vendredi 28 février 2025

La V.O. du vendredi n°286 : Psylocke #3 - Lady-killer (Marvel - Janvier 2025)

Variant cover by Kasia Nie


Kwannon est encore sous le choc d'avoir retrouvé le bras de son amant cloué sur la porte de sa chambre, au cœur de l'Usine, quand une meute d'animaux robotisés l'attaque aussitôt. Elle parvient à s'en sortir sans le moindre mal et se lance directement à la recherche de John Greycrow, qui ne se trouve pas non plus dans la cabane qu'il a pourtant l'habitude de fréquenter.


Sur place par ailleurs, Kwannon va découvrir un véritable bain de sang qui, après analyse de la scène de crime, lui apprendra comment se sont enchaînés les événements. John semble toujours en vie et se cache au plus profond d'une grotte qu'elle seule peut connaître en dehors de lui, et elle l'y retrouve un peu plus tard, en vie effectivement mais grièvement blessé.


C'est à cet instant que les animaux robots refont leur apparition et attaquent le couple qui vient tout juste de se retrouver. Armée des nouvelles lames fournies par Devon Di Angelo, son jeune contact dans le monde du piratage informatique, Psylocke s'en sort indemne, même chose pour John qui a su tirer parti de son environnement plein de pièces métalliques de rechange pour ses propres armes. Mais à présent il doit rejoindre l'infirmerie de l'Usine de toute urgence pour que McCoy lui greffe un nouveau bras et soigne ses blessures.


Sur chacune des scènes de bataille récentes, Kwannon a pu relever la présence de papillons très particuliers qu'elle n'a vu qu'une seule autre fois auparavant... chez Shinobi Shaw, à New York. Se rendant sur place avec John pour obtenir une bonne explication, l'ancienne ninja de la Main n'obtient en réalité que davantage de questions sans réponses. Shinobi leur explique que ces papillons lui ont été offerts autrefois par un ancien contact de sa famille relativement du même âge, vivant reclus chez lui à cause d'une grave maladie.


Ce contact, Ty Hanniver, se spécialise particulièrement dans la taxidermie extrême et s'amusait régulièrement à créer des croisements improbables de créatures plus ou moins animales et plus ou moins vivantes à l'arrivée. Ces étranges papillons sont maintenant une façon comme une autre d'attirer l'attention de Psylocke et, peut-être, de l'inviter cordialement à venir le retrouver chez lui dans son manoir en périphérie de la ville.


Souhaitant s'y rendre seule, bien que bien consciente qu'il s'agit probablement d'un nouveau piège, Kwannon laisse John en arrière et pénètre dans la propriété presque à l'abandon... mais pas sans surveillance. Le propriétaire des lieux sait que sa cible est arrivée, et il a grande hâte de s'entretenir avec elle... mais dans quel but ?


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Troisième chapitre de la nouvelle série sur le personnage de Psylocke version Kwannon, que j'avais appris à beaucoup apprécier depuis sa révélation pour moi dans les pages de la série Hellions sous l'ère Krakoa, désormais bel et bien terminée.


Dans ce chapitre, relativement peu de combats mais beaucoup de mystère autour du nouvel antagoniste, si c'est bien comme cela que l'on doit le qualifier, cherchant à atteindre Kwannon d'une façon ou d'une autre. Comment a-t-il réussi à franchir le système de sécurité de l'Usine en Alaska pour délivrer son sanglant message à l'intéressée, et est-il une nouvelle menace pour les jeunes mutants que Kwannon vient tout juste d'arracher à une vie d'esclavage pour les emmener justement en sécurité croyait-elle au sein de l'Usine ?


Autant de questions que l'on est en droit de se poser, tout comme Psylocke, et une chose est sûre c'est que Ty Hanniver est plus que près à la recevoir si on en croit les monstruosités hybrides qui l'entourent dans sa solitude. Réponses, peut-être, au chapitre suivant !

La V.O. du vendredi n°285 : Hercules #2 (Dynamite - Mai 2024)

Variant cover by Alessandro Ranaldi


Megara étant blessée suite à la capture de Galatée, c'est donc cette dernière qui accompagnera Hercules et Phil jusqu'au Mont Olympe pour rencontrer Héphaïstos, dieu des forgerons, qui a une nouvelle tâche à confier au héros fils de Zeus.


Le dieu leur apprend qu'avant sa disparition, Aphrodite et lui s'étaient lancés un défi : victoire à qui créerait la meilleure forme de vie. Aphrodite aura donné vie à Galatée, tandis que Héphaïstos a conçu un androïde mécanique du nom de Talos... devenu rapidement hors de contrôle. Le forgeron divin craint également que ce ne soit Talos qui soit véritablement responsable de la disparition d'Aphrodite tout récemment, peut-être par jalousie ou pour garantir la victoire de son créateur.


Mission est donc donnée de retrouver Talos et sa captive, loin dans les tunnels souterrains de la forge de Héphaïstos. Tunnels abondamment piégés pour empêcher toute tentative de s'approprier les merveilles ingénierie qu'ils renferment, surtout de la part du maître du plan souterrain qu'est Hadès.


Franchissant tout de même les pièges un par un, avec très peu de craintes pour Hercules comme pour Galatée mais énormément pour Phil, le trio finit par arriver au contact de Talos, aussi gigantesque que redoutable. Pensant être le digne héritier des dieux, Talos amorce le combat et dévore Phil tout rond sous les yeux affolés de ses deux compagnons. Hercules ne prendra donc pas de gants avec ce monstre-ci et le démontera en beauté... révélant que Phil n'est pas mort mais simplement prisonnier de la carcasse métallique. Aucune trace d'Aphrodite en revanche.


En remontant dans la forge pour annoncer le résultat de leur courte enquête à Héphaïstos, les héros découvrent avec étonnement que celui-ci est à présent également porté disparu, aussi subitement qu'inexplicablement ! Et tandis qu'ils commencent sérieusement à s'interroger, quelque part dans un endroit très sombre Héphaïstos s'éveille pour se découvrir prisonnier de son propre filet de métal, à la merci d'un dieu ténébreux à l'irrépressible envie de revanche et qui détient déjà sa divine femme dans un sarcophage...


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Exit Meg, dommage alors qu'elle fait la couverture choisie pour ce second chapitre, par ailleurs sans titre lui contrairement au premier, en tout cas je n'ai rien trouvé dans le fascicule en cherchant bien.


C'est donc Galatée et son amour infini et inconditionnel qui prend la place de la chérie de Hercules dans l'équipe, au grand désarroi de Phil qui ne peut plus vraiment supporter la maladresse de la statue vivante.


Ce coup-ci le combat aura été assez court, quelques pages à peine face au grand penseur qu'était Talos le robot, pour finalement découvrir qu'un nouveau dieu a disparu et qu'un autre semble sur le point de faire son grand retour sur l'Olympe sous peu. Mais qui est-il ? Pour le moment nous ne distinguons qu'une forme vague dans d'épais nuages de ténèbres, ce qui est justement fait pour nous donner une petite idée de l'identité de ce godnappeur, mais ça semble aussi un rien trop facile ne trouvez-vous pas ? Qui sera la prochaine victime ? Réponse dans le chapitre suivant je l'espère, car l'enquête ne fait encore que commencer !

La V.O. du vendredi n°284 : Batgirl #3 - Mother, part 3 of 6 (DC Comics - Janvier 2025)

Variant cover by Marcio Takara


Cassandra se retrouve bloquée avec Lady Shiva, sa propre assassine de mère, à bord d'un train quittant Gotham City juste après la destruction du temple de Shiva local et le meurtre sauvage de tous les prêtres qui les y ont aidé. Le moment rêvé pour une petite confrontation de points de vue entre mère et fille, un moment que Lady Shiva va tenter d'utiliser pour communiquer une partie de sa charge à Cassandra et lui faire réaliser que son destin l'attend bien au-delà de Gotham et du rôle de Batgirl.


Ainsi, Cass va découvrir que l'ordre de Shiva ne comporte par seulement de mortels combattants mais aussi de précieux soigneurs dans ses rangs. Ceux qui ont dédié leur vie à la destruction comme ceux qui ont dédié la leur à la restauration, deux faces d'une même pièce au service d'un idéal qui dépasse toutes les différences. Cassandra est sur le point d'en accepter l'idée, quand surgit soudain un assassin de la Ligue des Ombres dans le wagon.


Ni une ni deux, Batgirl opère un revirement brutal et s'empresse de se lancer au combat, affrontant des hordes d'assassins remplissant deux wagons entiers, tandis que Shiva la poursuit en lui intimant l'ordre de cesser l'affrontement et de la laisser lui justifier cette alliance contre-nature entre les deux sectes mystiques. Arrivée au bout de la chaîne, Batgirl fait maintenant face à l'impensable : la fille aînée de Ra's Al Ghul, Nyssa, et d'autres conjurés l'entourant, l'attendant même.


Nyssa invite alors Cassandra à prendre place autour de la table aux côtés de sa mère, qui a aussitôt rejoint cette alliance et semble maintenant disposée à tout expliquer en détail à sa fille avant qu'un nouveau ballet d'os brisés ne se déclenche furieusement, pas forcément à son avantage cette fois-ci...


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Tout le chapitre se passe à bord du train privé qui quitte Gotham avec à son bord Cass et Shiva, et bien plus de monde encore. Le convoi tout entier semble rempli d'assassins et de prêtres, des guerriers redoutables mais aussi assez touchants comme notre héroïne va vite s'en rendre compte. Certains ont des histoires personnelles douloureuses les ayant mené jusque dans les bras du Temple de Shiva, comme le haut-prêtre soigneur Jayesh, quand d'autres recherchent simplement un sens à donner à leur vie.


Des êtres perdus en définitive, recueillis par une société secrète qui les aime et les forme, les protégeant de cette autre société humaine dite ''normale'' qui les a rejeté pour diverses raisons. Mais que penser de la présence à bord de plusieurs escouades d'assassins de la Ligue des Ombres ? Nyssa Al Ghul va sans nul doute se charger de fournir une explication à cette étrange et inattendue alliance entre les différents ordres guerriers. Quel danger peut donc bien représenter la secte des Déterrés face à autant de savoir-faire mortel rassemblé ?


Il n'est pas difficile de penser que la suite restera dans ce ton plus explicatif qu'actif, mais ce n'est pas plus mal puisque une bonne partie des capacités de Cassandra en tant que Batgirl provient de son sens de l'observation et de l'écoute attentive de son environnement. Espérons juste pour elle qu'elle ne se retrouve pas embarquée dans une véritable guerre ouverte entre ordres secrets, loin de Gotham et de ses mentors !

jeudi 27 février 2025

Chobits tome 2 (Pika Édition - Mars 2020)


Maintenant que Chii commence à maîtriser le langage et la communication avec son propriétaire, les interactions se font plus faciles entre eux... même s'il reste encore quelques situations problématiques qui peuvent être très mal interprétées.


Par exemple, quand la prof de Hideki passe la nuit chez lui, qu'ils dorment ensemble après avoir bien trop bu... que s'est-il passé au juste ? Et pourquoi Hideki a-t-il l'impression que sa prof cherchait à se rendre chez quelqu'un d'autre avant de changer d'avis ?


Pas le temps de s'occuper de ce premier mystère, il faut continuer les cours la journée et le petit boulot le soir pour tenter de sauver son année et de gagner un peu d'argent pour acheter de nouvelles affaires, notamment pour Chii, toujours aussi craquante dans les belles tenues que lui offre Mlle Hibiya, qui semble étrangement en savoir beaucoup sur le passif de la petite PC avant qu'elle ne finisse dans la ruelle où Hideki l'a retrouvée...


Mais Chii commence à se sentir très concernée par cette histoire d'argent, et elle décide de prendre un travail elle aussi pour aider son propriétaire de son mieux, surtout après avoir reçu une ''visite'' étrange de la part d'une autre PC semblable à elle en tous points, la mémoire de son passé en plus. Ni une ni deux, voilà notre petite Chii embarquée dans une affaire de divertissement sexuel sur Internet, qui aurait pu très mal se terminer quand le gérant de ce peep-show insiste pour toucher Chii lui-même.


Alors qu'il était à la recherche de sa PC, de plus en plus inquiet pour elle, Hideki apprend de son camarade de classe et de l'élève de 5ème qui faisait lui aussi une recherche en ligne la situation exacte de Chii, et cela le panique au plus haut point ! Pendant ce temps, partout en ville, les PC des gens semblent se mettre en veille et refuser d'en sortir, à peu près au même moment durant lequel Chii connaît une sorte de transe qui la possède après que le type louche du peep-show n'ait tenté de la forcer.


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Dans ce second tome de cette magnifique réédition par Pika de ce véritable chef-d’œuvre des CLAMP, nous commençons à mieux connaître cette petite créature informatique qu'est Chii, parfaite incarnation de tout ce qui est à la fois mignon et tendrement sexy. Son mystérieux double ne semble lui apparaître qu'en vision, même si apparemment elle serait capable de prendre le contrôle en cas de danger. Affaire à suivre avec attention, surtout j'espère que Hideki finira par interroger sa propriétaire au sujet de Chii et de son passif nébuleux ! Qu'est-elle donc vraiment pour elle ?


C'est seulement maintenant que j'y fais attention mais il y a aussi ce petit récit très poétique au sujet d'une âme perdue qui cherche son pendant quelque part, au beau milieu d'un monde où les gens sont trop absorbés par des relations irréelles pour se rendre compte de la solitude dans laquelle ils se plongent les uns les autres. Chii semble adorer cette lecture, dont j'imagine que nous découvrirons un nouveau chapitre environ à chaque nouveau tome du manga lui-même. On peut déjà établir quelques parallèles très intéressants sur la vie de cette petite androïde, matière à réfléchir là aussi.


Quant à Hideki lui-même, il va avoir fort à faire avec les avances à peine voilées de l'adorable Yumi, sa petite collègue de travail qui se rapproche beaucoup de lui mais souffre beaucoup intérieurement dès que l'on évoque les liens spéciaux qui unissent les gens à leurs PC devant elle. Aurait-elle souffert d'une relation de ce genre par le passé ? En tout cas c'est ce que pense Hideki, qui n'a pas la moindre intention de lui faire du mal, bien au contraire même ! Mais il ne pourra pas toujours contrôler ses réactions vis à vis de Chii et de cette attirance spirituelle entre eux.


La petite carte qui était fournie avec ce second tome représente Chii dans un ensemble noir plus travaillé que ce que l'on voit dans les chapitres compilés ici, avec un soin tout particulier comme toujours de la part des CLAMP pour rendre cette illustration la plus attachante, attirante et adorable possible ! Mission réussie, et je sens que je ne vais pas me lasser de cette collection bonus !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 26 février 2025

Reign of X tome 18 (Panini Comics - Août 2022)


X-Men #4 : Le seigneur Cauchemar profite de la disparition du Docteur Strange pour pénétrer sur le plan mortel de la réalité, et visiter les mauvais rêves des consciences tourmentées. Il est particulièrement attiré par celles des X-Men nouvellement formés, au sein de leur Cabane flambant neuve. Si l'esprit de Cyclope le laisse relativement indifférent, ceux de Jean ou de Laura en revanche s'avèrent riches en informations. Mais pas le temps pour Cauchemar de s'en emparer, car il a été repéré par l'une des plus puissantes télépathes du monde et il vient de signer sa perte. Mais il ne disparaîtra pas sans laisser un petit quelque chose de lui dans la tête de tous les habitants de New York ! De son côté, Ben Urich enquête toujours sur les mystérieuses résurrections de mutants à travers le cas de Scott Summers, et Feilong se prépare à passer à l'offensive pour atteindre Mars et réaliser son propre rêve cosmique.


X-Men – The Trial of Magneto #3 : Les Avengers et les mutants de Krakoa font face à l'impensable, Wanda Maximoff, la Sorcière Rouge, revenue d'entre les morts alors que son propre père Magneto venait tout juste d'en avouer le meurtre par désespoir ! Si tout le monde cherche à élucider ce mystère, des choses plus urgentes vont soudain accaparer les équipes et les pousser à se battre côtes à côtes : des Kaiju envahissent Krakoa et dévastent tout sur leur passage ! Aucune contre-mesure ne semble fonctionner, ces choses refusent de mourir ou de ralentir... et pendant ce temps, Wanda fait face à une version bien plus âgée d'elle-même au cœur d'une dimension faite de la magie du Chaos, c'est à dire la source-même de ses propres pouvoirs.


Hellions #17 : Orphan-Maker a très mal pris que l'on touche à sa Nanny adorée, même si elle l'avait rabroué précédemment. A lui tout seul, il se lance dans un véritable carnage dans la base des Justes, en Arizona, sur territoire Américain donc. Krakoa enclenche un protocole diplomatique d'urgence pour que les Hellions reformés pour l'occasion puissent se rendre sur place et tenter d'arrêter leur membre renégat avant qu'il ne soit trop tard, mais évidemment... il sera trop tard. D'un cheveu, en fait. Nanny décède brutalement sous le feu d'un ennemi insoupçonné, et Orphan-Maker devient fou de rage et s'en prend même à des policiers venus constater les faits après avoir entendu le massacre. Psylocke et son équipe arrivent donc trop tard pour les sauver, et cela risque d'avoir de très très graves conséquences...


New Mutants #21 : Les plus jeunes mutants se sont regroupés afin de parvenir à arracher la promesse d'une résurrection aux Cinq pour l'une des leurs, ce qu'ils finissent par obtenir après le témoignage de Rahne. Mais les souvenirs de Scout la condamnent en tant que meurtrière... il semble clair à tout le monde que quelqu'un manipule certaines consciences impressionnables dans l'ombre, et il serait grand temps d'y faire toute la lumière. Illyana décide que les choses sont allées bien trop loin et lance la traque au Roi d'Ombre, qui de son côté semble disposé à attendre gentiment qu'on vienne le chercher, préparant sans doute un très mauvais coup. Pendant ce temps, les jeunes sous la garde de Warpath effectuent une mission de cohésion de groupe sur la Lune, mais des guerriers Broods rebelles les attaquent soudain et la journée nettoyage devient un véritable champ de bataille !


Excalibur #24 : L'Outremonde est en pleine agitation, alors que doit se tenir tout prochainement le procès des faux Captains Britain issus d'une réalité détruite. Saturnyne y officiera en tant que juge, tandis qu'il reviendra à Betsy, Captain Britain Prime de la Terre-616, de défendre les accusés. Mais à peine le temps de préparer quelques arguments qu'il faut faire face à l'incursion indésirable de Merlin dans la salle d'audience, amenant avec lui le Roi Arthur en personne... ainsi qu'une véritable armée rassemblée sur toutes les terres lui prêtant allégeance. Arthur est persuadé que les mutants sont une espèce invasive qui provoquera la ruine de sa lignée par son fils, Mordred. Pour éviter cela, il décide, sur les conseils avisés et intéressés de Merlin, de déclarer la guerre à Saturnyne pour avoir protégé et aidé des mutants à s'infiltrer dans l'Outremonde !


S.W.O.R.D. #10 : Tandis que Tornade repousse les assauts de la Légion Fatale, un obscur groupuscule terroriste archi-cloné et venant s'en prendre à la Majestrix de l'empire Shi'ar, Petit Génie vient de trahir toute l'organisation à laquelle il appartient pour mieux se rapprocher de Gyrich et d'ORCHIS pour qui il travaille véritablement. Après avoir réussi l'exploit de mettre Cable K.O., Taki savoure avec Gyrich la chute de la station spatiale mutante sur Terre... mais il semblerait que même ORCHIS ne soit pas totalement au courant des véritables agissements et allégeances du Petit Génie ! Y'aurait-il un agent-triple au sein du complot savamment orchestré ?


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Je poursuis sur ma lancée même si les articles sur ces revues bimensuelles s'espacent plus que je ne le voudrais, en tout cas j'espère que ça vous plaît toujours et que vous en profitez pour suivre les aventures de nos mutants préférés chapitre par chapitre dans l'ordre de lecture idéal ! Chose que les Américains vont obtenir seulement dans quelques mois avec la parution du premier omnibus Dawn of X qui, selon Marvel, référencera les différentes séries dans ce même ordre que nous avons la chance de savourer régulièrement et pour pas cher. Merci Panini !


Les choses sont sur le point de changer pour tous les citoyens de Krakoa, on sent aisément que l'on entre tout bientôt dans une fin de cycle et que quelque chose d'énorme va se produire... Avec le départ de Jonathan Hickman très prochainement, sa vision saura-t-elle perdurer suffisamment longtemps pour que les séries mutantes se relèvent de cet impact massif ?


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 25 février 2025

Superman Infinite tome 2 - Superman & The Authority (Urban Comics - Avril 2022)


Superman décline. Ses pouvoirs diminuent et l'abandonnent même pour certains, et le monde a pourtant continué d'évoluer sans lui, sans son omniprésence et sa surpuissance protectrice. De nouvelles menaces sont apparues, des menaces que de nouveaux héros doivent affronter et vaincre avec une meilleure compréhension de ce monde que ne l'a été celle de Kal-El.


Confiant la Terre à cette nouvelle génération prometteuse, Superman se tourne vers son prochain grand défi, et peut-être le dernier de sa longue existence : apporter la paix au sein du Warworld ! Ce monde artificiel, créé pour la guerre et alimenté par l'esclavage le plus infamant, doit impérativement retrouver la paix et la liberté avant qu'un futur atroce ne s'en déverse pour l'ensemble de l'univers connu.


C'est donc la mission de la dernière chance. Les chroniques du futur parlent d'ailleurs de cet instant comme le tout dernier passé par Kal-El sur Terre, avant sa complète disparition des archives. Pour relever cet ultime défi, Superman assemble une équipe inédite autour de lui, avec des membres pas toujours issus du même camp ni dotés du même sens moral, mais qui seront tous aussi efficaces en apprenant à fonctionner à plusieurs que ne l'aurait été la Ligue de Justice si elle avait accepté de faire partie du projet.


Après quelques échauffourées, notamment face à Brainiac et à l'Ultra-Humanite, le groupe semble fin prêt à entamer le long voyage vers le Warworld, un voyage qui pourrait bien être sans retour pour au moins l'un d'entre eux, et pas des moindres. Superman sera épaulé par Manchester Black, Steel, Lightray, l'Enchanteresse, Midnighter et Apollo, qui formeront à eux toutes et tous la nouvelle incarnation de The Authority !


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Je m'arrête volontairement là dans mon résumé pour ne pas trop vous gâcher le plaisir de cette lecture, car plaisante elle l'est vraiment ! Scénario signé en totale coopération par Phillip Kennedy Johnson et Monsieur Grand Morrison, excusez du peu, sur des dessins de Mikel Janin entre autres artistes conviés pour cette grande occasion. Autant dire que le beau monde est de sortie et que vous ne verrez pas ça tous les jours, surtout chez l'un des deux éditeurs majeurs de l'industrie des comics !


Le langage est approprié à la situation, c'est-à-dire non censuré ni consensuel, et c'est vraiment un pur plaisir de voir cette équipe apparemment impossible se former, apprendre à fonctionner puis opérer enfin sur le terrain pour les premiers tests plus que concluants. Même Batman approuve, après une mission des plus risquées au cœur du Multivers Noir !


Est-ce que le ton résolument irrévérencieux et tellement british-punk de ces quelques chapitres sera maintenu jusqu'au bout et est-ce que le prochain tome poursuivra sur cette lancée ? Je ne pense pas, mais ce n'est pas plus mal c'est un peu comme une transition-bonus au sein d'un récit que l'on pourrait sans cela qualifier de pré-mâché ou de déjà-vu, ce qui serait le pire du pire.


Grâce à l'alliance de ces deux grands scénaristes, l'un déjà vertement récompensé et l'autre véritable étoile montante dans mon estime, Superman recouvre ses lettres de noblesse et tout ce qui fait de lui le premier et le plus important de tous les super-héros, et ce sans même que la vraie histoire n'ait débutée ! Une introduction surprenante et assez réjouissante dans son côté décomplexé et jusqu'au-boutiste, un vrai régal pour les connaisseurs -ou alors une insulte aux premiers temps de The Authority originale, c'est selon- qui ne devrait en tout cas laisser personne totalement indifférent.


Ce que l'avenir réserve à Superman à présent, je n'en sais rien pour le moment mais j'ai hâte de le découvrir dans les prochains tomes, surtout en sachant que c'est peut-être le chant du cygne de l'icône suprême entre toutes. En tout cas, il aura su assurer son remplacement et son héritage haut la main !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 24 février 2025

Avengers tome 7 - L'ère de Khonsou (Panini Comics - Août 2022)


Toujours coincé un million d'années dans le passé, Tony Stark a perdu de sa superbe et son armure n'est plus qu'une ruine. Il résiste pourtant encore et toujours aux assauts de Méphisto, qui revient le tenter d'une façon ou d'une autre chaque soir durant un temps paraissant infini à l'ex-Avenger. Quand vient enfin le moment du salut, Tony saisit l'occasion inespérée de retourner à son époque mais avec une terrible prémonition. Un danger imminent menace l'ensemble de l'existence, un danger si grand que même la plus grande équipe d'Avengers au monde ne saurait y faire face seule.


Et malheureusement, Tony n'est pas le seul à avoir eu cette prémonition. Dans son antre, reclus et terrifié au-delà de toute conception humaine, le dieu lunaire Khonsou appelle son héraut de toutes ses forces pour qu'il l'aide à se relever... ou à en finir. Telle est la menace qui gronde depuis des éons, telle est l'ampleur du danger qui va bientôt s'abattre sur Terre et au-delà. Le Diable est plus que patient, mais cette fois il est prêt à agir, et rien ni personne ne saurait l'arrêter, à moins de manier un pouvoir considérable.


Et ce pouvoir, Khonsou est bien déterminé à s'en emparer à tout prix ! Pour cela, il envoie Moon Knight attaquer et blesser les détenteurs des pouvoirs des premiers âges, ceux des tous premiers Avengers de la Terre il y a de cela bien longtemps, les héritiers de ces fondateurs inconnus. Le Docteur Strange, Iron Fist, Ghost Rider... même Thor en personne. Aucun ne fait le poids face au Poing de Khonsou incarné, déchaîné comme jamais auparavant et déterminé à tout faire, y compris et surtout le pire, pour tenter d'arrêter Méphisto avant que la terrible vision de son maître ne s'accomplisse enfin.


Alors que le monde sombre dans la nuit éternelle de l'ère de Khonsou, dieu de la Lune désormais presque tout-puissant, le Grand Adversaire trépasse des mains de Moon Knight dans sa prison de Las Vegas. Mais c'est loin d'être suffisant, car pour un Méphisto tué, il en arrive des centaines d'autres depuis les confins du Multivers pour le venger. Khonsou ne cesse d'en massacrer, les uns après les autres, et sa sensation de peur primitive n'est jamais rassasiée, jamais apaisée. Il lui faut encore plus de pouvoir. Il lui faut TOUS les pouvoirs.


Ainsi le bébé-Starbrand est-elle aussi sur la liste, de même que la force Phénix qui répond à l'appel de destruction lancé depuis l'autre bout de l'univers. Les pouvoirs des origines, ceux rassemblés pour défendre initialement ce petit bout de roche perdu aux abords d'une galaxie errante, ceux détenus par les premiers Vengeurs et les premiers dieux de l'humanité... ces pouvoirs doivent revenir à Khonsou dans leur totalité, impérativement, pour s'assurer de vaincre le Diable à tout jamais.


Mais évidemment, cela n'arrivera pas. Moon Knight, grâce notamment à Black Panther qui refuse de céder son propre don au dieu antique, reprend conscience de lui-même, de ses différentes personnalités qui le constituent, pour s'interposer et remettre finalement Khonsou à sa place au terme d'un combat épique entre les astres. Mais les dégâts causés par le dieu lunaire sont nombreux, et les Avengers considérablement affaiblis, ainsi que les défenses de la Terre face au démon. La confiance se fait rare, les Méphisto du Multivers poursuivront sans doute leurs frappes vengeresses, et le Phénix s'est installé sur une île non loin de la Montagne des Avengers, attendant que ses hôtes potentiels répondent à son appel. Khonsou, lui, est enfermé au plus profond d'Asgard, toujours en proie à la peur, et à présent aussi à la honte de sa défaite.


Quant à Moon Knight, il décide de poursuivre sa carrière de justicier solitaire et se lave les mains des conséquences de la guerre déclarée contre Méphisto. Aux Avengers de s'en occuper, puisqu'ils tiennent tant à conserver leurs précieux pouvoirs ! Mais l'appel de la Justice peut toujours se frayer un chemin dans ce cœur de roche, dans ces esprits tourmentés condamnés à vivre ensemble, et peut-être est-il permis d'espérer que le Chevalier de la Lune ne rejoigne finalement la lutte sous peu...


Et Méphisto, dans tout ça ? Celui d'origine, celui de cette Terre-616 que nous avons vu mourir des mains de Marc Spector? Eh bien, avec l'aide d'un précieux allié de circonstances, il se remet gentiment en dévorant l'énergie vitale des différents contrats qui le lient à certaines lignées mortelles fortunées et jusque-là assez chanceuses. Une fois pleinement régénéré, en revanche, il risque bien de porter toute son attention sur ceux à qui il doit sa déchéance toute récente. Le Diable ne perd jamais son temps, quand bien même il sait le prendre.


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Bon, j'ai fait au mieux pour vous vendre quelque chose d'assez prenant et de relativement passionnant je dois l'avouer, dans ce résumé que je vous fais à chaud juste après ma lecture. Mais je suis forcé d'avouer et de reconnaître que, comme depuis le premier tome déjà, je ne suis pas vraiment fan de l'écriture de Jason Aaron concernant certains personnages emblématiques de la Maison des Idées, encore moins dans une équipe aussi primordiale aujourd'hui que les Avengers.


Pour tout dire, ce septième tome je l'attendais avec un intérêt curieux, la promesse de mettre en scène un Moon Knight déchaîné étant assez intrigante en elle-même pour me pousser à entamer cette lecture dès que possible. Force est de constater, en refermant l'album, que c'était laborieux pour au final pas grand chose. Le récit traîne en longueur à certains moments-clés qui devraient selon moi au contraire être plus fluides, et le statu-quo de départ est plus ou moins identique à celui de l'arrivée, à peu de choses près.


Certes, des jalons importants sont posés pour l'avenir de la série et sans doute de l'univers Marvel, mais j'ai un peu de peine à trouver cela vraiment intéressant et à me sentir investi dans cette série. Jason Aaron ne me passionne vraiment pas sur ce coup, quand bien même je sais qu'il s'agit d'un auteur de qualité et largement reconnu pour ses autres prestations sur les séries Thor dans les années 2010 par exemple.


Pour le dire franchement comme je le pense, cette version des Avengers vendait du rêve au tout début... pour très rapidement décliner en un show mineur, à mon sens, en comparaison du grandiose qu'apportent un Jonathan Hickman et sa clique sur les séries mutantes par exemple. Et les dessins d'Ed McGuinness ne sont pas franchement ma tasse de thé, comme vous commencez à le savoir maintenant si vous suivez mes articles V.O. du vendredi consacrés en ce moment à Amazing Spider-Man.


Non, vraiment, je dois avouer maintenant au bout du septième tome que je ne suis pas fan de cette série, mais alors vraiment pas. Et j'en suis le premier embêté, tout simplement parce que les enjeux présentés dans de rares instants visionnaires de qualité sont épiques à souhait mais malheureusement pas suffisamment bien travaillés par la suite, se perdant dans un marasme où tout doit rester plus ou moins la même recette déjà connue et reconnue depuis de très nombreuses années. Est-ce que le final sera de la même mouture ? J'avoue que c'est la seule chose qui me rend curieux à présent, juste histoire de pouvoir dire « - Vous voyez, je le savais que c'était pas terrible ! ». Et c'est bien dommage.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

samedi 22 février 2025

Punisher par Garth Ennis omnibus tome 1 (Panini Comics - Février 2025)


Si vous vous promenez la nuit dans les ruelles sordides de cette grande cité qu'est New York, vous risquez de vous retrouver face à certains problèmes récurrents. Des simples voyous qui pullulent et trafiquent on ne sait trop quoi, jusqu'aux vrais durs de durs travaillant pour des chefs mafieux à des lieues de là... pas certain qu'un super-héros soit de passage en plus pour vous sauver la mise pile au bon moment. Dans ces cas-là, vous vous retrouvez surtout seul à vous pisser dessus de peur, en priant le Ciel et tous les bons esprits au-delà de vous en sortir à moindre frais. Parfois, ça fonctionne. D'autres fois, le plus souvent, vous finissez dans la colonne ''Faits Divers'' du premier journal à paraître le lendemain.


Mais rassurez-vous, bonnes et petites gens du commun terrorisés par les criminels de tous poils : Frank Castle vous entend, lui, et il est bien déterminé à faire en sorte que votre vie change du tout au tout en purifiant par le feu la Grosse Pomme. Une famille mafieuse après l'autre, un clan à la fois, un dealer par-ci par-là... et petit à petit, la ville respire un peu mieux, les citoyens sortent à l'air libre et font la fête, les anges-gardiens héroïques prennent la pose et se satisfont d'un travail bien fait pour lequel ils ne sont pas responsables. Certes, la bonne conscience de certains est égratignée par tant de violence et de sang versé, mais au bout du compte ils ont les mains propres. Et aux yeux de la morale, c'est tout ce qui compte.


Frank Castle est devenu le redoutable et redouté Punisher après le meurtre sordide de sa famille lors d'un banal pique-nique dans Central Park, au milieu d'un règlement de compte entre mafieux. Depuis lors, ce soldat d'élite vétéran de la guerre du Vietnam a juré de faire payer tous les criminels, du plus petit au plus grand, du plus insignifiant au plus puissant et protégé, au nom de tous les innocents qui périssent jour après jour dans cette guerre incessante contre le Crime.


Après bien des déboires personnels, Castle est de retour à New York, là où tout a commencé, et il compte bien repartir sur de bonnes bases en éliminant la famille de Ma Gnucci, une mafieuse sadique typiquement son genre. Alors que la guerre ouverte est déclarée, la police de New York reçoit de plus en plus de pression venant des grosses huiles pour arrêter le Punisher avant qu'il n'aille trop loin et surtout ne fouille d'un peu trop près dans le lit des corrompus. Ordre est donc donné de constituer une Brigade Anti-Punisher, et elle sera confiée... à l'inspecteur Martin Soap, éternel loser de son état, bien en peine de tenter quoi que ce soit sans budget ni équipiers.


Mais Soap possède un petit atout mine de rien : il connaît le Punisher. Ou plus exactement, il lui fournit des renseignements précieux sur le milieu criminel pour que Castle se charge ensuite de faire le ménage de fond en comble. Cette fragile coopération portera de nombreux fruits, menant à l'élimination pure et simple de très nombreux gangsters et tueurs patentés par le Punisher dans sa croisade vengeresse. Soap n'a qu'à tenir sa langue juste ce qu'il faut, et tout ira pour le mieux.


N'allez pas croire cependant que Frank Castle soit parfaitement insensible. Au contraire, il peut à certaines occasions s'émouvoir stoïquement du sort des laissés pour compte, des parias, des gens de peu qui ne compte pas tant aux yeux de la bonne société à qui il permet de dormir les yeux fermés. Son voisinage immédiat profite de sa protection et le lui rend bien, les flics le laissent faire leur boulot pour se faciliter la vie, et tout le monde y gagne ou presque dans l'histoire. Tout le monde, sauf le Punisher lui-même, en quête perpétuelle de cette paix qu'il sait totalement hors de sa portée.


Mais rapidement les criminels ne se contentent plus de crever de trouille en attendant sa visite fatale, et certains tentent de contre-attaquer en employant les grands moyens. Des tueurs à gages sans scrupules, des militaires et commandos sur-entraînés assoiffés de sang, de monstrueuses erreurs de la nature lâchées sur une population plus qu'à cran... Difficile de croire qu'un homme seul et sans pouvoirs spéciaux puisse s'en sortir indéfiniment.


Et pourtant, c'est ce que fait le Punisher, encore et encore, inlassablement, se relevant de chaque combat, de chaque dérouillée, de chaque blessure fatale, pour avancer ne serait-ce qu'un peu plus loin et progresser sur une route sanglante qu'il sait infinie. Un homme profondément et irrémédiablement sans espoir de se sortir de sa propre spirale de violence, et déterminé à y entraîner un maximum de vicieux avec lui. Une volonté de fer, un véritable arsenal ambulant, et rien ni personne pour l'entraver ce coup-ci.


Que New York se tienne prête. Qu'ils se tiennent prêts jusque dans l'Ouest du Texas s'il le faut, car Frank Castle ira les chercher où qu'ils se terrent, où qu'ils soient, quoi qu'ils fassent pour maquiller leurs activités, quoi qu'ils tentent pour s'en sortir à peu de frais. Le Punisher est de retour, et il n'est pas condamné à terrasser des criminels sans en voir la fin : ce sont les criminels qui sont condamnés à le subir lui jusqu'à la fin.


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Dans ce massif premier tome d'une série de quatre omnibus consacrés aux aventures du Punisher au tournant des années 2000, vous trouverez des récits tantôt sordides et tantôt teintés d'un humour noir absolument atroce et plein d'esprit, le tout servi admirablement par les dessins très inspirés du regretté Steve Dillon alors en grande forme. Garth Ennis nous dévoile sans chichis ni blablas inutiles sa propre vision du justicier au crâne, solitaire et bourru comme jamais mais ne rechignant pas à donner un coup de main de temps en temps pour renvoyer l'ascenseur.


A travers ces quelques mille pages et plus, vous irez du rire aux larmes, de l'extase d'un plan bien rodé et bien mené jusqu'au désespoir d'une immense solitude, et le plus drôle dans tout ça c'est que vous vous surprendrez à tourner chaque page en espérant avoir une nouvelle dose d'adrénaline et de cynisme fatal.


Une fois encore j'ai opté pour la version collector proposée sur le site de Panini exclusivement, surtout pour le plaisir de cette couverture métallisée signée Steve Dillon donc et représentant le Punisher en plein exercice. Non pas que je boude le style plus réaliste de Tim Bradstreet, qui a réalisé pratiquement toutes les couvertures des épisodes présents dans ce premier omnibus, mais je préfère un certain degré d'irréalisme quand je savoure une violence décomplexée, peut-être pour mieux m'en détacher après.


Contrairement à ce qu'affirment les crédits sur la jaquette, vous n'aurez pas affaire qu'au seul Steve Dillon dans ce volume, il y a plusieurs autres dessinateurs et artistes crédités à l'intérieur au fur et à mesure que la série avance et évolue, prenant un ton de moins en moins humoristique d'ailleurs et de plus en plus cynique et froid. Ma petite préférence va au chapitre 27 de la série de 2001, où le Punisher croisera la route de la belle mais mortelle Elektra, superbement mise en valeur par Tom Mandrake dont je ne connaissais pas du tout le graphisme mais que j'adore déjà !


En tout, des premières passes d'armes face à la famille de Ma Gnucci jusqu'à la bataille sauvage avec Daredevil, Spider-Man et Wolverine ligués contre lui, en passant par l'inexplicable Russe ou encore Soap et sa poisse sidérante, ce sont pas moins de quatre années éditoriales ET de vie du personnage que nous suivrons, chapitre après chapitre, sans pouvoir le lâcher d'une semelle. Et comme annoncé dès le départ et l'introduction, ce n'est que le début puisqu'il faut attendre encore trois autres omnibus de ce genre ! La vision de Garth Ennis semble parfaitement inépuisable en la matière, la violence est omniprésente et le pire c'est que l'on s'y fait assez vite en fin de compte, et que la plupart du temps on en redemande !


J'allais me permettre de conclure cette petite review avec un commentaire élogieux à l'égard de Panini et de la qualité de l'édition de cet omnibus-ci, ayant cru jusqu'au bout qu'ils avaient fini par retenir leurs erreurs passées déjà signalées à de nombreuses reprises ici... mais c'était trop beau, ils n'ont pas pu tenir sur la longueur et les deux ou trois derniers chapitres comportent quelques fautes de frappe ici et là, quoique rien de très embêtant ce coup-ci. Petit à petit ils s'améliorent, c'est à signaler !


Ah si, on peut en revanche saluer franchement la présence en fin d'album d'un bonus non négligeable : rien moins que le très convoité Punisher Kills the Marvel Universe de 1995, un petit bijou de nihilisme et savant mélange des codes éculés des années '90 en termes graphiques avec une bonne dose d'auto-dérision et surtout pas mal de violence, normal quand un homme seul s'en prend à tous les êtres à pouvoirs de la création. Le final m'a scotché, c'était d'une noirceur insondable et je ne pensais vraiment pas que les scénaristes et éditeurs de chez Marvel iraient jusque-là. Bien joué.


Ne reste donc plus qu'à attendre sagement la parution du prochain tome de cette rétrospective du travail ahurissant de Garth Ennis & Cie sur le personnage du Punisher, qui revient de loin il faut bien le reconnaître mais qui nous avait cruellement manqué. Salut Frank, et bon retour au bercail !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

 

vendredi 21 février 2025

La V.O. du vendredi n°283 : Amazing Spider-Man #64 - The 8 Deaths of Spider-Man part 4, King of Pain (Marvel - Décembre 2024)


Sur le point d'affronter le prochain descendant de Cyttorak qui se présentera à lui, Peter prépare quelques petites contre-mesures pour parfaire sa stratégie précédente face à celle qui maîtrisait le passage du Temps. Avec l'aide du corps astral de Stephen Strange, notre héros tente de mieux comprendre la nature du contrat qui le lie à ces duels mortels face à de véritables divinités vindicatives, mais l'ancien Sorcier Suprême ne peut malheureusement pas rester assez longtemps et se contente de lui avouer que mourir fait partie de l'enjeu lui-même, et que c'est inévitable. D'où l'utilité des Roseaux de la Résurrection.


Mais Peter en a assez de mourir justement. Déjà trois affrontements et trois morts brutales et extrêmement douloureuses à son actif, c'est plus que suffisant et il cherche maintenant un moyen de briser le cercle et de gagner un net avantage sur ses adversaires, qui l'observent déjà pendant qu'il aide ses proches, rattrape ses fautes récentes à leur égard et prépare aussi son exposition-photo dans une galerie d'art avec l'aide de Robbie Robertson.


Son sens d'araignée lui confirmant que le prochain duel est tout proche, Spider-Man prend cette fois-ci les devants et va directement à la rencontre de son prochain adversaire, le terriblement suffisant Callix, représentant l'inéluctabilité de la douleur. Pris de court, Callix accepte néanmoins le défi lancé par le héraut de la Terre et lâche ses redoutables créatures sur la population innocente de New York, deux énormes chiens infernaux pleins de dents acérées qui semblent invisibles au commun des mortels mais provoquent d'atroces souffrances en traversant leurs victimes. Pendant que Peter doit trouver un moyen de les arrêter, il doit aussi éviter les fouets épineux de Callix qui se lance à sa propre poursuite.


Mais Callix est définitivement trop confiant en ses propres pouvoirs et en sa personne, il sous-estime clairement son opposant et en paiera rapidement le prix quand la ruse de Spider-Man parviendra à le prendre par surprise et qu'il se révélera piètre combattant au corps à corps. Refusant toutefois de s'avouer vaincu devant celui qu'il considère comme un simple insecte sur son passage, Callix va endurer un passage à tabac en règle avant que sa sœur jumelle, Cyra, ne se manifeste à son tour pour lui signifier sa défaite.


Spidey n'en revient pas, sa tactique a fonctionné et il a enfin réussi à vaincre un descendant de Cyttorak sans en mourir et donc sans utiliser un Roseau pour en revenir ! A son tour un peu trop confiant, l'Homme-Araignée confronte donc sa nouvelle adversaire qui ne se fait pas attendre plus longtemps et lui révèle son propre pouvoir : l'inéluctabilité... de la Mort.


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Le chapitre s'arrête en plein là-dessus, Callix est vaincu peut-être un rien trop facilement par Spider-Man ce qui aurait déjà du l'alerter et le pousser à se méfier. La sœur jumelle risque d'être un trop gros morceau et je vois vraiment mal comment notre héros pourrait s'en sortir sans user des Roseaux une nouvelle fois.


Au scénario on retrouve Justina Ireland qui prend donc apparemment bel et bien la suite de Joe Kelly et ajoute au récit morbide et fataliste un rien de touche féminine vraiment bienvenue selon moi pour corriger le tir et certaines erreurs qu'à mon sens Peter Parker n'aurait jamais commises vis à vis de ses proches. En l'espace de quelques cases, des sous-intrigues en attente depuis un peu trop de temps se poursuivent donc et trouvent pour certaines un dénouement tout simple qui ne méritait pas tant d'attente.


Le dessin quant à lui est confié à Gleb Melnikov, dont je ne sais strictement rien à part que c'est un style toujours plus appréciable et esthétique à mes yeux que celui d'Ed McGuinness dans les premiers numéros de ce nouvel arc, je suis donc pleinement satisfait et j'en redemande sans problème !


Le prochain chapitre sera donc décisif à n'en point douter, car face à une divinité de la Mort comment faire pour ne pas périr soi-même ? Si un Roseau a pu être économisé face à Callix, peut-être que plusieurs seront nécessaires avant d'en finir avec sa jumelle Cyra...

La V.O. du vendredi n°282 : Hellwitch #4 - Hellwitch vs. Lady Death, Wargasm (Coffin Comics - Février 2022)


A présent qu'elle se trouve sur Terre, dans le monde des mortels qui polluent tant et tant ses chers Enfers, Hellwitch ne perd pas une minute et prend aussitôt le contrôle de la Secte, ce groupe de démons ayant choisi de vivre sur Terre selon leurs propres lois loin des cercles infernaux. L'objectif de la sorcière est toujours le même : vaincre Lady Death, la seule personne à l'avoir jamais vaincue elle-même non pas une mais deux fois !


Après s'être entraînée avec les leçons particulières de Séance, Hellwitch veut maintenant prendre possession de son ennemie jurée autant de cœur que d'esprit, corps et âme pour l'éternité. Pour cela, elle a conçu un plan tordu visant à plonger la sorcière blanche dans une illusion bien cruelle lui rappelant les êtres chers qu'elle a perdu jadis, et la poussant à épouser son défunt Ravenheart selon les lois infernales, scellant en réalité un pacte avec sa mortelle adversaire en remettant son destin entre ses seules mains.


L'affrontement aura lieu à Las Vegas, en plein cœur du vice humain le plus pur et le plus débridé, tandis que les membres de la Secte se séparent en deux groupes avec chacun une mission précise : les premiers vont enlever Marion aux anges la protégeant, tandis que les seconds vont s'en prendre directement aux enfants de Lady Death afin d'éteindre sa lignée une bonne fois pour toutes.


Mais c'était sans tenir compte des pouvoirs immenses et de la haine intense vibrant dans le cœur de Lady Death à l'égard de sa rivale, qui doit désormais la combattre jusqu'à la mort, le premier sang déjà versé depuis bien longtemps. Mais tandis que les mortels parient sur l'issue de ce duel, les membres du Serment, toujours fidèles à Lady Death, débarquent pour tenter de mettre hors d'état de nuire les démons de la Secte afin de priver Hellwitch de tout avantage déloyal.


Cependant, la magie de la furie est bien suffisante pour causer à elle seule de réels dégâts qui impactent très vite la force de frappe de Lady Death, qui commence à ployer à mesure que le sadisme de Hellwitch prend l'ascendant. Mais peut-être y a-t-il moyen d'utiliser cela contre elle, de retourner son propre ego et sa nouvelle maîtrise de la sorcellerie infernale à l'avantage de Hope ?


Le combat acharné se poursuit à travers toute la ville, d'un hôtel casino jusqu'à un octogone bourré de supporters, et là où Hellwitch se retrouve rapidement seule sur la brèche, Lady Death est entourée de toute sa famille et de ses alliés, ce qui lui assure définitivement la victoire au bout du compte. Sonnant net Hellwitch d'un dernier uppercut rageur, la sorcière blanche triomphe une fois de plus ! Quant à son adversaire, elle sera sans aucun doute bannie dans un puits infernal sitôt les bonnes incantations trouvées et appliquées, mais elle pourrait toujours s'en échapper à nouveau... que faire d'elle dans ce cas ?


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C'était le grand moment tant attendu par une légion de fans tout autour du monde, le grand affrontement entre Hellwitch et Lady Death, deux des plus puissantes créatures issues des Enfers et de l'imagination de Brian Pulido et Mike MacLean, sur un dessin extrêmement précis, efficace et envoûtant signé Diego Bernard sur des couleurs de Ceci de la Cruz. Ce quatuor d'artistes de génie nous offre donc le quatrième chapitre de leur série Hellwitch consacrée entièrement aux manigances tortueuses et retorses de la malfaisante native des Enfers.


En dehors de tout ce que je vous ai raconté ici dans mon résumé, vous trouverez évidemment les habituelles scènes d'exhibitions gratuites, du sexe, de la violence verbale autant que physique et surtout un déchaînement créatif à toute épreuve, à ne surtout pas mettre entre toutes les mains mais plutôt à réserver à un lectorat averti !


Parmi les thèmes exploités ici nous retrouvons, et ce de façon assez surprenante, l'amour/haine toxique au possible entre deux ennemies jurées que tout oppose, un peu façon Batman et le Joker si vous voyez à quel genre d'attirance je fais allusion. C'est bien sûr totalement subjectif et du point de vue de Hellwitch, point de vue ô combien tordu et alambiqué : elle déteste souverainement Lady Death, et en même temps elle tente de se l'approprier pour mieux la briser elle-même en totalité, peut-être pour réparer sa propre fêlure qu'elle lui doit d'ailleurs.


Il y a aussi cette notion de purifier les Enfers de tous les maudits et toutes les âmes damnées humaines qui y atterrissent et pourrissent ensuite, un détail presque anecdotique ici pour une fois tant le combat entre les deux femmes surpuissantes est mis en avant. Hellwitch révèle ici son véritable visage, celui d'une femme bafouée par deux fois, humiliée, ne ressentant plus que haine et rage envers celle qui représente tout ce qu'elle ne sera jamais malgré tous ses efforts. Et maintenant ça fait trois.


Autant vous dire que le prochain chapitre de ses aventures en solo risque d'être pas mal mouvementé, entre la rancune tenace qui ne fera immanquablement que s'amplifier et les remontrances inévitables de Séance envers celle à qui il pensait avoir tout appris pour la mener au triomphe final... à moins que cette cuisante nouvelle défaite ne fasse en réalité partie intégrante d'un de ses maîtres-plans si mystérieux ? J'ai peine à croire que Hellwitch se contentera d'en rester là et d'accepter son sort...

La V.O. du vendredi n°281 : Spider-Man / Doctor Octopus - Negative Exposure (Marvel - Avril 2004)


Tandis que la grande Histoire fait son lit, allant d'événements marquants en témoignages saisissants, une plus petite histoire se joue généralement dans les coulisses. Alors que le jeune Peter Parker est plus que régulièrement titulaire d'une photographie amateur de première page dans les éditions du Daily Bugle, les autres photographes professionnels du journal doivent se contenter des pages intérieures, bien trop souvent sur des sujets mineurs en comparaison de l'article principal illustré grâce aux photos choc de Parker.


Parmi ces photographes, la plupart a appris à faire avec, à saisir d'autres opportunités et à se tenir relativement à niveau pour maintenir un salaire décent et une activité régulière. Mais pas Jeff Haight. Cet amoureux de l'art sensible qu'est la photographie de presse ne digère absolument pas qu'un simple morveux encore étudiant le coiffe au poteau à chaque fois que Spider-Man fait la une et affronte un vilain d'envergure. Et Jeff est bien décidé à damer le pion à son jeune rival, quitte à employer des moyens pas toujours légaux pour y parvenir.


Emprisonné à Ryker dans une cellule isolée tout spécialement pour lui, le Docteur Otto Octavius, plus sinistrement connu sous le nom de Docteur Octopus, vient d'essuyer une nouvelle défaite cinglante face à l'Homme-Araignée alors qu'il tentait de braquer un musée d'art où étaient exposées les œuvres de Léonard de Vinci. Jeff a réussi à prendre un cliché assez bon ce jour-là, il en était même très fier... mais encore une fois, c'est la photo fournie par Parker qui lui est préférée. Pourtant ce coup-ci Jeff en est persuadé, Parker n'était même pas présent à l'endroit idéal pour prendre sa photo !


Comprenant qu'il doit y avoir une sorte de rapport entre Spider-Man et la chance insolente de Peter Parker, Jeff commence à envisager d'autres options, quand il est contacté par l'avocate d'Octavius pour arranger une visite à Ryker. Il se trouve que le bon docteur a vu Jeff le prendre en photo le jour de son arrestation, et il a lui aussi commencé à échafauder un plan démentiel dont le malheureux photo-reporter va être un rouage essentiel. Prenant bien soin de flatter son interlocuteur, Otto parvient à lui arracher la promesse d'une association future entre eux, à la condition que ses tentacules lui soient rendus bien évidemment. Ils sont consignés dans une réserve de la police de New York et placés sous haute protection, mais il se trouve que Jeff a un contact sur place pour lui permettre de prendre des photos d'affaires ayant appartenu à des criminels. Une information qu'Otto sait pertinemment, lui qui a passé des heures à éplucher la carrière misérable de Jeff Haight pour mieux le manipuler.


Usant d'un appareil calibré pour amplifier le signal mental du harnais d'Octavius, Jeff va permettre aux tentacules de se libérer et de semer la désolation sur leur passage jusqu'à leur maître, qui attend patiemment dans sa cellule que sonne enfin pour lui l'heure de la juste revanche. L'accord est simple en vérité : en échange de sa libération, Otto accepte de fournir à Jeff le même service que celui-ci s'imagine que Parker reçoit de Spider-Man, à savoir des photographies exceptionnelles et exclusives directement sur les lieux du crime.


Évidemment, Octavius n'a aucunement l'intention d'honorer sa part du contrat et attend plutôt que Spider-Man fasse son entrée au lieu choisi par Jeff pour mieux le combattre et l'anéantir une bonne fois pour toutes. Jeff n'est alors qu'un précieux otage des circonstances, qui pourrait s'avérer utile pour négocier une retraite stratégique si jamais les choses dérapent à nouveau. Spidey est déjà presque K.O. après avoir tenté d'arrêter les tentacules durant leur évasion, ce sera donc une tâche aisée de l'achever une fois le vrai cerveau revenu aux commandes.


Sans le savoir, Jeff Haight s'apprête à prendre la photo la plus importante de toute sa carrière, de toute sa vie même ! Mais quelle sera-t-elle : la victoire de Spider-Man... ou bien son trépas ?


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J'ai récemment pu mettre la main sur cet album regroupant les cinq chapitres de cette mini-série datée de 2003-2004, soit quelques mois avant la sortie du second film Spider-Man de Sam Raimi sur les écrans du monde entier, faisant la part belle au Docteur Octopus et à ses nouveaux bras mécaniques mortels.


Pourquoi ? Parce qu'à l'époque j'avais été très marqué par leur design dans un autre album, Le Dernier Combat par Mark Millar dans la collection Marvel Knights. Design qui avait été reproduit pour les figurines de Spider-Man combattant le Docteur Octopus dans la gamme Marvel Select il me semble, figurines qui furent très fréquemment mes partenaires d'histoires infantiles. J'étais donc très curieux et assez nostalgique il faut bien l'avouer de retrouver les origines de ces tentacules et de ce design si particulier, et finalement après quelques recherches il semble bien qu'ils soient apparus pour la première fois dans ce récit signé Brian K. Vaughan (le papa de Saga), il me le fallait donc dans ma collection !


L'histoire est celle d'une jalousie professionnelle qui tourne à l'obsession véritable, celle de Jeff Haight envers Peter Parker. Par le passé nous avons déjà pu observer que la fameuse ''chance Parker'' faisait de nombreux envieux, certains allant très loin comme Eddie Brock en son temps pour tenter de prendre les devants. Là, pas de super-vilain en devenir, juste un homme aigri et amer qui se croit supérieur à ce jeune blanc-bec venu d'on ne sait où sans la moindre formation valable et qui parvient tout de même à lui dérober une à une ses chances de faire la couverture du journal.


La présence du Docteur Octopus au casting n'est finalement que l'un des ressorts parmi d'autres pour illustrer cette histoire de rancœur, tout comme on y retrouvera aussi le Vautour ou Mysterio. Chaque fois les crimes commis sont de moindre importance, personne n'a de grand plan très inspiré pour prendre le contrôle de la ville ou ce genre de choses... non, ce coup-ci ce ne sont que des successions de hasards qui placent Jeff en première ligne pour prendre sa fameuse photo du siècle, millimétrée et conçue de A à Z dans les règles de l'art.


A mon sens c'est aussi et surtout l'occasion de présenter un peu au reste du monde l'envers du décor, ces petites gens qui restent éternellement sur le carreau pour que le héros puisse exister en pleine lumière. Bien sûr Jeff n'est qu'une exception prenant très mal son propre sort alors qu'il aurait très bien pu tourner les choses autrement pour se découvrir une autre voie vers la célébrité ou du moins la reconnaissance de ses pairs, mais son obsession maladive pour Peter Parker va l'amener à pactiser avec le Diable et à en subir les conséquences... mais que ne ferait-on pas pour l'amour de l'art justement ?


Le dessin, et donc le fameux design de cette nouvelle version des tentacules d'Octopus, est l’œuvre de Staz Johnson, dont franchement je n'avais jamais entendu parler avant d'avoir cet album entre les mains aujourd'hui. Et pourtant son trait nerveux et précis n'a rien à envier aux meilleurs de son époque comme Mark Bagley sur Ultimate Spider-Man par exemple, on y retrouve une science du grand spectacle et un talent certain pour mettre en valeur ses sujets ainsi que les décors dans lesquels ils évoluent. Les inspirations sont nombreuses, du Silence des Agneaux aux films noirs, le tout dans une atmosphère générale qui sent bon le super-héroïsme décomplexé et bourré de peps des années 2000.


Bref, merci aux artistes d'avoir créé ce design iconique et surtout cette histoire tout autour, qui à mon sens valait clairement le coup d’œil et m'a pleinement satisfait ! Je suis très content d'avoir résolu cette affaire en suspend chez moi depuis de trop nombreuses années, et le moi de mon enfance doit certainement me remercier quelque part de lui avoir expliqué les vraies origines de ses figurines chéries. De rien, petit !

vendredi 7 février 2025

La V.O. du vendredi n°280 : Amazing Spider-Man #63 - The 8 Deaths of Spider-Man part 3, Tick tick tick (Marvel - Décembre 2024)


Alors qu'il était en train de profiter d'un peu de bon temps en bonne compagnie dans un restaurant entre amis, Peter est soudain conscient que le temps tout autour de lui semble d'être figé. Une petite fille écarlate l'interpelle alors, se présentant comme étant Cyrios, la troisième descendante de Cyttorak, et prête pour le défi que le héraut de la Terre devra relever face à elle.


Ne perdant pas un instant, Cyrios entraîne Peter avec elle dans les méandres du Temps, car tel est son domaine de pouvoir. Elle représente l'inéluctabilité des événements, et elle se fait un plaisir de démontrer à son adversaire que chaque moment dramatique de sa vie était inévitable, que même en existant avec elle en-dehors de toute temporalité il ne pourra jamais empêcher aucune tragédie qu'il a vécu.


Ça sent un peu le réchauffé ne trouvez-vous pas ? Et pour cause, cette tactique de pression psychologique à base de rappels constants des pires moments traversés par notre héros a déjà été de nombreuses fois utilisée contre lui, aussi ne se laisse-t-il pas distraire trop longtemps et commence-t-il à tenter des contre-attaques, malheureusement sans effet. Le but du défi : surprendre Cyrios, tout simplement. Mais comment parvenir à surprendre celle qui connaît le flux du Temps et des événements sur le bout des doigts ?


Peter fait appel à son véritable pouvoir, celui qui l'accompagne depuis le début de ces épreuves de héraut magique de la Terre imposées par le Docteur Fatalis : son cerveau brillant. Grâce à quelques notions de voyage dans le Temps et de paradoxes que cela peut entraîner, le Spider-Man présent avec Cyrios lui demande de l'emmener dans le futur, afin de voir s'il remporte tous ses défis ou bien s'il échoue. Mais une fois le portail vers cet avenir ouvert, c'est le Spider-Man du futur qui accueille Cyrios d'un bon direct en pleine figure !


Défi relevé et remporté avec brio donc, mais Cyrios n'est pas vraiment bonne joueuse et elle fera payer au centuple sa victoire à Peter, qui va expérimenter en un seul et même instant toutes les douleurs d'une existence pleine et entière, de la naissance à la mort. Un nouveau Roseau de la Résurrection est donc utilisé, mais face à l'inéluctabilité de ces défis qui s'enchaînent et de ces trépas qui se succèdent les uns les autres, Peter est lassé et a bien besoin que quelqu'un lui remonte le moral.


C'est auprès de la Chatte Noire, la seule véritable personne dans son entourage capable de comprendre ce qu'il traverse, même un peu, qu'il ira trouver du réconfort lors d'une conversation amicale sur la vacuité de la vie et l'importance des choix que l'on y fait. Regonflé, Peter ira alors accepter la demande de sortie avec la jeune femme qui lui tourne autour depuis quelques temps, Shay, pour un pique-nique révélant les meilleurs aspects de chacun. Tout serait parfait dans ce moment volé de calme et de sérénité, s'il n'était épié en secret par ses prochains adversaires pour tenter de mieux le cerner et le briser...


Et dans le rude climat glacial de l'Alaska, Cain Marko alias le Fléau ressent soudain le besoin urgent de répondre à un appel intérieur. Fait sans doute anodin, sauf si l'on se souvient que les pouvoirs de Marko viennent des rubis de Cyttorak... Le terrible dieu écarlate aurait-il décidé de se prendre au jeu et de s'impliquer lui aussi dans les défis de ses rejetons ?


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Nous le découvrirons sans doute dans quelques numéros, car je ne pense pas que le Fléau soit déjà au programme la prochaine fois !


Encore une mort de subie pour Peter Parker, et donc encore un Roseau d'utilisé, le troisième en trois adversaires... Fatalis aurait-il vu juste en lui en confiant huit, idéalement un par défi ? Ça aussi, il faudra lire la suite pour le savoir, mais j'ai bon espoir qu'à un moment le génie intuitif de Peter ne réussisse à vraiment prendre de court l'un des enfants de Cyttorak et ne lui permette d'éviter la mort au moins une fois. Cependant, si les aventures de l'incroyable Spider-Man étaient toujours dans le positif ça se saurait, et je crains aussi d'un autre côté qu'il ne faille s'attendre à de terribles événements à venir. Après tout, ça semble assez ''facile'' pour le moment, mais chaque victoire lui a coûté une vie. Qu'est-ce que ça sera quand les choses deviendront réellement compliquées ?


Pour ce 63ème chapitre, la série change de duo d'artistes ! Le scénario est confié à Justina Ireland tandis que les dessins sont de Gleb Melnikov... deux personnes dont je ne sais strictement rien, si ce n'est que la petite touche féminine apportée par la présence de Felicia auprès de Peter est vraiment agréable et bienvenue dans cette période de doutes pour le héros au cœur fragile. Quant au style graphique, c'est nettement plus agréable à mes yeux que celui d'Ed McGuinness mais vous savez désormais que je ne suis pas le plus grand fan de ce monsieur, mon avis est donc biaisé.


Les 8 Morts de Spider-Man se poursuivent donc gentiment, alternant entre moments tendus et d'autres plus intimes, sachant que les choses vraiment sérieuses arriveront tout bientôt et qu'il faudra y faire face comme un champion. Est-ce que le petit aperçu de l'avenir dévoilé par Cyrios adviendra tel que pressenti, ou bien existe-t-il une autre voie encore inconnue et imprévue ? Restez à l'écoute pour le découvrir avec moi !