Alors qu'elle est encore jeune fille, Valeria voit ses parents brutalement assassinés par des pirates mercenaires. Son frère aîné, garde du roi d'Aquilonie, la prend à sa charge et lui offre tout ce qu'il peut pour tenter de lui faire oublier ce triste passé. Rien n'est trop beau pour elle, y compris lui permettre de prendre des leçons de combat et d'escrime avec Antonius, ami et collègue tout particulièrement attentionné avec cette famille en deuil.
Mais le frère de Valeria est à son tour assassiné pratiquement sous ses yeux par un individu vêtu d'une cape noire, que personne ne revit. Dès lors, Valeria passa tout son temps à perfectionner ses compétences de combattante et d'épéiste, pour devenir la meilleure qui soit et pour retrouver, un jour enfin, l'assassin de son frère et obtenir une juste vengeance.
Ayant enfin en sa possession l'information qu'elle désirait, la jeune guerrière solitaire part sur les routes envahies de bandits et affronte l'adversité pour dénicher sa cible dans un monastère de Mitra, le dieu protecteur du pays. La confrontation est un choc autant pour elle que pour l'homme derrière son malheur, et une vérité bien trouble voit alors le jour.
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Ainsi commence la légende de Valeria, la guerrière et voleuse itinérante qui accompagna Conan le Cimmérien dans sa toute dernière aventure écrite par son auteur lui aussi légendaire, Robert E. Howard. Pour ma part je me souviens tout particulièrement de son incarnation sur grand écran aux côtés d'Arnold Schwarzenegger, elle était alors campée par Sandahl Bergman, et le moins que l'on puisse dire c'est que ce personnage m'aura marqué tout comme elle a marqué des générations de lecteurs de part le monde.
Vous le savez j'ai une passion pour Red Sonja, elle aussi création d'Howard d'une certaine façon. Mais cette guerrière rousse impitoyable et indomptable n'est pas entièrement le fruit du génie de son auteur, le personnage a été plusieurs fois retravaillé afin de devenir une véritable icône du genre dans les comics d'aventure. Valeria, elle, est tout comme Bêlit la création originale de Robert E. Howard, et déjà une vraie perle pour la culture féministe bien avant son temps. Même si ce récit d'aujourd'hui reproduit ce qui s'est déjà passé créativement parlant pour Red Sonja, en offrant des origines à un personnage qui jusque ici n'en avait jamais eu besoin pour briller, grâce à l'écriture fine de Meredith Finch cela n'efface en rien les principales caractéristiques de Valeria, au contraire.
A travers cette histoire on perçoit déjà la femme redoutable qu'elle deviendra un peu plus tard, et que beaucoup de lecteurs ont également appris à connaître à travers ses propres aventures épiques dans les anciens comics. Mon cœur n'a jamais vraiment pu choisir entre Sonja la Rousse sur papier et la blonde Valeria sur grand écran, les deux se valent pratiquement en tous points. J'aimerai bien que Marvel publie de nouvelles histoires sur cette Valeria-ci, retravaillée certes mais toujours aussi envoûtante et entraînante.
Je terminerai en parlant du côté graphique de ce tome. Aneke, dessinatrice s'étant déjà frottée à Red Sonja, confirme sa maîtrise du sujet ici en représentant cet âge Hyborien dans tout ce qu'il a de plus matériel et concret, et en magnifiant les personnages principaux au milieu de tout ça. Mais ce qui retient le plus mon attention, ce sont les couvertures signées Jay Anacleto, surtout la première qui sert de couverture principale à l'album. On ressent et on comprend tout le côté lumineux de Valeria, et personnellement je trouve que l'artiste a parfaitement su lui rendre hommage.
J'espère que cette collection de récits sur les femmes fortes de l'entourage du célèbre Barbare Cimmérien grandira avec de nouvelles histoires et de nouveaux points de vue, en tout cas c'était encore une bonne expérience, à renouveler au plus vite s'il vous plaît !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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