mardi 15 septembre 2020

Harley Quinn & les Sirènes de Gotham (Urban Comics - Janvier 2020)


Selina Kyle, alias Catwoman, se remet tout juste de sa mésaventure aux mains de Silence. Alors qu’elle se retrouve en difficulté face à un nouvel adversaire, elle reçoit l’aide inattendue de Poison Ivy, qui lui offre un endroit où se reposer et où reprendre des forces en toute tranquillité. Bientôt rejointes par une Harley Quinn au cœur brisé mais résolue à ne plus tomber dans le panneau, elles forment très vite un trio de choc qui s’entraide et se protège mutuellement. Et à Gotham, mieux vaut ne pas être seule la nuit venue !

 

Tandis que les trois femmes fatales décident de trouver un nouveau repaire qui saurait mieux leur convenir, elles sont aussi la cible de criminels qui n’entendent pas les laisser s’amender aussi facilement. Ainsi, Harley est victime de Silence qui l’utilise pour atteindre ses vrais ennemis, mais elle est aussi la cible d’un dégénéré se faisant passer pour le Joker et ayant visiblement une grosse dent contre elle.

 

Ivy, quant à elle, fait tout son possible pour se contenir mais la violence des humains et de leur monde lui sont de plus en plus insupportables. Aussi décide-t-elle de prendre quelques jours de vacances loin de l’agitation de Gotham… mais même au cœur de la jungle, elle se retrouve face à la perversion et au danger que représentent ceux qui veulent utiliser la nature à leurs fins. Résignée, Ivy regagne Gotham et fait tout son possible pour ne pas retomber dans une vie criminelle, mais les événements dramatiques vont s’enchaîner autour d’elle au point d’en faire la première suspecte dans une sombre affaire de meurtres par empoisonnement. Heureusement, comme Harley juste avant, elle pourra compter sur l’aide de ses deux amies et partenaires pour s’en sortir.

 

Les belles ne rechignent cependant pas à utiliser les services de certains hommes de leur connaissance pour obtenir ce qu’elles veulent, ou simplement se dédouaner quand il y en a besoin. Ainsi le nouveau Batman en ville les surveille-t-il de loin tout en faisant suffisamment confiance à Selina pour lui laisser le champ libre. Ce qui n’est pas forcément le cas de tout le monde, le Sphinx en premier. Ayant un petit litige avec Poison Ivy, il accepte cependant de l’aider ainsi que Catwoman et Harley quand il s’agit de mener une enquête difficile où ses solides connaissances du milieu criminel sont un atout de poids. Mais même s’il considère qu’elles lui sont reconnaissantes, Edward sait aussi repérer les moments où l’on profite tout simplement de lui. Difficile dès lors de rester sur le fil du rasoir entre volonté de rendre la Justice et envie de se défouler…

 

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Alors là nous sommes en face d’une série complète en un seul tome regroupant tous les chapitres ! Gotham City Sirens est un titre que j’avais vraiment envie de lire depuis longtemps et que je n’ai jamais eu l’occasion de posséder avant la parution de ce tome chez Urban, une bien chouette opportunité ! On leur pardonnera d’avoir renommé la série pour mettre en valeur Harley Quinn (sortie du film Birds of Prey oblige), car le personnage est attachante et très drôle même si pas du tout la principale figure que l’on retiendra, malgré le fait qu’elle tente de s’émanciper du Joker et que son côté nunuche soit très distrayant. Mieux en tout cas que pour sa version actuelle…

 

Pour ma part c’est certainement Poison Ivy qui m’aura le plus marqué, de par son évolution tout au long de ces quelques histoires mais aussi et surtout parce qu’elle est bien plus exploitée par les auteurs que ses deux coéquipières. On a ainsi droit à des récits vraiment profonds sur elle, sur sa connexion avec le monde et sur sa double-nature qui ne la place dans aucune case précise. Elle est à mon sens l’élément le plus réussi de toute la série, qui n’a pour autant pas à rougir du traitement des deux autres membres du trio fatal. Chacune a le droit à sa mise en avant et à une écriture soignée de la part de Paul Dini, Scott Lobdell et Guillem March, tandis que les dessins vraiment excellents sont l’œuvre de Guillem March encore une fois, accompagné par David Lopez et Andres Guinaldo.

 

On notera aussi les sublimes couvertures réalisées par Guillem March pour chaque numéro, dont un magnifique triptyque qui donne vraiment envie de l’encadrer. Au final, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce retour dans la collection ‘’DC Classiques’’ d’Urban, qui complète à merveille les runs de Grant Morrison et Paul Dini sur leur titres Batman respectifs. Il ne manque qu’une chose pour pleinement tout comprendre : la série Gotham Knights, que je désespère de voir un jour adaptée chez Urban tant ils ont le chic pour l’ignorer malgré les parutions y étant liées dans les années 2000. Je garde la foi, qui sait...

 

Quoi qu’il en soit, je vous recommande chaudement ce titre et cet album, un one-shot qui saura plaire à toutes les générations d’amateurs du monde sombre et froid de Batman vu à travers les yeux de ses plus belles ennemies, signé d’une main de maître par un auteur génial qui a su plus d’une fois nous émerveiller et faire travailler nos méninges.

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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