Eddie Brock est à nouveau réuni avec son symbiote fétiche, et ils forment à nouveau Venom à eux deux. Un Venom avec quelques troubles dépressifs cependant, car si pour le symbiote tout va à merveille, son hôte se pose beaucoup de questions quant à la nature de cette nouvelle union, ne voulant pas reproduire les erreurs du passé.
Aussi, quand l’Alien prend le contrôle et blesse un innocent, Eddie décide de réagir au plus vite. Après avoir tabassé le Scorpion bien comme il faut, il s’en va exiger de l’aide auprès de Liz Allan, la patronne des laboratoires Alchemax. Eddie a une autre raison de se trouver dans son bureau en pleine nuit : il enquête également sur la présence de créatures sanguinaires dans les égouts désaffectés en périphérie de la ville, des créatures reptiliennes qui portent la marque d’Alchemax… Liz lui propose alors un deal qu’il ne peut refuser : Venom va devoir retrouver et affronter Stregon, un homme-dinosaure qui s’est enfui des labos secrets de l’entreprise avec assez de sérum et de matériel pour déclencher une petite guerre inter-espèces. Si Eddie parvient à mener cette mission à bien, Liz accepte de mettre ses ressources à sa disposition pour trouver ce qui cloche avec le comportement du symbiote. Un marché simple… qui va vite se compliquer.
En effet, Stregon a déjà levé une petite armée d’hybrides humains/dinos qui lui obéissent aveuglément, et il projette d’empoisonner l’eau potable de New York avec son sérum pour poursuivre sa conquête génétique et sa soif de pouvoir. Si ça ne tenait qu’à lui, Venom règlerait vite l’affaire par un petit meurtre, mais il se trouve qu’une fillette appelée Moon Girl et son dinosaure de compagnie, un T-Rex écarlate répondant au doux nom de Devil-Dinosaur, sont de la partie eux aussi ! Et pour ne rien arranger, le fidèle carnivore est passé sous le contrôle mental de Stregon, qui n’allait pas laisser passer une telle aubaine ! Il va donc falloir jouer tout en finesse sur ce coup si notre justicier désire éviter un bain de sang abominable.
Une fois cette histoire réglée et Stregon mis hors d’état de nuire, Eddie retourne aux labos Alchemax pour apprendre que c’est son propre corps qui est responsable des crises de violence du symbiote ! La période qu’il a passé comme agent du F.B.I. et où on lui a inoculé diverses substances pour en faire un parfait Anti-Venom a laissé des séquelles… d’infimes traces du produit sont encore présentes, et elles attaquent le symbiote comme de bons petits anticorps. Prévoyante, Liz fournit à Eddie un médicament concocté tout spécialement pour lui, à la condition qu’il accepte de répondre présent quand elle aura besoin de ses services pour d’éventuelles sales besognes. N’ayant pas bien le choix une fois encore, c’est un Venom un brin amer qui reprend le cours de son existence solitaire. Mais ce n’est que le début…
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Eh bien pour tout vous avouer j’avais assez peur de ce que pourrait donner une histoire de ce type avec un Venom remis au goût du jour pour l’occasion et un nouveau lectorat… et au final j’ai adoré, c’est tout bonnement extra et ça rappelle les meilleures heures des premières aventures solos du personnage ! Mike Costa fait de l’excellent travail, normal avec un superviseur comme David Michelinie en amont. Car quitte à écrire du Venom, autant le faire avec la bénédiction du boss en personne !
Les dessins sont dynamiques, vifs, et étonnement assez peu brouillons dans l’ensemble contrairement à ce que le premier tome nous avait montré. On sent que les défauts majeurs ont été corrigés et que Marvel a voulu offrir un véritable retour aux sources à un personnage qui en avait bien besoin. Sans doute la sortie du film de Sony y était-elle également pour quelque chose à l’époque…
Pour la petite anecdote, le titre de ce tome est bien sûr une référence à The Land Before Time, un film d’animation de 1988 produit par Spielberg et Lucas en personnes et mettant en scène le long voyage d’un petit groupe de jeunes dinosaures pour retrouver leurs parents dans un monde parsemé de dangers. Vous aurez reconnu, si vous êtes de ma génération environ, Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles ÉVIDEMMENT ! Et si vous ne connaissez pas, foncez, c’est une œuvre majeure de mon enfance, bouleversante à plus d’un titre, et que je ne peux que vous recommander. Bon, c’est sûr, rien à voir du coup avec Venom et Marvel. Mais ça fait toujours du bien de savoir d’où viennent les références des auteurs !
Et avant de nous quitter, un petit conseil : ne vous fiez pas à la couverture choisie pour ce second tome, Venom n’affrontera aucun autre justicier super-héroïque dans cette aventure de quelques chapitres. Préférez plutôt les couvertures signées Francisco Herrera, dont le style s’est vraiment affiné avec les années et reste l’un des meilleurs pour illustrer les péripéties de notre Mortel Protecteur, avec Clayton Crain bien entendu.
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