Kwannon
est encore sous le choc d'avoir retrouvé le bras de son amant cloué
sur la porte de sa chambre, au cœur de l'Usine, quand une meute
d'animaux robotisés l'attaque aussitôt. Elle parvient à s'en
sortir sans le moindre mal et se lance directement à la recherche de
John Greycrow, qui ne se trouve pas non plus dans la cabane qu'il a
pourtant l'habitude de fréquenter.
Sur
place par ailleurs, Kwannon va découvrir un véritable bain de sang
qui, après analyse de la scène de crime, lui apprendra comment se
sont enchaînés les événements. John semble toujours en vie et se
cache au plus profond d'une grotte qu'elle seule peut connaître en
dehors de lui, et elle l'y retrouve un peu plus tard, en vie
effectivement mais grièvement blessé.
C'est
à cet instant que les animaux robots refont leur apparition et
attaquent le couple qui vient tout juste de se retrouver. Armée des
nouvelles lames fournies par Devon Di Angelo, son jeune contact dans
le monde du piratage informatique, Psylocke s'en sort indemne, même
chose pour John qui a su tirer parti de son environnement plein de
pièces métalliques de rechange pour ses propres armes. Mais à
présent il doit rejoindre l'infirmerie de l'Usine de toute urgence
pour que McCoy lui greffe un nouveau bras et soigne ses blessures.
Sur
chacune des scènes de bataille récentes, Kwannon a pu relever la
présence de papillons très particuliers qu'elle n'a vu qu'une seule
autre fois auparavant... chez Shinobi Shaw, à New York. Se rendant
sur place avec John pour obtenir une bonne explication, l'ancienne
ninja de la Main n'obtient en réalité que davantage de questions
sans réponses. Shinobi leur explique que ces papillons lui ont été
offerts autrefois par un ancien contact de sa famille relativement du
même âge, vivant reclus chez lui à cause d'une grave maladie.
Ce
contact, Ty Hanniver, se spécialise particulièrement dans la
taxidermie extrême et s'amusait régulièrement à créer des
croisements improbables de créatures plus ou moins animales et plus
ou moins vivantes à l'arrivée. Ces étranges papillons sont
maintenant une façon comme une autre d'attirer l'attention de
Psylocke et, peut-être, de l'inviter cordialement à venir le
retrouver chez lui dans son manoir en périphérie de la ville.
Souhaitant
s'y rendre seule, bien que bien consciente qu'il s'agit probablement
d'un nouveau piège, Kwannon laisse John en arrière et pénètre
dans la propriété presque à l'abandon... mais pas sans
surveillance. Le propriétaire des lieux sait que sa cible est
arrivée, et il a grande hâte de s'entretenir avec elle... mais dans
quel but ?
---
Troisième
chapitre de la nouvelle série sur le personnage de Psylocke version
Kwannon, que j'avais appris à beaucoup apprécier depuis sa
révélation pour moi dans les pages de la série Hellions
sous l'ère Krakoa, désormais bel et bien terminée.
Dans
ce chapitre, relativement peu de combats mais beaucoup de mystère
autour du nouvel antagoniste, si c'est bien comme cela que l'on doit
le qualifier, cherchant à atteindre Kwannon d'une façon ou d'une
autre. Comment a-t-il réussi à franchir le système de sécurité
de l'Usine en Alaska pour délivrer son sanglant message à
l'intéressée, et est-il une nouvelle menace pour les jeunes mutants
que Kwannon vient tout juste d'arracher à une vie d'esclavage pour
les emmener justement en sécurité croyait-elle au sein de l'Usine ?
Autant
de questions que l'on est en droit de se poser, tout comme Psylocke,
et une chose est sûre c'est que Ty Hanniver est plus que près à la
recevoir si on en croit les monstruosités hybrides qui l'entourent
dans sa solitude. Réponses, peut-être, au chapitre suivant !
Megara
étant blessée suite à la capture de Galatée, c'est donc cette
dernière qui accompagnera Hercules et Phil jusqu'au Mont Olympe pour
rencontrer Héphaïstos, dieu des forgerons, qui a une nouvelle tâche
à confier au héros fils de Zeus.
Le
dieu leur apprend qu'avant sa disparition, Aphrodite et lui s'étaient
lancés un défi : victoire à qui créerait la meilleure forme
de vie. Aphrodite aura donné vie à Galatée, tandis que Héphaïstos
a conçu un androïde mécanique du nom de Talos... devenu rapidement
hors de contrôle. Le forgeron divin craint également que ce ne soit
Talos qui soit véritablement responsable de la disparition
d'Aphrodite tout récemment, peut-être par jalousie ou pour garantir
la victoire de son créateur.
Mission
est donc donnée de retrouver Talos et sa captive, loin dans les
tunnels souterrains de la forge de Héphaïstos. Tunnels abondamment
piégés pour empêcher toute tentative de s'approprier les
merveilles ingénierie qu'ils renferment, surtout de la part du
maître du plan souterrain qu'est Hadès.
Franchissant
tout de même les pièges un par un, avec très peu de craintes pour
Hercules comme pour Galatée mais énormément pour Phil, le trio
finit par arriver au contact de Talos, aussi gigantesque que
redoutable. Pensant être le digne héritier des dieux, Talos amorce
le combat et dévore Phil tout rond sous les yeux affolés de ses
deux compagnons. Hercules ne prendra donc pas de gants avec ce
monstre-ci et le démontera en beauté... révélant que Phil n'est
pas mort mais simplement prisonnier de la carcasse métallique.
Aucune trace d'Aphrodite en revanche.
En
remontant dans la forge pour annoncer le résultat de leur courte
enquête à Héphaïstos, les héros découvrent avec étonnement que
celui-ci est à présent également porté disparu, aussi subitement
qu'inexplicablement ! Et tandis qu'ils commencent sérieusement
à s'interroger, quelque part dans un endroit très sombre Héphaïstos
s'éveille pour se découvrir prisonnier de son propre filet de
métal, à la merci d'un dieu ténébreux à l'irrépressible envie
de revanche et qui détient déjà sa divine femme dans un
sarcophage...
---
Exit
Meg, dommage alors qu'elle fait la couverture choisie pour ce second
chapitre, par ailleurs sans titre lui contrairement au premier, en
tout cas je n'ai rien trouvé dans le fascicule en cherchant bien.
C'est
donc Galatée et son amour infini et inconditionnel qui prend la
place de la chérie de Hercules dans l'équipe, au grand désarroi de
Phil qui ne peut plus vraiment supporter la maladresse de la statue
vivante.
Ce
coup-ci le combat aura été assez court, quelques pages à peine
face au grand penseur qu'était Talos le robot, pour finalement
découvrir qu'un nouveau dieu a disparu et qu'un autre semble sur le
point de faire son grand retour sur l'Olympe sous peu. Mais qui
est-il ? Pour le moment nous ne distinguons qu'une forme vague
dans d'épais nuages de ténèbres, ce qui est justement fait pour
nous donner une petite idée de l'identité de ce godnappeur, mais ça
semble aussi un rien trop facile ne trouvez-vous pas ? Qui sera
la prochaine victime ? Réponse dans le chapitre suivant je
l'espère, car l'enquête ne fait encore que commencer !
Cassandra
se retrouve bloquée avec Lady Shiva, sa propre assassine de mère, à
bord d'un train quittant Gotham City juste après la destruction du
temple de Shiva local et le meurtre sauvage de tous les prêtres qui
les y ont aidé. Le moment rêvé pour une petite confrontation de
points de vue entre mère et fille, un moment que Lady Shiva va
tenter d'utiliser pour communiquer une partie de sa charge à
Cassandra et lui faire réaliser que son destin l'attend bien au-delà
de Gotham et du rôle de Batgirl.
Ainsi,
Cass va découvrir que l'ordre de Shiva ne comporte par seulement de
mortels combattants mais aussi de précieux soigneurs dans ses rangs.
Ceux qui ont dédié leur vie à la destruction comme ceux qui ont
dédié la leur à la restauration, deux faces d'une même pièce au
service d'un idéal qui dépasse toutes les différences. Cassandra
est sur le point d'en accepter l'idée, quand surgit soudain un
assassin de la Ligue des Ombres dans le wagon.
Ni
une ni deux, Batgirl opère un revirement brutal et s'empresse de se
lancer au combat, affrontant des hordes d'assassins remplissant deux
wagons entiers, tandis que Shiva la poursuit en lui intimant l'ordre
de cesser l'affrontement et de la laisser lui justifier cette
alliance contre-nature entre les deux sectes mystiques. Arrivée au
bout de la chaîne, Batgirl fait maintenant face à l'impensable :
la fille aînée de Ra's Al Ghul, Nyssa, et d'autres conjurés
l'entourant, l'attendant même.
Nyssa
invite alors Cassandra à prendre place autour de la table aux côtés
de sa mère, qui a aussitôt rejoint cette alliance et semble
maintenant disposée à tout expliquer en détail à sa fille avant
qu'un nouveau ballet d'os brisés ne se déclenche furieusement, pas
forcément à son avantage cette fois-ci...
---
Tout
le chapitre se passe à bord du train privé qui quitte Gotham avec à
son bord Cass et Shiva, et bien plus de monde encore. Le convoi tout
entier semble rempli d'assassins et de prêtres, des guerriers
redoutables mais aussi assez touchants comme notre héroïne va vite
s'en rendre compte. Certains ont des histoires personnelles
douloureuses les ayant mené jusque dans les bras du Temple de Shiva,
comme le haut-prêtre soigneur Jayesh, quand d'autres recherchent
simplement un sens à donner à leur vie.
Des
êtres perdus en définitive, recueillis par une société secrète
qui les aime et les forme, les protégeant de cette autre société
humaine dite ''normale'' qui les a rejeté pour diverses raisons.
Mais que penser de la présence à bord de plusieurs escouades
d'assassins de la Ligue des Ombres ? Nyssa Al Ghul va sans nul
doute se charger de fournir une explication à cette étrange et
inattendue alliance entre les différents ordres guerriers. Quel
danger peut donc bien représenter la secte des Déterrés face à
autant de savoir-faire mortel rassemblé ?
Il
n'est pas difficile de penser que la suite restera dans ce ton plus
explicatif qu'actif, mais ce n'est pas plus mal puisque une bonne
partie des capacités de Cassandra en tant que Batgirl provient de
son sens de l'observation et de l'écoute attentive de son
environnement. Espérons juste pour elle qu'elle ne se retrouve pas
embarquée dans une véritable guerre ouverte entre ordres secrets,
loin de Gotham et de ses mentors !
Maintenant
que Chii commence à maîtriser le langage et la communication avec
son propriétaire, les interactions se font plus faciles entre eux...
même s'il reste encore quelques situations problématiques qui
peuvent être très mal interprétées.
Par
exemple, quand la prof de Hideki passe la nuit chez lui, qu'ils
dorment ensemble après avoir bien trop bu... que s'est-il passé au
juste ? Et pourquoi Hideki a-t-il l'impression que sa prof
cherchait à se rendre chez quelqu'un d'autre avant de changer
d'avis ?
Pas
le temps de s'occuper de ce premier mystère, il faut continuer les
cours la journée et le petit boulot le soir pour tenter de sauver
son année et de gagner un peu d'argent pour acheter de nouvelles
affaires, notamment pour Chii, toujours aussi craquante dans les
belles tenues que lui offre Mlle Hibiya, qui semble étrangement en
savoir beaucoup sur le passif de la petite PC avant qu'elle ne
finisse dans la ruelle où Hideki l'a retrouvée...
Mais
Chii commence à se sentir très concernée par cette histoire
d'argent, et elle décide de prendre un travail elle aussi pour aider
son propriétaire de son mieux, surtout après avoir reçu une
''visite'' étrange de la part d'une autre PC semblable à elle en
tous points, la mémoire de son passé en plus. Ni une ni deux, voilà
notre petite Chii embarquée dans une affaire de divertissement
sexuel sur Internet, qui aurait pu très mal se terminer quand le
gérant de ce peep-show insiste pour toucher Chii lui-même.
Alors
qu'il était à la recherche de sa PC, de plus en plus inquiet pour
elle, Hideki apprend de son camarade de classe et de l'élève de
5ème qui faisait lui aussi une recherche en ligne la situation
exacte de Chii, et cela le panique au plus haut point ! Pendant
ce temps, partout en ville, les PC des gens semblent se mettre en
veille et refuser d'en sortir, à peu près au même moment durant
lequel Chii connaît une sorte de transe qui la possède après que
le type louche du peep-show n'ait tenté de la forcer.
---
Dans
ce second tome de cette magnifique réédition par Pika de ce
véritable chef-d’œuvre des CLAMP, nous commençons à mieux
connaître cette petite créature informatique qu'est Chii, parfaite
incarnation de tout ce qui est à la fois mignon et tendrement sexy.
Son mystérieux double ne semble lui apparaître qu'en vision, même
si apparemment elle serait capable de prendre le contrôle en cas de
danger. Affaire à suivre avec attention, surtout j'espère que
Hideki finira par interroger sa propriétaire au sujet de Chii et de
son passif nébuleux ! Qu'est-elle donc vraiment pour elle ?
C'est
seulement maintenant que j'y fais attention mais il y a aussi ce
petit récit très poétique au sujet d'une âme perdue qui cherche
son pendant quelque part, au beau milieu d'un monde où les gens sont
trop absorbés par des relations irréelles pour se rendre compte de
la solitude dans laquelle ils se plongent les uns les autres. Chii
semble adorer cette lecture, dont j'imagine que nous découvrirons un
nouveau chapitre environ à chaque nouveau tome du manga lui-même.
On peut déjà établir quelques parallèles très intéressants sur
la vie de cette petite androïde, matière à réfléchir là aussi.
Quant
à Hideki lui-même, il va avoir fort à faire avec les avances à
peine voilées de l'adorable Yumi, sa petite collègue de travail qui
se rapproche beaucoup de lui mais souffre beaucoup intérieurement
dès que l'on évoque les liens spéciaux qui unissent les gens à
leurs PC devant elle. Aurait-elle souffert d'une relation de ce genre
par le passé ? En tout cas c'est ce que pense Hideki, qui n'a
pas la moindre intention de lui faire du mal, bien au contraire
même ! Mais il ne pourra pas toujours contrôler ses réactions
vis à vis de Chii et de cette attirance spirituelle entre eux.
La
petite carte qui était fournie avec ce second tome représente Chii
dans un ensemble noir plus travaillé que ce que l'on voit dans les
chapitres compilés ici, avec un soin tout particulier comme toujours
de la part des CLAMP pour rendre cette illustration la plus
attachante, attirante et adorable possible ! Mission réussie,
et je sens que je ne vais pas me lasser de cette collection bonus !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
X-Men
#4 :
Le seigneur Cauchemar profite de la disparition du Docteur Strange
pour pénétrer sur le plan mortel de la réalité, et visiter les
mauvais rêves des consciences tourmentées. Il est particulièrement
attiré par celles des X-Men nouvellement formés, au sein de leur
Cabane flambant neuve. Si l'esprit de Cyclope le laisse relativement
indifférent, ceux de Jean ou de Laura en revanche s'avèrent riches
en informations. Mais pas le temps pour Cauchemar de s'en emparer,
car il a été repéré par l'une des plus puissantes télépathes du
monde et il vient de signer sa perte. Mais il ne disparaîtra pas
sans laisser un petit quelque chose de lui dans la tête de tous les
habitants de New York ! De son côté, Ben Urich enquête
toujours sur les mystérieuses résurrections de mutants à travers
le cas de Scott Summers, et Feilong se prépare à passer à
l'offensive pour atteindre Mars et réaliser son propre rêve
cosmique.
X-Men
– The Trial of Magneto #3 :
Les Avengers et les mutants de Krakoa font face à l'impensable,
Wanda Maximoff, la Sorcière Rouge, revenue d'entre les morts alors
que son propre père Magneto venait tout juste d'en avouer le meurtre
par désespoir ! Si tout le monde cherche à élucider ce
mystère, des choses plus urgentes vont soudain accaparer les équipes
et les pousser à se battre côtes à côtes : des Kaiju
envahissent Krakoa et dévastent tout sur leur passage ! Aucune
contre-mesure ne semble fonctionner, ces choses refusent de mourir ou
de ralentir... et pendant ce temps, Wanda fait face à une version
bien plus âgée d'elle-même au cœur d'une dimension faite de la
magie du Chaos, c'est à dire la source-même de ses propres
pouvoirs.
Hellions
#17 :
Orphan-Maker a très mal pris que l'on touche à sa Nanny adorée,
même si elle l'avait rabroué précédemment. A lui tout seul, il se
lance dans un véritable carnage dans la base des Justes, en Arizona,
sur territoire Américain donc. Krakoa enclenche un protocole
diplomatique d'urgence pour que les Hellions reformés pour
l'occasion puissent se rendre sur place et tenter d'arrêter leur
membre renégat avant qu'il ne soit trop tard, mais évidemment... il
sera trop tard. D'un cheveu, en fait. Nanny décède brutalement sous
le feu d'un ennemi insoupçonné, et Orphan-Maker devient fou de rage
et s'en prend même à des policiers venus constater les faits après
avoir entendu le massacre. Psylocke et son équipe arrivent donc trop
tard pour les sauver, et cela risque d'avoir de très très graves
conséquences...
New
Mutants #21 :
Les plus jeunes mutants se sont regroupés afin de parvenir à
arracher la promesse d'une résurrection aux Cinq pour l'une des
leurs, ce qu'ils finissent par obtenir après le témoignage de
Rahne. Mais les souvenirs de Scout la condamnent en tant que
meurtrière... il semble clair à tout le monde que quelqu'un
manipule certaines consciences impressionnables dans l'ombre, et il
serait grand temps d'y faire toute la lumière. Illyana décide que
les choses sont allées bien trop loin et lance la traque au Roi
d'Ombre, qui de son côté semble disposé à attendre gentiment
qu'on vienne le chercher, préparant sans doute un très mauvais
coup. Pendant ce temps, les jeunes sous la garde de Warpath
effectuent une mission de cohésion de groupe sur la Lune, mais des
guerriers Broods rebelles les attaquent soudain et la journée
nettoyage devient un véritable champ de bataille !
Excalibur
#24 :
L'Outremonde est en pleine agitation, alors que doit se tenir tout
prochainement le procès des faux Captains Britain issus d'une
réalité détruite. Saturnyne y officiera en tant que juge, tandis
qu'il reviendra à Betsy, Captain Britain Prime de la Terre-616, de
défendre les accusés. Mais à peine le temps de préparer quelques
arguments qu'il faut faire face à l'incursion indésirable de Merlin
dans la salle d'audience, amenant avec lui le Roi Arthur en
personne... ainsi qu'une véritable armée rassemblée sur toutes les
terres lui prêtant allégeance. Arthur est persuadé que les mutants
sont une espèce invasive qui provoquera la ruine de sa lignée par
son fils, Mordred. Pour éviter cela, il décide, sur les conseils
avisés et intéressés de Merlin, de déclarer la guerre à
Saturnyne pour avoir protégé et aidé des mutants à s'infiltrer
dans l'Outremonde !
S.W.O.R.D.
#10 :
Tandis que Tornade repousse les assauts de la Légion Fatale, un
obscur groupuscule terroriste archi-cloné et venant s'en prendre à
la Majestrix de l'empire Shi'ar, Petit Génie vient de trahir toute
l'organisation à laquelle il appartient pour mieux se rapprocher de
Gyrich et d'ORCHIS pour qui il travaille véritablement. Après avoir
réussi l'exploit de mettre Cable K.O., Taki savoure avec Gyrich la
chute de la station spatiale mutante sur Terre... mais il semblerait
que même ORCHIS ne soit pas totalement au courant des véritables
agissements et allégeances du Petit Génie ! Y'aurait-il un
agent-triple au sein du complot savamment orchestré ?
---
Je
poursuis sur ma lancée même si les articles sur ces revues
bimensuelles s'espacent plus que je ne le voudrais, en tout cas
j'espère que ça vous plaît toujours et que vous en profitez pour
suivre les aventures de nos mutants préférés chapitre par chapitre
dans l'ordre de lecture idéal ! Chose que les Américains vont
obtenir seulement dans quelques mois avec la parution du premier
omnibus Dawn of
X
qui, selon Marvel, référencera les différentes séries dans ce
même ordre que nous avons la chance de savourer régulièrement et
pour pas cher. Merci Panini !
Les
choses sont sur le point de changer pour tous les citoyens de Krakoa,
on sent aisément que l'on entre tout bientôt dans une fin de cycle
et que quelque chose d'énorme va se produire... Avec le départ de
Jonathan Hickman très prochainement, sa vision saura-t-elle perdurer
suffisamment longtemps pour que les séries mutantes se relèvent de
cet impact massif ?
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Superman
décline. Ses pouvoirs diminuent et l'abandonnent même pour
certains, et le monde a pourtant continué d'évoluer sans lui, sans
son omniprésence et sa surpuissance protectrice. De nouvelles
menaces sont apparues, des menaces que de nouveaux héros doivent
affronter et vaincre avec une meilleure compréhension de ce monde
que ne l'a été celle de Kal-El.
Confiant
la Terre à cette nouvelle génération prometteuse, Superman se
tourne vers son prochain grand défi, et peut-être le dernier de sa
longue existence : apporter la paix au sein du Warworld !
Ce monde artificiel, créé pour la guerre et alimenté par
l'esclavage le plus infamant, doit impérativement retrouver la paix
et la liberté avant qu'un futur atroce ne s'en déverse pour
l'ensemble de l'univers connu.
C'est
donc la mission de la dernière chance. Les chroniques du futur
parlent d'ailleurs de cet instant comme le tout dernier passé par
Kal-El sur Terre, avant sa complète disparition des archives. Pour
relever cet ultime défi, Superman assemble une équipe inédite
autour de lui, avec des membres pas toujours issus du même camp ni
dotés du même sens moral, mais qui seront tous aussi efficaces en
apprenant à fonctionner à plusieurs que ne l'aurait été la Ligue
de Justice si elle avait accepté de faire partie du projet.
Après
quelques échauffourées, notamment face à Brainiac et à
l'Ultra-Humanite, le groupe semble fin prêt à entamer le long
voyage vers le Warworld, un voyage qui pourrait bien être sans
retour pour au moins l'un d'entre eux, et pas des moindres. Superman
sera épaulé par Manchester Black, Steel, Lightray, l'Enchanteresse,
Midnighter et Apollo, qui formeront à eux toutes et tous la nouvelle
incarnation de The Authority !
---
Je
m'arrête volontairement là dans mon résumé pour ne pas trop vous
gâcher le plaisir de cette lecture, car plaisante elle l'est
vraiment ! Scénario signé en totale coopération par Phillip
Kennedy Johnson et Monsieur Grand Morrison, excusez du peu, sur des
dessins de Mikel Janin entre autres artistes conviés pour cette
grande occasion. Autant dire que le beau monde est de sortie et que
vous ne verrez pas ça tous les jours, surtout chez l'un des deux
éditeurs majeurs de l'industrie des comics !
Le
langage est approprié à la situation, c'est-à-dire non censuré ni
consensuel, et c'est vraiment un pur plaisir de voir cette équipe
apparemment impossible se former, apprendre à fonctionner puis
opérer enfin sur le terrain pour les premiers tests plus que
concluants. Même Batman approuve, après une mission des plus
risquées au cœur du Multivers Noir !
Est-ce
que le ton résolument irrévérencieux et tellement british-punk de
ces quelques chapitres sera maintenu jusqu'au bout et est-ce que le
prochain tome poursuivra sur cette lancée ? Je ne pense pas,
mais ce n'est pas plus mal c'est un peu comme une transition-bonus au
sein d'un récit que l'on pourrait sans cela qualifier de pré-mâché
ou de déjà-vu, ce qui serait le pire du pire.
Grâce
à l'alliance de ces deux grands scénaristes, l'un déjà vertement
récompensé et l'autre véritable étoile montante dans mon estime,
Superman recouvre ses lettres de noblesse et tout ce qui fait de lui
le premier et le plus important de tous les super-héros, et ce sans
même que la vraie histoire n'ait débutée ! Une introduction
surprenante et assez réjouissante dans son côté décomplexé et
jusqu'au-boutiste, un vrai régal pour les connaisseurs -ou alors une
insulte aux premiers temps de The Authority originale,
c'est selon- qui ne devrait en tout cas laisser personne totalement
indifférent.
Ce
que l'avenir réserve à Superman à présent, je n'en sais rien pour
le moment mais j'ai hâte de le découvrir dans les prochains tomes,
surtout en sachant que c'est peut-être le chant du cygne de l'icône
suprême entre toutes. En tout cas, il aura su assurer son
remplacement et son héritage haut la main !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Toujours
coincé un million d'années dans le passé, Tony Stark a perdu de sa
superbe et son armure n'est plus qu'une ruine. Il résiste pourtant
encore et toujours aux assauts de Méphisto, qui revient le tenter
d'une façon ou d'une autre chaque soir durant un temps paraissant
infini à l'ex-Avenger. Quand vient enfin le moment du salut, Tony
saisit l'occasion inespérée de retourner à son époque mais avec
une terrible prémonition. Un danger imminent menace l'ensemble de
l'existence, un danger si grand que même la plus grande équipe
d'Avengers au monde ne saurait y faire face seule.
Et
malheureusement, Tony n'est pas le seul à avoir eu cette
prémonition. Dans son antre, reclus et terrifié au-delà de toute
conception humaine, le dieu lunaire Khonsou appelle son héraut de
toutes ses forces pour qu'il l'aide à se relever... ou à en finir.
Telle est la menace qui gronde depuis des éons, telle est l'ampleur
du danger qui va bientôt s'abattre sur Terre et au-delà. Le Diable
est plus que patient, mais cette fois il est prêt à agir, et rien
ni personne ne saurait l'arrêter, à moins de manier un pouvoir
considérable.
Et
ce pouvoir, Khonsou est bien déterminé à s'en emparer à tout
prix ! Pour cela, il envoie Moon Knight attaquer et blesser les
détenteurs des pouvoirs des premiers âges, ceux des tous premiers
Avengers de la Terre il y a de cela bien longtemps, les héritiers de
ces fondateurs inconnus. Le Docteur Strange, Iron Fist, Ghost
Rider... même Thor en personne. Aucun ne fait le poids face au Poing
de Khonsou incarné, déchaîné comme jamais auparavant et déterminé
à tout faire, y compris et surtout le pire, pour tenter d'arrêter
Méphisto avant que la terrible vision de son maître ne
s'accomplisse enfin.
Alors
que le monde sombre dans la nuit éternelle de l'ère de Khonsou,
dieu de la Lune désormais presque tout-puissant, le Grand Adversaire
trépasse des mains de Moon Knight dans sa prison de Las Vegas. Mais
c'est loin d'être suffisant, car pour un Méphisto tué, il en
arrive des centaines d'autres depuis les confins du Multivers pour le
venger. Khonsou ne cesse d'en massacrer, les uns après les autres,
et sa sensation de peur primitive n'est jamais rassasiée, jamais
apaisée. Il lui faut encore plus de pouvoir. Il lui faut TOUS les
pouvoirs.
Ainsi
le bébé-Starbrand est-elle aussi sur la liste, de même que la
force Phénix qui répond à l'appel de destruction lancé depuis
l'autre bout de l'univers. Les pouvoirs des origines, ceux rassemblés
pour défendre initialement ce petit bout de roche perdu aux abords
d'une galaxie errante, ceux détenus par les premiers Vengeurs et les
premiers dieux de l'humanité... ces pouvoirs doivent revenir à
Khonsou dans leur totalité, impérativement, pour s'assurer de
vaincre le Diable à tout jamais.
Mais
évidemment, cela n'arrivera pas. Moon Knight, grâce notamment à
Black Panther qui refuse de céder son propre don au dieu antique,
reprend conscience de lui-même, de ses différentes personnalités
qui le constituent, pour s'interposer et remettre finalement Khonsou
à sa place au terme d'un combat épique entre les astres. Mais les
dégâts causés par le dieu lunaire sont nombreux, et les Avengers
considérablement affaiblis, ainsi que les défenses de la Terre face
au démon. La confiance se fait rare, les Méphisto du Multivers
poursuivront sans doute leurs frappes vengeresses, et le Phénix
s'est installé sur une île non loin de la Montagne des Avengers,
attendant que ses hôtes potentiels répondent à son appel. Khonsou,
lui, est enfermé au plus profond d'Asgard, toujours en proie à la
peur, et à présent aussi à la honte de sa défaite.
Quant
à Moon Knight, il décide de poursuivre sa carrière de justicier
solitaire et se lave les mains des conséquences de la guerre
déclarée contre Méphisto. Aux Avengers de s'en occuper, puisqu'ils
tiennent tant à conserver leurs précieux pouvoirs ! Mais
l'appel de la Justice peut toujours se frayer un chemin dans ce cœur
de roche, dans ces esprits tourmentés condamnés à vivre ensemble,
et peut-être est-il permis d'espérer que le Chevalier de la Lune ne
rejoigne finalement la lutte sous peu...
Et
Méphisto, dans tout ça ? Celui d'origine, celui de cette
Terre-616 que nous avons vu mourir des mains de Marc Spector? Eh
bien, avec l'aide d'un précieux allié de circonstances, il se remet
gentiment en dévorant l'énergie vitale des différents contrats qui
le lient à certaines lignées mortelles fortunées et jusque-là
assez chanceuses. Une fois pleinement régénéré, en revanche, il
risque bien de porter toute son attention sur ceux à qui il doit sa
déchéance toute récente. Le Diable ne perd jamais son temps, quand
bien même il sait le prendre.
---
Bon,
j'ai fait au mieux pour vous vendre quelque chose d'assez prenant et
de relativement passionnant je dois l'avouer, dans ce résumé que je
vous fais à chaud juste après ma lecture. Mais je suis forcé
d'avouer et de reconnaître que, comme depuis le premier tome déjà,
je ne suis pas vraiment fan de l'écriture de Jason Aaron concernant
certains personnages emblématiques de la Maison des Idées, encore
moins dans une équipe aussi primordiale aujourd'hui que les
Avengers.
Pour
tout dire, ce septième tome je l'attendais avec un intérêt
curieux, la promesse de mettre en scène un Moon Knight déchaîné
étant assez intrigante en elle-même pour me pousser à entamer
cette lecture dès que possible. Force est de constater, en refermant
l'album, que c'était laborieux pour au final pas grand chose. Le
récit traîne en longueur à certains moments-clés qui devraient
selon moi au contraire être plus fluides, et le statu-quo de départ
est plus ou moins identique à celui de l'arrivée, à peu de choses
près.
Certes,
des jalons importants sont posés pour l'avenir de la série et sans
doute de l'univers Marvel, mais j'ai un peu de peine à trouver cela
vraiment intéressant et à me sentir investi dans cette série.
Jason Aaron ne me passionne vraiment pas sur ce coup, quand bien même
je sais qu'il s'agit d'un auteur de qualité et largement reconnu
pour ses autres prestations sur les séries Thor
dans les années 2010 par exemple.
Pour
le dire franchement comme je le pense, cette version des Avengers
vendait du rêve au tout début... pour très rapidement décliner en
un show mineur, à mon sens, en comparaison du grandiose qu'apportent
un Jonathan Hickman et sa clique sur les séries mutantes par
exemple. Et les dessins d'Ed McGuinness ne sont pas franchement ma
tasse de thé, comme vous commencez à le savoir maintenant si vous
suivez mes articles V.O. du vendredi consacrés en ce moment à
Amazing Spider-Man.
Non,
vraiment, je dois avouer maintenant au bout du septième tome que je
ne suis pas fan de cette série, mais alors vraiment pas. Et j'en
suis le premier embêté, tout simplement parce que les enjeux
présentés dans de rares instants visionnaires de qualité sont
épiques à souhait mais malheureusement pas suffisamment bien
travaillés par la suite, se perdant dans un marasme où tout doit
rester plus ou moins la même recette déjà connue et reconnue
depuis de très nombreuses années. Est-ce que le final sera de la
même mouture ? J'avoue que c'est la seule chose qui me rend
curieux à présent, juste histoire de pouvoir dire « - Vous
voyez, je le savais que c'était pas terrible ! ». Et
c'est bien dommage.
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Si
vous vous promenez la nuit dans les ruelles sordides de cette grande
cité qu'est New York, vous risquez de vous retrouver face à
certains problèmes récurrents. Des simples voyous qui pullulent et
trafiquent on ne sait trop quoi, jusqu'aux vrais durs de durs
travaillant pour des chefs mafieux à des lieues de là... pas
certain qu'un super-héros soit de passage en plus pour vous sauver
la mise pile au bon moment. Dans ces cas-là, vous vous retrouvez
surtout seul à vous pisser dessus de peur, en priant le Ciel et tous
les bons esprits au-delà de vous en sortir à moindre frais.
Parfois, ça fonctionne. D'autres fois, le plus souvent, vous
finissez dans la colonne ''Faits Divers'' du premier journal à
paraître le lendemain.
Mais
rassurez-vous, bonnes et petites gens du commun terrorisés par les
criminels de tous poils : Frank Castle vous entend, lui, et il
est bien déterminé à faire en sorte que votre vie change du tout
au tout en purifiant par le feu la Grosse Pomme. Une famille mafieuse
après l'autre, un clan à la fois, un dealer par-ci par-là... et
petit à petit, la ville respire un peu mieux, les citoyens sortent à
l'air libre et font la fête, les anges-gardiens héroïques prennent
la pose et se satisfont d'un travail bien fait pour lequel ils ne
sont pas responsables. Certes, la bonne conscience de certains est
égratignée par tant de violence et de sang versé, mais au bout du
compte ils ont les mains propres. Et aux yeux de la morale, c'est
tout ce qui compte.
Frank
Castle est devenu le redoutable et redouté Punisher après le
meurtre sordide de sa famille lors d'un banal pique-nique dans
Central Park, au milieu d'un règlement de compte entre mafieux.
Depuis lors, ce soldat d'élite vétéran de la guerre du Vietnam a
juré de faire payer tous les criminels, du plus petit au plus grand,
du plus insignifiant au plus puissant et protégé, au nom de tous
les innocents qui périssent jour après jour dans cette guerre
incessante contre le Crime.
Après
bien des déboires personnels, Castle est de retour à New York, là
où tout a commencé, et il compte bien repartir sur de bonnes bases
en éliminant la famille de Ma Gnucci, une mafieuse sadique
typiquement son genre. Alors que la guerre ouverte est déclarée, la
police de New York reçoit de plus en plus de pression venant des
grosses huiles pour arrêter le Punisher avant qu'il n'aille trop
loin et surtout ne fouille d'un peu trop près dans le lit des
corrompus. Ordre est donc donné de constituer une Brigade
Anti-Punisher, et elle sera confiée... à l'inspecteur Martin Soap,
éternel loser de son état, bien en peine de tenter quoi que ce soit
sans budget ni équipiers.
Mais
Soap possède un petit atout mine de rien : il connaît le
Punisher. Ou plus exactement, il lui fournit des renseignements
précieux sur le milieu criminel pour que Castle se charge ensuite de
faire le ménage de fond en comble. Cette fragile coopération
portera de nombreux fruits, menant à l'élimination pure et simple
de très nombreux gangsters et tueurs patentés par le Punisher dans
sa croisade vengeresse. Soap n'a qu'à tenir sa langue juste ce qu'il
faut, et tout ira pour le mieux.
N'allez
pas croire cependant que Frank Castle soit parfaitement insensible.
Au contraire, il peut à certaines occasions s'émouvoir stoïquement
du sort des laissés pour compte, des parias, des gens de peu qui ne
compte pas tant aux yeux de la bonne société à qui il permet de
dormir les yeux fermés. Son voisinage immédiat profite de sa
protection et le lui rend bien, les flics le laissent faire leur
boulot pour se faciliter la vie, et tout le monde y gagne ou presque
dans l'histoire. Tout le monde, sauf le Punisher lui-même, en quête
perpétuelle de cette paix qu'il sait totalement hors de sa portée.
Mais
rapidement les criminels ne se contentent plus de crever de trouille
en attendant sa visite fatale, et certains tentent de contre-attaquer
en employant les grands moyens. Des tueurs à gages sans scrupules,
des militaires et commandos sur-entraînés assoiffés de sang, de
monstrueuses erreurs de la nature lâchées sur une population plus
qu'à cran... Difficile de croire qu'un homme seul et sans pouvoirs
spéciaux puisse s'en sortir indéfiniment.
Et
pourtant, c'est ce que fait le Punisher, encore et encore,
inlassablement, se relevant de chaque combat, de chaque dérouillée,
de chaque blessure fatale, pour avancer ne serait-ce qu'un peu plus
loin et progresser sur une route sanglante qu'il sait infinie. Un
homme profondément et irrémédiablement sans espoir de se sortir de
sa propre spirale de violence, et déterminé à y entraîner un
maximum de vicieux avec lui. Une volonté de fer, un véritable
arsenal ambulant, et rien ni personne pour l'entraver ce coup-ci.
Que
New York se tienne prête. Qu'ils se tiennent prêts jusque dans
l'Ouest du Texas s'il le faut, car Frank Castle ira les chercher où
qu'ils se terrent, où qu'ils soient, quoi qu'ils fassent pour
maquiller leurs activités, quoi qu'ils tentent pour s'en sortir à
peu de frais. Le Punisher est de retour, et il n'est pas condamné à
terrasser des criminels sans en voir la fin : ce sont les
criminels qui sont condamnés à le subir lui jusqu'à la fin.
---
Dans
ce massif premier tome d'une série de quatre omnibus consacrés aux
aventures du Punisher au tournant des années 2000, vous trouverez
des récits tantôt sordides et tantôt teintés d'un humour noir
absolument atroce et plein d'esprit, le tout servi admirablement par
les dessins très inspirés du regretté Steve Dillon alors en grande
forme. Garth Ennis nous dévoile sans chichis ni blablas inutiles sa
propre vision du justicier au crâne, solitaire et bourru comme
jamais mais ne rechignant pas à donner un coup de main de temps en
temps pour renvoyer l'ascenseur.
A
travers ces quelques mille pages et plus, vous irez du rire aux
larmes, de l'extase d'un plan bien rodé et bien mené jusqu'au
désespoir d'une immense solitude, et le plus drôle dans tout ça
c'est que vous vous surprendrez à tourner chaque page en espérant
avoir une nouvelle dose d'adrénaline et de cynisme fatal.
Une
fois encore j'ai opté pour la version collector proposée sur le
site de Panini exclusivement, surtout pour le plaisir de cette
couverture métallisée signée Steve Dillon donc et représentant le
Punisher en plein exercice. Non pas que je boude le style plus
réaliste de Tim Bradstreet, qui a réalisé pratiquement toutes les
couvertures des épisodes présents dans ce premier omnibus, mais je
préfère un certain degré d'irréalisme quand je savoure une
violence décomplexée, peut-être pour mieux m'en détacher après.
Contrairement
à ce qu'affirment les crédits sur la jaquette, vous n'aurez pas
affaire qu'au seul Steve Dillon dans ce volume, il y a plusieurs
autres dessinateurs et artistes crédités à l'intérieur au fur et
à mesure que la série avance et évolue, prenant un ton de moins en
moins humoristique d'ailleurs et de plus en plus cynique et froid. Ma
petite préférence va au chapitre 27 de la série de 2001, où le
Punisher croisera la route de la belle mais mortelle Elektra,
superbement mise en valeur par Tom Mandrake dont je ne connaissais
pas du tout le graphisme mais que j'adore déjà !
En
tout, des premières passes d'armes face à la famille de Ma Gnucci
jusqu'à la bataille sauvage avec Daredevil, Spider-Man et Wolverine
ligués contre lui, en passant par l'inexplicable Russe ou encore
Soap et sa poisse sidérante, ce sont pas moins de quatre années
éditoriales ET de vie du personnage que nous suivrons, chapitre
après chapitre, sans pouvoir le lâcher d'une semelle. Et comme
annoncé dès le départ et l'introduction, ce n'est que le début
puisqu'il faut attendre encore trois autres omnibus de ce genre !
La vision de Garth Ennis semble parfaitement inépuisable en la
matière, la violence est omniprésente et le pire c'est que l'on s'y
fait assez vite en fin de compte, et que la plupart du temps on en
redemande !
J'allais
me permettre de conclure cette petite review avec un commentaire
élogieux à l'égard de Panini et de la qualité de l'édition de
cet omnibus-ci, ayant cru jusqu'au bout qu'ils avaient fini par
retenir leurs erreurs passées déjà signalées à de nombreuses
reprises ici... mais c'était trop beau, ils n'ont pas pu tenir sur
la longueur et les deux ou trois derniers chapitres comportent
quelques fautes de frappe ici et là, quoique rien de très embêtant
ce coup-ci. Petit à petit ils s'améliorent, c'est à signaler !
Ah
si, on peut en revanche saluer franchement la présence en fin
d'album d'un bonus non négligeable : rien moins que le très
convoité Punisher Kills the Marvel Universe
de 1995, un petit bijou de nihilisme et savant mélange des codes
éculés des années '90 en termes graphiques avec une bonne dose
d'auto-dérision et surtout pas mal de violence, normal quand un
homme seul s'en prend à tous les êtres à pouvoirs de la création.
Le final m'a scotché, c'était d'une noirceur insondable et je ne
pensais vraiment pas que les scénaristes et éditeurs de chez Marvel
iraient jusque-là. Bien joué.
Ne
reste donc plus qu'à attendre sagement la parution du prochain tome
de cette rétrospective du travail ahurissant de Garth Ennis &
Cie sur le personnage du Punisher, qui revient de loin il faut bien
le reconnaître mais qui nous avait cruellement manqué. Salut Frank,
et bon retour au bercail !
Sur
ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite
une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un
nouvel article !
Sur
le point d'affronter le prochain descendant de Cyttorak qui se
présentera à lui, Peter prépare quelques petites contre-mesures
pour parfaire sa stratégie précédente face à celle qui maîtrisait
le passage du Temps. Avec l'aide du corps astral de Stephen Strange,
notre héros tente de mieux comprendre la nature du contrat qui le
lie à ces duels mortels face à de véritables divinités
vindicatives, mais l'ancien Sorcier Suprême ne peut malheureusement
pas rester assez longtemps et se contente de lui avouer que mourir
fait partie de l'enjeu lui-même, et que c'est inévitable. D'où
l'utilité des Roseaux de la Résurrection.
Mais
Peter en a assez de mourir justement. Déjà trois affrontements et
trois morts brutales et extrêmement douloureuses à son actif, c'est
plus que suffisant et il cherche maintenant un moyen de briser le
cercle et de gagner un net avantage sur ses adversaires, qui
l'observent déjà pendant qu'il aide ses proches, rattrape ses
fautes récentes à leur égard et prépare aussi son
exposition-photo dans une galerie d'art avec l'aide de Robbie
Robertson.
Son
sens d'araignée lui confirmant que le prochain duel est tout proche,
Spider-Man prend cette fois-ci les devants et va directement à la
rencontre de son prochain adversaire, le terriblement suffisant
Callix, représentant l'inéluctabilité de la douleur. Pris de
court, Callix accepte néanmoins le défi lancé par le héraut de la
Terre et lâche ses redoutables créatures sur la population
innocente de New York, deux énormes chiens infernaux pleins de dents
acérées qui semblent invisibles au commun des mortels mais
provoquent d'atroces souffrances en traversant leurs victimes.
Pendant que Peter doit trouver un moyen de les arrêter, il doit
aussi éviter les fouets épineux de Callix qui se lance à sa propre
poursuite.
Mais
Callix est définitivement trop confiant en ses propres pouvoirs et
en sa personne, il sous-estime clairement son opposant et en paiera
rapidement le prix quand la ruse de Spider-Man parviendra à le
prendre par surprise et qu'il se révélera piètre combattant au
corps à corps. Refusant toutefois de s'avouer vaincu devant celui
qu'il considère comme un simple insecte sur son passage, Callix va
endurer un passage à tabac en règle avant que sa sœur jumelle,
Cyra, ne se manifeste à son tour pour lui signifier sa défaite.
Spidey
n'en revient pas, sa tactique a fonctionné et il a enfin réussi à
vaincre un descendant de Cyttorak sans en mourir et donc sans
utiliser un Roseau pour en revenir ! A son tour un peu trop
confiant, l'Homme-Araignée confronte donc sa nouvelle adversaire qui
ne se fait pas attendre plus longtemps et lui révèle son propre
pouvoir : l'inéluctabilité... de la Mort.
---
Le
chapitre s'arrête en plein là-dessus, Callix est vaincu peut-être
un rien trop facilement par Spider-Man ce qui aurait déjà du
l'alerter et le pousser à se méfier. La sœur jumelle risque d'être
un trop gros morceau et je vois vraiment mal comment notre héros
pourrait s'en sortir sans user des Roseaux une nouvelle fois.
Au
scénario on retrouve Justina Ireland qui prend donc apparemment bel
et bien la suite de Joe Kelly et ajoute au récit morbide et
fataliste un rien de touche féminine vraiment bienvenue selon moi
pour corriger le tir et certaines erreurs qu'à mon sens Peter Parker
n'aurait jamais commises vis à vis de ses proches. En l'espace de
quelques cases, des sous-intrigues en attente depuis un peu trop de
temps se poursuivent donc et trouvent pour certaines un dénouement
tout simple qui ne méritait pas tant d'attente.
Le
dessin quant à lui est confié à Gleb Melnikov, dont je ne sais
strictement rien à part que c'est un style toujours plus appréciable
et esthétique à mes yeux que celui d'Ed McGuinness dans les
premiers numéros de ce nouvel arc, je suis donc pleinement satisfait
et j'en redemande sans problème !
Le
prochain chapitre sera donc décisif à n'en point douter, car face à
une divinité de la Mort comment faire pour ne pas périr soi-même ?
Si un Roseau a pu être économisé face à Callix, peut-être que
plusieurs seront nécessaires avant d'en finir avec sa jumelle
Cyra...
A
présent qu'elle se trouve sur Terre, dans le monde des mortels qui
polluent tant et tant ses chers Enfers, Hellwitch ne perd pas une
minute et prend aussitôt le contrôle de la Secte, ce groupe de
démons ayant choisi de vivre sur Terre selon leurs propres lois loin
des cercles infernaux. L'objectif de la sorcière est toujours le
même : vaincre Lady Death, la seule personne à l'avoir jamais
vaincue elle-même non pas une mais deux fois !
Après s'être entraînée avec les leçons particulières de Séance,
Hellwitch veut maintenant prendre possession de son ennemie jurée
autant de cœur que d'esprit, corps et âme pour l'éternité. Pour
cela, elle a conçu un plan tordu visant à plonger la sorcière
blanche dans une illusion bien cruelle lui rappelant les êtres chers
qu'elle a perdu jadis, et la poussant à épouser son défunt
Ravenheart selon les lois infernales, scellant en réalité un pacte
avec sa mortelle adversaire en remettant son destin entre ses seules
mains.
L'affrontement
aura lieu à Las Vegas, en plein cœur du vice humain le plus pur et
le plus débridé, tandis que les membres de la Secte se séparent en
deux groupes avec chacun une mission précise : les premiers
vont enlever Marion aux anges la protégeant, tandis que les seconds
vont s'en prendre directement aux enfants de Lady Death afin
d'éteindre sa lignée une bonne fois pour toutes.
Mais
c'était sans tenir compte des pouvoirs immenses et de la haine
intense vibrant dans le cœur de Lady Death à l'égard de sa rivale,
qui doit désormais la combattre jusqu'à la mort, le premier sang
déjà versé depuis bien longtemps. Mais tandis que les mortels
parient sur l'issue de ce duel, les membres du Serment, toujours
fidèles à Lady Death, débarquent pour tenter de mettre hors d'état
de nuire les démons de la Secte afin de priver Hellwitch de tout
avantage déloyal.
Cependant,
la magie de la furie est bien suffisante pour causer à elle seule de
réels dégâts qui impactent très vite la force de frappe de Lady
Death, qui commence à ployer à mesure que le sadisme de Hellwitch
prend l'ascendant. Mais peut-être y a-t-il moyen d'utiliser cela
contre elle, de retourner son propre ego et sa nouvelle maîtrise de
la sorcellerie infernale à l'avantage de Hope ?
Le
combat acharné se poursuit à travers toute la ville, d'un hôtel
casino jusqu'à un octogone bourré de supporters, et là où
Hellwitch se retrouve rapidement seule sur la brèche, Lady Death est
entourée de toute sa famille et de ses alliés, ce qui lui assure
définitivement la victoire au bout du compte. Sonnant net Hellwitch
d'un dernier uppercut rageur, la sorcière blanche triomphe une fois
de plus ! Quant à son adversaire, elle sera sans aucun doute
bannie dans un puits infernal sitôt les bonnes incantations trouvées
et appliquées, mais elle pourrait toujours s'en échapper à
nouveau... que faire d'elle dans ce cas ?
---
C'était
le grand moment tant attendu par une légion de fans tout autour du
monde, le grand affrontement entre Hellwitch et Lady Death, deux des
plus puissantes créatures issues des Enfers et de l'imagination de
Brian Pulido et Mike MacLean, sur un dessin extrêmement précis,
efficace et envoûtant signé Diego Bernard sur des couleurs de Ceci
de la Cruz. Ce quatuor d'artistes de génie nous offre donc le
quatrième chapitre de leur série Hellwitch consacrée
entièrement aux manigances tortueuses et retorses de la malfaisante
native des Enfers.
En
dehors de tout ce que je vous ai raconté ici dans mon résumé, vous
trouverez évidemment les habituelles scènes d'exhibitions
gratuites, du sexe, de la violence verbale autant que physique et
surtout un déchaînement créatif à toute épreuve, à
ne surtout pas mettre entre toutes les mains mais plutôt à
réserver à un lectorat averti !
Parmi
les thèmes exploités ici nous retrouvons, et ce de façon assez
surprenante, l'amour/haine toxique au possible entre deux ennemies
jurées que tout oppose, un peu façon Batman et le Joker si vous
voyez à quel genre d'attirance je fais allusion. C'est bien sûr
totalement subjectif et du point de vue de Hellwitch, point de vue ô
combien tordu et alambiqué : elle déteste souverainement Lady
Death, et en même temps elle tente de se l'approprier pour mieux la
briser elle-même en totalité, peut-être pour réparer sa propre
fêlure qu'elle lui doit d'ailleurs.
Il
y a aussi cette notion de purifier les Enfers de tous les maudits et
toutes les âmes damnées humaines qui y atterrissent et pourrissent
ensuite, un détail presque anecdotique ici pour une fois tant le
combat entre les deux femmes surpuissantes est mis en avant.
Hellwitch révèle ici son véritable visage, celui d'une femme
bafouée par deux fois, humiliée, ne ressentant plus que haine et
rage envers celle qui représente tout ce qu'elle ne sera jamais
malgré tous ses efforts. Et maintenant ça fait trois.
Autant
vous dire que le prochain chapitre de ses aventures en solo risque
d'être pas mal mouvementé, entre la rancune tenace qui ne fera
immanquablement que s'amplifier et les remontrances inévitables de
Séance envers celle à qui il pensait avoir tout appris pour la
mener au triomphe final... à moins que cette cuisante nouvelle
défaite ne fasse en réalité partie intégrante d'un de ses
maîtres-plans si mystérieux ? J'ai peine à croire que
Hellwitch se contentera d'en rester là et d'accepter son sort...
Tandis
que la grande Histoire fait son lit, allant d'événements marquants
en témoignages saisissants, une plus petite histoire se joue
généralement dans les coulisses. Alors que le jeune Peter Parker
est plus que régulièrement titulaire d'une photographie amateur de
première page dans les éditions du Daily Bugle, les autres
photographes professionnels du journal doivent se contenter des pages
intérieures, bien trop souvent sur des sujets mineurs en comparaison
de l'article principal illustré grâce aux photos choc de Parker.
Parmi
ces photographes, la plupart a appris à faire avec, à saisir
d'autres opportunités et à se tenir relativement à niveau pour
maintenir un salaire décent et une activité régulière. Mais pas
Jeff Haight. Cet amoureux de l'art sensible qu'est la photographie de
presse ne digère absolument pas qu'un simple morveux encore étudiant
le coiffe au poteau à chaque fois que Spider-Man fait la une et
affronte un vilain d'envergure. Et Jeff est bien décidé à damer le
pion à son jeune rival, quitte à employer des moyens pas toujours
légaux pour y parvenir.
Emprisonné
à Ryker dans une cellule isolée tout spécialement pour lui, le
Docteur Otto Octavius, plus sinistrement connu sous le nom de Docteur
Octopus, vient d'essuyer une nouvelle défaite cinglante face à
l'Homme-Araignée alors qu'il tentait de braquer un musée d'art où
étaient exposées les œuvres de Léonard de Vinci. Jeff a réussi à
prendre un cliché assez bon ce jour-là, il en était même très
fier... mais encore une fois, c'est la photo fournie par Parker qui
lui est préférée. Pourtant ce coup-ci Jeff en est persuadé,
Parker n'était même pas présent à l'endroit idéal pour prendre
sa photo !
Comprenant
qu'il doit y avoir une sorte de rapport entre Spider-Man et la chance
insolente de Peter Parker, Jeff commence à envisager d'autres
options, quand il est contacté par l'avocate d'Octavius pour
arranger une visite à Ryker. Il se trouve que le bon docteur a vu
Jeff le prendre en photo le jour de son arrestation, et il a lui
aussi commencé à échafauder un plan démentiel dont le malheureux
photo-reporter va être un rouage essentiel. Prenant bien soin de
flatter son interlocuteur, Otto parvient à lui arracher la promesse
d'une association future entre eux, à la condition que ses
tentacules lui soient rendus bien évidemment. Ils sont consignés
dans une réserve de la police de New York et placés sous haute
protection, mais il se trouve que Jeff a un contact sur place pour
lui permettre de prendre des photos d'affaires ayant appartenu à des
criminels. Une information qu'Otto sait pertinemment, lui qui a passé
des heures à éplucher la carrière misérable de Jeff Haight pour
mieux le manipuler.
Usant
d'un appareil calibré pour amplifier le signal mental du harnais
d'Octavius, Jeff va permettre aux tentacules de se libérer et de
semer la désolation sur leur passage jusqu'à leur maître, qui
attend patiemment dans sa cellule que sonne enfin pour lui l'heure de
la juste revanche. L'accord est simple en vérité : en échange
de sa libération, Otto accepte de fournir à Jeff le même service
que celui-ci s'imagine que Parker reçoit de Spider-Man, à savoir
des photographies exceptionnelles et exclusives directement sur les
lieux du crime.
Évidemment,
Octavius n'a aucunement l'intention d'honorer sa part du contrat et
attend plutôt que Spider-Man fasse son entrée au lieu choisi par
Jeff pour mieux le combattre et l'anéantir une bonne fois pour
toutes. Jeff n'est alors qu'un précieux otage des circonstances, qui
pourrait s'avérer utile pour négocier une retraite stratégique si
jamais les choses dérapent à nouveau. Spidey est déjà presque
K.O. après avoir tenté d'arrêter les tentacules durant leur
évasion, ce sera donc une tâche aisée de l'achever une fois le
vrai cerveau revenu aux commandes.
Sans
le savoir, Jeff Haight s'apprête à prendre la photo la plus
importante de toute sa carrière, de toute sa vie même ! Mais
quelle sera-t-elle : la victoire de Spider-Man... ou bien son
trépas ?
---
J'ai
récemment pu mettre la main sur cet album regroupant les cinq
chapitres de cette mini-série datée de 2003-2004, soit quelques
mois avant la sortie du second filmSpider-Man de
Sam Raimi sur les écrans du monde entier, faisant la part belle au
Docteur Octopus et à ses nouveaux bras mécaniques mortels.
Pourquoi ?
Parce qu'à l'époque j'avais été très marqué par leur design
dans un autre album, Le Dernier Combatpar
Mark Millar dans la collection Marvel
Knights.
Design qui avait été reproduit pour les figurines de Spider-Man
combattant le Docteur Octopus dans la gamme Marvel Select il me
semble, figurines qui furent très fréquemment mes partenaires
d'histoires infantiles. J'étais donc très curieux et assez
nostalgique il faut bien l'avouer de retrouver les origines de ces
tentacules et de ce design si particulier, et finalement après
quelques recherches il semble bien qu'ils soient apparus pour la
première fois dans ce récit signé Brian K. Vaughan (le papa de
Saga),
il me le fallait donc dans ma collection !
L'histoire
est celle d'une jalousie professionnelle qui tourne à l'obsession
véritable, celle de Jeff Haight envers Peter Parker. Par le passé
nous avons déjà pu observer que la fameuse ''chance Parker''
faisait de nombreux envieux, certains allant très loin comme Eddie
Brock en son temps pour tenter de prendre les devants. Là, pas de
super-vilain en devenir, juste un homme aigri et amer qui se croit
supérieur à ce jeune blanc-bec venu d'on ne sait où sans la
moindre formation valable et qui parvient tout de même à lui
dérober une à une ses chances de faire la couverture du journal.
La
présence du Docteur Octopus au casting n'est finalement que l'un des
ressorts parmi d'autres pour illustrer cette histoire de rancœur,
tout comme on y retrouvera aussi le Vautour ou Mysterio. Chaque fois
les crimes commis sont de moindre importance, personne n'a de grand
plan très inspiré pour prendre le contrôle de la ville ou ce genre
de choses... non, ce coup-ci ce ne sont que des successions de
hasards qui placent Jeff en première ligne pour prendre sa fameuse
photo du siècle, millimétrée et conçue de A à Z dans les règles
de l'art.
A
mon sens c'est aussi et surtout l'occasion de présenter un peu au
reste du monde l'envers du décor, ces petites gens qui restent
éternellement sur le carreau pour que le héros puisse exister en
pleine lumière. Bien sûr Jeff n'est qu'une exception prenant très
mal son propre sort alors qu'il aurait très bien pu tourner les
choses autrement pour se découvrir une autre voie vers la célébrité
ou du moins la reconnaissance de ses pairs, mais son obsession
maladive pour Peter Parker va l'amener à pactiser avec le Diable et
à en subir les conséquences... mais que ne ferait-on pas pour
l'amour de l'art justement ?
Le
dessin, et donc le fameux design de cette nouvelle version des
tentacules d'Octopus, est l’œuvre de Staz Johnson, dont
franchement je n'avais jamais entendu parler avant d'avoir cet album
entre les mains aujourd'hui. Et pourtant son trait nerveux et précis
n'a rien à envier aux meilleurs de son époque comme Mark Bagley sur
Ultimate Spider-Manpar
exemple, on y retrouve une science du grand spectacle et un talent
certain pour mettre en valeur ses sujets ainsi que les décors dans
lesquels ils évoluent. Les inspirations sont nombreuses, du Silence des Agneaux
aux films noirs, le tout dans une atmosphère générale qui sent bon
le super-héroïsme décomplexé et bourré de peps des années 2000.
Bref,
merci aux artistes d'avoir créé ce design iconique et surtout cette
histoire tout autour, qui à mon sens valait clairement le coup d’œil
et m'a pleinement satisfait ! Je suis très content d'avoir
résolu cette affaire en suspend chez moi depuis de trop nombreuses
années, et le moi de mon enfance doit certainement me remercier
quelque part de lui avoir expliqué les vraies origines de ses
figurines chéries. De rien, petit !
Alors
qu'il était en train de profiter d'un peu de bon temps en bonne
compagnie dans un restaurant entre amis, Peter est soudain conscient
que le temps tout autour de lui semble d'être figé. Une petite
fille écarlate l'interpelle alors, se présentant comme étant
Cyrios, la troisième descendante de Cyttorak, et prête pour le défi
que le héraut de la Terre devra relever face à elle.
Ne
perdant pas un instant, Cyrios entraîne Peter avec elle dans les
méandres du Temps, car tel est son domaine de pouvoir. Elle
représente l'inéluctabilité des événements, et elle se fait un
plaisir de démontrer à son adversaire que chaque moment dramatique
de sa vie était inévitable, que même en existant avec elle
en-dehors de toute temporalité il ne pourra jamais empêcher aucune
tragédie qu'il a vécu.
Ça
sent un peu le réchauffé ne trouvez-vous pas ? Et pour cause,
cette tactique de pression psychologique à base de rappels constants
des pires moments traversés par notre héros a déjà été de
nombreuses fois utilisée contre lui, aussi ne se laisse-t-il pas
distraire trop longtemps et commence-t-il à tenter des
contre-attaques, malheureusement sans effet. Le but du défi :
surprendre Cyrios, tout simplement. Mais comment parvenir à
surprendre celle qui connaît le flux du Temps et des événements
sur le bout des doigts ?
Peter
fait appel à son véritable pouvoir, celui qui l'accompagne depuis
le début de ces épreuves de héraut magique de la Terre imposées
par le Docteur Fatalis : son cerveau brillant. Grâce à
quelques notions de voyage dans le Temps et de paradoxes que cela
peut entraîner, le Spider-Man présent avec Cyrios lui demande de
l'emmener dans le futur, afin de voir s'il remporte tous ses défis
ou bien s'il échoue. Mais une fois le portail vers cet avenir
ouvert, c'est le Spider-Man du futur qui accueille Cyrios d'un bon
direct en pleine figure !
Défi
relevé et remporté avec brio donc, mais Cyrios n'est pas vraiment
bonne joueuse et elle fera payer au centuple sa victoire à Peter,
qui va expérimenter en un seul et même instant toutes les douleurs
d'une existence pleine et entière, de la naissance à la mort. Un
nouveau Roseau de la Résurrection est donc utilisé, mais face à
l'inéluctabilité de ces défis qui s'enchaînent et de ces trépas
qui se succèdent les uns les autres, Peter est lassé et a bien
besoin que quelqu'un lui remonte le moral.
C'est
auprès de la Chatte Noire, la seule véritable personne dans son
entourage capable de comprendre ce qu'il traverse, même un peu,
qu'il ira trouver du réconfort lors d'une conversation amicale sur
la vacuité de la vie et l'importance des choix que l'on y fait.
Regonflé, Peter ira alors accepter la demande de sortie avec la
jeune femme qui lui tourne autour depuis quelques temps, Shay, pour
un pique-nique révélant les meilleurs aspects de chacun. Tout
serait parfait dans ce moment volé de calme et de sérénité, s'il
n'était épié en secret par ses prochains adversaires pour tenter
de mieux le cerner et le briser...
Et
dans le rude climat glacial de l'Alaska, Cain Marko alias le Fléau
ressent soudain le besoin urgent de répondre à un appel intérieur.
Fait sans doute anodin, sauf si l'on se souvient que les pouvoirs de
Marko viennent des rubis de Cyttorak... Le terrible dieu écarlate
aurait-il décidé de se prendre au jeu et de s'impliquer lui aussi
dans les défis de ses rejetons ?
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Nous
le découvrirons sans doute dans quelques numéros, car je ne pense
pas que le Fléau soit déjà au programme la prochaine fois !
Encore
une mort de subie pour Peter Parker, et donc encore un Roseau
d'utilisé, le troisième en trois adversaires... Fatalis aurait-il
vu juste en lui en confiant huit, idéalement un par défi ? Ça
aussi, il faudra lire la suite pour le savoir, mais j'ai bon espoir
qu'à un moment le génie intuitif de Peter ne réussisse à vraiment
prendre de court l'un des enfants de Cyttorak et ne lui permette
d'éviter la mort au moins une fois. Cependant, si les aventures de
l'incroyable Spider-Man étaient toujours dans le positif ça se
saurait, et je crains aussi d'un autre côté qu'il ne faille
s'attendre à de terribles événements à venir. Après tout, ça
semble assez ''facile'' pour le moment, mais chaque victoire lui a
coûté une vie. Qu'est-ce que ça sera quand les choses deviendront
réellement compliquées ?
Pour
ce 63ème chapitre, la série change de duo d'artistes ! Le
scénario est confié à Justina Ireland tandis que les dessins sont
de Gleb Melnikov... deux personnes dont je ne sais strictement rien,
si ce n'est que la petite touche féminine apportée par la présence
de Felicia auprès de Peter est vraiment agréable et bienvenue dans
cette période de doutes pour le héros au cœur fragile. Quant au
style graphique, c'est nettement plus agréable à mes yeux que celui
d'Ed McGuinness mais vous savez désormais que je ne suis pas le plus
grand fan de ce monsieur, mon avis est donc biaisé.
Les
8 Morts de Spider-Man se
poursuivent donc gentiment, alternant entre moments tendus et
d'autres plus intimes, sachant que les choses vraiment sérieuses
arriveront tout bientôt et qu'il faudra y faire face comme un
champion. Est-ce que le petit aperçu de l'avenir dévoilé par
Cyrios adviendra tel que pressenti, ou bien existe-t-il une autre
voie encore inconnue et imprévue ? Restez à l'écoute pour le
découvrir avec moi !