Retour de l'émission et de vos chroniqueurs en cette toute fin d'été, découvrez ce qui nous a plu durant ces deux mois : beaucoup de lecture avec l'anniversaire de l'éditeur Bragelonne, les comics sur Spider-man et Sunstone, les manga avec la série fleuve Jojo's Bizarre Adventure, mais aussi de la télé avec The Flash et du jeu-vidéo avec Life is Strange épisode 4 !
lundi 31 août 2015
samedi 29 août 2015
The Infinite Loop tome 1 – L'éveil (Glénat Comics – Août 2015)
Le
voici enfin, le premier tome de la série Infinite
Loop
par le duo français Pierrick Colinet et Elsa Charretier. Après un
passage remarqué sur la scène américaine chez l'éditeur IDW, ce
comics d'un genre nouveau revient ce mois-ci dans sa mère-patrie
pour une édition magnifique présentée chez Glénat au sein de son
nouveau label comics, une sortie remarquée et non la moindre, pour
notre plus grand plaisir !
Infinite
Loop,
c'est l'histoire de Teddy, une jeune femme issue d'une époque
futuriste où les voyages temporels sont monnaie courante et donc le
travail consiste à effacer les anomalie temporelles à toutes les
époques, pour maintenir la cohésion de la réalité. Jusqu'au jour
où une de ces anomalies prend la forme d'une autre jeune femme, Ano,
qui éveillera chez Teddy des sentiments nouveaux qu'elle pensait ne
jamais connaître. Dès lors, refusant de l'effacer, Teddy devient
une fugitive traquée par ses propres collègues et s'enfuit avec Ano
dans un recoin personnel d'espace-temps où elles seront à l'abri.
L'occasion de développer leur relation naissante mais aussi de
réfléchir à la place de leur histoire sur une plus grande échelle,
tandis qu'à l'extérieur les choses sont sur le point de changer de
façon exponentielle, pour le meilleur ou pour le pire.
The
Infinite Loop,
c'est un comics très intelligent, très bien raconté et mis en
images, très bien édité par Glénat, et surtout porteur d'un
message fort et toujours terriblement actuel : la lutte pour la
reconnaissance et l'acceptation de l'homosexualité ainsi que la
liberté personnelle. A la fin de l'album, vous aurez ainsi droit à
un cours magistral d'histoire de l'homosexualité dans les comics,
des débuts jusqu'à maintenant. Un exposé très détaillé et qui
fait grandement réfléchir. En complément vous pourrez savourer les
secrets de la création d'une page de bd entre le scénariste et la
dessinatrice, des informations toujours utiles et intéressantes pour
bien se rendre compte du travail effectué tout du long avant d'en
arriver au produit fini. On notera particulièrement le style de
dessin d'Elsa Charretier, qui n'est pas sans rappeler un certain
Bruce Timm de notre enfance.
The
Infinite Loop,
c'est donc du comics intelligent, mature, réfléchi et poignant, et
c'est chez Glénat à partir de cette semaine. Donc, vous savez quoi
faire, sautez dessus et ne le manquez surtout pas !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
mercredi 26 août 2015
Turbo (David Soren - Dreamworks - 2013)
Et
si un simple escargot de jardin pouvait participer à l'une des plus
grandes courses de F1 de la planète ? Et si jamais il la
remportait ?
C'est
de cette idée que naît Turbo
dans les esprits des animateurs de chez Dreamworks, pour notre plus
grand bonheur ! Théo est un jeune escargot passionné par la
vitesse, de façon quasi-obsessionnelle, jusqu'à se mettre parfois
en grand danger. Pas du tout intéressé par la vie calme, morne et
tranquille que son grand frère ainsi que tous ses congénères
acceptent sans sourciller, Théo va voir son rêve se réaliser
lorsque, après un accident avec des voitures de course, il se
retrouve avec le pouvoir de filer aussi vite que les plus puissants
engins ! Dès cet instant, et après avoir croisé la route d'un
autre grand rêveur, celui que l'on appelle désormais Turbo va
s'engager dans la plus prestigieuse des compétitions de F1 pour
réaliser son rêve : courir aux côtés de son idole, le grand
Guy La Gagne, et peut-être même l'emporter ! Mais attention,
car même si ''aucun rêve n'est trop grand, et aucun rêveur n'est
trop petit'', certaines fois le rêve peut tourner à la désillusion
la plus cruelle.
C'est un magnifique film d'animation que nous pond
Dreamworks, un de leurs meilleurs selon moi, avec des thèmes simples
et forts, une qualité visuelle optimale et toujours cet immense
soucis du détail chez les animateurs. Et puis avouons-le, quoi de
plus curieux comme scénario qu'un escargot battant une Formule 1 ??
Si ça ne vous titille pas un peu, au moins regardez-le par plaisir
et pour passer un bon moment à rire, et même rêver un peu
soi-même. Du grand art comme ces studios savent si bien nous en
montrer, une vraie leçon à prendre et une histoire très
sympathique à savourer !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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dimanche 23 août 2015
Hercule (Walt Disney Pictures – 1997)
Y'a-t-il
héros mythologique plus connu que le grand Hercule ? Du moins
d'aussi célèbre que lui ? Peu de chance d'en trouver, et pour
cause le demi-dieu se taille la part du lion au sein des récits
antiques relatant ses incroyables exploits. Une véritable légende !
Aucun étonnement à ce qu'à leur tour les studios Disney s'emparent
en 1997 du personnage pour en livrer une version plus douce, plus
humaine mais terriblement iconique malgré tout, au sein d'un de
leurs meilleurs longs-métrages de la décennie '90.
En
des temps très anciens... sur le Mont Olympe, demeure des dieux
tout-puissants, l'esprit est à la fête. L'on célèbre la naissance
du fils de Zeus lui-même et de sa compagne Héra, le petit Hercule à
la force déjà colossale pour son âge. Cependant, dans l'ombre, le
terrible Hadès, seigneur des Enfers et de la mort, ronge son frein
avec une certaine amertume. L'arrivée de ce neveu imprévu vient
bousculer ses plans de conquête et de domination du monde à la
place de son cher dieu des dieux de frère. La prophétie des Moires
est formelle : pour qu'Hadès puisse régner, Hercule doit
disparaître. Soit, ainsi en sera-t-il et Hadès fait kidnapper par
ses démons le bébé avant de tenter de le rendre totalement mortel.
Mais heureusement, la transformation ne sera pas complète faute de
temps et le nourrisson conservera toute sa force à défaut de sa
divinité. Recueilli par des paysans à nobles et humbles intentions,
Hercule va devoir affronter une vie difficile, se sentant toujours à
l'écart des autres, pas comme eux, différent. Lorsqu'il apprendra
le secret de ses origines, Hercule décidera de partir s'entraîner
pour devenir un véritable héros et reprendre sa place au sein du
panthéon de l'Olympe. Mais sur son chemin, il rencontrera plusieurs
obstacles, dont le moindre n'est pas l'amour naissant pour la belle
Megara. Hadès tentera également de mettre des bâtons dans les
roues de son neveu à de multiples reprises, alors que le seuil de la
grande prophétie se rapproche dangereusement et que les forces du
mal se préparent à frapper...
Hercule
c'est simplement la recette gagnante de Disney à tous les coups :
une histoire de base venant de temps reculés, du sentiment, de
grandes valeurs et beaucoup d'humour, quitte à paraître déjanté.
Avec un savoir-faire de qualité et une animation grandiose, les
studios nous livrent en 1997 ce petit bijou qui reste depuis un de
leurs plus grands classiques, pour le bonheur de toutes les
générations. Rien à dire ni à redire, si ce n'est que si vous ne
l'avez jamais vu, foncez ! Et si vous le connaissez par cœur,
foncez aussi ! Ça ne fait jamais de mal de le revoir, au
contraire.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
mercredi 19 août 2015
Dinosaure (Walt Disney Pictures – 2000)
Bientôt
15 ans après sa sortie, je me suis dis que c'était le moment où
jamais de parler de ce film d'animation Disney, réalisé par Ralph
Zondag et Eric Leighton, sorti en l'an 2000 comme le gros événement
de l'année pour les studios.
Il
y a soixante-cinq millions d'années, la Terre était peuplée de ces
majestueuses créatures qu'étaient les dinosaures. Lorsqu'ils
foulaient encore le sol de la planète, un petit œuf d'Iguanodon se
retrouve séparé du reste de sa couvée et finit par atterrir sur
une île isolée et peuplées de lémuriens, ces petits mammifères
semblables à des singes. Aladar éclot et grandit entouré de ces
amis à fourrure, jusqu'au jour où une météorite transperce les
cieux et vient s'écraser sur Terre, déclenchant un énorme
cataclysme qui balaie totalement l'île ainsi que le reste du
paysage. Survivant de justesse, Aladar n'a plus d'autre choix
désormais que de partir au loin en quête d'une nouvelle terre
d'adoption, accompagné par les trois survivants de la catastrophe,
sa famille adoptive. Ensemble, ils vont rejoindre une horde de
dinosaures en partance pour un paradis lointain qui pourrait tous les
accueillir et les nourrir, s'il existe encore. Mais ces herbivores
tenaces ne sont pas les seuls exilés à se déplacer... derrière
eux, au loin, deux redoutables prédateurs attendent leur prochain
repas avec impatience. Aladar devra aussi apprendre à vivre avec ses
semblables, et particulièrement la belle Neera, femelle Iguanodon,
et sœur du brutal Kron, meneur impitoyable de la horde.
Ce
film constitue le premier long métrage d'animation à mélanger des
images de synthèse (les personnages) à des décors en prises de vue
réelles ! Une véritable prouesse à l'époque, pionnière d'un
tas de nouvelles idées et techniques de réalisation qui fleuriront
au cours de la décennie. Rien que pour ça, il mérite une place de
choix dans votre collection, même s'il n'est pas forcément très
original.
En
effet, l'histoire rappelle étrangement un film d'animation de
Dreamworks sorti moins de 10 ans auparavant... mais si, vous savez,
''Petit Pied''... eh oui, le scénario de Dinosaure
reprend
presque parfaitement celui du Petit
Dinosaure
si cher au cœur de ceux de cette génération. Qui l'aurait pensé ?
En
quelques mots donc pour résumer : film peu original dans son
histoire mais terriblement novateur dans sa technique... ça ne vous
rappelle pas un film sorti à la toute fin des années 2000, lui
aussi véritable explosion de savoir-faire technique mais très peu
original ? Avatar,
de James Cameron, qui viendra révolutionner totalement la 3-D au
cinéma et la synthèse, mais semblable à une chiée d'autres récits
cinématographiques (notamment un certain Disney sur les
Amérindiens). Comme quoi, y'a pas de hasard !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
samedi 15 août 2015
Vampirella – Au delà du temps et de l'espace (Soleil – Septembre 1995)
Une
sacrée vieillerie que je vous présente là, un album datant du
milieu des années '90 sur la belle vampire extraterrestre, signé
par non moins que Casey Brennan et Steve Englehart au scénario, sur
des dessins de Jose Gonzalez.
En
fait il s'agit de plusieurs récits parus chez le second éditeur
historique de Vampirella, Harris Publication (de 1988 à 2008). Dans
la plus pure tradition des comics d'horreur, dont les fameux EC
Comics réédités depuis quelques temps sous forme d'hommage à leur
période. Des histoires en noir et blanc, pleines de
fantastique/horreur mais aussi et surtout de drama entre les
personnages ! Plusieurs histoires qui se suivent et qui portent
ici le thème du voyage dans le temps ainsi que de la recherche d'un
remède au vampirisme, tout en affrontant des vampires bien Terriens
et, surprise, en coopérant avec le grand ennemi en personne, le
Comte Dracula, repentant ou presque. Les forces du Bien et du Mal
sont ici les jouets du dieu fou Chaos, et il faudra bien toute la
sagesse et le savoir des Van Helsing alliés à la belle chasseuse de
vampires de Drakulon pour s'en sortir !
Un
côté assez vieillot donc dans cet album, un style aujourd'hui
dépassé et presque oublié mais qui a longtemps fait ses preuves,
bien avant que l'ère du super-héros ne vienne tout écraser. Dans
le temps, les récits d'horreur ou d'aventures étaient légions et
sans doute les comics les plus prisés à leur époque. Les années
'50 à '70 voient exploser les parutions de ce genre, notamment donc
les EC Comics et les histoires romantiques. Dans la droite lignée
des récits ''Pulps'' où percèrent des auteurs comme H. P.
Lovecraft et Robert E. Howard, champions de cette catégorie.
L'édition
de Soleil de 1995 ne comporte aucun défaut, c'est très agréable de
pouvoir lire dans ce grand format BD ces pages de vieux comics qui
sentent bon le passé. Dommage qu'il n'y ait eu que deux tomes parus,
celui-ci étant le premier. Pour les collectionneurs, ils doivent
encore être trouvables sur Internet en cherchant un peu.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
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mercredi 12 août 2015
Thor – Renaissance (Panini Comics – Octobre 2013)
Un
peu avant Civil
War,
au cours des années 2000, Thor a sombré dans le néant ainsi que
tous les Asgardiens à l'issue du Ragnarok.
Le héros n'a donc pas pu participer au conflit géant qui opposa
l'ensemble des super-héros sur Terre, d'où le clone meurtrier conçu
sous l'ordre de Stark. En 2007, J. M. Straczynski lui-même reprend
les aventures du dieu du tonnerre, arrêtées depuis sa disparition,
et s'associe au dessinateur vedette Olivier Coipel pour ramener le
grand Thor dans le monde des vivants et lui offrir un tout nouvel
avenir, riche en promesses, ce pour le plus grand bonheur des
lecteurs !
Asgard n'est plus. Tout a sombré dans le néant
lorsque Thor parvint à affranchir son peuple du cycle de Ragnarok
qui contrôlait leur destin. Goûtant enfin à un repos bien mérité,
les esprits des dieux se dispersèrent au sein de l'univers. Mais
tout ne pouvait pas finir ainsi, car sur Terre, après les tragiques
événements de la Guerre Civile super-héroïque, les mortels ont
encore besoin de Thor pour veiller sur eux, plus que jamais. Donald
Blake, alter-ego historique du fils d'Odin, invoque son esprit pour
le réincarner dans le monde des vivants, libre désormais de toutes
les contraintes du cycle éternel imposé à son peuple. Après un
rapide règlement de compte avec Iron Man, Thor décide de parcourir
la Terre afin de retrouver les incarnations mortelles de ses amis et
des autres dieux d'Asgard, afin qu'ils puissent tous renaître et
repeupler la citadelle divine, flottant à présent au-dessus du
territoire américain en pleine campagne d'Oklahoma. Mais il n'est
pas le seul à rechercher les siens, d'autres forces sont à l’œuvre
et désirent également ressusciter certains personnages maléfiques
qui pourront reprendre leur place dans le monde réel et poursuivre
leurs méfaits. A tout cela s'ajoute aussi la charge du pouvoir pour
Thor, une charge très lourde à porter en l'absence de son père le
grand Odin, prisonnier à jamais du royaume des morts. Asgard est de
retour, pour le meilleur comme pour le pire !
Une
lecture fascinante que j'ai rapidement dévoré, qui fait
parfaitement suite à la saga Ragnarok
et constitue la première préquelle officieuse de l'event Siège.
Les dessins d'Olivier Coipel sont toujours aussi maîtrisés et
somptueux, faisant réellement honneur au personnage de Thor et à
ses nouvelles aventures. Rarement un dessinateur aura autant profité
à un personnage que lui ! Associé au génial Straczynski et à
Matt Fraction, habitués du genre, ce ne pouvait être qu'une recette
gagnante à tous les coups. Le retour du grand Thor se fait en
fanfare, l'on découvre un dieu soucieux, plus humain que jamais, et
aussi plus sage encore qu'avant sa disparition. Plusieurs récits se
jouent dans ce tome, dont celui du Procès
de Thor
ainsi qu'un magnifique épisode en plusieurs parties sur le thème du
souvenir et des êtres chers.
Aucun
regret concernant cet achat, que du bon à retenir, très peu de
faiblesses, une lecture à la fois rapide et enrichissante, de quoi
passer un bon moment en perspective et compléter les informations
utiles pour comprendre Siège
et même Fear
Itself
peu après.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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samedi 8 août 2015
Tellos – Édition intégrale (Delcourt – Novembre 2014)
Ce
petit bijou, ce trésor véritable au sein du monde des comics, est
édité avec soin et brio par Delcourt pour notre plus grand
plaisir !
Dans
le monde de Tellos, le temps du changement est arrivé. Les forces du
Mal se répandent en chaque pays, dans le cœur de leurs habitants
frappés par la terreur... rien ne semble pouvoir endiguer la
croissance du fléau, poussée par un nouveau champion des ténèbres
avide de pouvoir. Un seul espoir subsiste néanmoins... un jeune
garçon, élu de la lumière, qui pourra invoquer le grand défenseur
du Bien pour combattre le souverain noir et rétablir l'équilibre au
sein de Tellos.
Ce
jeune garçon, c'est Jarek. Aventurier au cœur d'or, l'esprit plein
de rêves, et accompagné par son fidèle compagnon le redoutable
homme-tigre Koj, Jarek entre accidentellement en possession d'une
étrange amulette, renfermant un immense pouvoir qui ne demande qu'à
être libéré. Était-ce vraiment un accident ? Ou bien le
destin est-il en train de jouer un de ses mystérieux tours?Koj et
son jeune protégé seront rejoint dans leurs aventures par un duo de
voleurs au grand cœur, ainsi que par une redoutable capitaine
pirate, et cette petite compagnie devra alors affronter de grands
périls et pénétrer au cœur du royaume du Mal pour accomplir la
prophétie et sauver le monde de Tellos... ou bien disparaître en
essayant.
Tellos
c'est avant tout l'oeuvre de deux artistes. Todd Dezago au scénario
et Mike Wieringo au dessin. Deux créateurs à l'imagination
débordante, qui ont réussi à livrer une série magnifique tant
visuellement qu’intellectuellement. Le meilleur dans cette histoire
un rien enfantine mais toujours drôle et captivante ? Son
final, parfait, émouvant et extrêmement fort. C'est peut-être
l'une des plus belles histoires que j'ai pu lire en comics, une
histoire qui rappelle un peu L'Histoire
sans fin
à sa manière. Delcourt nous offre ici une édition soignée et
sérieuse, contenant l'intégralité des récits et séries autour du
monde de Tellos.
Merci beaucoup pour ce beau cadeau !
La postface, signée par Todd Dezago, nous apprend
qu'il devait à l'origine y avoir plusieurs suites, plusieurs
nouveaux arcs narratifs, un développement de l'univers et de ses
personnages. Malheureusement, le dessinateur Mike Wieringo décéda
peu après l'écriture de cette postface en 2007, et tous les projets
autour de leur monde furent abandonnés ou du moins stoppés.
J'ignore totalement ce qu'il en est près de 8 ans plus tard, mais
vraisemblablement cet album intégral contient tout ce que nous
aurons le privilège et le bonheur de lire et de découvrir, donc une
fois encore merci beaucoup à Delcourt de nous faire rêver avec de
vraies pépites de ce genre. Une histoire qui a elle-même une
histoire, une âme dira-t-on. Et ça fait vraiment du bien !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
mercredi 5 août 2015
Ascension (Semic - 1998/2000 - série terminée)
Je
me suis longtemps demandé ce que pouvait donner une série dessinée
ET scénarisée presque entièrement par la super-star qu'est David
Finch. C'est donc armé de cette curiosité que je me suis procuré
patiemment les 11 numéros de la revue bimestrielle contenant cette
série, chez Semic, de Juillet 1998 à Mai 2000. Eh bien je sors de
cette lecture un rien déçu !
C'est
l'histoire d'une guerre ancestrale entre deux peuples, d'un côté
ceux que l'on pourrait qualifier d'anges, et de l'autre évidemment
ceux que l'on peut appeler des démons. Au centre de l'histoire, une
scientifique enquêtant sur les retombées de Tchernobyl et un soldat
lui servant de gardien, qui se retrouvent soudain projetés dans ce
monde magique et voient leur nature-même changer du tout au tout au
contact de ces énergies d'une autre dimension (ça rappelle un
certain film super-héroïque très actuel, non ?). Pris dans le
conflit, ils devront lutter pour rester en vie et échapper aux
pouvoirs redoutables d'un antique sorcier revenu à la vie en partie
par leur faute, ainsi que protéger la légitime héritière du trône
angélique. Leur quête les amène également à se demander s'ils
pourront un jour redevenir totalement humains, ou bien s'ils sont
condamnés à vivre entre deux mondes.
C'est
un résumé très succinct, je passe volontairement sous silence
certaines parties de l'intrigue et de son développement pour aller
directement à l'essentiel.
Ce
que l'on peut dire de cette série, c'est qu'elle est très bien
dessinée, c'est du grand art digne de la décennie '90. David Finch
est très en forme à cette époque, de même que ses collaborateurs
qui arriveront par la suite pour lui prêter main forte.
Dans
l'éternel débat sur la question : ''Quel est le mieux, une
série bien écrite ou une série bien dessinée ?'', Ascension
nous offre la preuve que l'on peut être un redoutable dessinateur
mais un piètre narrateur. La série de Finch est très belle,
graphiquement inventive et séduisante à plus d'un titre, mais
l'histoire n'est clairement pas à la hauteur, l'écrin magnifique
est vide de substance réelle pour l'alimenter. Une série
fantastique qui ne décolle pas vraiment, qui peine à maintenir
l'intérêt de son lecteur jusqu'au final. Parlons-en tiens du
final : déception la plus totale, frustration de voir le récit
terminer sur un cliffhanger que l'on pourrait qualifier de putassier
sans trop se mouiller. Difficultés en V.O. ? Revue ne se
vendant pas assez chez Semic comme chez Image ? Aucune idée, le
fait est que l'interruption se fait douloureusement sentir et que le
peu d'intérêt qui restait encore pour ce récit de plus en plus mal
équilibré et raconté s'évanouit totalement à la dernière page.
Grandement dommage, car il y avait beaucoup de potentiel au départ !
Ah, et j'allais oublier : vers le quatrième
numéro, il y a soudain toute une cohorte de dessinateurs différents,
le style commence tout de suite à s'en ressentir et les design,
parfois même les couleurs des personnages changent d'une page à
l'autre...
Donc mon conseil, ne vous donnez pas la peine de vous
procurer la série de Semic dans sa totalité, peut-être existe-t-il
en V.O. un album complet ou même une suite, qui sait.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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Batt,
Brian Ching,
Clarence Lansang,
Comics,
Dan Fraga,
David Finch,
David Wohl,
fantastique,
Image,
Juillet 1998,
lecture,
Mai 2000,
Mark Pajarillo,
Randy Green,
Semic,
Top Cow
samedi 1 août 2015
Danger Girl – Trinity (Glénat Comics – Janvier 2014)
Il
s'agit, bien malheureusement, du dernier album des Danger
Girl
que nous risquons de voir dans notre belle France, ce malgré les
différentes suites que la série peut connaître en V.O. encore à
l'heure actuelle. Consolons-nous en savourant cette ultime péripétie
autour du globe avec les plus belles des agents secrets, toujours en
compagnie de Campbell et Hartnell !
Abbey Chase est portée disparue. Elle a été enlevée
alors qu'elle était à la recherche d'une nouvelle relique à
préserver des trafiquants, et il semble qu'elle soit retenue par un
puissant prince d'Afrique du Nord désirant utiliser ses dons de
chasseuse de trésors pour asseoir son pouvoir illégitime sur ses
sujets. Bien entendu, l'agence Danger Girl n'entend pas laisser une
de ses membres dans la détresse, et Sydney Savage ainsi que sa sœur
Sonya partent des quatre coins du monde pour porter secours à leur
collègue ! Une traque sans merci tout autour de la planète,
qui passera par des jungles mortelles à des déserts arides ou des
métropoles meurtrières. Qu'on se le dise, les Danger Girl
n'abandonnent jamais et font tout pour se tirer des pires situations
avec toujours plus de charme !
Un album excellent, une lecture toujours aussi agréable
et pleine de références et de clins d'oeil à la culture
cinématographique du genre. Une lecture un peu amère cependant
lorsque l'on sait que nous n'aurons sûrement pas d'autres tomes à
nous mettre sous la dent par la suite. Bien maigre consolation que de
savoir sa collection complète avec seulement trois albums... quoi
qu'il en soit, merci à Thomas Rivière et à ses collaborateurs pour
nous avoir fourni durant ces quelques années le plaisir de lire et
de savourer cette série et ses nombreuses séquelles ! Le
dessin sur ce dernier tome est parfait, dynamique, sexy, tout ce
qu'on aime et qu'on demande, les artistes collaborent de manière
harmonieuse pour le régal de nos yeux ! Et puis au final, ça
fait une assez bonne fin ouverte.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et
je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver
bientôt pour un nouvel article !
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