Sitôt après avoir sauvé le Dauphin de sa geôle infâme, Marie-Antoinette et ses suivants sont pris en embuscade sur le chemin de Varennes, au même endroit où précédemment la famille royale avait été arrêtée durant sa fuite vers l'étranger pour être conduite en prison ensuite. Évidemment, la cruauté d'un tel piège n'échappe à personne sur le moment, mais toute résistance serait bien inutile face à un cercle d'armes à feu dirigées droit sur le carrosse. Tout espoir semble désormais bien perdu...
Mais c'est à cet instant que surgit le Comte de Fersen, chevalier émérite, et son escouade de soldats à sa suite, venus secourir la Reine et ses partisans avant qu'il ne soit trop tard ! Après avoir rapidement défait les révolutionnaires, Fersen apprend à Marie-Antoinette que sa grande rivale restée longtemps invaincue, Madame du Barry, a sans doute fomenté cette embuscade et a fait également distribuer dans tout Paris des tracts invitant l'ancienne souveraine à un combat à la loyale dans le Château de Versailles, dont elle se serait apparemment rendue maîtresse !
Un véritable affront que la Reine va s'empresser de corriger, juste après avoir mis en sécurité ses enfants confiés aux bons soins des hommes de Fersen et à Rose Bertin. Faisant route jusqu'à Versailles, Marie-Antoinette et Sanson découvrent un véritable carnage sur place : le palais tout entier est envahi de soldats révolutionnaires ayant été massacrés en beauté, sans aucun doute de la main même de Madame du Barry. Quelque nouvelle trahison à son agenda ?
En tout cas, Maria aura tôt fait de tirer les choses au clair dans la légendaire Galerie des Glaces, une arène de choix pour les boxeurs de la Cour depuis sa création. La du Barry l'y attend, juchée sur le trône de France, provocatrice et exprimant clairement son intention de remplacer la lignée royale actuelle dès qu'elle aura éliminé toute trace de la Reine. Les adversaires se jaugent, tandis que Sanson prend place en tant qu'arbitre et témoin de ce combat titanesque.
Les muscles parlent, les lames sont au clair, et les coups pleuvent tels des pas de danse, une chorégraphique savamment orchestrée qui fait ressentir toute l'intensité des entraînements des deux combattantes qui refusent de céder un pouce de terrain. Les motivations de chacune sont pures, hélas une seule pourra être déclarée victorieuse au terme de ce duel... et Madame du Barry devra s'avouer vaincue au bout du compte face à une Marie-Antoinette plus déterminée que jamais à rendre justice.
Cependant, contre toute attente, la rivale de la Reine est toute aussi surprise qu'elle en apprenant l'existence des fameux tracts distribués dans la capitale, puisqu'elle pensait qu'ils venaient ironiquement de la Reine elle-même pour la provoquer et la faire sortir de sa retraite ! Quelqu'un s'est donc joué des deux femmes les plus puissantes du royaume, quelqu'un qui s'apprête à faire son entrée à la tête d'une véritable armée de gardes de la Révolution, prêts à en découdre même s'ils ne font individuellement clairement pas le poids.
Sidérée, Marie-Antoinette fait maintenant face à son pire ennemi en ce bas monde, nul autre que l'homme qui a ordonné l'exécution historique de son royal époux feu Louis XVI ainsi que la sienne, et qui se dissimule en pleine lumière au sein de ce nouveau gouvernement de la Terreur avec Dieu seul sait quelles pensées sinistres en tête... Maximilien de Robespierre vient de faire son entrée, savourant son piège qui se referme sur ses proies !
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Second tome, très peu de rebondissements au programme puisque tout le volume est pratiquement consacré au duel acharné entre Marie-Antoinette et Jeanne du Barry, sous les yeux d'un Sanson médusé et admiratif. Louis XVII est sauf c'est ce qui compte le plus, au début du moins, et il a rapidement recouvré ses forces et son charisme légendaire grâce au petit remontant familial dont la recette est scrupuleusement maintenue secrète !
Madame du Barry apparaît ici comme une femme encore relativement jeune, très énergique quand il le faut et surtout avec un esprit aussi acéré que les lames de son célèbre éventail. C'est une rivale parfaite pour la Reine, jusque dans les couleurs qui leur sont attribuées : le blanc pour l'une, le noir pour l'autre, et un style de combat tout en oppositions pourtant très complémentaires quand on y regarde bien, tout comme leur passé respectif et leur psychologie profonde.
Mais évidemment, la personne honnie entre toutes fait son apparition à la toute dernière page, Robespierre lui-même, leader du triumvirat qui règne sur les débats de l'Assemblée et qui orchestre cette triste période de Terreur marquant l'absence d'un monarque sur le trône de France. J'aurais énormément de choses à dire sur ce personnage historique, mais je vais me contenter de commenter cette version décidément très clichée tirée de ce manga et non de vous faire un exposé longuet.
Tout comme pour la série Le Chevalier d'Éon que j'avais regardé il y a bien des années maintenant, un antagoniste majeur pour les héros ne pouvait être que le terrible Robespierre, véritable cerveau de la Révolution à qui l'on peut facilement coller toutes les méchancetés et horreurs que l'on imagine volontiers. La réalité est bien plus complexe vous vous en doutez, mais pour l'heure restons concentrés sur le peu que l'on aperçoit ici à la toute fin de ce second tome. Le chef des révolutionnaires apparaît comme dangereusement rusé, froid, calculateur et intelligent à n'en pas douter, et sans doute déterminé à voir la tête de la Reine tomber à son tour face au peuple rassemblé devant l'échafaud.
Est-il possible, envisageable plutôt devrais-je dire, que l'on assiste à un combat digne des dieux dans le troisième et dernier tome de ce manga atypique à plus d'un titre qui ne s'embarrasse d'aucune réalité historique et met en scène des personnages forts et charismatiques parfaits jusque dans leurs physiques et leurs oppositions ? Quelque part, je l'espère très fort !! Rendez-vous le mois prochain pour la suite et fin de l'aventure, car malheureusement oui même pour la reine du muscle il doit y avoir un poing final...
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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