Il voulait devenir l'un des plus puissants guerriers au service de la Lumière. Il a suivi une longue formation de paladin, mené une vie sobre et glorieuse, avant d'obtenir enfin la consécration suprême pour tous ses efforts... puis d'être assassiné dans la foulée.
Aujourd'hui, dix ans après cette triste désillusion, Cellendhyll de Cortavar n'a pratiquement plus rien en commun avec le jeune idéaliste qu'il était. Désabusé, mais surtout habité d'un intense et ravageur désir de vengeance, il a voué ses services, son âme et son honneur à une autre grande puissance primale, celle du Chaos, qui a su le sauver au moment le plus ténu. Et voilà enfin, après dix années de quêtes et de missions ardemment exécutées, que sa récompense pointe à l'horizon...
La mission de cet agent très spécial : identifier puis éliminer une personne bien particulière au sein de la capitale de la Lumière, sur le Plan Primaire d'existence. Une mission qui le ravit au plus haut point, car elle lui permettra aussi et surtout de faire face à ses anciens camarades de formation, ses bourreaux, ceux qui trahirent et sa confiance et leur serment en le laissant pour mort avant de détruire toute sa famille.
Oui, cette mission-ci enchante tout particulièrement Cellendhyll, qui a préparé sa vengeance et cette série de confrontations depuis bien longtemps. Et même si tout ne se passera pas forcément comme prévu, qu'importe, tant que sa soif de sang sera étanchée. Cellendhyll de Cortavar, Ange de Lumière devenu Agent des Ombres, serviteur du seigneur Morion d'Eodh et de la puissance du Chaos, sait que cette mission sera loin d'être une promenade de santé, et qu'il risquera sa vie à de nombreuses reprises. Mais pour avoir ne serait-ce qu'un regard sur les souffrances de ses anciens compères, il n'échangerait sa place contre rien ni personne.
Mais le Chaos n'est pas la seule puissance à frayer avec les ombres... les Ténèbres, qui ont expressément demander cette faveur au duc d'Eodh lui-même afin que rien ne puisse remonter jusqu'à eux, ont Cellendhyll dans leur ligne de mire depuis un moment aussi. Certains murmurent que le Père de la Douleur, le seigneur suprême des Ténèbres, lui en voudrait tout particulièrement, au point de prendre certains risques inconsidérés à la veille d'une guerre couvée face à la Lumière.
Si le Roi-Sorcier savait que Cellendhyll et l'agent demandé au Chaos pour effectuer cette mission d'assassinat étaient une seule et même personne, reculerait-il pour autant ? Ou serait-il prêt à mettre en péril tous ses projets de conquêtes pour le trépas d'un seul homme ? Les dés sont jetés !
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Avant toute chose, il faut que l'on parle du style de Michel Robert dans ce roman. C'est... c'est typique d'un premier jet en fait. Beaucoup de choses auraient pu être relues, corrigées, améliorées avec un peu de temps supplémentaire accordé à l’œuvre, mais peut-être y avait-il alors un besoin pressant de la faire exister sur papier, de lancer la partie pour donner naissance ensuite à une saga de fantasy qui semble avoir un attrait certain.
En tout cas, j'ai buté à de trop nombreuses reprises sur des répétitions maladroites et inutiles, soit de mots, soit de termes précis inventés par l'auteur, qui devraient normalement être évitées le plus possible quand on rédige la version finale de son manuscrit. Au pire, ça peut être le travail de l'éditeur justement... mais comme je le vois bien souvent dans mes lectures, le travail de relecteur/relectrice se fait de plus en plus rare et galvaudé, quel que soit le média.
Il y a aussi des maladresses de style, mais ça on n'y peut rien c'est intrinsèquement lié à l'écrivain lui-même et à sa personnalité, sa conception de son univers, etc. Ce sont des choses qu'il faut supporter et accepter autant que faire se peut, car bien souvent elles révèlent beaucoup de détails intéressants sur la façon d'écrire ou de créer un monde de fiction, et permettent alors de mieux l'appréhender et le digérer.
Ce fut le cas ici, pour ce premier tome de la saga de L'Agent des Ombres mettant en scène un anti-héros que j'ai vu qualifié ici et là d'un des personnages les plus sombres de la fantasy contemporaine... si l'on excepte Geralt de Riv ou Erik de la Lande Noire, pour ne citer que ceux dont j'ai intime connaissance dans la bibliothèque.
Ne vous y trompez pas, j'ai apprécié cette lecture à sa juste valeur, et j'en conserve donc un bon souvenir général. Mieux, je suis tout à fait disposé à emboîter le pas et à lire la suite, en espérant de bon cœur que le style et les fautes relevées ici seront corrigés au fur et à mesure comme ce doit être le cas pour toute saga prenant son envol.
Quoi qu'il en soit, et quoi que j'en pense au final, Michel Robert n'a rien à prouver à personne et est un auteur Français de fantasy suffisamment reconnu de nos jours pour qu'on ne remette pas en question son œuvre, ses œuvres plutôt car il est prolifique en plus. Ce roman m'a été recommandé par Babelio directement, et ce fut donc, dans l'ensemble, une bonne surprise à laquelle j'ai bien envie de donner suite. Ce qui est, au fond, le but de toute histoire : donner envie aux lectrices et lecteurs de tous bords de progresser et d'en découvrir toujours plus. Mission réussie !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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