Peter Parker est accusé de
plusieurs meurtres sordides et risque la peine capitale ! Son procès doit
avoir lieu sans délais, et il y a bien peu d’espoirs qu’il s’en sorte car les
preuves à charge sont accablantes… mais fausses, évidemment ! Mais cela, c’est
à Spider-Man de le prouver ! Comment faire alors que Peter est sur le banc
des accusés ? Rien de plus simple quand on dispose d’un clone parfaitement
identique : Ben Reilly se propose donc de remplacer Peter durant son
procès, tandis que notre homme-araignée enquête de son côté pour retrouver le
véritable tueur, Kaine, qui devra répondre de ses actes !
Mais la traque de Kaine n’est pas
de tout repos car Stunner, l’ancienne amante du défunt Docteur Octopus, le
recherche également pour le massacrer sans pitié, en quête de vengeance. La
puissance de Stunner est incroyable mais fort heureusement elle est aveuglée
par sa colère, ce qui permet aux deux tisseurs de se soustraire le temps d’un
bref combat mano à mano. Peter ramène Kaine au tribunal par la peau des fesses
et l’oblige à confesser ses crimes… ce qui fonctionne, contre toute attente.
Dès lors, Ben rend son rôle et sa vie à Peter, qui est désormais un homme
libre. Mais pas pour longtemps…
Car en effet, le Chacal est
encore loin d’en avoir fini avec Spider-Man et ses multiples clones ! Le
vilain a même concocté un plan tordu du plus bel effet pour faire perdre la
raison à ce pauvre Peter, pendant que dans le même temps il teste sur le
terrain une nouvelle version du virus Carion qui fait des milliers de victimes
innocentes. On apprend à cette occasion et suite à de profondes recherches que
Peter est en réalité le clone, et que Ben est le véritable Spider-Man !
Un choc qui menace d’anéantir
Peter, qui ne devra son salut et sa santé mentale qu’à l’intervention et à tout
l’amour de Mary-Jane, toujours là pour lui envers et contre tout. Désormais,
les deux héros joignent leurs forces pour déjouer les plans du Chacal avant qu’il
ne mette à exécution ses terribles menaces et ne tente d’éradiquer rien moins
que l’ensemble de l’humanité pour la remplacer par des clones sous son contrôle !
Un sacrifice cruel sera néanmoins nécessaire pour tout arrêter… et pourtant,
les ennuis ne font alors que commencer en vérité !
En proie à des troubles du
comportement, Peter se retrouve sous l’emprise hypnotique du Chacal et s’en
prend physiquement à Mary-Jane ! Sauvée par les New Warriors mais surtout
par l’intervention héroïque de Ben, M-J peut montrer la bonne voie à son mari
pour lui permettre de revenir parmi les siens, non sans mal. En effet, qui sait
combien d’autres bidouillages le Chacal a pu intégrer dans l’esprit de sa
victime préférée ? Prenant une lourde décision, Peter décide d’abandonner
sa vie en tant que Spider-Man pour ne plus se consacrer qu’à sa femme et à son
enfant à naître, qui ont déjà été bien trop mis en danger par sa faute.
C’est donc Ben, le véritable
Parker, qui endosse à nouveau le rôle si douloureux du Tisseur de toiles. Se
faisant appeler Scarlet Spider et conservant le costume du temps pas si
lointain où il pensait être le clone, notre nouveau héros se retrouve au beau
milieu d’une guerre des gangs sans merci entre un mafieux de moindre envergure
et la nouvelle Docteur Octopus, qui reprend avec brio le rôle de feu son mentor
et entreprend de pourrir méthodiquement la vie de Scarlet Spider !
Et alors que ce conflit embrase
toute la ville, le véritable objectif n’apparaît que trop tard à notre
protagoniste : Octopus veut s’emparer d’une technologie de pointe capable
de manifester physiquement des éléments virtuels issus du cyberespace. Personne
ne semble en mesure de la stopper et on découvre alors qu’Alistair Smythe
lui-même est partie prenante de cette histoire, désireux de s’emparer de la
même technologie pour un tout autre but : prendre le contrôle de tout un
bataillon de robots tueurs pour éradiquer totalement tout ce que représente
Spider-Man !
Plus d’une fois mis au bord du
gouffre par ses ennemis, Scarlet Spider va devoir se dépasser pour vaincre et
peut-être même sera-t-il obligé de prendre une nouvelle identité, si tant est
que la réalité survive au prochain assaut du Docteur Octopus et de son
mystérieux commanditaire. Rien n’est jamais simple dans l’existence de l’Homme-Araignée,
encore moins quand il cherche à se créer une nouvelle vie privée !
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Eh bien vous l’attendiez, le
voici enfin, le second tome de cette réédition de La saga du clone en trois volumes. Nous sommes désormais habitués
au nouveau format que Panini nous offre pour ses omnibus, et a-priori exit
définitivement la jaquette, ce qui me frustre toujours un peu. Mais ce n’est
pas l’essentiel, heureusement, comme le prouve cette superbe couverture remastérisée !
Donc, dans ce deuxième tome,
beaucoup de choses s’enchaînent, à commencer par le procès de Peter Parker et
celui de Spider-Man en parallèle face à certains de ses pires ennemis ! Le
résumé que je vous livre ici zappe volontairement des passages entiers de
toutes ces histoires qui se succèdent à un rythme endiablé, afin de ne pas vous
gâcher certaines surprises de taille quand vous les lirez.
D’un point de vue strictement
objectif, je suis forcé d’admettre que même si j’ai beaucoup aimé cette lecture
après une nouvelle nuit blanche, il y a plusieurs imperfections frappantes, à
commencer par la qualité de l’album lui-même. En effet, vous trouverez
régulièrement des coquilles dans les textes, et même des bulles dont le texte a
été inversé entre deux personnages. Des erreurs d’inattention de la part de
Panini qui font un peu mal aux fesses après avoir payé 70€ un album déjà décrié
avant même sa parution et pour lequel on s’attend naturellement à un haut
niveau de qualité, en plus il manque même toujours deux chapitres, un par tome,
depuis le premier volume. Et pas un mot de l’éditeur là-dessus ! Mais
passons, sinon je vais être accusé de cracher dans la soupe.
C’est vrai que j’ai aimé cette
lecture, moins toutefois que le premier tome je dois l’avouer, certainement à
cause des multiples personnages secondaires et de troisième zone qui ne cessent
d’apparaître un peu partout. Les auteurs et dessinateurs ne sont pas toujours
raccords, et la différence entre deux styles graphiques peut parfois faire mal
aux yeux, mais il faut aussi prendre en compte le fait que tout se faisait
alors dans une certaine précipitation chez Marvel à l’époque. Le rythme de
production, la cadence infernale à laquelle se succèdent les différents numéros
de chacune des revues consacrées à Spider-Man, font que forcément la qualité
finale de l’écriture s’en ressent et paraît même un peu bancale par moments.
Heureusement il y a quand même du
très bon dans ce ventre-mou de la saga, à commencer par l’intensité avec
laquelle le lecteur sera amené à suivre les révélations les unes après les autres,
jusqu’à totalement finir par douter de tout ce en quoi il croyait jusque-là !
Qui est le vrai Peter Parker ?! Tellement de clones et de machinations qui
en viennent à déconstruire ce que l’on pensait acquis depuis longtemps, c’est
assez génial dans l’idée et vraiment dommage que ça soit par endroits mal
raccordé au reste.
On passera sans s’arrêter sur les
différents clichés propres aux années ’90 comme les coiffures mulet et les
musculatures improbables ainsi que les filles taillées comme des épingles, M-J
ayant droit pour sa part à un assez charmant petit ventre de femme enceinte plutôt
réaliste pour le coup. J’apprécie également tout particulièrement la
représentation de la Chatte Noire, qui fera une sorte de caméo très rapide mais
qui ne laissera personne indifférent. Et en parlant de plastique de rêve,
Stunner sera aussi de la partie au début et à la fin de cet album, à deux
moments-clés et très différents l’un de l’autre. Ainsi vous découvrirez sans
aucun fard ni filtre la réalité crue de ce personnage très mésestimé et
pourtant si touchant. Personnellement, une petite larme de compassion m’est
arrachée à la lecture de cette histoire que je trouve dramatique et, étonnement
pour l’époque, terriblement actuelle encore de nos jours. Je n’en dis pas plus,
vous verrez par vous-mêmes !
En fait, en écrivant ces lignes
et en réfléchissant à ce que je peux tirer comme enseignement principal de ce
second tome, je réalise qu’il est plein de personnages féminins forts et ayant
un rôle assez dominant dans l’intrigue principale, même avec de courtes
apparitions ou des représentations défavorables de temps en temps. Dans un
univers d’hommes et de héros au masculin, voir des femmes bonnes ou mauvaises
qui tiennent le haut du pavé ce n’est pas rien, c’est même assez risqué, mais
ça fonctionne. Du moins le temps de quelques épisodes, avant que la testostérone
ne reprenne le dessus. Un scénariste qui réussit particulièrement bien ce tour
de force, Tom DeFalco, signe les meilleurs passages de cet omnibus selon moi et
je vous invite fortement à vous renseigner sur sa série Spider-Girl, dont je vous parlerai de toute façon dans les V.O. du
vendredi un de ces jours.
Bref, pour conclure sur ce tome 2
de La saga du clone : assez
correct dans l’ensemble même si peut clairement mieux faire par moments,
regorge de petites surprises inattendues mais aussi de clichés insupportables
du genre, et quelques menues maladresses éditoriales. On attendra avec
impatience mais réserve le troisième et dernier tome pour lire la grande
conclusion, en espérant que Panini relève le niveau technique pour éviter
lesdites maladresses.
Sur ce, je vous laisse vous faire
votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous
retrouver bientôt pour un nouvel article !
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