Depuis peu, Power Girl n'est plus la seule blonde incendiaire à voler dans le ciel de Metropolis. Il y a une nouvelle Supergirl sur Terre, nulle autre que la véritable cousine de Kal-El, Kara Zor-El, et le moins que l'on puisse dire c'est que l'adolescente de seize ans a encore un peu de mal à comprendre toutes les subtilités de la vie humaine. C'est pour cela, entre autres, que son célèbre cousin l'a prise sous son aile et lui apprend petit à petit à vivre comme une Terrienne, mais aussi et surtout à utiliser ses pouvoirs faramineux pour le bien de tous.
Quand Kara s'interroge sur la nécessité de ne jamais prendre une vie, de ne jamais franchir cette fameuse ligne rouge, elle sait qu'elle peut compter sur de nombreux alliés. Mais Wonder Woman vient de prendre une vie, en direct sur tous les écrans de la planète, et ça n'aide pas la jeune fille à se repérer sur sa propre boussole morale. De plus, elle commence à penser sérieusement que si son cousin avait neutralisé définitivement certains de ses pires ennemis, ils ne seraient plus capables de poser des problèmes aujourd'hui. Le fil du rasoir est très fin, et il suffirait d'un rien pour basculer...
C'est alors qu'arrive la Crise Infinie ! Un an après les événements de cet arc majeur de l'Histoire universelle, Kara et Karen œuvrent désormais pour la résistance dans une cité de Kandor sous le joug impitoyable d'un Superman totalitariste, n'hésitant plus à se salir les mains pour asseoir son autorité. Mais même en tentant de préserver la vie des inférieurs, tels que les désigne le régime de El, il est de plus en plus difficile pour Kara de faire taire cette petite voix en elle qui lui intime l'ordre de tuer son cousin, depuis un lointain passé qui n'est plus.
Les apparences sont souvent trompeuses, et l'ancienne Supergirl va découvrir de nouveaux secrets de famille enfouis dans sa mémoire, tandis qu'une vague d'exécution massive frappe les inférieurs de Kandor. Alors qu'elle s'apprête à achever le tyran après un combat spectaculaire, Kara finit contre toute attente par embrasser sa cause et va devenir son épouse, sous la bénédiction de la Sainte Mère en personne. Il semble cependant que la véritable volonté de Kara ne soit pas de se joindre à ce Kal-El alternatif mais plutôt de s'échapper coûte que coûte de cet Enfer, quitte à abandonner ses rares connaissances derrière elle.
Comme au réveil d'un mauvais rêve, toute cette histoire semble s'effacer et laisser place à une autre réalité, dans laquelle rien ne semble avoir changé... pourtant, Power Girl se souvient bien de ce qui s'est passé à Kandor, comme si elle venait tout juste d'en sortir. Se confrontant à Kara pour vérifier ses intuitions, Karen déclenche un flot de souvenirs épars dans la mémoire de Supergirl, des réminiscences d'une époque pas si lointaine où elle apprenait encore à se fier aux autres et à laisser la joie et l’insouciance la guider. Une époque malheureusement révolue, et désormais c'est en quasi-solitaire que Kara évolue dans un monde plus sombre, plus pragmatique. Le temps de la rêverie est-il vraiment fini ?
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Je ne vais pas y aller par quatre chemins, autant vous le dire tout de suite je n'ai pas apprécié le scénario plus que ça, mais pas à cause de sa qualité ! En effet, les histoires racontées dans ce tome sont plutôt bonnes, toutes orientées sur la difficulté de maintenir deux vies en parallèle l'une de l'autre, mais d'une le dessin n'est pas assez bon au début à mon goût et de deux je pense qu'il faut impérativement avoir lu Infinite Crisis et 52 en même temps que ces quelques chapitres. Ce qui n'est pas mon cas à l'heure où j'écris ces lignes, dommage ! Du coup je me retrouve le plus souvent à lire une histoire qui me dépasse un peu, que je n'arrive pas à entièrement apprécier et comprendre parce qu'il me manque tout simplement des éléments relatés dans d'autres séries. Assez frustrant donc.
Supergirl est sans aucun doute ma super-héroïne favorite chez DC, peut-être même tous éditeurs confondus, et j'ai pour la version illustrée et introduite par Michael Turner en 2004 une affection toute particulière et sincère. Ne pas pouvoir suivre pleinement ses aventures me dérange beaucoup, mais heureusement ce ne sera que partie remise puisque ce tome, datant de 2007, est maintenant assez ancien et dépassé. Il y a eu depuis une réédition de la série Supergirl démarrée en 2004 et j'en possède tous les tomes parus à ce jour, que je ne manquerai pas de vous chroniquer quand le moment sera venu. Quand, me direz-vous ? Très certainement d'ici un ou deux ans encore. En effet j'ai cru comprendre qu'à ce moment-là un film sur Kara sera au programme du nouvel univers cinématographique DC voulu par James Gunn, film que j'ai donc vraiment hâte de voir, et je pense que ce sera l'occasion parfaite pour ressortir les tomes de mon incarnation préférée pour vous en parler sur le blog dans les V.O. du vendredi. Ça me laissera aussi le temps d'oublier progressivement celui-ci et de ré-attaquer avec un regard neuf si possible.
Un mot enfin sur le dessin, comme je vous le disais plus haut il est assez inégal au début mais dès que l'on arrive aux chapitres concernant directement l'arc de Kandor c'est du haut niveau, très plaisant à l’œil et très fidèle aux designs élaborés par Turner. Kara est vraiment magnifique, tout comme le monde dans lequel elle évolue, aussi éloigné du notre puisse-t-il être, et c'est un vrai plaisir que de constater que de très bons artistes étaient affectés sur cette série et ce personnage à l'époque. Le fan que je suis adore découvrir ces petits détails et admirer les planches page après page, je pourrai même dire que c'est une sorte de ravissement pour moi, ce qui rend l'attente avant la lecture des tomes réédités en meilleur format plus difficile encore !
Comme toujours, j'espère que vous répondrez présents au moment où je traiterai à nouveau de ce personnage qui m'inspire beaucoup, et j'espère que vous apprécierez vous aussi le côté très solaire de Kara, véritable éclipse elle-même, aussi ombrageuse que lumineuse suivant les moments. Mine de rien ça change agréablement du modèle monolithique qu'est Superman, même s'il connaît bien sûr lui aussi ses propres moments de doute parfois. A bientôt !
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