War of the Realms (Panini Comics - Mai 2021)

Le plus grand sorcier de tous les royaumes, le terrible Malekith, souverain des Elfes Noirs, a déclenché la plus grande et la plus atroce de toutes les guerres. Partout dans les Dix Royaumes, ce n'est que désolation et trahisons. Asgard n'est plus, les héros sont divisés et les différents royaumes sont conquis les uns après les autres, livrés au chaos et au règne sanglant du roi-sorcier.

Sur Terre, l'invasion commence à peine, mais déjà la grande ville de New York est perdue et ses citoyens doivent fuir à travers des portails magiques et autres téléporteurs. Rassemblés au sein de la Montagne des Avengers, ceux qui désirent se battre sont enrôlés par Captain America et Thor pour un combat sans merci dont fort peu reviendront entiers.

Tandis que les équipes se forment et se séparent pour les missions qui leur sont attribuées, Thor se lance une dernier fois en quête de sa dignité perdue, dans le vain espoir qu'elle lui soit enfin rendue. Malekith a pourtant gagné, le monde entier est à sa botte, ses vassaux se partageant les territoires mortels. Une ère bien sombre débute...

Mais là où la guerre fait rage, des héros se dressent pour lutter contre l'envahisseur et ses armées. Daredevil, le Punisher, Spider-Man, Wolverine, les Avengers, les Quatre Fantastiques... unis pour sauver la Terre des forces du Mal, rassemblés sous la bannière de la dernière chance. Tous iront au front pour sauver Midgard, tous connaîtront le danger et certains en sortiront changés à jamais.

Pour finir, tout se réglera comme bien souvent entre le prince héritier d'Asgard et le roi-sorcier allié aux ténèbres les plus denses, dans un combat épique dont un seul émergera vainqueur. La grande guerre des Dix Royaumes a débuté dans le sang et la félonie, elle s'achèvera dans la gloire et l'honneur enfin retrouvé !

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Alors, comment vous dire... je ne suis absolument pas un fan inconditionnel de l'écriture de Jason Aaron. Vous m'avez déjà lu en train de pester sur le traitement qu'il fait de Miss Hulk ou de Thor justement dans la série régulière Avengers qu'il scénarise depuis 2018... et il faut bien admettre que je me suis lancé dans la lecture de cet imposant Marvel Deluxe avec beaucoup de craintes et d'à-priori... qui se sont retrouvés fondés, pour la plupart.

Tout cet event, War of the Realms, n'est qu'un gigantesque prétexte pour permettre à Aaron de mettre un point final, ou peu s'en faut, à ses différents runs sur les personnages de Thor, de Wolverine, du Punisher et même du Docteur Strange si on cherche bien. Occasion aussi de lancer de nouvelles séries par la suite, qu'il ne supervisera que de loin je pense, comme Jane Foster – Valkyrie par exemple.

Dans l'ensemble, comme le disait si bien Dewey : je n'en attendais pas grand chose, et je suis quand même déçu. J'ai peur d'être complètement passé à côté de ce fameux souffle épique qu'on vante tant dans l'écriture de Jason Aaron, et de n'avoir assisté là qu'à un spectacle moyennement divertissant où il était davantage question d'égo-trip que de véritable complexité. Les différents temps forts de cette histoire se suivent et se ressemblent tous, il n'y a guère que les quelques très légères allusions à ce que prépare Donny Cates dans son coin à ce moment chez Marvel pour remonter mon intérêt, déjà peu excité.

En un mot : déception. Mais toutefois je tiens à vous assurer que ce n'est là que mon humble ressenti, et que comme toujours c'est le vôtre qui prime avant tout quand vous décidez de vous lancer dans une lecture pareille. Peut-être suis-je simplement passé à côté de détails importants des runs d'Aaron dans le courant des années 2010, peut-être me manquait-il des éléments cruciaux développés ces dernières années pour bien tout comprendre et appréhender avec justesse. Mais je n'ai pas forcément envie d'en apprendre davantage sur cette vision très particulière de ces héros que j'admire mais que je ne parviens pas à reconnaître, pour la plupart. On verra bien de quoi sera fait l'avenir !

Dernier point assez redondant ces derniers temps : la taille de la police d'écriture choisie par Panini est vraiment ridiculement petite, surtout au début de l'album, et si comme moi vous avez les yeux qui ont une nette tendance à fatiguer vous ne trouverez rien de bien agréable à parcourir ces pages. Ça s'arrange toutefois en cours de route, mais encore une fois ça montre bien qu'il y a un vrai problème avec la non-relecture presque systématique des albums avant leur parution, sans quoi ces quelques inconforts seraient facilement corrigeables et corrigés.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !