Aujourd'hui c'est un artbook un peu particulier que je vous présente, puisqu'il commence à bien dater et qu'il est tout bonnement énorme ! C'est le premier volume de The Art of Lady Death, qui reprend les couvertures et illustrations mémorables du passage de la belle sorcière blanche chez l'éditeur Américain Boundless, connu principalement pour ses héroïnes à formes généreuses et peu vêtues.
Lady Death a connu plusieurs passages à vide durant sa carrière éditoriale, de même que son auteur et créateur Brian Pulido, et au cours des années 2000 la licence a atterrie dans l'escarcelle de Boundless. Si les histoires qui ont suivi n'étaient pas toutes très qualitatives (on en reparlera durant les V.O. du vendredi) cette période aura au moins permis à plusieurs artistes de se faire la main et les crayons sur le personnage et son univers horrifique. Chacun y est allé de sa petite touche personnelle en tâchant cependant de respecter au mieux le caractère de Lady Death.
Malheureusement je ne vais pas pouvoir vous fournir d'illustrations ce coup-ci car ce bouquin massif comme je le disais plus haut est constitué de plus de 500 pages à la gloire de la sorcière ! Il y a donc beaucoup, beaucoup de choix ! Enfin, pas tant que ça mine de rien parce qu'il n'y a que 18 dessinateurs en tout qui se partagent la place disponible, ce qui fait qu'au bout d'un moment on commence à bien connaître le style de chacun et l'exercice devient assez répétitif.
Dans l'ordre, nous avons : Ron Adrian, Wellington Alves, Di Amorim, Raulo Caceres, Carlos Ferreira, Walter Geovani, Gabriel Guzman, Daniel HDR, Clint Hilinski, Rafa Lopez, Matt Martin, Felipe Massafera, Richard Ortiz, Gabriel Rearte, Ivan Rodriguez, Juan Jose Ryp, Paulo Siqueira et Mike Wolfer.
Cet artbook, c'est beaucoup de bondage pour un peu de plaisir seulement. Les illustrations ne sont pas toutes très réussies ou heureuses, elles tournent le plus souvent autour de la même thématique et les artistes ne sortent pas vraiment du lot à cette époque, sauf Richard Ortiz et Juan Jose Ryp qui étaient déjà passés maîtres dans l'art de représenter ce personnage dans toutes sortes de poses et situations.
Pour ma part j'ai vraiment commencé à apprécier ce que je voyais quand je suis arrivé aux pages consacrées à Felipe Massafera, un dessinateur tout en passion, que je ne connaissais pas du tout et dont les illustrations m'ont totalement surpris par leur force et leur grain tout particulier. Je vous conseille d'ailleurs vivement de vous renseigner sur cet artiste hors du commun et surtout sur son travail avec Lady Death.
Pour finir, vous verrez assez vite que la plupart des talents regroupés ici étaient très influencés par l'Art Nouveau, une donnée que l'on retrouve beaucoup également depuis que Brian Pulido a pu enfin récupérer les droits de sa création et fonder son propre label indépendant, Coffin Comics, dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois. Certes, les artbooks édités maintenant sont pratiquement aussi chers que celui-ci pour seulement une soixantaine de pages, mais la qualité du travail se ressent tout particulièrement ! Ici Boundless nous livre 504 pages inspirées mais pouvant faire nettement mieux ce me semble. Le papier est assez fin mais de bonne qualité, on regrettera surtout la reliure qui bien que de qualité elle aussi empêche bien souvent d'apprécier pleinement une illustration sur double-page.
Ah oui, dernier petit détail qui n'est pas à prendre à la légère : chaque exemplaire de cet artbook est signé de la main de Brian Pulido sur une page blanche cartonnée du plus bel effet ! Ce qui fait qu'au final je ne sais pas vraiment où me positionner par rapport à ce recueil d'illustrations. Suis-je déçu ? Un peu. Mais ai-je bien profité malgré tout ? Oh que oui ! C'est l'exemple typique de l'adage voulant que parfois, la qualité prime sur la quantité.
Pour 49,99$, on en a largement pour son compte en termes de quantité d'images à se mettre sous la dent. Mais elles ne sont pas toutes au même niveau, donc au fond il n'y en a que dix ou vingt qui vous taperont vraiment dans l’œil si vous êtes difficiles. L'autographe vaut le coup c'est sûr, mais on le retrouve de nos jours à meilleur prix dans des productions bien mieux travaillées. A voir donc selon votre envie du moment et la place dont vous disposez dans votre bibliothèque !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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