Après avoir combattu les émissaires du Multivers Noir, Batman pensait en avoir terminé avec cette triste période. Mais il en est un qui n’a jamais vraiment disparu, ni renoncé… le Batman Qui Rit est de retour, bel et bien décidé à faire de Gotham un véritable enfer sur Terre, quitte à briser l’harmonie de plusieurs dimensions pour cela !
Harcelant notre Batman jusque dans ses ultimes retranchements, ce terrible adversaire qui connaît la Chauve-souris mieux que personne semble avoir toujours un coup d’avance, toujours la bonne parade, le plan parfait pour contrer le moindre effort du véritable Batman de notre monde. Son projet est assez simple dans l’ensemble : répandre une toxine spéciale dans toute la ville et contaminer le plus de monde possible, pour transformer d’honnêtes citoyens en parfaits exemplaires du mal à l’état pur issu du Multivers Noir.
Batman aura donc besoin de toute l’aide disponible pour arrêter ce monstre issu de ses pires cauchemars, mais cette aide il ne la recevra que s’il accepte de franchir un certain seuil, une ligne rouge qu’il s’est toujours interdit… pour vaincre le Batman Qui Rit, Bruce doit accepter de mourir et de devenir ce qu’il redoute le plus : lui-même, un reflet dans un miroir brisé.
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Scott Snyder nous embarque avec son comparse Jock dans cette suite de Batman Metal avec beaucoup de talent je dois bien le reconnaître ! Les dessins sont forts, tous emplis de cette sombre énergie avec laquelle l’auteur nous entraîne dans les tréfonds de l’horreur selon Batman. Et un homme qui passe ses nuits déguisé en Chauve-souris pour tabasser des criminels à mains nues doit sûrement faire des cauchemars très salés !
Un récit parfait pour faire la transition entre les séries sur Batman et la nouvelle mouture de la Ligue de Justice dans New Justice, où il ne vous aura pas échappé que le Batman Qui Rit a son petit rôle à jouer. Le plus étonnant à mon sens c’est que cette histoire bat-centrée ne fasse encore une fois appel à aucun allié de poids du Chevalier Noir pour l’aider à vaincre. Bruce est véritablement seul face à la pire version de lui-même, et c’est peut-être là que réside tout le génie en fait. Le pire Batman de tous les temps contre celui qui a enduré les pires souffrances. Quel sera le résultat ?
Petit point faible de l’album cependant : les textes. Entendons-nous bien, l’écriture est géniale et il n’y a rien à redire là-dessus ni sur la qualité globale du récit, mais la police et surtout la teinte de couleur choisie pour les passages concernant Batman durant sa… transformation, dirons-nous, n’est pas vraiment facile à déchiffrer sur un fond gris sombre ! Il aurait peut-être mieux valu penser à cela avant de faire paraître l’album, une petite relecture peut-être, ça n’engage que moi mais je pense que la compréhension de certains passages et le confort de lecture tout bête se retrouvent impactés par cet aspect si sombre qu’il en devient pratiquement illisible. Ayez de bons yeux !
Ce tome se termine sur un rebondissement de taille, que vous apprécierez sûrement, mais qui ne colle pas vraiment avec l’actualité de la série Batman Rebirth principale, ou alors ce sera un point à exploiter pour plus tard, qui sait. Scott Snyder semble en tout cas bien loin d’en avoir terminé avec sa tortueuse création, et gageons que nous entendrons de nouveau parler du Batman Qui Rit dans les mois à venir... guettez le rire dans la nuit, et restez sur vos gardes !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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