Le dieu de la Guerre, Arès, est enfermé dans les profondeurs de l'île des Amazones pour purger une peine sans limite. Mais, depuis qu'il a été rejoint dans sa cellule par Graal, fille de Darkseid, il semble avoir changé et avoir un nouveau but en tête. Un but qui le presse si fort qu'il n'hésite pas à provoquer son propre trépas pour s'échapper de sa prison éternelle. Mais ce faisant, Arès déclenche un processus de destruction qui ira bien plus loin que tout ce que l'on pouvait imaginer...
Wonder Woman part pour l'Europe afin de retrouver Steve Trevor qui a été capturé en mission dans un pays en pleine guerre civile. La peine se joint à la douleur quand tout semble annoncer la disparition complète de son amant, mais au final Diana parviendra à le retrouver en suivant la trace de celui qui a déclenché ce conflit sanglant, nul autre qu'Arès en personne, réincarné et revenu sur Terre avec une nouvelle mission, celle de combattre pour la Justice et contre la Tyrannie.
Le vœu de rédemption du dieu de la Guerre est certes louable, mais malgré lui il provoque tout de même des catastrophes humaines sur son passage, ce qui pousse évidemment Diana à l'affronter de nouveau afin de lui faire entendre raison. Quand finalement la poussière retombe, le combat se solde par l'instauration d'une nouvelle paix dans ce petit pays en crise, mais pas dans le cœur du dieu qui reprend le long chemin de sa rédemption de zéro. Ennemi ou nouvel allié, il n'appartient qu'à lui de décider de ce qu'il sera désormais.
La princesse des Amazones, elle, a fort à faire sitôt de retour à Washington. L'évasion d'Arès a, semble-t-il, provoqué de tels remous et un tel paradoxe au niveau cosmique que l'ensemble de l'Olympe divine et de l'île de Themyscira se seraient volatilisées, laissant leurs peuples respectifs déboussolés et isolés sur une Terre mortelle qu'il ne comprenne pas vraiment. Ainsi, Diana croisera la route d'Aphrodite, la déesse de l'Amour, qui l'aidera de son mieux à retrouver la trace des Amazones pour s'assurer que son peuple soit toujours en vie quelque part.
Plus facile à dire qu'à faire cependant car d'autres divinités n'entendent pas se rabaisser au niveau des mortels, à commencer par la terrible Némésis qui use de son pouvoir afin de renforcer l'égo et le chagrin de Veronica Cale, opposante de longue date de Wonder Woman, jusqu'à lui faire chercher à nouveau vengeance pour la disparition de sa propre fille qui jusque là était en sécurité sur Themyscira. Il faudra toute la force de persuasion mais surtout de compassion de Diana afin de faire revenir le Dr. Cale à la raison, même si le lien qui les unit reste ténu. Diana doit très vite trouver une solution à son problème, sous peine de revoir la rage et la rancœur dans les yeux de cette mère privée de son enfant.
Avec l'aide de Giganta, une autre vieille connaissance, Wonder Woman se rend dans un parc naturel qui aurait été envahi par des Titans de pierre, et le combat qui s'en suit révèle en la guerrière des aptitudes insoupçonnées pour la violence. Choquée par sa propre puissance, Diana décide de poursuivre seule sa quête de vérité et reprend la route avec l'aide d'Aphrodite pour mettre la main sur l'enfant de celle-ci, Atlantiade, qui s'est forgé une petite communauté sitôt réveillé sur Terre, une communauté entièrement tournée vers le désir et les passions autrefois réprouvées par la société. Il sera là encore assez compliqué de ramener le demi-dieu à la raison, d'autant que son propre conflit avec sa mère la déesse de l'Amour n'aide en rien. Sur place, Diana et ses compagnes d'aventure vont découvrir un portail menant tout droit dans les ténèbres, une sorte de passage qui pourrait conduire jusqu'aux restes de l'Olympe... ou d'un autre univers. Contraintes de poursuivre leur chemin dans cette direction mystérieuse, les héroïnes vont se retrouver confrontées à une vision déroutante qui leur réserve sûrement bien des surprises. La quête est encore loin d'être achevée !
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Nouvelle grande aventure pour la princesse Diana des Amazones, titrée Guerre et Amour chez nous par Urban et disponible dans deux tomes assez épais, toujours dans la collection DC Rebirth bien sûr. C'est la suite directe de la série Wonder Woman Rebirth d'ailleurs, mais la scénariste est une nouvelle venue qui connaît bien son sujet. G. Willow Wilson est en effet une autrice éclairée qui sait tout particulièrement mettre en exergue les points faibles de Wonder Woman en tant qu'émissaire de la Paix, mais surtout en tant que femme en deuil perpétuel. A ses côtés des dessinateurs de talent qui servent de leur mieux ce récit très riche, dans un style général très coloré, lumineux et harmonieux. C'est le moins que l'on pouvait attendre !
Côté bonus, vous aurez droit à la galerie traditionnelle des couvertures alternatives, beaucoup signées Jenny Frison, quand les principales entre chaque chapitre sont souvent l’œuvre du duo Terry et Rachel Dodson. On a largement vu pire, et honnêtement tous ces talents réunis donnent une toute autre dimension aux aventures de Wonder Woman, mine de rien toujours assez complexes à mettre en scène.
Je pense que la vision qu'en a G. Willow Wilson n'est pas si déroutante, elle permet de mieux considérer les faiblesses et les limites d'un personnage que ces dernières années nous ont appris à croire invincible et sans défauts. Grâce à une écriture très féminine et pleine de compassion et de bon sens, on arrive à lire un récit bien rythmé, pas trop bavard non plus ni trop riche en action, juste le dosage qu'il faut à chaque fois pour ne pas perdre le fil et continuer d'apprécier la lecture.
Vous l'aurez compris, pour ce qui est de ce premier tome je suis assez conquis et j'ai très envie de lire le second et dernier, déjà paru à l'heure actuelle. Je n'ai aucune idée de ce que deviendront les aventures de Wonder Woman après cette longue histoire, mais j'espère que l'on conservera une profondeur morale comme celle qui nous est apportée ici !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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