lundi 3 mars 2025

Fantastic Four tome 7 - Le portail omniversel (Panini Comics - Novembre 2021)


Un être à la puissance terrifiante débarque soudain sur Terre pour s'emparer d'un mystérieux objet dissimulé dans un coffre à dispositif de furtivité. Plusieurs endroits de la planète ont déjà été explorés par cette créature, guidée par un non moins mystérieux Timonier. Ne restent apparemment que deux coffres sur sa route, et le premier est à l'ambassade de Latvérie à New York, où Sue va devoir s'infiltrer pour tenter d'identifier l'objet détenu par Fatalis. Mais le souverain de Latvérie est sur place lui aussi et fait exploser son coffre avant que le contenu n'en soit révélé. La créature repart donc pour son prochain arrêt : le Baxter Building !


En effet, Reed possède lui aussi un coffre de ce genre dans lequel il a enfermé et scellé une expérience avortée bien des années auparavant. Une expérience qui ne demande qu'à être relâchée... et c'est ce qui va se produire quand la créature s'en emparera. Mais ce n'est apparemment toujours pas ce qu'elle et son Timonier recherchent, donc le terrifiant combattant quitte à nouveau les lieux pour une destination inconnue.


En lieu et place du Baxter Building, c'est une toute nouvelle source d'énergie qui explose littéralement dans toutes les directions et s'étend de plus en plus, consumant tout sur son passage. Il s'agit de l'énergie zéro, à la base-même de toute la création de l'univers. Fatalis et Reed tentent de l'endiguer et de la comprendre en un temps record, mais c'est finalement Valeria qui permettra de résoudre la situation en y ajoutant une invention de son cru. La source d'énergie devient ainsi jugulée par un cadran qui la transforme en un portail ouvert sur toutes les réalités, toutes les temporalités : le premier Portail Omniversel.


En théorie, grâce à lui on peut désormais accéder à n'importe quel point de n'importe quelle ligne temporelle ou réalité alternative, si et seulement si on sait s'en servir pour piloter l'ouverture du portail dans les deux directions. Ce que Valeria va s'empresser de faire, non sans une petite déception de cœur à la clé pour la jeune exploratrice de l'impossible. Quant à Franklin, il veut utiliser le portail pour se rendre sur Krakoa, dont l'accès ne lui est plus possible depuis qu'il a usé tout le reste de ses immenses pouvoirs face à la créature du Timonier plus tôt.


Désespéré à l'idée de ne plus être un mutant, de ne l'avoir jamais été vraiment selon le Professeur Xavier en personne, Franklin ne sait plus à qui se confier ni à qui être utile, et se sent comme le poids mort de la famille et de l'équipe. Mais soudain, le portail s'active et crache un flot ininterrompu de réfugiés de différents univers, venant chercher protection et secours sur Terre auprès de leur dieu créateur à tous : Franklin lui-même !


C'est alors qu'arrive la véritable menace. L'Élégie au terme de toutes choses, la fin incarnée de tous les univers, un concept abstrait personnifié et qui suit à la trace les Quatre Fantastiques depuis leur voyage dans le multivers pour tenter de le recréer entièrement. Son but à elle est simple, tout détruire sur son passage, et Franklin en créateur omnipotent était jusque-là son pire ennemi, mais à présent qu'il a perdu tous ses pouvoirs, il n'est plus qu'un humain perdu et impuissant. Mais fils des plus grands héros de ce monde, qui feront tout pour lui offrir une chance face à l'Élégie !


Reed prépare tout de même un plan B et demande au Surfeur d'Argent de venir en urgence sur Terre avec l'Annihilateur Ultime, cette arme antique gardée par nul autre que Galactus en personne. Une fois tout le monde réuni pour faire face à l'Élégie, il s'avère que seul Franklin peut avoir une chance d'utiliser l'artefact contre elle en raison de son imagination illimitée qui lui permet de comprendre la trame de l'univers de façon instinctive. L'Élégie recule et accepte même un marché de la dernière chance quand Reed lui propose de lui ouvrir un passage vers la fin programmée de l'univers, en aller-simple, via le portail omniversel. Le combat est fini, et l'heure des réparations s'impose tandis que le Surfeur va conduire les milliers de réfugiés sur un nouveau monde à même de les accueillir.


Mais quand une catastrophe est réglée, une autre se profile presque aussitôt à l'horizon ! C'est le moment de la grande invasion des dragons-symbiotes du dieu Knull sur Terre, et les Quatre Fantastiques seront mis à contribution au cœur de la résistance pour tenter de vaincre ce redoutable ennemi de tout ce qui vit. Mais la possession par des symbiotes de certains des membres de la famille va révéler des failles complexes dans la confiance qu'ils s'accordent les uns aux autres, et les petits secrets bien enfouis dans les inconscients vont remonter à la surface, exacerbant les conflits.


Toutefois, rien n'est véritablement impossible pour les Richards, et après cette guerre-éclair le pardon est vite accordé à chacun des membres de cette belle et grande famille. Le pardon, oui... mais pas l'oubli.


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Ce septième tome de la série Fantastic Four version Dan Slott était tout de même un gros morceau à digérer malgré son nombre de pages totalement normal, ce qui est là aussi assez normal en fait quand on parle d'une série centrée sur des personnages repoussant sans cesse les limites de l'impensable et de l'impossible.


La science-fiction super-héroïque est un thème que les Fantastiques maîtrisent sur le bout des doigts, et quand quelque chose de nouveau se présente ils ne mettent jamais bien longtemps à en comprendre les rouages essentiels pour ensuite tirer tout le monde du mauvais pas et vers le haut. Mais s'il y a bien une chose qui fait cruellement défaut en temps de crise dans une famille aussi exceptionnelle, c'est la confiance mutuelle. Certains de leurs plus grands adversaires le savent et l'ont déjà expérimenté, et on ignore toujours ce que le Docteur Fatalis va préparer pour son prochain grand coup d'éclat.


Dan Slott nous prouve en tout cas qu'il sait toujours aussi bien ciseler les dialogues entre tous les personnages qu'il doit gérer, et que ses intrigues même les plus abracadabrantes tiennent malgré tout debout d'elles-mêmes sans vrai problème au final, juste que c'est parfois un peu trop dense pour un lectorat lambda qui préférera dès lors des séries plus orientées action et moins réflexion. Il en faut pour tout le monde !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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