vendredi 13 novembre 2020

La V.O. du vendredi n°160 : Venom tome 1 - Homecoming (Marvel - Juin 2017)


Le symbiote Venom est de retour sur Terre, à New York, mais seul. Séparé de son dernier hôte après leurs aventures dans l’espace, le voici qui erre à la recherche d’un abri et d’un peu de réconfort. Il a peur, sans doute pour la première vraie fois de sa longue vie. Et alors que la créature pense à son triste sort, elle rencontre enfin quelqu’un qui pourrait lui servir de nouvel hôte, quelqu’un qu’elle peut sauver, comme elle en éprouve le besoin désormais. Et cette personne, c’est Lee Price.

 

Ancien ranger dans l’armée américaine, Lee Price est ce que l’on peut appeler un authentique calculateur. Froid, détaché vis à vis de toute émotion, Lee passe son temps à enchaîner les petits boulots et les galères pour survivre dans la Grande Pomme. Alors, quand l’occasion se présente de devenir le nouveau Venom, il l’accepte sans trop hésiter. Mais il faudra faire les choses à sa façon !

 

Terminé le temps des combats entre super-héros et super-vilains, finie la grande aventure cosmique, aujourd’hui c’est un Venom bien plus secret qui apparaît dans la nuit. Lee a bien l’intention de se faire une place dans le milieu du crime organisé, contrôlé en majorité par la Chatte Noire, mais à ses conditions. Primo, personne ne doit jamais être au courant pour le symbiote, c’est capital. Si jamais quelqu’un venait à découvrir ce détail, il faudrait le tuer, et le symbiote refuse de tuer qui que ce soit désormais. Secundo, Lee entend bien prendre le plus vite possible l’ascendant sur la créature et la placer sous son contrôle mental absolu pour éviter toute bavure.

 

Mais quand les incohérences et les détails étranges s’accumulent sur son passage, difficile de ne pas douter de Lee Price et de ne pas tenter de le démasquer. La Chatte Noire accepte de le mettre à l’épreuve, et l’envoie sur une mission sensible accompagné de Mac Gargan, alias le Scorpion. Lui-même ancien hôte sanguinaire du symbiote, Gargan flaire que quelque chose chez Lee ne lui revient pas du tout. L’animosité entre les deux hommes tourne au combat rapproché bien trop vite au goût de Lee, qui doit revoir entièrement ses plans, surtout maintenant que Spider-Man est impliqué ainsi que des agents du F.B.I. enquêtant sur les activités de la Chatte Noire ! Lee révèle alors son vrai visage, celui d’un habile manipulateur ainsi que d’un psychopathe aux abois, pour qui la situation devient vraiment intenable.

 

Quand le F.B.I. décide d’intervenir pour de bon et de s’emparer du symbiote, ils font appel au seul expert en la matière qu’ils ont sous la main depuis peu : Eddie Brock ! Avec l’aide de Spider-Man, ce-dernier parvient à reprendre le contrôle du symbiote et redevient le seul et unique Venom en ville. Que va-t-il faire de ce pouvoir à présent qu’il en a de nouveau le contrôle ? Et que faire de Lee Price maintenant qu’il connaît la vraie nature de la créature ?

 

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Eh bien ce n’était pas vraiment l’aventure la plus fameuse du symbiote noir et blanc mais je dois dire que ça fait vraiment du bien de le retrouver dans des dimensions plus terre-à-terre après tout le trip dans l’espace en tant que Gardien de la Galaxie avec Flash Thompson. Si Flash a laissé une impression mémorable au symbiote, au point qu’il se refuse à tuer, c’est bien entendu la présence d’un nouvel hôte qui nous amène à cette nouvelle série datée de 2016 et signée Mike Costa et Gerardo Sandoval, avec l’aide de Juanan Ramirez et Iban Coello.

 

Bon, bien sûr la couverture vous gâche complètement le retournement de situation à la toute fin de l’album, quand Eddie revient lui aussi et reprend possession du symbiote, ce qui fait qu’au fond on se fiche un peu de la prestation de Lee Price dans ce rôle. Mais nul doute que l’on reverra le personnage et qu’il n’oubliera pas le symbiote et son pouvoir de sitôt (voir l’article sur Venom Inc. pour plus de détails). Venom est donc bel et bien de retour à sa version classique, et c’est comme ça qu’on l’aime après tout !

 

Pour ce qui est des dessins, ils sont assez inspirés d’une vague manga que ne renieraient pas Humberto Ramos ou Francisco Herrera. Énergiques, inspirés mais parfois imprécis dans le feu de l’action, c’est un style qui somme toute convient assez bien à une série sur Venom d’après le canon actuel. Reste à savoir si les auteurs, Mike Costa surtout, sauront nous faire vibrer tout au long des chapitres suivants, car ce serait bien dommage de gâcher le retour en force d’un personnage aussi emblématique qu’Eddie Brock/Venom !

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