mardi 22 septembre 2020

Superior Spider-Man tome 3 - Superior Venom (Panini Comics - Janvier 2020)

 

Alors qu’il est confronté à l’Agent Venom dans le cadre d’une affaire de trafic d’armes, notre Spider-Man Supérieur se retrouve infecté par le symbiote à la place de Flash Thompson et commence alors doucement à perdre la boule. Cette nouvelle puissance qui s’offre à lui fait tourner la tête d’Otto, qui ne voit plus désormais que les possibilités presque infinies qui s’offrent à lui pour imposer sa loi. Fort heureusement, des alliés de confiance vont s’unir pour le combattre et le séparer du symbiote avant qu’il ne soit trop tard. Son comportement était déjà louche avant cette affaire, mais maintenant les Avengers ne savent vraiment plus quoi penser et restent sur la défensive.

 

Mais le cœur de l’histoire survient ensuite : le Bouffon Roi décide enfin de passer à l’attaque et fait main basse sur la ville de New York ! Ayant totalement parasité le système de surveillance de Spider-Man, le Bouffon sait exactement comment agir et comment protéger ses hommes de la vigilance du justicier. La ville toute entière devient une véritable zone de guerre, l’armée des Bouffons faisant sa proie de n’importe qui en toute impunité.

 

Face à cette situation de crise, le maire Jameson décide de déclencher l’opération Anti-Bouffons, à partir de robots Anti-Araignées améliorés par les industries Alchemax. Malheureusement, le Bouffon Roi a aussi un coup d’avance là-dessus et s’empare très rapidement des clés de contrôle de cette armée de robots qui lui obéissent désormais au doigt et à l’œil pour combattre tous ses ennemis, les Avengers en tête. Tandis que les plus grands héros de la Terre sont occupés face à cette meute déchaînée, Otto se retrouve confronté directement au Bouffon Roi… et découvre qu’il s’agit bel et bien de Norman Osborn revenu sur le devant de la scène ! Pire… Osborn connaît le secret d’Otto !

 

Connaissant ses moindres réactions et toute la vérité sur son échange d’identité avec le vrai Spider-Man, Norman va s’amuser à torturer Otto à petit feu en s’en prenant à chaque personne qui lui est proche pour le faire souffrir et le briser. L’ancien vilain n’ayant pas véritablement la carrure d’un héros capable d’encaisser tous ces chocs en si peu de temps, la situation dégénère et Otto finit par s’avouer vaincu, pour la première fois de toute son existence. Mais il lui reste une carte à jouer, un atout de poids… Peter Parker !

 

Car en effet, l’esprit de Peter est de retour depuis un moment et Otto s’empresse de lui céder la place en effaçant la moindre trace de sa présence dans son corps afin de totalement libérer la conscience de Peter de son emprise et de celle de ses souvenirs récents. Mais avant de disparaître dans le néant, Otto fait promettre à Peter d’aller sauver la femme qu’il a aimé et que Norman retient en otage pour le grand final.

 

Et c’est un duel au sommet qui se joue alors, le Bouffon Roi contre le véritable Spider-Man ! Norman déchante bien vite quand il se rend compte qu’à la place du criminel terrorisé qu’il s’apprêtait à achever se trouve maintenant son plus grand ennemi, revenu d’entre les morts et bien décidé à l’arrêter coûte que coûte. Peter connaît les faiblesses du Bouffon et sait parfaitement les exploiter lui aussi, profitant des derniers actes d’Otto pour prendre l’avantage et sauver Anna Maria. Malgré tous ses stratagèmes et sa duperie, Osborn est vaincu facilement mais parvient néanmoins à prendre la fuite.

 

Peter retrouve donc les siens et, sans pouvoir leur expliquer la vérité à tous sur son étrange comportement de ces derniers mois, il réussit à se faire pardonner et accepter de nouveau pour ce qu’il est, un garçon courageux capable de revenir sur ses erreurs. Mais il lui faut néanmoins faire une croix définitive sur sa relation avec Mary-Jane, qui ne peut plus le suivre sur le chemin qui est le sien désormais. A cet instant, Peter réalise que même s’il n’y a eu aucune victime apparente dans cette crise finale, un sacrifice a pourtant été nécessaire : Otto Octavius n’est plus, et la femme qu’il a aimé dans le corps de Peter Parker est la seule personne restante capable de témoigner du bien qu’il y avait en lui.

 

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Voilà comment se termine la longue prestation du Docteur Octopus en tant que Spider-Man Supérieur, sur un échec certes mais surtout sur un sacrifice héroïque et une belle leçon d’humilité venant d’un personnage dont on ne s’y attendait pas le moins du monde. Dan Slott et Christos Gage concluent avec brio cette série de 31 numéros et deux annuals, qui nous aura tenu en haleine jusqu’au bout et aura bien joué avec nos nerfs !

 

Concernant l’édition de Panini je regrette tout simplement que l’accent ait été mis sur la partie avec Venom dans cet album, alors que le plus important et le plus prenant est bien sûr le récit de La Nation Bouffon qui occupe la majorité du bouquin en plus. Mais que voulez-vous, Venom est un personnage qui fait vendre, même quand il n’est pas réellement lui-même…

 

En plus, il manque des chapitres venant de séries à-côté de Superior Spider-Man qui auraient pu bien mieux expliquer au lecteur novice ce qu’il se passe dans certaines scènes, pourquoi certains personnages ont l’air d’être à deux endroits en même temps d’un chapitre à l’autre, etc. On sent que Panini a vraiment voulu caser toute la fin de la série en un seul troisième tome, là où il aurait peut-être été plus judicieux d’en faire deux ou bien encore un plus gros en y incorporant les chapitres manquants. Dommage.

 

Pour l’avoir lu à l’époque en kiosque, je sais qu’en parallèle de l’affrontement entre Otto et Norman il y avait une petite histoire flash-back de leur première vraie collaboration pour tenter d’éliminer Spider-Man, à une époque où tout paraissait plus simple. Un récit glaçant qui permettait déjà d’entrevoir la morale qui habite toujours Otto malgré tout et surtout de constater à quel point le Bouffon Vert n’en a aucune, lui.

 

Enfin, assez parlé des regrets, il y a évidemment d’indéniables qualités à ce grand final et vous l’aurez compris j’ai largement préféré la partie avec le Bouffon Roi en antagoniste plutôt que celle avec l’Agent Venom. J’aurais juste voulu que les couvertures (1ère et 4ème de l’album) soient inversées, ça aurait été un poil plus logique… bah, pas les regrets on a dit ! Aux dessins vous retrouverez les talents de plusieurs artistes dévoués dont les styles, conservant leurs différences et leurs marques, savent parfaitement s’harmoniser pour nous offrir une fin convaincante et saisissante. Merci donc à Javier Rodriguez, Humberto Ramos, Marcos Martin, Giuseppe Camuncoli, Will Sliney et Philippe Briones d’avoir combiné leurs forces et d’avoir fait de leur mieux pour le plus grand plaisir des lecteurs de tous âges et tous horizons !

 

Maintenant, je rêve d’une belle réédition en ‘’Marvel Omnibus’’ pourquoi pas, ou même un Absolute, avec l’intégralité de la série et des à-côtés, les couvertures évidemment aussi, et le tout dans le format amélioré que l’on connaît maintenant. Mais je ne pense pas que ce soit un projet viable, vu le temps qu’a pris ce troisième Deluxe pour paraître. On se consolera en se disant que c’était vraiment sensas, et je vous conseille d’embrayer tout de suite sur Spider-verse pour en apprendre toujours davantage sur la vision de Dan Slott et l’échelle démente de sa programmation !

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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