vendredi 8 mai 2020

La V.O. du vendredi n°151 : Venom - Along came a spider... (Marvel - Septembre 2018)


Eddie Brock a décidé de rester à New York pour garder un œil protecteur sur son ex-femme, Ann, mais celle-ci est surveillée étroitement par la police qui veut à tout prix mettre la main sur Venom avant qu’il ne fasse à nouveau parler de lui. Une situation qui finit immanquablement par dégénérer quand le symbiote s’en mêle et provoque l’intervention du nouveau Spider-Man ! Prise entre deux feux, Ann se retrouve soudain en plein milieu d’une intervention musclée de la brigade anti-drogue ce qui oblige nos deux combattants à faire une pause pour la sauver de justesse d’une terrible explosion. Le symbiote aura cependant eu le temps de goûter à un nouvel hôte puisque Ann est devenue l’espace d’un moment She-Venom, une version féminine mais toujours aussi sanguinaire et violente de son ex-mari. A l’issue de cette aventure, Ann refuse catégoriquement de revoir Eddie, qui décide de se recentrer sur son combat sans fin contre le crime pour décharger toute sa frustration et sa colère.

Dans une seconde histoire assez touchante, nous suivons le destin de quatre symbiotes rescapés des événements de La planète des symbiotes dans l’album précédent. Ces créatures sont détenues sur Terre, dans une prison souterraine dernier-cri et subissent des expériences inhumaines de la part de leurs geôliers. Scott Washington, l’un des gardes de ce laboratoire-prison, décide de les laisser s’échapper après avoir été témoin de trop d’horreurs similaires. Pour cela, il est viré aussitôt et doit reprendre sa vie à zéro en retournant chez sa mère et son petit-frère et en tâchant de les aider et de les protéger de son mieux des gangs qui infestent leur quartier difficile. Mais un soir, la protection du grand frère sera insuffisante et Scott ainsi que son petit frère Derek seront victimes d’une agression armée. Derek n’y survivra pas, tandis que Scott en restera paralysé. C’est le moment que choisissent les symbiotes pour fusionner avec lui et devenir une toute nouvelle entité, Hybrid, résolue à se venger des membres de ce gang et à pacifier de force le quartier. Mais comme il le découvrira bien vite, la violence n’entraîne en général que plus de violence encore, et le meilleur moyen pour changer les mentalités reste de montrer l’exemple et de faire acte de foi. Hybrid, désormais justicier membre des New Warriors, va devoir prouver à tous que le drame et la violence ne sont pas les seules alternatives.

Nous retrouvons ensuite Venom pour un petit conte de Noël. Eddie et son symbiote sont témoins d’une agression dans les rues à quelques jours de la grande fête, et leur sang ne fait qu’un tour. Mais alors qu’ils s’apprêtent à tuer les voyous, une bonne voix se fait entendre pour défendre leur vie et les envoyer simplement en prison. Venom se laisse finalement attendrir et livre les voyous à la justice… mais uniquement parce que c’est Noël !

Dans l’histoire suivante, Venom est officiellement déclaré ennemi public numéro un après que la police ait retrouvé plusieurs cadavres déchiquetés avec la cervelle en moins. Une signature qu’ils attribuent aussitôt au symbiote, et toutes les forces spéciales se déchaînent à sa poursuite. Bien sûr, Eddie est innocent et même totalement inconscient de ce qui se trame, mais les ordres sont de tirer à vue et personne ne lui fera de cadeau ! En réalité, Venom est lui-même la proie d’un mangeur de symbiote venu du fin fond de la galaxie pour le dévorer ainsi que tous les autres symbiotes qu’il pourra trouver. Et sur notre pauvre planète bleue, il y en a déjà pas mal ! Mais grâce à l’aide involontaire de la police et de jeunes skaters des rues, Eddie va réussir à retourner la faim de son prédateur contre lui et lui tendre un piège mortel. Désormais libre à nouveau, Venom s’échappe mais reste une cible prioritaire pour les forces de l’ordre…

Dans un nouvel interlude, nous retrouvons Scott Washington qui s’efforce de faire régner la justice dans son quartier grâce aux symbiotes ayant fusionné avec lui pour devenir Hybrid. Malheureusement ses agissements ne sont pas passés inaperçus et le Jury se rend sur place pour le capturer et le faire comparaître dans un procès où le verdict ne fait aucun doute… parce qu’il est lié à quatre symbiotes plus profondément qu’aucun autre être humain, Scott risque de mourir pour eux s’ils sont séparés ! Heureusement, les New Warriors menés par Justice arrivent à temps pour empêcher cela et libèrent leur ami. Tout va bien et désormais chacun a appris une grande leçon sur la nature du Mal et sur ce qu’il est parfois nécessaire d’oublier pour faire le Bien. Hybrid reste en vie, et il a du pain sur la planche !

Enfin, dans la dernière aventure proposée dans cet album déjà bien dense, Eddie et son symbiote se séparent ! Suite à une crise de folie meurtrière le symbiote décide d’abandonner son hôte préféré et de se mettre à chasser en solo, faisant beaucoup de victimes sur son passage. Pendant ce temps c’est un Eddie Brock complètement perdu et en manque qui est interné de force dans un sanatorium où un psychiatre dément va pratiquer sur lui d’horribles expériences pour tester le lien qui l’unit encore au symbiote, quelque part là dehors. Mais à toute chose malheur est bon : Eddie découvre que son symbiote souffre ‘’simplement’’ d’un manque hormonal car, refusant de dévorer son hôte comme le reste de son espèce le fait habituellement, il ne se nourrit pas comme il le devrait. Après s’être évadé et avoir retrouvé son autre après un combat très musclé dans les égouts, Eddie fait la paix avec sa moitié et redevient enfin Venom… et il a encore beaucoup de justice à rendre sur son chemin !

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Voilà qui termine cet album, pas plus massif que les précédents de cette collection mais qui contient vraiment beaucoup de développement pour les personnages principaux. Qu’il s’agisse d’Eddie ou de Scott Washington (meilleur personnage secondaire ever) tout est vraiment très détaillé et l’accent est mis un maximum sur l’historique et le vécu de chacun pour que le lecteur n’en perde aucune miette.

Concernant le dessin c’est malheureusement très inégal : le premier récit notamment est franchement moche il faut bien le dire, c’est le syndrome classique de surcompensation que l’on a pu connaître durant les années ’90 et qui nous offrait des designs déformés par les muscles ou au contraire la finesse de tel ou tel personnage, même de simples humains. Il en fallait toujours plus, toujours plus gros, énormes et secs dirions-nous aujourd’hui. Heureusement, cette période est passée assez rapidement. Quoi que…

Le reste de l’album est de bonne qualité cependant et on ne regrette pas cette lecture et cette plongée de plus en plus profonde dans les angoisses et la psychologie brisée et vacillante d’Eddie Brock. On découvre ainsi, si on ne le savait pas encore, que son attachement à son symbiote est vraiment bien plus fort qu’on ne le pensait, il s’agit véritablement d’une relation entre deux êtres, l’un ayant besoin de l’autre et vice versa. C’est assez beau, même si ça reste très sanglant et dérangé.

Bref, un album pas vraiment équilibré dans tous les sens du terme, avec un dessin qui laisse à désirer pour la première histoire mais les artistes suivants s’améliorent nettement ce qui donne le courage de poursuivre la lecture jusqu’au bout. Bientôt nous ferons notre entrée dans les années 2000, mais avant cela il reste encore une dernière petite compilation à se mettre sous la dent. Vous en reprendrez bien un peu n’est-ce pas ? A la prochaine !

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