Il y a un million d'années, la Force Phénix était déjà présente sur Terre et a pris son premier hôte humain, parmi une population pré-mutante préhistorique. Aujourd'hui, le Phénix est de retour sur la planète bleue et tous les héros assemblés sur la Montagne des Avengers, face à son nid volcanique, se posent la même question : qui sera le prochain hôte ?
La Force Phénix se charge de répondre à cette question à sa façon, en prélevant tous les candidats potentiels partout dans le monde pour les faire s'affronter dans un grand tournoi qui devra déterminer lequel sera le plus digne de fusionner avec elle. Bien vite, il devient assez évident que le plus important n'est pas tant de savoir qui sera l'élu... mais plutôt qui ne doit surtout pas l'être !
Et alors que les duels s'intensifient et que plusieurs héros comme vilains sont déjà tombés, ramenés à leur point de départ, les derniers participants s'organisent pour tenter d'éviter le pire choix possible, sans savoir que la Force Phénix a déjà fait son choix justement... et contre toute attente, ce ne sera ni un mutant ni un surhumain qui remportera le droit de s'unir à cette entité cosmique primordiale.
Peu après que le choix ait été annoncé et concrétisé, c'est au tour de Dracula, souverain incontesté de la toute nouvelle Nation Vampire dans les ruines de Tchernobyl, de revendiquer son droit à l'existence et à être reconnu comme l'un des principaux vainqueurs et soutiens durant la guerre contre le terrible dieu Knull. Si les Nations Unies ont les mains liées par le serment qui a été prononcé pour obtenir l'aide des vampires, ce n'est pas tout à fait le cas des Avengers et de leur chef, la Panthère Noire, qui parvient à obtenir un amendement à cette reconnaissance internationale : que Blade devienne le nouveau shérif de la Nation Vampire, chargé d'y faire appliquer et respecter les lois des Nations Unies. Autant dire que ce choix est loin de ravir les prédateurs nocturnes !
Mais voilà que soudain, la Garde Hivernale s'infiltre à l'intérieur de la Montagne des Avengers pour y enlever Miss Hulk, qui sera conduite aussitôt en Russie pour y être soumise au sadisme sans pareil de Red Widow, experte en manipulation mentale et en tortures diverses pour briser ses sujets d'étude. Le but de cette manœuvre n'est rien moins que de faire de Miss Hulk une nouvelle arme toute puissante au service des intérêts de la Russie, qui s'apprête d'ailleurs à lancer une opération secrète sur Atlantis !
Accompagnée de troupes de choc et d'une bombe gamma de forte puissance, Jennifer est maintenant un outil du régime et sa présence explosive dans la capitale Atlante est supposée camoufler la véritable opération, à savoir le déclenchement et l'explosion de la bombe gamma modifiée pour détruire toute trace de la civilisation sous-marine, qui s'est une fois de trop opposée aux intérêts de la Russie et de nombreux autres pays développés.
Mais là encore, contre toute attente, Miss Hulk a savamment jouer ses propres cartes dans cette partie suicidaire et en réalité elle n'a pas été brisée par les tourments infligés par Red Widow. Agent dormante et infiltrée au sein de cette opération destructrice, Jen est maintenant en mesure d'avertir les Atlantes et, dans un ultime effort colossal, d'absorber la puissance radioactive de la bombe avant qu'elle ne touche le peuple des mers. Red Widow en sera quitte pour une nouvelle défaite, mais elle commence à en avoir l'habitude... Quant à Jen, elle relâchera toute cette puissance accumulée dans la Montagne des Avengers pour la purger du virus de la Garde Hivernale qui avait permis leur infiltration. Tout est rentré dans l'ordre.
Cependant, le plus grand danger encouru par la Terre n'est pas encore réglé, lui. Méphisto continue de comploter dans les ombres du Temps, recrutant ses agents parmi les plus terribles des malfaisants qui se puissent imaginer. Le Fatalis Suprême sera le commandant de cette nouvelle mouture des Maîtres du Mal, dont le but avoué est de détruire toutes les versions de la Terre au sein du Multivers, les unes après les autres, pour servir leur recherche de toute puissance et remplir leur part du marché les liant à tous les Méphisto unis au sein du Conseil Rouge, désireux de faire de toutes les réalités un même Enfer sans plus aucune limite. Une seule condition toutefois est posée par le Conseil Rouge : laisser la Terre-616 de côté pour s'en prendre à elle en tout dernier recours, comme point final de cette infernale vague de conquêtes et de destructions. Une requête... que les Maîtres du Mal ne vont certainement pas se gêner pour ignorer, alors qu'ils convoitent désormais cette même Terre-616 et s'apprêtent à y fondre comme des prédateurs sans pitié !
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Vous commencez à connaître ma position maintenant concernant le run de Jason Aaron sur la série Avengers depuis 2018, elle n'a pas beaucoup changé avec la lecture de ce huitième tome gonflé par Panini pour rattraper son retard éditorial par rapport à la Version Originale. En gros, ce n'est pas mon auteur favori chez Marvel à cette époque, et récemment j'ai pu constater qu'il avait une bien meilleure écriture chez les indépendants, peut-être avec moins de pression surtout.
Ce gros tome nous offre surtout deux arcs principaux, celui de la Force Phénix et celui de Miss Hulk, entrecoupés de passages qui nous permettent de mieux mesurer les conséquences immédiates de la guerre contre Knull d'un côté et de ce qui ne va pas tarder à tomber sur la tête des héros dans un futur très proche de l'autre.
Il me semble avoir détecté quelques incohérences par-ci par-là, mais rien de très grave cependant et surtout rien qui n'empêche de profiter de cette lecture si le style vous plaît évidemment. Petit à petit Aaron met en place ses pions pour la grande bataille finale qui fera sans nul doute écho au lointain passé de la Terre-616 et des tous premiers Avengers de notre Histoire, non sans quelques fatidiques redondances cependant je le crains.
En tout cas, maintenant je comprends bien mieux la façon dont Jennifer Walters est passée de sauvage à sensationnelle de nouveau pour atteindre le stade où commence sa nouvelle série entre les mains de Rainbow Rowell à peu près à la même époque. Il fallait au moins en passer par-là pour avoir connaissance de tous les éléments importants de cette transition, c'est chose faite.
Mais alors me direz-vous, est-ce que je vais continuer à lire la série Avengers de Jason Aaron jusqu'à la fin ? Eh bien oui, puisque ce qui éveille vraiment le plus ma curiosité à l'issue de cette lecture c'est bien le tout dernier chapitre avec les Maîtres du Mal du Multivers qui se rassemblent et contemplent la Montagne des Avengers avec appétit ! De quoi nous offrir du grand spectacle dès le prochain tome à n'en point douter, et je serai au rendez-vous, ne serait-ce que pour le plaisir de suivre cette version de Fatalis qui nous rappelle immédiatement le récit de Mark Waid et Mike Wieringo, totalement culte, du début des années 2000. Comme quoi Aaron, tout comme Spencer de son côté avec Amazing Spider-Man, sait piocher de surprenantes références dans les meilleurs récits !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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