En proie aux doutes… à l’inquiétude…
l’anxiété… la peur.
Batman a été capturé par ses
ennemis les plus acharnés et placé dans une sorte de machine à troubler l’esprit
même le plus solide. A coups de cocktails de gaz de l’Épouvantail, il passe d’un
cauchemar à un autre sans parvenir à se figer ni à reprendre le dessus. Toutes
ses craintes, ses pires angoisses, défilent dans son esprit et manquent de le
faire sombrer dans la folie ou le désespoir.
Jusqu’à ce que les cauchemars ne
s’orientent dans la direction qu’il ne fallait pas explorer. Quand les visions
et les tourments mènent jusqu’au cœur brisé de la Chauve-souris, c’est le point
de non-retour qui est franchi et Batman sait alors qu’il peut reprendre pieds,
qu’il peut sortir de ce cycle sans fin et retrouver la lumière. Mais ça ne sera
pas sans mal, et plus d’une fois il manquera de trébucher sur le chemin, voir
même d’abandonner…
Et pendant ce temps, Bane et
Thomas Wayne poursuivent leurs projets pour Gotham, depuis l’asile d’Arkham où
le criminel fait mine d’être un patient comme tous les autres. Que
réservent-ils à la ville privée de ses héros ? Et comment Batman
parviendra-t-il à se sortir d’un piège aussi vil et aussi dangereux que son
propre esprit ?
---
Tom King mène ici une véritable
symphonie de cauchemars dans l’esprit du pauvre Batman, avec l’aide de tout un
orchestre de dessinateurs et d’artistes de renom ! Je ne pourrai clairement
pas les citer tous dans les libellés, alors voici la liste : Travis Moore,
Mitch Gerads, Mikel Janin, Jorge Fornes, Lee Weeks, Amanda Conner, John Timms,
Dan Panosian et Yanick Paquette. Le moins que l’on puisse dire c’est que DC a
mis les petits plats dans les grands pour fournir à son auteur vedette du
moment tous les moyens nécessaires à sa grande réalisation.
Rarement le Chevalier Noir aura
été au plus mal à ce point, et ici il a surtout affaire à un ennemi redoutable
entre tous : lui-même, pétri de peurs et d’angoisses. Les récits s’enchaînent
chapitre après chapitre pour une plongée toujours plus profonde dans l’esprit
torturé de notre héros apparemment vaincu mais pour autant pas totalement sans
ressources, comme vous le verrez très vite.
On peut aussi signaler le travail
incroyable de Francesco Mattina pour certaines des couvertures les plus sombres
et les plus puissamment évocatrices que j’ai eu l’occasion de voir, franchement
ça vaut le coup d’œil, comme la couverture principale de l’album achèvera de
vous en convaincre.
Mon cauchemar préféré est celui
de la course-poursuite, à peu près au milieu de l’album. Silencieux pratiquement
du début à la fin, c’est la meilleure définition de la folie du Batman par un
auteur qui a déjà prouvé plus tôt qu’il connaissait très bien le personnage et
son environnement et savait les exploiter au mieux. Brillant, tout simplement.
Bien sûr chaque cauchemar a sa petite saveur particulière et sa propre
signification, mais je vous laisse les découvrir à votre guise.
Petite incompréhension cependant
concernant la relation un peu… spéciale, entre Bane et Thomas Wayne. Le
concours de qui a la plus longue est un peu lassant même s’il offre de très
beaux moments virils entre les deux adversaires du pauvre Batman. Je laisse de
côté mes propres impressions en imaginant que le tome suivant saura apporter
toutes les réponses nécessaires. Faisons confiance à Tom King !
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire