lundi 27 juillet 2020

L'ère de Conan tome 1 - Bêlit, la reine de la Côte Noire (Panini Comics - Octobre 2019)


Depuis toute petite, la jeune Bêlit au caractère impétueux et bien trempé ne rêve que d’une chose : prendre la mer aux commandes de son propre navire et traquer les monstres marins des légendes d’autrefois. Son père, le redoutable amiral pirate Atrahasis d’Asgalun, est capturé sous ses yeux par des mercenaires qui le laissent pour mort sur un misérable banc de sable. Bêlit découvre ainsi la cruauté de la vie qu’elle s’est pourtant choisie, et ne versera désormais plus de larme pour quiconque.

Échappant à de terribles périls, Bêlit poursuit donc sa route et son rêve coûte que coûte, jusqu’à prendre le commandement du navire amiral de son père, la Tigresse, et jusqu’à se confronter à de véritables monstres bien vivants. Écumant les eaux et les ports de la Côte Noire, elle se forge un nom et une réputation qui retentiront bien des années durant, la voyant devenir femme et suivre son cap sans jamais faillir. Et même lorsque les nations de la Côte Noire s’empressent de vouloir la détruire, elle ne perd jamais de vue son objectif et est prête à affronter les dieux eux-mêmes pour faire valoir son droit de vivre sa vie comme il lui plaît !

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Voici l’histoire imaginée par deux autrices de talent pour les origines de Bêlit, l’une des plus fameuses créations de Robert E. Howard pour agrémenter l’univers de l’âge Hyborien et les aventures du célèbre Conan le Cimmérien. Cette collection, désormais aux mains de Marvel, s’ouvre donc sur les prouesses de jeunesse de cette reine des pirates autoproclamée mais qui ne démérite jamais son titre et ne cède face à aucun homme ni aucun danger. Une femme forte, écrite et mise en image par deux femmes concernées et talentueuses… avec un soupçon de maladresse peut-être.

En effet, plusieurs fois le récit paraîtra décousu, presque brouillon, et comble de l’ironie sera même édulcoré à certains moments puisque Marvel s’adressant à un public assez large mais surtout assez jeune. Rien à voir donc avec ce que la concurrence chez Dynamite peut proposer pour Red Sonja, ici la redoutable Bêlit sera une enfant turbulente et entêtée qui deviendra une femme certes impitoyable et magnifique mais un rien prisonnière de son statut et des vues de son éditeur.

Dommage donc, car cette collection démarre pourtant très bien avec un personnage à la fois important mais méconnu de l’univers de Conan, et s’il m’est permis d’espérer j’attendrais un éventuel retour sur les parties les plus intéressantes de sa vie en la compagnie du célèbre barbare, sans que cela ne fasse redite d’anciens récits pour autant. Je pense qu’avec des artistes imaginatives et avec une bonne dose de liberté d’écriture, on peut avoir quelque chose de vraiment pas mal du tout ! Merci en tout cas à Panini de nous offrir ces récits, et rendez-vous prochainement pour le second tome concernant une autre aventurière et amante très connue de Conan !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

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