Nous commençons par un chapitre qui nous entraîne dans les longues nuits de veille du symbiote, tandis que son hôte Eddie Brock se repose. Une occasion unique de pénétrer les pensées de la créature et de tenter de mieux la comprendre. Le symbiote est effrayé par sa propre puissance et sa capacité à causer de nombreux ravages sur sa route, surtout quand il ne se contrôle pas. Il doute de l'efficacité du médicament que les laboratoires Alchemax fournissent à Eddie, mais il a confiance en Eddie. Passant d'un hôte à l'autre pendant des années, le symbiote a appris ce qui fait la bonté humaine et la base d'une solide relation de confiance. Mais tant qu'il sera malade, Eddie n'aura jamais pleinement confiance en lui comme autrefois...
Ensuite, Venom doit se rendre dans les égouts et les souterrains de New York afin d'y empêcher une guerre ouverte entre les hommes-dinosaures qu'il a sauvé précédemment et juré de protéger, et les Moloïdes dont ils se régalent ! Après avoir calmé les esprits et fait un premier pas en direction d'une paix durable, Eddie pense que les choses sont réglées et ne pourraient de toute façon pas être pires. Il a tort.
Car la nouvelle se répand assez rapidement : les hybrides de dinosaures sont réels et vivent sous les rues de New York ! Si les habitants sont habitués à l'excentricité des êtres étranges qui peuplent depuis de nombreuses décennies leur cité, l'affaire attire néanmoins l'attention et pose question. Il n'en fallait pas davantage pour intéresser Sergei Kravinoff, alias Kraven le Chasseur, bien décidé à faire un carton plein avec cette nouvelle espèce !
Utilisant tous les moyens mis à sa disposition par le maire Wilson Fisk, Kraven va traquer et tenter de tuer le plus de dinosaures possibles, en posant des pièges redoutables et en les acculant au bord de la panique. Et dans leur effroi, ces pauvres créatures se tournent vers le seul sauveur qu'elles connaissent... Venom ! Eddie doit donc affronter Kraven, ce qui ne lui fait pas peur en soi mais qui risque de poser un léger problème quand viendra le moment de la confrontation : que faire du Chasseur ? Le laisser en vie, ou bien s'en débarrasser, au risque de montrer un très mauvais exemple à ses protégés ?
Le temps passe et la chasse n'en devient que plus difficile et sanglante. Venom se retrouve pris au piège par son adversaire qui avait un coup d'avance et a fait appel à Shriek, l'ex de Carnage, pour ses pouvoirs soniques qui constituent le plus gros point faible du symbiote. Laissé pour mort dans un effondrement, Eddie doit tenir coûte que coûte le temps que des secours arrivent sur place pour l'aider. Dans quelques heures à peine, le médicament n'aura plus d'effet sur lui et la folie du symbiote reviendra au galop, ainsi que sa soif de sang. Mais pour une fois, Eddie l'appelle de ses vœux afin de vaincre le terrible duo qui arpente les égouts !
Et pendant que toute cette histoire se déroule, à quelques heures de New York un autre homme attend lui aussi son heure avec une relative impatience. Cet homme, c'est Lee Price, l'hôte précédent du symbiote, et il vient de regagner sa liberté après avoir été blanchi lors de son audience. Maintenant, il n'a qu'une idée en tête : retrouver le symbiote et s'en emparer de nouveau pour tout reprendre à zéro. Et cette fois, il entend bien ne laisser personne lui barrer la route !
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De quel bois sont fait les vrais héros ? Assurément un bois noble, mais les anti-héros peuvent eux-aussi faire preuve de noblesse, et c'est le cas ici avec cette nouvelle version du Venom historique dont on attendait tous le retour avec hâte ! Même s'il est souffrant, même s'il doute de lui-même, c'est bel et bien l'authentique Venom que nous voulions voir depuis tant d'années maintenant. Violent certes, cruel parfois, mais toujours avec l'intention d'aider les plus démunis et les innocents face à ceux qui tentent de les opprimer. Le meilleur du mélange entre Eddie Brock et les valeurs inculquées au symbiote par Flash Thompson !
Dans ce troisième tome de la série datée de 2016 et toujours signée Mike Costa au scénario, nous retrouvons des artistes de renom des séries arachnéennes de Marvel, comme Mark Bagley par exemple qui s'est déjà illustré avec brio sur les aventures de Spider-Man versions Ultimate et normale. Le premier chapitre, consacré au symbiote, est l’œuvre de Paulo Siqueira et je dois dire que c'est assez bon, on sent que le niveau général de cette série remonte en flèche et elle devient enfin vraiment agréable à suivre et à regarder. Il était temps !
Si le dessin est mieux que jamais, c'est aussi le cas du scénario évidemment, l'auteur dépassant les attentes que l'on pouvait avoir pour nous livrer une belle tranche de vie de ce Venom 2.0, et les quelques erreurs et facilités des débuts sont corrigées ici pour notre plus grand plaisir. Ne croyez toutefois pas ce que vous voyez sur la couverture, vous ne verrez pas du tout Venom se coltiner les ennemis les plus acharnés du Tisseur pour prouver sa supériorité (petite déception). Ça reste cependant une très belle couverture, qui met bien en valeur les personnages représentés même en position de faiblesse face à notre anti-héros.
La suite de l'histoire est à chercher dans l'album Venom Inc., que je vous ai déjà chroniqué il y a quelques temps maintenant en V.F., pour savoir ce qu'il advient du nouveau plan de Lee Price après sa libération. Pour le reste, encore un dernier tome avant la fin du run de Mike Costa, soyez au rendez-vous en espérant tout comme moi que ce sera aussi plaisant jusqu'au bout !
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