lundi 31 août 2015

Emission n°44 : Nos coups de coeur de l'été 2015

Retour de l'émission et de vos chroniqueurs en cette toute fin d'été, découvrez ce qui nous a plu durant ces deux mois : beaucoup de lecture avec l'anniversaire de l'éditeur Bragelonne, les comics sur Spider-man et Sunstone, les manga avec la série fleuve Jojo's Bizarre Adventure, mais aussi de la télé avec The Flash et du jeu-vidéo avec Life is Strange épisode 4 !

samedi 29 août 2015

The Infinite Loop tome 1 – L'éveil (Glénat Comics – Août 2015)


Le voici enfin, le premier tome de la série Infinite Loop par le duo français Pierrick Colinet et Elsa Charretier. Après un passage remarqué sur la scène américaine chez l'éditeur IDW, ce comics d'un genre nouveau revient ce mois-ci dans sa mère-patrie pour une édition magnifique présentée chez Glénat au sein de son nouveau label comics, une sortie remarquée et non la moindre, pour notre plus grand plaisir !

Infinite Loop, c'est l'histoire de Teddy, une jeune femme issue d'une époque futuriste où les voyages temporels sont monnaie courante et donc le travail consiste à effacer les anomalie temporelles à toutes les époques, pour maintenir la cohésion de la réalité. Jusqu'au jour où une de ces anomalies prend la forme d'une autre jeune femme, Ano, qui éveillera chez Teddy des sentiments nouveaux qu'elle pensait ne jamais connaître. Dès lors, refusant de l'effacer, Teddy devient une fugitive traquée par ses propres collègues et s'enfuit avec Ano dans un recoin personnel d'espace-temps où elles seront à l'abri. L'occasion de développer leur relation naissante mais aussi de réfléchir à la place de leur histoire sur une plus grande échelle, tandis qu'à l'extérieur les choses sont sur le point de changer de façon exponentielle, pour le meilleur ou pour le pire.

The Infinite Loop, c'est un comics très intelligent, très bien raconté et mis en images, très bien édité par Glénat, et surtout porteur d'un message fort et toujours terriblement actuel : la lutte pour la reconnaissance et l'acceptation de l'homosexualité ainsi que la liberté personnelle. A la fin de l'album, vous aurez ainsi droit à un cours magistral d'histoire de l'homosexualité dans les comics, des débuts jusqu'à maintenant. Un exposé très détaillé et qui fait grandement réfléchir. En complément vous pourrez savourer les secrets de la création d'une page de bd entre le scénariste et la dessinatrice, des informations toujours utiles et intéressantes pour bien se rendre compte du travail effectué tout du long avant d'en arriver au produit fini. On notera particulièrement le style de dessin d'Elsa Charretier, qui n'est pas sans rappeler un certain Bruce Timm de notre enfance.

The Infinite Loop, c'est donc du comics intelligent, mature, réfléchi et poignant, et c'est chez Glénat à partir de cette semaine. Donc, vous savez quoi faire, sautez dessus et ne le manquez surtout pas !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 26 août 2015

Turbo (David Soren - Dreamworks - 2013)


Et si un simple escargot de jardin pouvait participer à l'une des plus grandes courses de F1 de la planète ? Et si jamais il la remportait ?
C'est de cette idée que naît Turbo dans les esprits des animateurs de chez Dreamworks, pour notre plus grand bonheur ! Théo est un jeune escargot passionné par la vitesse, de façon quasi-obsessionnelle, jusqu'à se mettre parfois en grand danger. Pas du tout intéressé par la vie calme, morne et tranquille que son grand frère ainsi que tous ses congénères acceptent sans sourciller, Théo va voir son rêve se réaliser lorsque, après un accident avec des voitures de course, il se retrouve avec le pouvoir de filer aussi vite que les plus puissants engins ! Dès cet instant, et après avoir croisé la route d'un autre grand rêveur, celui que l'on appelle désormais Turbo va s'engager dans la plus prestigieuse des compétitions de F1 pour réaliser son rêve : courir aux côtés de son idole, le grand Guy La Gagne, et peut-être même l'emporter ! Mais attention, car même si ''aucun rêve n'est trop grand, et aucun rêveur n'est trop petit'', certaines fois le rêve peut tourner à la désillusion la plus cruelle.

C'est un magnifique film d'animation que nous pond Dreamworks, un de leurs meilleurs selon moi, avec des thèmes simples et forts, une qualité visuelle optimale et toujours cet immense soucis du détail chez les animateurs. Et puis avouons-le, quoi de plus curieux comme scénario qu'un escargot battant une Formule 1 ?? Si ça ne vous titille pas un peu, au moins regardez-le par plaisir et pour passer un bon moment à rire, et même rêver un peu soi-même. Du grand art comme ces studios savent si bien nous en montrer, une vraie leçon à prendre et une histoire très sympathique à savourer !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

dimanche 23 août 2015

Hercule (Walt Disney Pictures – 1997)


Y'a-t-il héros mythologique plus connu que le grand Hercule ? Du moins d'aussi célèbre que lui ? Peu de chance d'en trouver, et pour cause le demi-dieu se taille la part du lion au sein des récits antiques relatant ses incroyables exploits. Une véritable légende ! Aucun étonnement à ce qu'à leur tour les studios Disney s'emparent en 1997 du personnage pour en livrer une version plus douce, plus humaine mais terriblement iconique malgré tout, au sein d'un de leurs meilleurs longs-métrages de la décennie '90.

En des temps très anciens... sur le Mont Olympe, demeure des dieux tout-puissants, l'esprit est à la fête. L'on célèbre la naissance du fils de Zeus lui-même et de sa compagne Héra, le petit Hercule à la force déjà colossale pour son âge. Cependant, dans l'ombre, le terrible Hadès, seigneur des Enfers et de la mort, ronge son frein avec une certaine amertume. L'arrivée de ce neveu imprévu vient bousculer ses plans de conquête et de domination du monde à la place de son cher dieu des dieux de frère. La prophétie des Moires est formelle : pour qu'Hadès puisse régner, Hercule doit disparaître. Soit, ainsi en sera-t-il et Hadès fait kidnapper par ses démons le bébé avant de tenter de le rendre totalement mortel. Mais heureusement, la transformation ne sera pas complète faute de temps et le nourrisson conservera toute sa force à défaut de sa divinité. Recueilli par des paysans à nobles et humbles intentions, Hercule va devoir affronter une vie difficile, se sentant toujours à l'écart des autres, pas comme eux, différent. Lorsqu'il apprendra le secret de ses origines, Hercule décidera de partir s'entraîner pour devenir un véritable héros et reprendre sa place au sein du panthéon de l'Olympe. Mais sur son chemin, il rencontrera plusieurs obstacles, dont le moindre n'est pas l'amour naissant pour la belle Megara. Hadès tentera également de mettre des bâtons dans les roues de son neveu à de multiples reprises, alors que le seuil de la grande prophétie se rapproche dangereusement et que les forces du mal se préparent à frapper...

Hercule c'est simplement la recette gagnante de Disney à tous les coups : une histoire de base venant de temps reculés, du sentiment, de grandes valeurs et beaucoup d'humour, quitte à paraître déjanté. Avec un savoir-faire de qualité et une animation grandiose, les studios nous livrent en 1997 ce petit bijou qui reste depuis un de leurs plus grands classiques, pour le bonheur de toutes les générations. Rien à dire ni à redire, si ce n'est que si vous ne l'avez jamais vu, foncez ! Et si vous le connaissez par cœur, foncez aussi ! Ça ne fait jamais de mal de le revoir, au contraire.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 19 août 2015

Dinosaure (Walt Disney Pictures – 2000)


Bientôt 15 ans après sa sortie, je me suis dis que c'était le moment où jamais de parler de ce film d'animation Disney, réalisé par Ralph Zondag et Eric Leighton, sorti en l'an 2000 comme le gros événement de l'année pour les studios.

Il y a soixante-cinq millions d'années, la Terre était peuplée de ces majestueuses créatures qu'étaient les dinosaures. Lorsqu'ils foulaient encore le sol de la planète, un petit œuf d'Iguanodon se retrouve séparé du reste de sa couvée et finit par atterrir sur une île isolée et peuplées de lémuriens, ces petits mammifères semblables à des singes. Aladar éclot et grandit entouré de ces amis à fourrure, jusqu'au jour où une météorite transperce les cieux et vient s'écraser sur Terre, déclenchant un énorme cataclysme qui balaie totalement l'île ainsi que le reste du paysage. Survivant de justesse, Aladar n'a plus d'autre choix désormais que de partir au loin en quête d'une nouvelle terre d'adoption, accompagné par les trois survivants de la catastrophe, sa famille adoptive. Ensemble, ils vont rejoindre une horde de dinosaures en partance pour un paradis lointain qui pourrait tous les accueillir et les nourrir, s'il existe encore. Mais ces herbivores tenaces ne sont pas les seuls exilés à se déplacer... derrière eux, au loin, deux redoutables prédateurs attendent leur prochain repas avec impatience. Aladar devra aussi apprendre à vivre avec ses semblables, et particulièrement la belle Neera, femelle Iguanodon, et sœur du brutal Kron, meneur impitoyable de la horde.

Ce film constitue le premier long métrage d'animation à mélanger des images de synthèse (les personnages) à des décors en prises de vue réelles ! Une véritable prouesse à l'époque, pionnière d'un tas de nouvelles idées et techniques de réalisation qui fleuriront au cours de la décennie. Rien que pour ça, il mérite une place de choix dans votre collection, même s'il n'est pas forcément très original.
En effet, l'histoire rappelle étrangement un film d'animation de Dreamworks sorti moins de 10 ans auparavant... mais si, vous savez, ''Petit Pied''... eh oui, le scénario de Dinosaure reprend presque parfaitement celui du Petit Dinosaure si cher au cœur de ceux de cette génération. Qui l'aurait pensé ?

En quelques mots donc pour résumer : film peu original dans son histoire mais terriblement novateur dans sa technique... ça ne vous rappelle pas un film sorti à la toute fin des années 2000, lui aussi véritable explosion de savoir-faire technique mais très peu original ? Avatar, de James Cameron, qui viendra révolutionner totalement la 3-D au cinéma et la synthèse, mais semblable à une chiée d'autres récits cinématographiques (notamment un certain Disney sur les Amérindiens). Comme quoi, y'a pas de hasard !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne séance, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 15 août 2015

Vampirella – Au delà du temps et de l'espace (Soleil – Septembre 1995)


Une sacrée vieillerie que je vous présente là, un album datant du milieu des années '90 sur la belle vampire extraterrestre, signé par non moins que Casey Brennan et Steve Englehart au scénario, sur des dessins de Jose Gonzalez.

En fait il s'agit de plusieurs récits parus chez le second éditeur historique de Vampirella, Harris Publication (de 1988 à 2008). Dans la plus pure tradition des comics d'horreur, dont les fameux EC Comics réédités depuis quelques temps sous forme d'hommage à leur période. Des histoires en noir et blanc, pleines de fantastique/horreur mais aussi et surtout de drama entre les personnages ! Plusieurs histoires qui se suivent et qui portent ici le thème du voyage dans le temps ainsi que de la recherche d'un remède au vampirisme, tout en affrontant des vampires bien Terriens et, surprise, en coopérant avec le grand ennemi en personne, le Comte Dracula, repentant ou presque. Les forces du Bien et du Mal sont ici les jouets du dieu fou Chaos, et il faudra bien toute la sagesse et le savoir des Van Helsing alliés à la belle chasseuse de vampires de Drakulon pour s'en sortir !

Un côté assez vieillot donc dans cet album, un style aujourd'hui dépassé et presque oublié mais qui a longtemps fait ses preuves, bien avant que l'ère du super-héros ne vienne tout écraser. Dans le temps, les récits d'horreur ou d'aventures étaient légions et sans doute les comics les plus prisés à leur époque. Les années '50 à '70 voient exploser les parutions de ce genre, notamment donc les EC Comics et les histoires romantiques. Dans la droite lignée des récits ''Pulps'' où percèrent des auteurs comme H. P. Lovecraft et Robert E. Howard, champions de cette catégorie.

L'édition de Soleil de 1995 ne comporte aucun défaut, c'est très agréable de pouvoir lire dans ce grand format BD ces pages de vieux comics qui sentent bon le passé. Dommage qu'il n'y ait eu que deux tomes parus, celui-ci étant le premier. Pour les collectionneurs, ils doivent encore être trouvables sur Internet en cherchant un peu.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 12 août 2015

Thor – Renaissance (Panini Comics – Octobre 2013)


Un peu avant Civil War, au cours des années 2000, Thor a sombré dans le néant ainsi que tous les Asgardiens à l'issue du Ragnarok. Le héros n'a donc pas pu participer au conflit géant qui opposa l'ensemble des super-héros sur Terre, d'où le clone meurtrier conçu sous l'ordre de Stark. En 2007, J. M. Straczynski lui-même reprend les aventures du dieu du tonnerre, arrêtées depuis sa disparition, et s'associe au dessinateur vedette Olivier Coipel pour ramener le grand Thor dans le monde des vivants et lui offrir un tout nouvel avenir, riche en promesses, ce pour le plus grand bonheur des lecteurs !

Asgard n'est plus. Tout a sombré dans le néant lorsque Thor parvint à affranchir son peuple du cycle de Ragnarok qui contrôlait leur destin. Goûtant enfin à un repos bien mérité, les esprits des dieux se dispersèrent au sein de l'univers. Mais tout ne pouvait pas finir ainsi, car sur Terre, après les tragiques événements de la Guerre Civile super-héroïque, les mortels ont encore besoin de Thor pour veiller sur eux, plus que jamais. Donald Blake, alter-ego historique du fils d'Odin, invoque son esprit pour le réincarner dans le monde des vivants, libre désormais de toutes les contraintes du cycle éternel imposé à son peuple. Après un rapide règlement de compte avec Iron Man, Thor décide de parcourir la Terre afin de retrouver les incarnations mortelles de ses amis et des autres dieux d'Asgard, afin qu'ils puissent tous renaître et repeupler la citadelle divine, flottant à présent au-dessus du territoire américain en pleine campagne d'Oklahoma. Mais il n'est pas le seul à rechercher les siens, d'autres forces sont à l’œuvre et désirent également ressusciter certains personnages maléfiques qui pourront reprendre leur place dans le monde réel et poursuivre leurs méfaits. A tout cela s'ajoute aussi la charge du pouvoir pour Thor, une charge très lourde à porter en l'absence de son père le grand Odin, prisonnier à jamais du royaume des morts. Asgard est de retour, pour le meilleur comme pour le pire !

Une lecture fascinante que j'ai rapidement dévoré, qui fait parfaitement suite à la saga Ragnarok et constitue la première préquelle officieuse de l'event Siège. Les dessins d'Olivier Coipel sont toujours aussi maîtrisés et somptueux, faisant réellement honneur au personnage de Thor et à ses nouvelles aventures. Rarement un dessinateur aura autant profité à un personnage que lui ! Associé au génial Straczynski et à Matt Fraction, habitués du genre, ce ne pouvait être qu'une recette gagnante à tous les coups. Le retour du grand Thor se fait en fanfare, l'on découvre un dieu soucieux, plus humain que jamais, et aussi plus sage encore qu'avant sa disparition. Plusieurs récits se jouent dans ce tome, dont celui du Procès de Thor ainsi qu'un magnifique épisode en plusieurs parties sur le thème du souvenir et des êtres chers.
Aucun regret concernant cet achat, que du bon à retenir, très peu de faiblesses, une lecture à la fois rapide et enrichissante, de quoi passer un bon moment en perspective et compléter les informations utiles pour comprendre Siège et même Fear Itself peu après.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 8 août 2015

Tellos – Édition intégrale (Delcourt – Novembre 2014)


Ce petit bijou, ce trésor véritable au sein du monde des comics, est édité avec soin et brio par Delcourt pour notre plus grand plaisir !

Dans le monde de Tellos, le temps du changement est arrivé. Les forces du Mal se répandent en chaque pays, dans le cœur de leurs habitants frappés par la terreur... rien ne semble pouvoir endiguer la croissance du fléau, poussée par un nouveau champion des ténèbres avide de pouvoir. Un seul espoir subsiste néanmoins... un jeune garçon, élu de la lumière, qui pourra invoquer le grand défenseur du Bien pour combattre le souverain noir et rétablir l'équilibre au sein de Tellos.
Ce jeune garçon, c'est Jarek. Aventurier au cœur d'or, l'esprit plein de rêves, et accompagné par son fidèle compagnon le redoutable homme-tigre Koj, Jarek entre accidentellement en possession d'une étrange amulette, renfermant un immense pouvoir qui ne demande qu'à être libéré. Était-ce vraiment un accident ? Ou bien le destin est-il en train de jouer un de ses mystérieux tours?Koj et son jeune protégé seront rejoint dans leurs aventures par un duo de voleurs au grand cœur, ainsi que par une redoutable capitaine pirate, et cette petite compagnie devra alors affronter de grands périls et pénétrer au cœur du royaume du Mal pour accomplir la prophétie et sauver le monde de Tellos... ou bien disparaître en essayant.

Tellos c'est avant tout l'oeuvre de deux artistes. Todd Dezago au scénario et Mike Wieringo au dessin. Deux créateurs à l'imagination débordante, qui ont réussi à livrer une série magnifique tant visuellement qu’intellectuellement. Le meilleur dans cette histoire un rien enfantine mais toujours drôle et captivante ? Son final, parfait, émouvant et extrêmement fort. C'est peut-être l'une des plus belles histoires que j'ai pu lire en comics, une histoire qui rappelle un peu L'Histoire sans fin à sa manière. Delcourt nous offre ici une édition soignée et sérieuse, contenant l'intégralité des récits et séries autour du monde de Tellos. Merci beaucoup pour ce beau cadeau !

La postface, signée par Todd Dezago, nous apprend qu'il devait à l'origine y avoir plusieurs suites, plusieurs nouveaux arcs narratifs, un développement de l'univers et de ses personnages. Malheureusement, le dessinateur Mike Wieringo décéda peu après l'écriture de cette postface en 2007, et tous les projets autour de leur monde furent abandonnés ou du moins stoppés. J'ignore totalement ce qu'il en est près de 8 ans plus tard, mais vraisemblablement cet album intégral contient tout ce que nous aurons le privilège et le bonheur de lire et de découvrir, donc une fois encore merci beaucoup à Delcourt de nous faire rêver avec de vraies pépites de ce genre. Une histoire qui a elle-même une histoire, une âme dira-t-on. Et ça fait vraiment du bien !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 5 août 2015

Ascension (Semic - 1998/2000 - série terminée)




Je me suis longtemps demandé ce que pouvait donner une série dessinée ET scénarisée presque entièrement par la super-star qu'est David Finch. C'est donc armé de cette curiosité que je me suis procuré patiemment les 11 numéros de la revue bimestrielle contenant cette série, chez Semic, de Juillet 1998 à Mai 2000. Eh bien je sors de cette lecture un rien déçu !

C'est l'histoire d'une guerre ancestrale entre deux peuples, d'un côté ceux que l'on pourrait qualifier d'anges, et de l'autre évidemment ceux que l'on peut appeler des démons. Au centre de l'histoire, une scientifique enquêtant sur les retombées de Tchernobyl et un soldat lui servant de gardien, qui se retrouvent soudain projetés dans ce monde magique et voient leur nature-même changer du tout au tout au contact de ces énergies d'une autre dimension (ça rappelle un certain film super-héroïque très actuel, non ?). Pris dans le conflit, ils devront lutter pour rester en vie et échapper aux pouvoirs redoutables d'un antique sorcier revenu à la vie en partie par leur faute, ainsi que protéger la légitime héritière du trône angélique. Leur quête les amène également à se demander s'ils pourront un jour redevenir totalement humains, ou bien s'ils sont condamnés à vivre entre deux mondes.

C'est un résumé très succinct, je passe volontairement sous silence certaines parties de l'intrigue et de son développement pour aller directement à l'essentiel.
Ce que l'on peut dire de cette série, c'est qu'elle est très bien dessinée, c'est du grand art digne de la décennie '90. David Finch est très en forme à cette époque, de même que ses collaborateurs qui arriveront par la suite pour lui prêter main forte.
Dans l'éternel débat sur la question : ''Quel est le mieux, une série bien écrite ou une série bien dessinée ?'', Ascension nous offre la preuve que l'on peut être un redoutable dessinateur mais un piètre narrateur. La série de Finch est très belle, graphiquement inventive et séduisante à plus d'un titre, mais l'histoire n'est clairement pas à la hauteur, l'écrin magnifique est vide de substance réelle pour l'alimenter. Une série fantastique qui ne décolle pas vraiment, qui peine à maintenir l'intérêt de son lecteur jusqu'au final. Parlons-en tiens du final : déception la plus totale, frustration de voir le récit terminer sur un cliffhanger que l'on pourrait qualifier de putassier sans trop se mouiller. Difficultés en V.O. ? Revue ne se vendant pas assez chez Semic comme chez Image ? Aucune idée, le fait est que l'interruption se fait douloureusement sentir et que le peu d'intérêt qui restait encore pour ce récit de plus en plus mal équilibré et raconté s'évanouit totalement à la dernière page. Grandement dommage, car il y avait beaucoup de potentiel au départ !

Ah, et j'allais oublier : vers le quatrième numéro, il y a soudain toute une cohorte de dessinateurs différents, le style commence tout de suite à s'en ressentir et les design, parfois même les couleurs des personnages changent d'une page à l'autre...

Donc mon conseil, ne vous donnez pas la peine de vous procurer la série de Semic dans sa totalité, peut-être existe-t-il en V.O. un album complet ou même une suite, qui sait.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 1 août 2015

Danger Girl – Trinity (Glénat Comics – Janvier 2014)


Il s'agit, bien malheureusement, du dernier album des Danger Girl que nous risquons de voir dans notre belle France, ce malgré les différentes suites que la série peut connaître en V.O. encore à l'heure actuelle. Consolons-nous en savourant cette ultime péripétie autour du globe avec les plus belles des agents secrets, toujours en compagnie de Campbell et Hartnell !

Abbey Chase est portée disparue. Elle a été enlevée alors qu'elle était à la recherche d'une nouvelle relique à préserver des trafiquants, et il semble qu'elle soit retenue par un puissant prince d'Afrique du Nord désirant utiliser ses dons de chasseuse de trésors pour asseoir son pouvoir illégitime sur ses sujets. Bien entendu, l'agence Danger Girl n'entend pas laisser une de ses membres dans la détresse, et Sydney Savage ainsi que sa sœur Sonya partent des quatre coins du monde pour porter secours à leur collègue ! Une traque sans merci tout autour de la planète, qui passera par des jungles mortelles à des déserts arides ou des métropoles meurtrières. Qu'on se le dise, les Danger Girl n'abandonnent jamais et font tout pour se tirer des pires situations avec toujours plus de charme !

Un album excellent, une lecture toujours aussi agréable et pleine de références et de clins d'oeil à la culture cinématographique du genre. Une lecture un peu amère cependant lorsque l'on sait que nous n'aurons sûrement pas d'autres tomes à nous mettre sous la dent par la suite. Bien maigre consolation que de savoir sa collection complète avec seulement trois albums... quoi qu'il en soit, merci à Thomas Rivière et à ses collaborateurs pour nous avoir fourni durant ces quelques années le plaisir de lire et de savourer cette série et ses nombreuses séquelles ! Le dessin sur ce dernier tome est parfait, dynamique, sexy, tout ce qu'on aime et qu'on demande, les artistes collaborent de manière harmonieuse pour le régal de nos yeux ! Et puis au final, ça fait une assez bonne fin ouverte.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !