mercredi 5 février 2025

Reign of X tome 17 (Panini Comics - Août 2022)


X-Men #3 : Les mutants de la Terre reçoivent une visite de courtoisie de la part du Maître de l'Évolution et de sa fille, Lumineuse, ainsi que toute une armée d'animaux robotisés. Évidemment, les X-Men sont là pour accueillir tout ce petit monde et mettre un terme au conflit avant même qu'il ne démarre, mais l'Évolutionnaire a apporté un cadeau avec lui : un virus capable de stériliser toute l'humanité en une génération. Les mutants seraient ainsi les seuls maître du monde et n'auraient plus à se soucier de ceux qui les craignent et les combattent depuis si longtemps... mais ce serait mal connaître les X-Men, qui évidemment refusent ce geste. Alors que le combat s'engage, le Maître de l'Évolution remarque les capacités de Synch, et demande un échantillon de son sang comme marque de trêve, en échange d'informations sur le mystérieux Game World d'où proviennent les récentes menaces qu'ont affronté les mutants. Pendant ce temps, Orchis continue de placer ses pions en prévision de la contre-attaque face à l'expansion des mutants sur Terre et au-delà, en visant notamment Mars/Arakko. Mais ce n'est pas la seule carte dans leur manche, et le Dr. Stasis contacte également le journaliste Ben Urich pour lui fournir un dossier complet de l'autopsie de Cyclope effectuée tout récemment... est-ce que la morale du reporter flanchera face à l'énormité de la nouvelle, la possibilité de résurrection que se sont offerte les mutants de Krakoa ?


X-Men – The Trial of Magneto #2 : Les Avengers débarquent sur Krakoa en visite officielle sur le territoire mutant, à la fois pour resserrer les liens et pour repartir ensuite avec la dépouille de Wanda Maximoff, la Sorcière Rouge, qui faisait partie des leurs. Emma Frost et les sœurs Cuckoos s'occupent de maintenir un voile télépathique oblitérant toute vision de l'Écloserie et des secrets de la résurrection mutante sur Krakoa, tandis que la visite protocolaire tourne soudain court quand Magneto en personne surgit dans le ciel pour réclamer le départ immédiat des Avengers de l'île. Les combats qui s'en suivent tournent au désavantage des héros, mais Magneto finit par se rendre de lui-même pour que le calme revienne, apparemment retrouvant la maîtrise de ses gestes, et avouant même être le coupable du meurtre de Wanda. Alors qu'il aurait du être embarqué par les plus grands héros du monde pour être jugé... Wanda apparaît à son tour, bien vivante, et démentant les accusations de son père. A quel jeu peut bien se livrer le véritable coupable dans ce cas ? Et quel intérêt Xavier semble-t-il avoir en tentant de forcer Magnus à avouer un meurtre qui n'en est visiblement plus un ?


X-Force #24 : Toujours envahi par les mini-soldats Russes qui se fraient un chemin dans son organisme, le Fauve demande de l'aide à Black Tom qui génère alors un petit double de lui-même et s'insère lui aussi dans le corps de Hank, à la recherche des intrus. La traque n'est pas aisée, mais au final il parviendra à faire sortir trois corps éliminés... mais était-ce les seuls ? Qui peut dire s'il ne reste pas encore au moins une de ces maudites poupées-russes dans l'organisme du Fauve, prête à espionner Krakoa à travers lui ? Pendant ce temps, le plan de Mikhail Raspoutine se développe à mesure que le mystérieux Chroniqueur qu'il emploie rédige des feuilles et des feuilles de narration et d'instructions cachées à l'intention de Colossus, en Terre Sauvage. Celui-ci peint admirablement, pour s'apaiser après les travaux des champs, mais ses peintures sont en réalité des informations visuelles sur Krakoa et ses secrets, qu'il vend tout autour du monde ! Kayla, sa compagne, a découvert la vérité et tente de le confronter, mais Piotr la tuera sans sourciller. Peut-être est-il manipulé par le Chroniqueur, ou bien peut-être que les pouvoirs de ce-dernier ne peuvent agir que lorsqu'il y a un fond de vérité dans le récit ? Toujours est-il que Charles Xavier se présente au domicile de Colossus, pour lui parler...


Hellions #16 : L'usine à clones clandestine de Monsieur Sinistre est détruite suite au déchaînement de Havok. Si ses coéquipiers sont encore vivants, et que les X-Men interviennent aussitôt pour les rapatrier sur Krakoa où ils bénéficieront des protocoles de guérison, le moral lui est loin d'être au beau fixe. Pour une catastrophe majeure évitée de justesse, ce sont plusieurs êtres brisés qu'on laisse dans la nature. Kwannon décide de quitter le service de Krakoa après l'échec du projet Hellions et la perte de la seule sauvegarde de sa fille. Alex n'a d'attention que pour la possible résurrection prochaine de sa femme, Madelyne Pryor, jusque-là refusée parce qu'il s'agit d'un clone. Greycrow veut absolument se venger d'Empath, qui a trouvé refuge chez Emma Frost pour quelques temps mais doit subir un isolement total. Enfin, Nanny et Orphan-Maker sont en froid depuis que la mutante dans l’œuf a perdu tout ce qu'elle chérissait. Qui peut dire ce qu'une telle situation peut donner à la longue ? Avec des individus à ce point brisés et revanchards, tout pourrait exploser à la moindre occasion ! Et Sinistre, me direz-vous ? En tant que membre du Conseil Secret, il n'aura pas à répondre de ses crimes, mais il est sous surveillance... pour peu que ce genre de menace lui fasse quelque chose.


Wolverine #16 : Ayant enfin la confrontation qu'il souhaitait avec Solem, Logan se retrouve en réalité au cœur d'une machination visant à s'emparer du contrôle de Krakoa par le mutant hédoniste à peau d'adamantium. Après s'être débarrassé du pirate Arakkii qui poursuivait Solem, Wolverine retrouve enfin les deux sabres Muramasa mais doit maintenant passer le relais à quelqu'un qui saura vraiment comment fonctionne l'esprit tortueux de Solem : Emma Frost se fait un plaisir de l'inspecter de fond en comble ! Mais il en résulte que le nouveau venu peut se montrer utile pour les intérêts de Krakoa, si on prend bien garde de le maintenir sous très haute surveillance. Ce sera sans doute un boulot pour Logan, mais il devra également faire avec les conséquences du mariage infernal qu'il a interrompu pour s'emparer des sabres à l'origine. La Main ne va pas laisser passer cela sans rien faire, et la Fiancée des Enfers veut terriblement sa revanche !


S.W.O.R.D. #9 : Alors que l'impératrice Shi'ar Xandra fait son entrée entourée de sa garde personnelle sur le sol d'Arakko, nouvelle capitale cosmique du Système Sol dirigée par Tornade, celle-ci est occupée ailleurs par les défis incessants que lui lancent des prétendants à son siège de Midi au Conseil. Abigail Brand essaie tant bien que mal de gérer la situation diplomatique, mais des terroristes ennemis des Shi'ars font soudain leur entrée et doivent être combattus, malheureusement capables de décimer la garde impériale sans problème. Mais fort heureusement les mutants trouvent toujours une solution face à des adversaires qui les mettent en difficulté, et l'arrivée inopinée de Tornade au meilleur moment permet de s'en sortir de justesse sans que la vie de l'impératrice n'ait été sérieusement menacée. Les gardes décédés pourront peut-être bénéficier des protocoles de résurrection de Krakoa à titre de remerciement pour leur dévotion ? De son côté, Henry Gyrich continue de faire la démonstration de la puissance d'Orchis à ses nouvelles recrues dans le programme secret, y compris en révélant jusqu'où peut s'étendre l'influence du groupe dans l'espace...


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Pour celles et ceux qui auraient la revue également, je ne suis pas totalement convaincu par l'édito de fin de l'équipe de Panini pour expliquer notamment la résurrection mystère de Wanda et son comportement qui leur semble différent. J'attendrai pour ma part de lire les prochains chapitres pour me faire une idée plus précise, en tâchant de ne pas trop me projeter.


Colossus, un traître ?! Incroyable mais c'est souvent celui que l'on soupçonne le moins après tout. Il pourrait être en position de tuer Xavier en personne si son frère lui en donne l'ordre via le Chroniqueur, mais est-ce que toutes les personnes qui entourent Mikhail partagent vraiment sa vision du monde ? Je pense là aussi qu'un retournement de situation est à prévoir et qu'il devrait y avoir, je l'espère du moins, un affrontement entre les deux frères ennemis avant longtemps !


Enfin, les Hellions se séparent. Tant mieux pour eux parce que le groupe fonctionnait clairement de manière très toxique les uns envers les autres, mais tant pis pour le lecteur que je suis, j'espère surtout maintenant que Psylocke aura droit à ses propres aventures en solo dans une future série au programme des prochains tomes, on ne peut décemment pas se passer d'elle comme ça !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 4 février 2025

Prime Time (Albin Michel - Novembre 2024)


Au sein de la plus grande chaîne de télé nationale, dans une France morose et divisée comme jamais, se prépare un drame sinistre. Un drame savamment orchestré, millimétré, dont rien ne filtre avant qu'il ne soit temps. Ce drame quotidien dont chacun redemande jour après jour : les actualités du soir.


Mais cette fois-ci, alors que tout le monde s'apprête à digérer le flot de nouvelles mauvaises nouvelles qui abreuve la populace à travers les écrans via le phrasé impeccable du présentateur vedette préféré des Français, tout bascule, l'impensable se produit soudain. Une prise d'otages en plein direct, dans le studio, avec la régie et le monde entier comme témoins.


Le terroriste, s'il l'est vraiment, assène ses revendications et instructions de façon tout aussi millimétrée que le présentateur ses infos plus tôt. Masqué, la voix déformée, il se fait appeler Kratos et demeure intransigeant, ne s'adressant qu'à une personne et une seule au travers de l'oreillette et des micros du studio : Charlène, simple rédactrice adjointe, qui a eu le malheur de se trouver là et de prendre la parole.


Désormais coincée dans un jeu malsain de bonne conscience où elle doit raisonner le preneur d'otages tandis que le GIGN est sur le pied de guerre et prépare à tout instant un assaut décisif sur le plateau, on découvre avec horreur que la scène ne se limite pas simplement à ce que filment encore les caméras. Dehors, l'enquête se poursuit d'arrache-pied entre la Section de Recherche de la Gendarmerie et les troupes du RAID, qui n'ont qu'une nuit et une seule pour tenter de trouver une solution à cette épineuse situation.


Un preneur d'otages qui ne veut pas en démordre. Un pays dont les dirigeants refusent de céder d'un pouce. Un journal-télé en choc projeté en mondovision et générant des profits incroyables. Une population abrutie de violence qui ne pense pas un seul instant à détourner le regard de ses précieux écrans. Et au milieu de tout cela, Charlène, pauvre innocente et victime elle aussi de Kratos, prise au piège de son jeu et de ses manipulations, tandis que le négociateur du GIGN s'évertue à lui donner conseils avisés et cours de méthode sur la meilleure façon de faire flancher la détermination apparemment sans faille du terroriste.


Une nuit, et c'est tout. Est-ce que ce sera suffisant ?

 

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Prime Time est le nouveau thriller du toujours aussi prolifique Maxime Chattam, que nous apprécions toutes et tous vraiment beaucoup et qui a le bon goût de ne jamais se faire trop rare. Au rythme de cette nuit intense où s'enchaînent les retournements de situation, les révélations ainsi que les crises gérées in-extremis, nous allons découvrir que le méchant de l'histoire est loin d'être le seul à porter un masque, et que ses intentions sont peut-être plus louables que celles des personnes à qui il s'adresse...


Avec un style toujours aussi précis et informatif, Maxime Chattam nous représente ce qui fait malheureusement trop souvent le quotidien des professionnels du GIGN, tout en créant un pont avec sa saga précédente centrée sur la Section de Recherche de la Gendarmerie basée à Paris, dont les personnages inoubliables commençaient justement à nous manquer pour la plupart. Chaque détail est pensé et pesé pour paraître le plus véridique possible, le plus réaliste, malgré l'incongruité de la situation qui se joue sous nos yeux page après page.


On sent bien que comme à chaque fois il y a eu un très solide travail de documentation et d'anticipation de la part d'un criminologue reconnu dont la passion pour l'écriture n'égale que son envie de partager ses connaissances pour tenter d'empêcher les catastrophes sociales qui se profilent à l'horizon, en nous faisant tout bêtement réfléchir à nos comportements de tous les jours.


Pourtant, ce n'est pas mon thriller préféré de l'auteur. Malgré l'attrait de la nouveauté comme chaque année, je n'ai pas vraiment été séduit jusqu'aux tréfonds de mon être par cette histoire, par ce récit où pourtant je retrouve des schémas réguliers et familiers, et ce pour la simple et bonne raison que mon ressenti global est celui d'un déjà-vu. Déjà-vu tant dans les techniques employées par Maxime Chattam pour nous éblouir et détourner notre attention que par les thématiques traitées en sous-texte, dont il s'est fait le grand spécialiste depuis des années maintenant.


Ce n'était pas une mauvaise lecture ni une mauvaise expérience humaine, mais j'en attendais peut-être un peu plus pour être vraiment surpris. C'est dans la moyenne de ce que produit Chattam, vous pouvez trouver mieux dans certains de ses précédents romans comme pire et moins bien maîtrisé, à vous de voir. Nous avons la chance d'avoir un écrivain talentueux dont l'imagination ne semble toujours pas vouloir se calmer, et il faut en profiter tant que ça dure ! J'espère de tout cœur que le cru de 2025 sera meilleur et m'entraînera bien plus loin dans les abysses de l'humanité. En attendant, je conseille évidemment cette lecture et ce roman aux fans de toujours comme aux nouveaux venus dans la ménagerie angoissante de Maxime Chattam, pour peu que vous vous fassiez rapidement à ses nombreuses obsessions et que vous soyez prêts à réfléchir sur vous-mêmes à la sortie.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 3 février 2025

Vampyria tome 1 - La Cour des Ténèbres (Pocket - Avril 2024)


31 Octobre 1715. Le Roy-Soleil, Louis XIV, est au crépuscule de sa vie et de son règne, marqué par la guerre et la famine. Le royaume de France, ainsi que toute l'Europe, attendent la nouvelle de son trépas. Mais le destin en décidera autrement...


Transmuté par un procédé encore inconnu et jalousement gardé secret, Louis XIV échappe de peu à la Mort et devient le tout premier vampyre, une créature faite de ténèbres et d'instincts meurtriers, qui à son tour va transmettre cette malédiction aux membres les plus fervents de la Noblesse. En peu de temps, le reste du continent voit ses dirigeants succomber à l'étreinte du vampyre, de cette promesse d'échapper à tout jamais à la vieillesse et à la Mort, et bien vite c'est une toute nouvelle ère de l'Histoire qui s'ouvre : l'ère du règne des Ténèbres, la Magna Vampyria.


En l'an 299 du règne de Louis l'Immuable, souverain incontesté des Ténèbres et maître tout-puissant de la Vampyria, la jeune Jeanne Froidelac et sa famille partagent un maigre repas dans leur maison perdue en plein milieu de l'Auvergne, sans se douter un seul instant qu'il s'agit du tout dernier moment qu'ils passeront ensemble. L'Inquisiteur royal qui débarque en trombe avec des accusations de félonie à l'encontre de ses parents provoque un véritable cataclysme, et la vie de Jeanne est brisée à tout jamais.


Contrainte de fuir et de trouver refuge chez le nobliau local, elle finit par prendre l'identité de sa récemment défunte fille afin d'éviter d'être reconnue comme la fille de traîtres au royaume. En tant que dernière survivante d'un carnage épouvantable, Jeanne, ou plutôt désormais Diane de Gastefriche, est emmenée jusqu'à Versailles par un vampyre, le vicomte Alexandre de Mortange, qui dit vouloir la placer sous la tutelle du Roy et obtenir ainsi la reconnaissance du souverain pour regagner ses faveurs. En tant que pupille royale, Diane est inscrite d'emblée à la Grande Écurie, une académie où se retrouvent les descendants de la fine fleur de toutes les noblesses, dans un seul et unique but : être formés aux arts de la Cour et pouvoir l'intégrer plus tard pour faire partie de ceux qui comptent en ce monde.


Diane ne va pas se faire que des amies en arrivant, prise aussitôt en grippe à la fois par les étudiantes plus expérimentées et par le personnel. Son envie de vengeance envers Alexandre de Mortange, responsable du meurtre ignoble de ses vrais parents, l'oblige cependant à faire profil bas dans la mesure du possible afin d'acquérir toutes les connaissances qui pourraient lui être utiles pour mettre à bien son projet suicidaire.


Très vite, Diane va découvrir un monde dont jusqu'ici elle ne connaissait que les légendes et les ragots, un monde bien sombre et cynique, désabusé, dont elle doit absolument apprendre à faire partie intégrante sous peine d'être démasquée pour ce qu'elle est en réalité : une roturière, tout juste bonne à verser la dîme du sang. Mortange devra attendre, tout à ses illusions de grandeur retrouvée, car la jeune femme va vivre plusieurs mésaventures qui lui feront petit à petit repenser son plan et lui ouvriront même un tout nouveau champ des possibles. Pourquoi ne s'en prendrait-elle qu'à un seul vampyre, quand leur maître à tous repose à quelques centaines de mètres à peine de l'académie, au sein du Palais Royal ?


Pour cela, il lui faudrait intégrer la Cour bien plus tôt que prévu par le cycle d'études habituel, à l'occasion de la Gorgée du Roy, une série de quatre épreuves conçues pour évaluer l'excellence des candidats dans les différents arts courtisans, afin de rejoindre en bout de course la compagnie des Écuyers du Roy, ses plus proches protecteurs. Bien sûr, cela voudrait dire absorber une petite partie de son sang maudit et se voir changer par ses effets, mais cela mettrait surtout Diane en situation d'attenter à la vie du souverain des Ténèbres avant de succomber elle-même dans la foulée, libérant ainsi le royaume tout entier de son emprise.


Mais les choses sont loin d'être aussi simples, et même si Diane sait pertinemment qu'elle n'a aucune chance de s'en tirer vivante, elle est loin de se douter que la Cour abrite plus que son lot de complots internes et de dissensions. Entre la mystérieuse Fronde, ce mouvement populaire qui semble progresser à pas de loup dans les campagnes et jusqu'au cœur des grandes villes, et les rivalités entre membres de la Haute-Noblesse vampyrique, il y aura fort à faire pour sortir son épingle du jeu et parvenir au dénouement final. Et si, en réalité, ce n'était que le commencement ?


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Je l'avoue volontiers, je suis allé à reculons pour entamer cette lecture qui attendait depuis un certain temps dans ma pile à lire. Et bien que les commentaires sur cette saga de fantasy dystopique signée Victor Dixen soient majoritairement dithyrambiques, je ne m'étais laissé séduire que par la couverture et le résumé, avant de finalement opter pour cette réédition chez Pocket avec ce noir mât et cette dorure terne du plus bel effet. Un choix éminemment esthétique plutôt qu'une conviction personnelle, pour un roman que je n'avais même pas encore démarré.


Et maintenant, qu'en dire ? J'ai tout lu. En deux jours à peine. J'ai été embarqué par la plume de l'auteur, son style prenant le pas tout de suite sur mes appréhensions, le premier chapitre m'entraînant droit au cœur de cet univers qu'il me restait à connaître et à accepter sans réserves. Tel Louis XIV abreuvant ses sujets de son sang providentiel, Victor Dixen m'a abreuvé d'un récit que j'attendais sans trop y croire depuis très longtemps, avec fougue et entrain, avec verve, et une personnalité aussi séduisante que peuvent l'être les fameux vampyres.


Parlons un peu d'Histoire avec un grand H. Cœur de mes études, jamais je n'aurais imaginé qu'il y avait tout un univers de possibles réécritures des grandes périodes traversées par la France et l'Europe au travers du prisme de la fantasy et des romans gothiques si chers à mon imagination. L'auteur parvient sans la moindre difficulté à développer ce monde et à le rendre tangible, à le faire éprouver au lecteur, ce dès le premier chapitre donc, sans perdre en fluidité de narration à aucun moment. Utilisant le temps présent et la première personne, c'est Jeanne qui nous raconte son histoire à mesure qu'elle advient, nous prenant à témoin de ses péripéties et de ses rencontres, de ses frayeurs comme de ses projets les plus intimes et secrets honteux.


Le descriptif fourni pour la Magna Vampyria, cette Europe soumise intégralement aux vampyres et sous le joug immuable d'un Roy-Soleil devenu Roy des Ténèbres immortel et proprement terrifiant, est vraiment très travaillé, carte à l'appui, ainsi que le développement du quotidien des gens de peu, les gens du peuple, ce Quart État que tout écrase, dont Jeanne est issue et dont elle va devoir se défaire pour entrer dans la Cour des grands. Il y a énormément de détails historiques véridiques pour que tout cela tienne le mieux possible de soi-même, mâtinés d'un travail d'anticipation et de dérives fictives propres à ce domaine littéraire, bref on sent tout de suite sans chercher plus loin que Victor Dixen maîtrise son sujet et qu'il a fait de solides recherches en amont pour préparer sa saga.


Et quelle saga, si ce premier tome n'est effectivement qu'un commencement ! Les personnages sont vraisemblables, attachants ou détestables immédiatement, la confiance ne s'accorde jamais pleinement sous peine d'être poignardé dans le dos de la plus horrible des manières, et le folklore est proprement international avec un casting de monstres et de sombres légendes venant des quatre coins du monde, du lointain Japon féodal aux mystérieuses Amériques où semble possible de vivre en liberté. On devine que les prochains tomes nous feront faire davantage connaissance avec le reste de ce monde, un monde resté bloqué culturellement et technologiquement à la Renaissance tardive mais aux références claires et largement compréhensibles. Les codes du vampirisme littéraire sont eux aussi largement maîtrisés et rendus de la plus belle des manière, dans un récit vivant, à la fois épique et réfléchi, évocateur comme abjectement crû par moments. L'auteur n'a absolument pas à rougir de ses nombreuses influences !


Résumer le tout à une sorte de ''Harry Potter à l'école des monstres'' serait réducteur, tant les divergences entre les deux sagas sont nombreuses et assumées. Les intrigues se mêlent et s'entremêlent à un rythme fou, les retournements de situation sont légion, et notre malheureuse héroïne va plus d'une fois devoir changer ses plans en cours de route pour éviter de justesse une confrontation malencontreuse ou au contraire hâter les événements pour atteindre son but final d'une manière ou d'une autre. Je le redis mais il y a ici une véritable science de la narration que je n'avais pas forcément saisie à l'achat, me limitant disais-je à la couverture et au résumé officiel. Il y a plus, tellement plus à voir, à déguster et à imaginer dans ce seul premier tome, et j'ai donc assez logiquement fort hâte de découvrir la suite lorsque paraîtront les prochains dans cette même gamme spéciale qui m'a séduit. Esthétique oblige.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

dimanche 2 février 2025

Unboxing - Summoned Skull (Yu-Gi-Oh!) L Size by Good Smile Company in Pop Up Parade


Bonjour à toutes et à tous, en ce début du mois de Février 2025 je reviens vers vous avec un nouvel unboxing, toujours dans les adaptations du manga/anime/jeu-de-cartes Yu-Gi-Oh! eh oui on ne se refait pas, il s'agit cette fois cependant d'une nouveauté totale pour moi puisque je n'ai pas ce monstre dans d'autres formats et que c'est mon premier achat du côté de ce fabricant, Good Smile Company.


Sans plus attendre, je vous présente donc le terrifiant, le méchant, l'impressionnant Summoned Skull ! Il s'agit d'un monstre normal à tout de même 2500 points d'attaque, ce qui n'est pas rien, utilisé quelques fois par Yugi dans ses duels. S'il est assez massif, musculeux malgré son aspect squelettique premier, ce Crâne Invoqué est toutefois rapidement dépassé dans la série mais conserve toujours une bonne base de fans et de joueurs qui l'utilisent dans les jeux comme Master Duel ou Duel Link par exemple.


On notera qu'ici la part belle est faite au réalisme, le Squelette Malfaisant étant représenté en entier des pieds griffus à la tête cornue, jusqu'au sommet pointu des ailes. Ailes qui d'ailleurs sont peut-être l'élément le plus simpliste de cette composition, mais c'est à l'image de la carte et de son design d'origine donc on ne va pas chipoter.


Seul bémol véritable pour moi, le socle qui est un rien trop petit par rapport à la surface couverte par l'envergure de la créature, surtout au sol, vous constaterez un ergot qui dépasse notamment. Pas de panique l'équilibre de la figurine n'est pas remis en question et elle ne risquera pas de tomber de vos étagères, mais c'est un petit détail qui peut parfois faire la différence entre un achat sûr et un regret passager. D'autant qu'il est impossible de faire tenir debout le monstre puisque sous ses pieds se trouvent des petits bouts de plastique destinés à être insérés dans le socle.


Je vous laisse la vidéo YouTube de l'unboxing comme toujours pour que vous puissiez vous faire une idée plus précise de tout ce dont je vous parle, avec une question en prime pour celles et ceux qui connaissent déjà Good Smile : L Size, c'est un format régulier chez eux ou une appellation spéciale ?

 

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite un bon visionnage, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel unboxing !