vendredi 17 janvier 2025

La V.O. du vendredi n°274 : Amazing Spider-Man #61 - The 8 Deaths of Spider-Man part 1, Inevitable Attraction (Marvel - Novembre 2024)


La journée n'avait pas si mal commencé pour Peter Parker... quelques tâches à accomplir pour Tante May, un rencart à honorer chez un disquaire, une promesse de rémunération vraiment bienvenue par les temps actuels... bref, une chouette journée. Jusqu'à ce qu'un nouveau super-vilain ne fasse son apparition et ne décide de s'en prendre à un innocent, ce qui provoque invariablement l'apparition du sympathique Spider-Man et la fin de la récré pour Peter.


Mais ce coup-ci, ce n'est pas Spider-Man qui triomphe du vilain du jour. Le bien-nommé Burnout se fait rosser de belle manière par nul autre que le Docteur Fatalis, apparaissant dans les airs en personne pour contacter Spider-Man et lui confier une mission. Point important à noter, Fatalis est désormais le nouveau Sorcier Suprême de la Terre et de sa dimension, suite à un marché truqué avec le Docteur Strange.


Évidemment, Spidey n'a pas que ça à faire de répondre présent quand un super-vilain notoirement connu pour sa cruauté et son ego surdimensionné le convoque, mais cette fois il aurait mieux fait de réfléchir avant d'envoyer paître Fatalis. En effet, et en secret, le Docteur Strange en son temps a passé un marché avec le dieu écarlate Cyttorak pour que celui-ci accepte de l'aider à protéger notre dimension des plus grosses menaces qui puissent exister. Mais en échange, Strange devait accepter de relever les défis des héritiers de Cyttorak, désireux de prouver leur valeur à leur illustre père.


Grâce à un sortilège appelé les Roseaux de la Résurrection, Strange pouvait revenir à la vie chaque fois qu'une de ces épreuves la lui coûtait, ce qui assurait donc sa victoire sur son adversaire. Une information que Spider-Man aurait apprécié posséder quand surgit soudain le premier des descendants, Cyntros, incarnation littérale de la force de gravité universelle. Autant dire que la sympathique petite araignée du quartier ne fait pas vraiment le poids et s'apprête à souffrir comme jamais.


Mais Fatalis est magnanime, à ce qu'il dit lui-même. Il accorde à Spider-Man une armure magique lui donnant accès à divers sorts de combat et de défense instinctivement, ainsi que la bénédiction des Roseaux de la Résurrection pour huit vies. Voici donc le nouveau héraut de la Terre, l'Homme-Araignée augmenté magiquement et capable de revenir huit fois d'entre les morts si cela est nécessaire. Pourquoi Fatalis n'honore-t-il pas lui-même le marché passé par Strange autrefois ? Parce que son temps est bien mieux employé ailleurs, toujours selon lui.


Spider-Man est donc envoyé au front seul, doté de toutes nouvelles capacités mystiques et devant vaincre à tout prix ou alors ce sera la condamnation de la Terre et de toute la réalité afférente. Et face à Cyntros, Spidey fera preuve d'un magnifique raisonnement scientifique pour l'emporter... en périssant au passage de fort horrible manière. Ramené une première fois à la vie par les Roseaux, au prix d'une souffrance inimaginable, Peter comprend qu'il va devoir endurer cela encore sept autres fois avant d'être libéré de son serment. Seul et désemparé, il va toutefois pouvoir compter sur quelques explications venues de l'esprit du Docteur Strange... mais est-ce que ce sera suffisant pour tenir le coup jusqu'au bout du défi ?


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Joe Kelly au scénario, Ed McGuinness au dessin : voici la transition parfaite entre la fin de run de Zeb Wells et le début de celui de Kelly annoncé tout prochainement avec un nouveau #1 pour l'occasion.


Les artistes de chez Marvel nous présentent une des conséquences inattendues de l'event Bloodhunt de l'Été dernier en V.O. (parution actuellement chez Panini en revues mensuelles), à savoir l'obtention par le Docteur Fatalis du titre et des pouvoirs du Sorcier Suprême en lieu et place du Docteur Strange. Et ce changement ne va pas entraîner que des merveilles, car voici que Spider-Man se retrouve embarqué dans une histoire qui le dépasse très clairement autant au niveau du savoir que du pouvoir. Mais qu'importe, Fatalis a parlé et c'est Tête-de-toiles qui doit exécuter.


L'occasion de découvrir une toute nouvelle sorte d'armure, conçue par Fatalis apparemment en un instant, et surtout d'en apprendre davantage sur les coulisses du règne du Docteur Strange à la tête de la sorcellerie de notre dimension. Au départ, pour être tout à fait honnête avec vous, c'est surtout le nouveau statu du personnage de Fatalis qui m'a motivé à acheter ce titre en V.O., mais maintenant que je l'ai lu j'ai une admiration sans bornes pour Strange et pour Spidey, qui se sont et vont devoir se sacrifier en boucle pour arracher une maigre victoire bien illusoire face à des déités belliqueuses et revanchardes.


Les plus anciens se souviendront peut-être des quelques combats de Spider-Man face au très oublié Graviton à son époque, assez similaire à ce que l'on voit ici avec les pouvoirs de Cyntros, mais il y a tout de même quelques différences subtiles qui font que ce combat reste un bon moment à passer pour le lecteur... et un très très mauvais pour notre malheureux héros. Toujours est-il que cela cadre plutôt bien avec l'idée que l'on se fait d'ordinaire de Spider-Man : même dépassé, même éreinté, il se relèvera toujours pour protéger les innocents face à ceux qui tentent d'en abuser. Même au prix de sa propre vie... et au-delà désormais.


Si le scénario me plaît bien je dois reconnaître que le dessin de McGuinness en revanche n'est pas réellement ma tasse de thé, tout paraît peut-être un peu trop cartoon par moments alors que j'aurais préféré une tension palpable traduite en images pour ce qui est l'un des récits les plus cruels qui soient. Ça reste agréable à lire attention, mais d'autres dessinateurs auraient sans doute fait un meilleur travail d'illustration et d'accompagnement du récit et de ses enjeux. A voir ce que ça donnera dans les prochains numéros !

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