mercredi 15 juillet 2020

Batman Rebirth tome 10 - Cauchemars (Urban Comics - Novembre 2019)


En proie aux doutes… à l’inquiétude… l’anxiété… la peur.

Batman a été capturé par ses ennemis les plus acharnés et placé dans une sorte de machine à troubler l’esprit même le plus solide. A coups de cocktails de gaz de l’Épouvantail, il passe d’un cauchemar à un autre sans parvenir à se figer ni à reprendre le dessus. Toutes ses craintes, ses pires angoisses, défilent dans son esprit et manquent de le faire sombrer dans la folie ou le désespoir.

Jusqu’à ce que les cauchemars ne s’orientent dans la direction qu’il ne fallait pas explorer. Quand les visions et les tourments mènent jusqu’au cœur brisé de la Chauve-souris, c’est le point de non-retour qui est franchi et Batman sait alors qu’il peut reprendre pieds, qu’il peut sortir de ce cycle sans fin et retrouver la lumière. Mais ça ne sera pas sans mal, et plus d’une fois il manquera de trébucher sur le chemin, voir même d’abandonner…

Et pendant ce temps, Bane et Thomas Wayne poursuivent leurs projets pour Gotham, depuis l’asile d’Arkham où le criminel fait mine d’être un patient comme tous les autres. Que réservent-ils à la ville privée de ses héros ? Et comment Batman parviendra-t-il à se sortir d’un piège aussi vil et aussi dangereux que son propre esprit ?

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Tom King mène ici une véritable symphonie de cauchemars dans l’esprit du pauvre Batman, avec l’aide de tout un orchestre de dessinateurs et d’artistes de renom ! Je ne pourrai clairement pas les citer tous dans les libellés, alors voici la liste : Travis Moore, Mitch Gerads, Mikel Janin, Jorge Fornes, Lee Weeks, Amanda Conner, John Timms, Dan Panosian et Yanick Paquette. Le moins que l’on puisse dire c’est que DC a mis les petits plats dans les grands pour fournir à son auteur vedette du moment tous les moyens nécessaires à sa grande réalisation.

Rarement le Chevalier Noir aura été au plus mal à ce point, et ici il a surtout affaire à un ennemi redoutable entre tous : lui-même, pétri de peurs et d’angoisses. Les récits s’enchaînent chapitre après chapitre pour une plongée toujours plus profonde dans l’esprit torturé de notre héros apparemment vaincu mais pour autant pas totalement sans ressources, comme vous le verrez très vite.

On peut aussi signaler le travail incroyable de Francesco Mattina pour certaines des couvertures les plus sombres et les plus puissamment évocatrices que j’ai eu l’occasion de voir, franchement ça vaut le coup d’œil, comme la couverture principale de l’album achèvera de vous en convaincre.

Mon cauchemar préféré est celui de la course-poursuite, à peu près au milieu de l’album. Silencieux pratiquement du début à la fin, c’est la meilleure définition de la folie du Batman par un auteur qui a déjà prouvé plus tôt qu’il connaissait très bien le personnage et son environnement et savait les exploiter au mieux. Brillant, tout simplement. Bien sûr chaque cauchemar a sa petite saveur particulière et sa propre signification, mais je vous laisse les découvrir à votre guise.

Petite incompréhension cependant concernant la relation un peu… spéciale, entre Bane et Thomas Wayne. Le concours de qui a la plus longue est un peu lassant même s’il offre de très beaux moments virils entre les deux adversaires du pauvre Batman. Je laisse de côté mes propres impressions en imaginant que le tome suivant saura apporter toutes les réponses nécessaires. Faisons confiance à Tom King !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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