symbole du règne totalitaire de Corum Rath, est tombée. La future
reine est emmenée à la surface en urgence afin de s'y rétablir,
pendant qu'Aquaman se rend au cœur de l'Atlantide pour mettre fin
une bonne fois pour toutes au régime tyrannique de Rath.
En
préambule, découvrez aussi un court récit sur un futur possible
tel que l'envisage Arthur avec Mera et le reste des Atlantes, si les
choses s'étaient déroulées autrement, s'ils avaient eu plus de
chance... mais même dans l'utopie le Mal rôde et s'infiltre, et il
faudra bien vite ouvrir les yeux pour ne pas sombrer dans la folie et
la détresse.
Voilà
donc le quatrième tome de la série Aquaman Rebirth,
l'avant-dernier d'ailleurs. C'est toujours aussi bon, et si cette
fois Stjepan Sejic cède les crayons à Riccardo Federici, nous ne
perdons pratiquement rien en qualité et en beauté des graphismes
impressionnants et assez réalistes. Rassurez-vous, Stjepan est
toujours là pour réaliser au moins les couvertures de chaque
chapitre et c'est toujours aussi spectaculaire ! Le style de
Federici se rapproche assez de celui de Sejic, le côté réalisation
informatique en moins. Quant au scénario c'est donc toujours Dan
Abnett qui mène tambours battants cette histoire de rébellion et de
revanche sur la vie, l'une des meilleures que j'ai pu lire jusque ici
sur le personnage d'Aquaman. L'ère DC Rebirth n'a pas aidé tout le
monde, je pense notamment à la série Justice League
ou à Superman dans
une moindre mesure, mais elle a vraiment radicalement augmenté la
qualité de Aquaman et
ça c'est pour le mieux ! La série devient extrêmement
poignante et très intéressante à lire et à vivre aux côtés de
ses personnages centraux, un récit épique à souhaits que l'on ne
voudrait presque pas voir s'arrêter tout bientôt... un peu de
patience et de courage, le cinquième et dernier tome est d'ores et
déjà sorti et normalement il sera lui aussi chroniqué ici sur
Radiophogeek. Si vous n'êtes pas encore lecteurs de la série, si
vous hésitez à suivre un héros supplémentaire, ou si vous avez
aimé le début des New52 ainsi que le récent film de Warner, vous
DEVEZ lire Aquaman Rebirth
car le point d'entrée est idéal et ça ne se reproduit pas tous les
ans, c'est une vraie chance que nous avons de pouvoir lire une série
de cette qualité alors autant ne pas la laisser passer !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
un futur proche, les enfants des membres de la Ligue de Justice
luttent contre une ennemie acharnée qui a pratiquement décimé la
population mondiale. En se rendant au cœur de son bastion, ils
découvrent le moyen de voyager dans le passé afin de rencontrer
leurs parents, et peut-être de sauver leur époque, du moins s'ils
parviennent à identifier la bonne menace. En effet, les choses sont
un rien plus complexes qu'il n'y paraît, et très vite la situation
va dégénérer lorsque le futur maudit s'engage lui aussi dans la
brèche et arrive dans le présent, avec la ferme intention de se
renforcer toujours davantage et d'exterminer le plus de monde
possible. Quelles sont les raisons qui poussent la mystérieuse
Souveraine à être aussi proche du Mal à l'état pur ? Quel
est ce mal justement, cette espèce d'infection insidieuse qui
possède les êtres humains et les pousse à s'entretuer toujours
plus vite et plus violemment ? Est-ce que nos plus grands héros,
à présent qu'ils sont avertis de la menace qui pèse sur le monde,
sauront s'unir et surmonter leurs propres démons afin de vaincre une
fois de plus ?
Basiquement
c'est tout ce qu'il y a à retenir et à présenter de ce cinquième
tome, qui nous offre une histoire de voyage dans le temps comme on en
a déjà vu des centaines à ce jour dans les comics. J'avais déjà
un peu lâché l'affaire du côté de Marvel à cause de cette
tendance à recourir au voyage dans le temps pour tout expliquer et
tout défaire, alors si DC s'y met aussi... mais soit, au moins le
récit est assez fluide pour une fois et se laisse suivre sans mal,
même si de nombreuses questions restent en suspend après tout ça.
Le dessin quant à lui n'est pas franchement dans le top de ce qui se
fait actuellement, c'est même un rien en dessous à mon avis de ce
qu'on pouvait être en droit d'attendre sur une série aussi
emblématique de l'éditeur et de son nouvel univers. Finalement,
c'est surtout l'impression d'avoir lu un tome de transition qui
restera après la lecture de cette histoire, et on attend avec
impatience et un peu de crainte également la suite et fin de la
série dans le sixième tome. Bryan Hitch est un bon dessinateur,
mais un scénariste malheureusement assez médiocre ou trop simpliste
c'est selon, et sa version de la Ligue de Justice ne restera pas
forcément dans les mémoires après coup même si elle explore et
exploite des thématiques fortes et assez sensibles. En plus, le fait
d'avoir confié le dessin à un artiste inférieur à son propre
talent ne fait que déprécier davantage l'équipe créative de la
série. Vivement le renouveau annoncé et tant attendu !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Dans
ce nouveau tome des aventures de Vampirella par ses plus grands
auteurs et dessinateurs, nous retrouvons tout d'abord la belle et son
amant juste après qu'ils aient été assassinés pour leur passion
commune. Se retrouvant tous deux aux Enfers, ils errent sur un
territoire désolé et aride qui rappelle fortement les plaines
sanglantes de Drakulon à Vampirella. Elle comprend alors que ce
monde, dont elle se pensait originaire, n'était qu'une vue de
l'esprit imposée par sa mère, la mère de tous les vampires :
Lilith. Régnant sur cette partie des Enfers, Lilith se meurt depuis
des siècles, depuis que Dieu l'a maudite. Pour éviter la froide
emprise de la Mort, elle n'a pas eu d'autre choix que d'interrompre
le court du fleuve de sang de Drakulon, précipitant toute sa
population dans une barbarie sans nom et une véritable fièvre de
massacre. Vampirella et Adam Van Helsing sont donc présents dans
cette dimension pour une bonne raison, une mission sacrée qui leur a
été confiée par les plus hautes autorités de l'univers :
faire couler de nouveau le grand fleuve écarlate. Mais cela aura
pour effet de tuer Lilith, ce à quoi Vampirella ne peut se résoudre
sachant qu'elle est sa véritable mère. Le périple sera rude et
semé d'embuches, bien des doutes et des craintes naîtront, mais
jamais un seul instant l'amour que Vampi et Adam se portent ne sera
remis en question. Cette force leur permettra de franchir tous les
obstacles et de parvenir à la source du fleuve, où les attendra
l'ultime épreuve. En sortiront-ils vivants ? Si le triomphe est
au rendez-vous, il est cependant bien amer lorsque l'on fait l'état
des sacrifices pour y parvenir. A présent dotée d'une mission
sacrée à son tour, Vampirella reprend la route de l'aventure pour y
chercher la rédemption, pour elle comme pour sa mère.
Dans
une seconde petite histoire, nous découvrons le premier face à face
entre Vampirella et le comte Dracula en personne, alors que celui-ci
se sert de l'image de Drakulon pour influencer l'esprit de son
adversaire et la résoudre à s'offrir au Dieu-Fou, sombre déité
qui souhaite s'incarner dans le monde mortel. Comment cela finira,
seul le temps nous le dira. L'Histoire réserve encore son lot de
surprises à notre belle vampire...
Enfin,
un troisième et dernier petit récit met en scène deux créateurs
se rencontrant au sein de la grande bibliothèque de l'imaginaire.
Deux auteurs inspirés par la même source et échangeant sur leur
passion commune, tandis que dans l'ombre Dracula et Vampirella
observent leurs créateurs...
Ce
dernier récit d'ailleurs est un vibrant hommage à la culture et au
mythe littéraire du vampire à travers deux de ses plus grands
auteurs et leurs créations qui se rencontrent enfin. D'un point de
vue général, ce tome est vraiment très plaisant à lire et à
parcourir, la première histoire dessinée par Joe Jusko est
somptueuse de réalisme et de puissance sauvage, tandis que les deux
autres sont un peu plus fantaisistes mais apportent chacune une
nouvelle vision du personnage de Vampirella. Graph Zeppelin réalise
là encore un très bon travail d'édition en nous proposant de
nombreux bonus entre ces trois récits poignants et vibrants :
vous trouverez en effet des extraits du script de James Robinson
ainsi que des croquis de Joe Jusko, et bien sûr une petite galerie
d'illustrations. Merci beaucoup à ce petit éditeur qui se bouge
énormément pour nous satisfaire !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Les
années ont passé. Les mutants sont encore moins nombreux qu'au
début de cette longue histoire, et retranchés désormais sur
l'île-nation d'Utopia, dans la baie de San Francisco, attendant
lentement leur dernière heure depuis que Norman Osborn est à la
tête des forces armées du pays. Mais le Destin n'en a pas encore
fini avec les X-Men : un signal très attendu est soudain
activé, au moment où l'on commençait à perdre tout espoir. Le
Messie est revenu, ou plutôt la Messie, la jeune Hope, première
mutante née après le fatidique Jour-M et envoyée dans le futur
avec Cable afin d'être formée, entraînée et protégée jusqu'au
moment où elle serait prête à jouer son rôle, encore inconnu. Ce
signal, c'est tout simplement la preuve que Cable et Hope sont de
retour dans le Présent, à l'époque de nos héros, et que la petite
devenue une fière adolescente est sur le point de tous les sauver...
ou au contraire, de les condamner. Car son rôle est encore flou même
pour elle, on ignore quels sont ses pouvoirs et personne ne la
connaît, en dehors de Cable qui l'a élevé, personne ne pourrait
prédire ses décisions et réactions dans un monde qui hait plus que
jamais les mutants. En effet, les principales ligues anti-mutants du
pays ont fini par toutes se rassembler sous une bannière commune,
celle du terrible Bastion, et tous sont déterminés à en finir une
fois pour toutes avec les Homo-Superior tant qu'ils ont un genoux à
terre. Toutes les forces sont lancées dans l'ultime bataille, tous
les paramètres sont soigneusement étudiés et réglés par Bastion
qui possède une longueur d'avance sur nos héros, qui ne peuvent que
tenter de le devancer. Tous commencent à douter sérieusement de
leurs chances de survie, à part Scott Summers. Cyclope croit dur
comme fer que Hope est véritablement un Messie capable d'accomplir
un miracle qui sauverait toute son espèce et mettrait fin à cette
guerre, cette boucherie qui a déjà emporté trop de monde. Tout se
jouera finalement dans la baie de San Francisco, complètement coupée
du reste du monde, où les X-Men d'hier et d'aujourd'hui affronteront
des légions d'exterminateurs zélés dans ce qui pourrait bien être
l'ultime bataille pour la survie ou l'extinction. Quel sera le rôle
déterminant de Hope au cœur de ce conflit qui la dépasse
totalement ?
Il
est enfin là, le fameux et tant attendu dernier omnibus concluant la
Trilogie
du Messie
avec la parution de la troisième et dernière partie de l'histoire.
Alors on va commencer par les points négatifs : c'est ENCORE un
mini-omnibus d'épaisseur très moyenne pour sa gamme quand on le
compare avec les plus anciens. Je l'ai déjà dis dans le précédent
article sur le premier des deux volets du Messie, Panini a une nette
tendance ces dernières années à réduire la pagination de ses
omnibus pour un prix qui lui reste identique et assez élevé. Vous
allez dire que c'est du chipotage, c'est vrai que le format reste
tout de même très luxueux et vaut complètement l'investissement et
l'attente, mais on sait aussi que l'éditeur est pourtant tout à
fait capable de sortir, pour le même prix, des volumes bien plus
épais, parfois doublement voir davantage, comme le récent L’Ère
d'Apocalypse
ou le très attendu La
Saga du Clone
pour Spider-Man. Question de choix, certainement, et surtout de sous
je pense.
L'autre
mauvais point selon moi (ça reste subjectif bien sûr) c'est le
dernier tiers de cet album. Panini avait prévenu les fans, qui
râlaient déjà en se voyant acheter un omnibus de taille réduite,
qu'avec la conclusion de La
Trilogie du Messie
on aurait également du matériel supplémentaire et inédit en VF,
principalement des chapitres de séries se déroulant en parallèle
de l'événement et ayant un rapport direct avec l'intrigue
principale. D'ordinaire ça permet d'éclairer quelques zones
d'ombres, ici par exemple nous découvrons comment Magik est sauvée
des Limbes par son équipe tandis que les autres se battent dans le
monde mortel, ou encore comment l'équipe scientifique Club X
parvient à se sortir d'un piège temporel vicieux aux terribles
conséquences. Mais, disons-le tout de suite : est-ce que
c'était vraiment intéressant ? Je veux dire, voir ce que des
personnages font derrière la scène, c'est toujours un peu sympa
mais rapidement fatiguant quand il faut rattacher tous les wagons et
se taper toutes les séries en parallèle pour comprendre de quoi il
retourne. Personnellement, j'aurais bien mieux préféré et apprécié
des épisodes racontant l'arrivée des mutants sur Utopia, ou encore
la raison pour laquelle Magneto est bouclé et alité à l'infirmerie
durant pratiquement toute l'intrigue principale. Que leur est-il
arrivé entre la fin du premier omnibus et le début de celui-ci ?
Un rapide résumé même aurait fait l'affaire je pense, mais nous
n'avons droit qu'à une très simple mise en situation. Ce ne sont
que des détails, certes, et parfois sans rapport avec l'histoire
principale, mais qui auraient pu poser un peu mieux les choses et
expliquer davantage certaines situations que l'on découvre assez
subitement. Les choix éditoriaux pour le matériel complémentaire
sont discutables, certains crieront au remplissage quand d'autres
féliciteront Panini pour l'effort, chacun sera juge.
Pour les points positifs maintenant, parce qu'il y en a
et de très bons en plus ! Déjà, un omnibus si tôt dans
l'année, merci beaucoup à Panini d'avoir fait cet effort et de ne
pas avoir trop joué sur l'attente de cette conclusion après la
parution du premier tome. C'est toujours appréciable de pouvoir
s'offrir une petite merveille d'édition telle que celle-ci, et
l'avantage c'est qu'elle n'est pas perdue au milieu d'autres grosses
sorties de fin d'année pour le coup. Ensuite, l'histoire est
magnifique, poignante, j'ai largement préféré cette troisième et
dernière partie à la seconde par exemple, qui se voulait pourtant
plus épique. Jamais les mutants n'ont été autant en danger et
autant menacés par l'extinction totale que dans cette histoire
majeure des années 2000-2010. Tous les auteurs, et ils sont
nombreux, se sont associés et concertés pour donner un maximum de
crédibilité à leur œuvre et de cohérence, et ça fait du bien !
Les dessins aussi sont magnifiques, vraiment, rien n'est à jeter et
tout l'ensemble sent bon l'épique et la recette du succès assuré.
On imagine presque les musiques de film par-dessus l'action tant
c'est vivant et conçu comme un grand divertissement de cinéma (qui
sait, peut-être que Marvel Studios aura la bonne idée de fouiner
dans cette trilogie pour ses futurs réalisations...). Du coup vous
l'aurez compris ce fut vraiment un gros gros plaisir à lire, toute
une nuit à ne rien faire d'autre que de plonger tête la première
au cœur de l'aventure et des tourments et dangers qui se succèdent
à un rythme effréné. Il y a trop d'auteurs et de dessinateurs pour
tous les rentrer dans les mots-clés de l'article, mais voici leurs
noms pour celles et ceux que ça intéresse : au scénario des
spécialistes des X-Men comme Matt Fraction, Peter David, Mike Carey,
Craig Kyle, Christopher Yost, Zeb Wells, Simon Spurrier, Duane
Swierczynski. Aux dessins, sortons aussi le tapis rouge pour Terry
Dodson, David Finch, Greg Land, Mike Choi, Ibraim Roberson, Lan
Medina, Nathan Fox, Stuart Immonen, Esad Ribic, Harvey Tolibao, Tom
Raney, Paul Davidson, Francis Portela, Valentine de Landro et Paco
Medina. Merci, un grand merci à tous ces artistes pour ce grand
moment de lecture que je vous invite à explorer à votre tour et à
partager avec le plus grand nombre !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !