Il y a quelques années de cela,
Spider-Man s’est retrouvé en fâcheuse posture au sein du Metropolitan Museum,
où un démoniaque sorcier venu du fond des âges avait pris possession d’un
pauvre gardien de nuit et planifiait d’invoquer de sombres déités. Avec l’aide
d’une rousse guerrière à l’épée acérée issue elle aussi de la même lointaine
époque, notre héros a réussi à bannir le sorcier et à sauver la situation, et
personne ne s’est rappelé quoi que ce soit hormis lui-même.
Mais aujourd’hui, les choses vont
changer ! Kulan Gath est de retour, une fois encore, et il a nettement
mieux planifié son invasion de notre époque moderne cette fois, c’est le moins
que l’on puisse dire. Ayant à nouveau pris possession du corps d’un innocent,
le sorcier se met aussitôt à transformer l’ensemble de la réalité l’entourant à
l’image de sa propre époque, pour mieux pouvoir en prendre le contrôle. Tous
les gens et les bâtiments absorbés par sa magie deviennent de parfaits citoyens
de l’âge Hyborien. Tous, sauf notre Tisseur préféré qui conserve sa
personnalité et ses souvenirs intacts comme la première fois.
Mais ce coup-ci, Kulan Gath a tout
prévu : il pervertit le sortilège qui permettait à Red Sonja de s’incarner
dans le corps de Mary-Jane Watson pour le combattre, et il l’appelle pour qu’elle
vienne terrasser le démon au corps d’homme-araignée qui se met encore et
toujours en travers de sa route ! Et pour bien faire, le noir sorcier fait
également appel à un pouvoir encore plus sombre en la personne trouble de
Venom, qu’il lance aux trousses des deux combattants occupés à s’entretuer !
Fort heureusement la bravoure de
Spidey va réveiller quelque chose dans les souvenirs et l’âme de Red Sonja, qui
comprendra juste à temps qu’il n’est pas son ennemi ! Trop tard cependant
pour le sauver, car Spider-Man est capturé inconscient par des soldats
réunissant les badauds dans les camps de la mort de Kulan Gath afin d’alimenter
son pouvoir et de lui permettre d’étendre son influence au reste du monde.
Convaincue de la justesse de leur cause commune, Sonja se prépare à la bataille
à venir, en réunissant sa propre troupe de rebelles prêts à mourir pour
défendre la liberté. Mais de l’autre côté, le sorcier en fait autant en prenant
le contrôle de certains des pires ennemis de Spider-Man pour rejoindre son
armée, à commencer par le Lézard, le Scorpion, Vermine et le Super-Bouffon !
Et tandis que la bataille fait
rage dans le camp assiégé, et que nos deux héros luttent contre un mal bien
trop puissant, l’ennemi prend enfin possession de ce qu’il convoite le plus :
le symbiote Venom ! Exit Kulan Gath, place à Kulan Venom désormais, un
tout nouveau seigneur de l’obscurité, presque un dieu vivant ! Prêt à tout
pour refondre le monde tout entier dans son propre univers, le sorcier en
transe s’avance pour exécuter ses deux adversaires vaincus… quand soudain, la
révolte éclate et les prisonniers s’échappent de partout pour affronter les
démons et autres créatures des ténèbres et de l’oppression !
Grâce à cet élan populaire,
Spider-Man parvient à reprendre le dessus et à les libérer lui et sa partenaire
de choc afin de lui permettre de porter le coup fatal, une fois Kulan Gath
débarrassé du symbiote par un allié inattendu. C’est terminé, le noir sorcier
retourne à l’âge Hyborien dans une agonie éternelle, tandis que Sonja libère
peu à peu la conscience de Mary-Jane qui retrouve Peter sans conserver le
moindre souvenir de cette histoire épique. Une fois de plus, le Bien l’a
emporté sur le Mal, mais personne ne le saura, hormis les véritables héros.
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C’est un récit que je voulais
vraiment VRAIMENT lire un jour et j’ai enfin eu cette chance grâce à la V.O.
disponible sur certains sites spécialisés. J’ai donc pu me procurer ce
magnifique album en état parfaitement neuf encore sous blister et l’ouvrir tout
spécialement pour cette chronique ! C’est aussi mon tout premier album de
la collection ‘’Marvel Premier Edition’’ assez luxueuse je dois bien l’avouer,
avec jaquette par-dessus une couverture cartonnée noire du plus bel effet, c’est
bien simple l’équivalent chez nous serait à chercher du côté des anciens
omnibus Panini/Marvel, c’est dire à quel point c’est soigné.
Ce beau livre contient donc deux
histoires distinctes mais complémentaires : tout d’abord la toute première
rencontre entre Spider-Man et Red Sonja, signée de la main de Chris Claremont
en personne et dessinée d’une main experte par non moins que John Byrne, il
fallait vraiment la réunion de ces deux légendes afin de nous offrir un récit
aussi fort en aussi peu de pages pour l’époque ! Ensuite, les cinq
chapitres de la mini-saga de 2007 écrite cette fois par Michael Avon Oeming et
dessinée par Mel Rubi, deux grands talents qui connaissent les personnages sur
le bout des doigts !
Le vrai point fort pour moi,
outre la collaboration de deux de mes héros favoris des comics, ce sont les
couvertures tout simplement somptueuses dessinées pour l’occasion tout
spécialement par Michael Turner, alors physiquement sur le déclin mais toujours
bourré de talent et de savoir-faire. C’est bien simple, ce sont cinq
illustrations (et quelques variantes bonus) qui dégagent une telle puissance et
une telle beauté que je suis resté à les contempler un bon moment avant de
reprendre la lecture. Et quand on voit les nombreux crayonnés présents dans le
skechtbook de l’artiste daté de cette époque pour la préparation de cette œuvre,
on se rend compte qu’il a vraiment beaucoup travaillé son sujet. Il n’en
fallait pas davantage pour me convaincre !
La lecture est plutôt facile, il
n’y a pas vraiment besoin de connaître sur le bout des doigts les histoires
passées de Red Sonja, tout vous est mâché et expliqué au fur et à mesure et ce
dès les premières scènes. Fiez-vous simplement aux impressions du Tisseur et
suivez le guide pour une aventure magique et épique que vous ne regretterez pas
d’avoir vécue !
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