Il existe d’innombrables planètes Terre à travers le multivers, et chacune possède au moins une personne en commun : un Spider-Man (ou Woman) ! Ceux-ci sont les totems, les détenteurs des pouvoirs de la grande araignée cosmique et à travers elle de la faculté de comprendre et de réparer la grande toile du destin. Mais s’il existe des totems, il existe également des créatures qui s’en nourrissent…
On les appelle les Héritiers. Ils sont apparentés à des vampires se nourrissant d’énergies vitales de divers totems animaliers, et ce dans l’ensemble du multivers car ils règnent en maîtres absolus sur la Terre-001, où se trouve la grande toile elle-même et le Tisseur originel. Leurs noms ne vous diront rien, à part pour l’un deux, le fils préféré, un certain… Morlun !
Sur la Terre-616, Peter Parker vient à peine de découvrir qu’il n’est pas le seul à avoir été piqué par la fameuse araignée radioactive il y a longtemps et qu’il partage beaucoup de points communs avec Silk, sa moitié idéale d’après les fils du destin. Cependant pas le temps de roucouler bien longtemps, nos deux héros sont soudain embarqués dans une guerre à échelle cosmique entre les Spider-Men de tous les univers et les Héritiers au complet !
Alors que le Spider-Man Supérieur mène son propre groupe de combattants qui n’hésitent pas à se salir les mains, notre Peter fait pour sa part équipe avec d’autres totems-araignées pour tenter de trouver un moyen de vaincre l’ennemi sans avoir à tuer, ni dans l’idéal à sacrifier un seul autre Parker. Mais des choix difficiles attendent chacun de nos protagonistes principaux et il faudra bien se résoudre à prendre de lourdes décisions par moments, ne serait-ce que pour assurer la survie du plus grand nombre, car les Héritiers eux ne feront montre qu’aucune sorte de pitié ou de clémence.
Toute cette guerre se jouera sur différents niveaux et sur plusieurs mois pour certains combattants, mais au final tout se règlera sur la Terre-001 dans un affrontement titanesque entre les pires forces que le multivers peut abriter. Qui sortira vainqueur ? Vous connaissez déjà la réponse, bien entendu. Mais à quel prix, là est la vraie question...
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Alors là je dois m’attaquer à un gros morceau de la carrière de Dan Slott, scénariste principal aux commandes de la plupart des titres Spider-Man chez Marvel dans la décennie qui vient de s’écouler. Après son très polémique mais néanmoins très réussi Superior Spider-Man, Slott ouvre à la voie en 2014 à une toute nouvelle ère de Tisseurs au pluriel avec Spider-verse, une épopée grandiose se jouant sur plusieurs niveaux et univers à la fois et remettant au goût du jour la menace de Morlun et des siens face aux totems, dans la continuité des créations de J. M. Straczynski à l’origine plus de dix ans plus tôt.
On sait à quel point Dan Slott adore jouer avec les jouets des autres et leur offrir des aventures incroyables dans des proportions épiques, avec toujours un humour décapant et du drama à ne plus savoir qu’en faire. Spider-verse est une vraie réussite à mon sens sur tous ces points, d’autant que plusieurs dessinateurs de renom sont venus prêter main forte pour l’occasion ! Beaucoup de personnages aujourd’hui emblématiques de l’univers de Spider-Man sont apparus ici pour la première fois tous ensemble, et c’est cette histoire qui a permis quelques temps plus tard au film d’animation de Sony Spider-Man : New Generation d’exister et d’émerveiller les connaisseurs comme les débutants de tous horizons ! Rien que pour ça, un grand merci à tous ces artistes si talentueux et patients !
Pourtant, après cette lecture, quelque chose me reste en travers de la gorge, comme un goût d’inachevé. Il faut dire qu’à l’époque de la première parution de Spider-verse, alors en kiosque, on pouvait lire TOUTES les séries dédiées les unes à la suite des autres, avec une sorte de guide éditorial vraiment bienvenu qui permettait de se repérer et de comprendre tout ce qui se passait sur les nombreux terrains parallèles de cette guerre. J’étais très content de voir que Panini avait sorti plus tard cette saga sous différents formats reliés, et j’ai naturellement opté pour le ‘’Marvel Deluxe’’ nouvelle mouture que je pensais être une belle intégrale n’attendant qu’à être dévorée et me rappeler les heures passées à lire les revues quelques années plus tôt. Eh bien c’est là que j’ai été bien déçu !
En effet, dans cet album et probablement dans toutes les autres éditions reliées, vous ne trouverez JAMAIS l’intégralité des chapitres de toutes les séries concernées par Spider-verse. A plusieurs reprises vous verrez les groupes de héros se séparer en plusieurs petits commandos, et si contrairement aux lecteurs de la première heure vous n’aviez pas eu la chance à l’époque de lire leurs aventures dans leurs propres séries en simultané de la principale, vous l’avez dans l’os car personne ne viendra vous expliquer ce qu’il s’y passe ! Dans cet album, vous suivez essentiellement le groupe principal et encore seulement pour les moments les plus cruciaux. C’est… frustrant, au bas mot, et je regrette presque cet achat rien que pour ça. Je ne perds cependant pas l’espoir fugace qu’un jour Panini nous sorte une VRAIE intégrale totale de cette saga magnifique, par exemple en omnibus pourquoi pas…
En attendant, il vous faudra chercher probablement du côté de la V.O. pour trouver les chapitres manquants ici, car les revues kiosque de l’époque sont devenues très rares et surtout assez mauvais marché de nos jours. Prenons notre mal en patience et croyons en la capacité d’écoute et de réflexion de Panini, qui sait nous faire de belles surprises inattendues et bien dosées quand il le faut ! Ne me reste plus maintenant qu’à vous citer les artistes au complet : au scénario Dan Slott, Christos N. Gage et Jason Latour, et aux dessins Olivier Coipel, Giuseppe Camuncoli, Humberto Ramos, Robbi Rodriguez, Miguel Angel Sepulveda et David Williams. Que du beau monde !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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