Gotham City, une ville sombre où
un justicier encore plus sombre fait régner la loi et l’ordre conjointement
avec les forces de police. Celles qui ne sont pas corrompues, du moins. Cette
cité a déjà vu son lot d’horreurs par le passé… mais le pire reste encore à
venir.
La découverte d’un véritable
charnier dans un entrepôt abandonné met la police à rude épreuve. Chaque corps
est atrocement défiguré en une sinistre parodie de sourire, la beau blanchie.
Selon le Batman, quelqu’un se serait entraîné à maîtriser une sorte de poison
pour tuer tous ces gens, mais dans quel but ? La question ne restera pas
longtemps en suspend car l’assassin se fait soudain connaître de tous via la
télévision. Celui que la presse surnomme bien vite le Joker, à cause de sa peau
blanche et de son sourire figé, annonce à tous les citoyens de Gotham une série
de meurtres à venir parmi les plus riches dignitaires de la ville, dont Bruce
Wayne entre autres.
Très vite c’est la panique qui
prend le dessus et Batman et la police sont au coude à coude pour résoudre
cette affaire avant que les cadavres souriant ne s’accumulent. Pour le plus
grand détective du monde, il y a forcément une logique derrière toute cette
débauche de folie, une raison qui pousse le Joker à tuer de cette façon. En
remontant le fil, Batman s’apprête à faire la rencontre de son pire ennemi et à
sauver la ville d’un horrible meurtre de masse.
Dans la seconde partie de l’album,
nous retrouvons la police de Gotham aux prises avec un sniper qui envoie un
compte à rebours avant chacune de ses victimes. Très vite le tireur se révèle
être le Joker, qui terrorise la ville entière en piratant les systèmes
informatiques pour délivrer son sinistre message. L’enquête piétine et les
quelques interventions publiques du Batman n’aident pas vraiment les
inspecteurs à cerner le criminel. Le règne de terreur du Joker, à quelques
jours de Noël, va chambouler toutes les sphères de Gotham et plonger la cité
dans le chaos si rien n’est fait pour le contrer…
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Cet album compile deux histoires,
la première étant une réécriture de la première apparition du Joker à Gotham et
de son crime le plus célèbre à l’époque. Les auteurs y ajoutent des éléments
plus modernes afin que le récit soit, en quelques sortes, intemporel et puisse
être lu et compris par tout le monde, ce qui est une plutôt bonne idée. Le
dessin va à l’essentiel, on sent l’hommage au Batman – Année Un de Frank Miller par exemple et c’est vraiment
bienvenu, comme une sorte de suite.
L’autre récit est tiré des albums
de la série Gotham Central des années
2000 qui se focalisait sur les actions de la police de la ville en parallèle de
certaines enquêtes de la Chauve-Souris. Cet extrait traite lui aussi du Joker
et de son rapport à la ville et à ses grandes têtes, et l’on constate bien vite
tout comme les personnages principaux que la police n’est là que pour servir de
spectateurs au combat acharné que se livrent le Joker et Batman avec Gotham
comme terrain de jeu. On ressent vraiment le désespoir de ces inspecteurs qui
sont dépassés par ce qui arrive et qui en viennent, parfois, à douter et à
franchir certaines lignes pour trouver des réponses. C’est plutôt brillant mais
la façon de raconter, la narration, est vraiment différente des histoires
habituelles de Batman, ce qui peut dérouter.
L’homme qui rit est un récit emblématique et fondateur du mythe du
Joker, et Urban a eu une riche idée en le publiant l’an-dernier dans ce volume.
Quant à Gotham Central, si vous aimez
le ton et l’ambiance très sombres de cette série sachez qu’elle est disponible
chez Urban également en trois tomes il me semble et que vous y verrez passer
certains des plus grands méchants de l’univers du Chevalier Noir, du point de
vue des forces de police toujours.
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
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