L'heure est enfin venue pour Black Fox de mettre son plan en action. Il s'agit du casse ultime, celui valant toute une vie, et il n'a rien laissé au hasard pour atteindre son but. Faire équipe avec la Chatte Noire et lui permettre de réunir tous les éléments nécessaires à la bonne marche du stratagème, mais sans lui donner le fin mot de l'histoire... du moins jusqu'à maintenant.
Alors qu'ils sont en passe d'ouvrir une brèche entre les dimensions pour accéder à la chambre forte du Saint Doré, la créature qui offre l'immortalité au cercle intérieur de la Guilde des Voleurs de New York, Black Fox se met à égrener les souvenirs de sa propre mortalité et avoue enfin à son ancienne élève qu'il est gravement malade et va mourir dans quelques mois selon tous les spécialistes qu'il a pu consulter. Médecines humaines ou mutantes, talents psychiques ou encore voies interdites, le vieil homme aura tout tenté sans le moindre résultat. Jusqu'à aujourd'hui.
Black Fox est en effet prêt à tout pour échapper à sa propre destinée, et il va ni plus ni moins vendre toute l'île de Manhattan au Saint Doré en échange de l'immortalité, pour lui-même ainsi que pour Félicia qu'il aime comme sa propre fille. L'accord est conclu, et malgré les objections légitimes de sa partenaire involontaire, Black Fox obtient tout ce qu'il désirait, pour elle comme pour lui. L'heure est venue de faire ses adieux et de baisser le rideau.
Mais Félicia est tout sauf satisfaite. Elle ne supporte pas d'avoir été manipulée depuis le début par son mentor, son père d'adoption, et d'avoir été partie prenante malgré elle dans cet accord désastreux qui va entraîner toute l'île dans la Chambre Forte d'ici quelques heures. En désespoir de cause, elle va mettre son ego de côté et faire appel aux dernières personnes capables de l'aider : la Guilde des Voleurs, dirigée par sa rivale Odessa Drake.
En apprenant que son propre contrat avec le Saint Doré est désormais caduc, Odessa accepte d'envoyer Félicia dans la Chambre Forte pour qu'elle négocie un nouvel accord avec la créature divine. Tout d'abord, ne plus être incluse dans le contrat passé avec Black Fox. Un geste qui ne coûte absolument rien au Saint Doré, ce qui attise sa curiosité. Mais le temps passe, et il accepte de ramener son interlocutrice à la surface.
C'est maintenant l'heure des adieux, et l'élève rejoint le maître dans le lieu qu'ils affectionnaient tant pour se retrouver, quand les plans du passé étaient accomplis et que le butin était partagé. Mais ce que Fox ignore, c'est que Félicia l'a à son tour trompé et qu'elle s'est arrangée pour que le Saint Doré perde définitivement le contrat le liant à Manhattan, rendant ainsi le marché nul et non avenu. Furieuse, la créature s'empare de Black Fox, qui disparaît dans la Chambre Forte pour l'éternité non sans avoir félicité son apprentie, devenue plus que son égale à présent.
Pas le temps de se remettre d'une telle perte et d'un tel traumatisme, la Chatte Noire est demandée ailleurs et elle aura beaucoup d'autres aventures à vivre avant de pouvoir poser un regard sur celle-ci et se demander si elle aurait pu arranger les choses autrement. De New York à la Corée du Sud pour épauler une équipe tactique de super-héros de l'espionnage grâce à ses talents de voleuse et de criminelle, la Chatte Noire est repartie pour un tour !
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Dans ce quatrième tome il y a beaucoup de dialogues savoureux signés Jed MacKay qui s'amuse avec grand talent à mettre en scène la Chatte Noire dans une aventure de la dernière chance, où elle devra accepter de perdre l'être le plus cher à son cœur pour sauver des millions d'innocents. Les super-héros traditionnels ne sont pas les seuls à pouvoir connaître le chagrin et les choix douloureux, et là elle ne peut le partager avec presque personne au monde. Dur.
Magnifiquement illustrée, la série de MacKay approche de sa conclusion mais n'ayez crainte la Chatte Noire reviendra bel et bien pour de nouvelles aventures grâce au même auteur notamment, qu'il s'agisse de son équipe d'Avengers ou des grands événements de la Maison des Idées encore à venir. Pour mon plus grand plaisir cela va de soi !
En bonus Panini nous offre toute une galerie de couvertures alternatives dont je reconnais ma foi la qualité et la beauté, tout en préférant le travail de Pepe Larraz qui accompagne merveilleusement bien chacun des chapitres principaux présentés ici.
Mais avant de se dire au-revoir et à la prochaine pour de nouveaux périples, il faudra passer par la case finale de la série, le tout dernier casse et probablement celui qui restera le plus important de tous et en même temps une redite du premier coup d'éclat de Félicia Hardy à la toute fin des années '70. Un bel hommage de l'auteur et des artistes à ceux qui les ont précédés, et qu'il me tarde de vous présenter !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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