vendredi 5 septembre 2025

La V.O. du vendredi n°332 : Psylocke #7 - Loved and lost (Marvel - Mai 2025)


En plein combat contre l'entité spectrale qui possède désormais l'esprit et le corps du jeune mutant Deathdream, Kwannon et Illyana sont rejointes par Malicia qui ne voit vraiment pas d'un bon œil la présence de ses deux anciennes coéquipières sur son territoire de la Nouvelle-Orléans, surtout si cela met en danger l'un de ses apprentis comme ça semble être le cas !


Quelques explications seront de mise, mais après le combat cependant, si toutefois les trois mutantes sont encore en vie d'ici-là. L'affrontement est rude et l'entité semble capable de déceler les faiblesses morales de ses opposantes, tout particulièrement chez Psylocke qui se sent acculée et surtout intimement connectée à cette chose qui exhume les souvenirs de sa conscience...


Souvenirs de quand elle était toute jeune apprentie-assassin au Japon, par un Hiver des plus impitoyables, en compagnie de sa partenaire Mitsuki. Les deux filles sont tombées par hasard durant un de leurs entraînements dans la nature sur un vieux cimetière abandonné, où un yokai rocheux leur a appris qu'y résidaient les corps d'enfants anonymes, seuls témoignages de leur existence au service d'une cause qui leur a tout pris et les a effacé de l'Histoire...


Retour brutal au présent, quand Kwannon est soudain attaquée par une autre créature sortie de terre en ces lieux maudits, une créature qui a une apparence très familière pour elle... puisqu'elle lui ressemble comme le reflet déformé d'un miroir brisé et railleur. Kwannon ne peut se résoudre à l'impensable : cette chose serait-elle la cause de sa hantise récente ? Et serait-elle liée à Mitsuki ?


Grâce à un solide exorcisme en pleine tête à coup de poignards psychiques, l'entité qui possédait Deathdream finit par disparaître mais laisse derrière elle une belle pagaille et de nombreuses questions irrésolues. Psylocke profite d'un retour rapide en Alaska pour prévenir son partenaire, John Greycrow, qu'elle va devoir s'absenter un moment pour une mission urgente qu'elle dit tenir de Devon Di Angelo... sauf que ce-dernier n'y est absolument pour rien, et que John a accepté d'espionner Kwannon pour lui afin de découvrir le fin mot de toute cette histoire qu'elle leur dissimule à tous les deux.


Partant alors pour le Japon, sur les traces de son enfance misérable et tortueuse, la mutante ninja espère résoudre le mystère de sa propre mémoire et de la hantise qui la poursuit inlassablement au point de mettre en danger ses rares proches...


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C'est le point de départ d'une nouvelle aventure pour Psylocke version Kwannon, redoutable guerrière et assassin Japonaise dont au final on ne sait pratiquement toujours rien au regard du peu de temps qu'elle a passé jusque-là aux commandes de son propre corps depuis l'ère Krakoa il me semble !


Une aventure qui s'annonce d'emblée assez sinistre et qui évoquera plusieurs légendes du Japon tels que les yokai justement ou bien encore les esprits tourmentés qui hantent les vivants aussi bien dans leur vie que dans leur mémoire... Il sera beaucoup question d'honorer ces défunts je pense justement, de la bonne façon de s'y prendre et de comment se libérer de ce poids qui est sans doute bien pire encore pour eux dans l'entre-deux plans avant l'au-delà, où ils demeurent coincés et enragés.


Bien sûr on y ajoutera une bonne dose d'action puisqu'il s'agit avant tout d'un titre de X-Men ! Ou Women, pardon. Il y a un gros mystère qui plane sur les années de jeunesse de Kwannon et sur ses actes au service de la Main ce me semble, et on va peut-être déterrer davantage de questions encore si les auteurs ne parviennent pas à tout expliquer et tout relier ! Mais ça me branche complètement, surtout pour ce nouveau lien avec le Japon traditionnel que l'on connaissait surtout à travers Wolverine et ses propres aventures sur l'archipel. Ça change un peu et c'est vraiment agréable !

La V.O. du vendredi n°331 : Captain Planet and the Planeteers #1 (Dynamite - Mai 2025)

Variant cover by Ben Oliver

Notre monde est en péril. De toutes parts, sur l'ensemble de la planète, la société moderne fait des ravages et le progrès technologique et financier déchire les entrailles de la Terre, dévastant les nobles forêts ancestrales, polluant les vastes océans incompris... les humains s’entre-tuent même les uns les autres à la poursuite d'une richesse éternelle et pris d'une soif inextinguible de pouvoir.


Sur l'île de l'Espoir, dernier véritable refuge de l'ancien ordre, la grande prêtresse Gaïa est sur le point d'être capturée par une armée de mercenaires sur-entraînés lancés à sa poursuite. Dans sa course folle pour tenter de protéger le secret du pouvoir qu'elle seule peut détenir, Gaïa use des cinq anneaux magiques pour invoquer une créature faite de la puissance-même de la planète... Captain Planet, une sorte de génie mythique aux pouvoirs faramineux issus de la nature elle-même, et éternel protecteur de notre monde face à nos plus intolérables dérives.


Emmenant Gaïa loin des mercenaires, Captain Planet déploie ses formidables pouvoirs pour protéger la gardienne mais finit par être touché par une munition à l'uranium qui l'empoisonne alors gravement, au point que Gaïa le révoque aussitôt et préfère se laisser capturer. Elle prend cependant soin d'envoyer au loin les cinq anneaux dans un ultime geste de défi et de résistance, qu'elle paiera cher...


De part le vaste monde, cinq jeunes élus vont tour à tour obtenir l'un des anneaux et révéler leur vrai potentiel grâce au pouvoir qui leur a été ainsi conféré.


    • « Kwame Aboagye, dont la détermination est plus solide que la roche... je t'offre le pouvoir de la Terre.

    • James Wheeler, dont le cœur brûle éternellement pour la justice... je t'offre le pouvoir du Feu.

    • Linka Aleksandrovina Sokolov, qui te battra jusqu'à ton dernier souffle... je t'offre le pouvoir du Vent.

    • Gi Seung-Hyun, dont la sagesse est fluide et toujours changeante... je t'offre le pouvoir de l'Eau.

    • Ma-Ti Yañez, qui a vu la vraie valeur d'une vie repentante... je t'offre le pouvoir du Coeur. »


A eux cinq, ces élus formeront bientôt le groupe des Planétaires, et leur première mission sera d'apprendre à se connaître, à se retrouver et à coopérer les uns avec les autres, par-delà leurs différences culturelles. Il faut faire vite, car Gaïa est en grand danger, retenue prisonnière dans un laboratoire secret à New York par le vil industriel Lucian Plunder, qui désire rien moins que s'emparer de tout son savoir et son pouvoir pour servir ses propres intérêts...


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Comment vous dire à quel point cela me défonce de lire ce premier chapitre ?? Captain Planet est un dessin-animé qui a bercé une partie de mon enfance, et qui malgré de grosses maladresses par moments et suivant les épisodes et les thématiques essayait au moins sincèrement d'initier les jeunes générations à la protection environnementale et à la coopération entre les peuples pour l'intérêt supérieur de toutes les espèces sur notre belle Terre.


Savoir que c'est l'éditeur indépendant Dynamite qui a hérité de cette série, après un très vieux passage chez Marvel dont peut-être certains parmi vous se souviendront avec nostalgie, me remplit de joie et d'allégresse comme si j'avais moi-même été choisi pour être l'un des Planétaires ! J'entends même le générique du dessin-animé résonner dans ma tête durant ma lecture, c'est vous dire à quel point je suis marqué !


Blague à part, c'est un très bon commencement pour une série qui en comics ne nous faisait pourtant pas attendre grand chose et ne promettait presque rien. Une série passée, démodée, dont tout le monde se fiche un peu sur Internet depuis bien des années maintenant... et à raison parfois je le reconnais... une série d'un autre temps, avec une innocence de ton qui n'est malheureusement plus de mise de nos jours. Était-ce possible de tenter ce coup de poker et de la ressusciter à notre époque avec un ton résolument plus mature sans pour autant trahir le matériel d'origine ?


Variant cover by Jae Lee & June Chung

 

Eh bien oui, Dynamite l'a fait, et on peut les en remercier, en tout cas moi je le fais à travers cet article. C'est peut-être kitch au possible, c'est peut-être niais par moments, bien-pensant, ''woke''... utilisez le terme que vous voudrez, mais moi j'aime énormément cette nouvelle incarnation du Captain Planet et de ses émissaires à travers le globe, et j'en attends maintenant énormément également !


Et tenez, pour la peine et parce que ça me fait très plaisir, je vous case le générique américain de la série-animée. Que je ne sois pas le seul à replonger en enfance ! Vous m'en direz des nouvelles, et on se retrouve avec grand plaisir et beaucoup d'espoir pour le second chapitre prochainement !

 

La V.O. du vendredi n°330 : Batgirl #7 - The Book of Shiva, chapter 1 (DC Comics - Mai 2025)

Variant cover by Dan Mora

Cassandra digère à peine la perte de sa mère que la voici entraînée dans une nouvelle aventure par le mystérieux héritage qu'elle doit apprendre à découvrir...


Ayant reçu un colis contenant un livre manuscrit et une cassette audio, Cass embarque pour un long voyage en train durant lequel elle entame cette histoire encore inconnue pour elle, celle de sa propre mère avant qu'elle ne devienne la redoutable Lady Shiva.


Seconde fille d'un couple de mystérieux combattants dans les contrées enneigées de l'Himalaya, Ming-Yue et sa sœur n'ont vécue que cachées, toujours en mouvement durant toute leur enfance, entraînées par leurs parents dans une fuite éternelle, jusqu'au jour où la famille se fait rattraper par de terribles ninjas qui exécutent froidement les deux parents tandis que les fillettes prennent la fuite et trouvent refuge dans un monastère au beau milieu de la tempête qui fait rage.


Entraînées à devenir de valeureuses moines-guerrières, Ming-Yue et son aînée partagent de nombreux points communs, mais l'une envie secrètement l'autre et l'amour et la perfection qu'elle semble générer naturellement autour d'elle, une énergie positive qui manque cruellement dans le cœur de la cadette et qu'elle recherche avec avidité durant les sessions de méditation.


Un jour, les ninjas du Sang attaquent la ville-sanctuaire bâtie autour du monastère, et les combats font de nombreux morts. C'est, pensent-elles, de leur faute si leurs ennemis les ont retrouvées et attaquées de cette façon, elles qui ont osé s'interposer durant une rixe plus tôt ce jour-là et ont ainsi dévoilé leurs talents cachés. Le chef des ninjas du Sang fait alors une offre aux deux adolescentes de nouveau en fuite, juste après avoir assassiné leur mentor sous leurs yeux : l'une d'elles peut le rejoindre et apprendre à ses côtés la voie du Sang, pour tenter de compléter son être de la pire des façons. Une certitude, l'autre n'aura pas cette chance. Il leur faut à présent choisir... et peut-être en payer le prix.


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Le récit que les auteurs nous proposent ici est une sorte d'inédit je crois bien, puisqu'à ma connaissance personne n'a jamais vraiment tenté d'explorer les origines de Lady Shiva, cette combattante sans rivale qui parcours le monde à la recherche des plus grands défis à relever et dont Cassandra, alias Batgirl, fait tout son possible pour renier l'héritage néfaste.


Dans ce premier chapitre de ce Livre de Shiva, nous suivons ainsi l'enfance et l'adolescence -c'est assez rapide mais paradoxalement très complet- des deux sœurs à la fois opposées et complémentaires, Ming-Yue et Mei-Xing, dont on découvrira certainement par la suite la tragique destinée aux mains de la secte du Sang.


Sur la toute dernière page, le récit de Shiva s'apprête à parler du père de Cassandra... un autre grand mystère qui s'apprête donc lui aussi à être exposé et résolu pour elle, à moins que cela ne vienne confirmer ses propres choix de vie en contradiction avec ceux voulus par sa mère.


Quoi qu'il en soit, cette nouvelle histoire commence plutôt bien et nous vend exactement ce que l'on attendait : des rebondissements, de la tragédie, de l'action, un peu de mysticisme et beaucoup de révélations personnelles à la fois sur le passé de Lady Shiva et sur le devenir de sa fille à présent orpheline. J'espère que les prochains chapitres seront aussi bons, en tout cas je suis totalement happé et j'ai hâte de connaître la suite, même si ça fait au fond très film-cliché initiatique de moines-combattants. J'aime bien !

La V.O. du vendredi n°329 : Batman #159 - Hush 2 chapter two, ''The Rook'' (DC Comics - Avril 2025)


Poussé dans ses retranchements comme rarement, Batman décide d'emporter le corps pratiquement sans vie du Joker et de le confier dans l'urgence et le plus grand secret au cabinet du Dr. Leslie Thompkins, l'une des rares personnes à connaître depuis toujours le secret de la double-identité du Chevalier Noir puisqu'elle a été le tout premier soutien dans son maigre entourage après le décès de ses parents.


Convaincu que toute vie mérite d'être sauvée, même celle du Joker, Batman demande l'impossible à son alliée de toujours, qui accepte de tout tenter pour sauver le clown dont l'état ne fait que s'aggraver avec le transport. Au terme d'une nuit harassante et difficile pour tout le monde, Leslie annonce à Bruce que son ennemi juré est sauvé, du moins pour l'instant, mais qu'il lui faut des soins plus poussés et un encadrement médical urgemment, deux choses qu'elle ne peut décemment plus offrir dans la situation présente, ayant déjà fait tout son possible et même plus.


Compréhensif mais néanmoins désorienté par ses propres choix, Batman emmène le Joker dans la Batcave pour y poursuivre les soins, et il profite d'ailleurs de cette occasion inattendue et inespérée pour tenter de comprendre plus en profondeur le fonctionnement chaotique de l'esprit du Clown Prince du Crime ainsi que sa biologie si particulière, source de nombreuses énigmes encore irrésolues.


Mais alors que la veillée se poursuit, Red Hood fait son apparition dans le repaire du Chevalier Noir et le menace directement avec son revolver, incapable de comprendre que Bruce ait fait le choix conscient de sauver la vie du Joker plutôt que de le laisser mourir là où Silence l'avait laissé pour lui. L'affrontement qui s'en suit se solde par la perte de conscience de Batman, qui à son réveil découvre que Jason a emporté le corps du Joker ! Concluant alors que son ancien protégé travaille désormais en cheville avec Silence, Batman commence l'enquête méticuleuse qui devra l'amener hors de ce piège tourmenteur dans lequel son ennemi le plus intime l'a plongé...


Et pendant ce temps, dans le repaire d'Oracle, Batgirl et Nightwing reçoivent la visite du Sphinx qui a percé à jour leurs identités et qui leur propose son aide pour tenter de comprendre le schéma de pensée de Silence, lui qui l'a côtoyé un bon moment et même encouragé dans sa folie meurtrière. Mais accepter l'aide d'un ennemi risque de leur coûter cher, surtout si leurs autres alliés, mentors et partenaires, en ont connaissance...


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On sort de ce second chapitre avec, pour ma part, une impression solide de déja-vu quant à cette intrigue mêlant un retour aux bases du personnage de Red Hood version Jason Todd comme on a pu le lire dans les années 2000, et également un tiraillement bien trop familier de Batman quant à sa relation plus qu’ambiguë avec le Joker. Deux thèmes qui étaient déjà abordés aussi dans la première saga Silence il y a plus de vingt ans... ce qui me conforte dans l'idée que cette seconde itération n'est qu'un immense hommage déguisé de Jeph Loeb et Jim Lee à leur propre réussite passée.


On notera aussi, pour le côté esthétique de la chose, que Jim Lee ne dessine plus vraiment le Joker de la même façon qu'en 2003. Souvenez-vous, à cette époque dans les pages de Silence première du nom, le Clown apparaissait très maigre, pour ne pas dire squelettique, comme une sorte de pantin désarticulé aux mouvements imprévisibles et au faciès assez dérangeant. Mais il me paraît bien plus dérangeant aujourd'hui de l'observer torse-nu dans le cabinet du Dr. Thompkins avec une musculature plutôt développée et une certaine harmonie des traits malgré la souffrance manifeste qui est la sienne sur l'instant. Les canons changent, même pour les super-vilains, et il faut s'y conformer...

 


 

Enfin, j'ai apprécié cette lecture comme celle du chapitre précédent, mais vous ne m’ôterez pas de l'idée qu'il s'agit avant tout d'une redite orchestrée de toute pièce par les auteurs et artistes aux commandes pour surfer sur la nostalgie d'une gloire passée et d'un succès qui ne se dément toujours pas à ce jour. Était-ce bien la peine, finalement ? Je ne demande qu'à être surpris, raison pour laquelle je poursuis la collection et la lecture de cette histoire, mais je ne m'attends sincèrement pas à grand chose... quoique, les nombreuses -et pas très subtiles- références au jeu des échecs peuvent nous amener dans une direction plus originale, même si ça reste éculé.

jeudi 4 septembre 2025

Chobits tome 8 (Pika Édition - Juillet 2021)


Dernier tome de la série.


Le moment tant redouté par les deux PC du gouvernement lancés aux trousses de Chii est arrivé : le programme latent de la jeune androïde s'est déclenché et elle est en passe de générer une situation catastrophique à l'échelle mondiale si rien n'est fait pour la stopper !


En effet, créant un gigantesque court-circuit dans la ville et chez tous les PC environnants, Chii est maintenant dans un état second et accède aux souvenirs et à la personnalité de sa sœur Freya, ainsi qu'à ses propres sentiments désormais limpides pour elle. Chii aime Hideki, c'est ''la personne rien que pour elle'' qu'elle recherche tant et dont lui parlaient les histoires écrites par Mlle Hibiya en secret. Le tout est maintenant de savoir si Hideki ressent bien la même chose pour Chii...


Et cette question est très difficile, car elle implique énormément de contraintes et de réflexions d'ordre tant émotionnel que philosophique. Un être humain peut-il vraiment aimer un PC ? Et les PC, quant à eux, sont-ils vraiment capables d'émotions sincères et non issues d'un programme ? Quelles que soient les réponses à ces questions, pour le moment il n'y en a qu'une seule qui obsède Chii et qu'elle attend de tout son cœur renaissant : Hideki l'aime-t-il en retour ? Est-elle ''la personne rien que pour lui'' ?


Quand les PC du gouvernement s'apprêtent à intervenir pour faire cesser la nouvelle programmation de Chii, Mlle Hibiya se manifeste et leur demande de laisser Hideki résoudre cette situation en répondant à la question de Chii, dont les sentiments ne peuvent pas être feints vue leur intensité. La pression s'accumule sur les épaules du jeune homme, désormais seul face à ses propres émotions et réflexions qui n'aboutissent toujours pas à la même conclusion logique. Mais est-ce que la logique a vraiment une importance dans cette histoire ?


Hideki finit par décider que non, et révèle alors qu'il aime sincèrement Chii en retour de l'amour de la jeune androïde, ce qui désamorce aussitôt la catastrophe qui était sur le point d'engloutir toute la ville sous les eaux. Mais il doit cependant comprendre quelque chose de crucial, que l'esprit de Freya lui apprend alors à travers le corps de sa sœur : Chii ne pourra jamais aimer physiquement quelqu'un, se donner corps et âme dans une union complète et parfaite... sinon, en vertu de son programme spécifique et de sa constitution unique, elle redémarrerait aussitôt à zéro et perdrait tous ses souvenirs et sa personnalité.


Confronté à l'impossibilité de satisfaire son désir avec Chii tout en ayant avoué qu'il l'aime vraiment du fond du cœur, Hideki n'en fait pas marche arrière pour autant et décide qu'il accepte cette condition, pourvu que Chii reste toujours elle-même et que leur amour soit réciproque et sincère. Freya disparaît alors et laisse définitivement le contrôle à Chii, pour qui une toute nouvelle vie commence en compagnie de l'être aimé. Et à mesure que le quotidien reprend ses droits, le jeune couple savoure sa proximité sans plus aucune gêne ni tabou, enfin libérés d'un poids qui les écrasait tous les deux sans qu'ils en aient conscience. Le vœu de Mlle Hibiya, de son défunt mari ainsi que de Freya et Elda est ainsi accompli, et tout rendre dans l'ordre de la meilleure des façons.


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Bon en gros ça finit bien, peut-être même un peu trop bien si vous voulez mon avis. Connaissant les CLAMP à travers quelques autres séries plus dramatiques de leur catalogue, je pensais devoir m'attendre à de grosses larmes à la fin de Chobits... et pourtant il n'en est rien, c'est un immense sourire que j'affiche en découvrant que les sentiments ont triomphé de la froide logique et que dans cet univers au moins les choses se terminent bien !


En y réfléchissant, toute la série aura été parsemée d'exemples d'amours, de toutes sortes : fraternel, marital, à sens unique, toxique... et c'est entouré de tous ces exemples que le jeune Hideki peut enfin faire sa propre déclaration et admettre ses propres sentiments pour Chii, débarrassé de toute mauvaise influence sociétale.


Même l'amour parental est mis en lumière, au travers de la relation qu'entretient Mlle Hibiya avec ses deux ''filles'' androïdes conçues par son mari par amour pour elle. Il en ressort que partout où l'on regarde, cette série regorge de belles histoires et ses personnages principaux sont littéralement cernés par toutes sortes d'amours qui leur confirment que leur propre histoire est possible après tout !


C'est un ton inhabituellement optimiste qui conclue cette magnifique œuvre des CLAMP de l'aube des années 2000, mais ce n'est pas désagréable ou niais pour autant, il y a une réelle profondeur dans l'histoire et le déroulé des événements, des révélations qui sont faites en chemin et des prises de conscience des différents personnages, humains comme PC. Peut-être vaut-il mieux vivre pleinement son amour, quel qu'il puisse être, tant que c'est avec la bonne personne, plutôt que de le taire ou le brimer.


Évidemment cela soulève de nombreuses questions et pistes de réflexions, et les CLAMP en sont conscientes puisqu'elles abordent elles-mêmes l'air de rien à travers Mlle Hibiya les fameuses ''trois lois de la robotique'' qu'il ne faut surtout pas enfreindre. Tout fan de science-fiction reconnaîtra immanquablement la référence à l'œuvre, fondatrice du genre, de Monsieur Asimov. Une leçon à peine esquissée mais qui en dit énormément sur l'application des artistes dans ce manga qui ne paie vraiment pas de mine et m'aura offert une très belle conclusion une fois de plus.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 3 septembre 2025

Destiny of X tome 4 (Panini Comics - Février 2023)


Giant Size X-Men – Thunderbird : John Proudstar est de retour parmi les vivants, lui le tout premier X-Man à avoir perdu la vie durant une mission ordonnée par le Professeur Xavier voilà maintenant bien des années. En quête d'un nouveau sens à donner à son existence, et peu convaincu par l'idéal représenté par Krakoa, John prend la route du territoire Apache dont il est issu pour retrouver les siens et ré-apprendre ses origines. Mais dans la réserve, les Natifs sont harcelés et enlevés pour les contraindre à livrer les mutants parmi les leurs à une organisation nommée Initiative Héritage, dirigée par une vieille connaissance des frères Proudstar. Refusant tout net de se séparer des leurs, les Natifs Apaches sont séquestrés et seront même bientôt torturés, mais John décide d'intervenir immédiatement et dévaste à lui tout seul le centre de détention, se confrontant directement aux commanditaires de cette opération. Libérant les siens et épargnant une vie au passage, même mauvaise, John retrouve enfin la voie de ses ancêtres et décide de la partager avec son petit frère. Désormais, Thunderbird est bel et bien de retour et il s'apprête à réparer certains torts sur son passage !


X-Men #11 : L'équipe est sur le pied de guerre et décide de frapper fort contre ses nouveaux ennemis déclarés. Tout d'abord, les membres féminins des X-Men se rendent jusqu'au Gameworld, cette station spatiale hors-la-loi abritant un casino titanesque où se décide le sort de plusieurs mondes dans des jeux de hasard cruels et barbares. L'infiltration réussie et la sécurité passée avec succès, les X-Women déclenchent l'assaut en comptant sur les vastes pouvoirs de Jean pour faire la différence... mais leur hôte, Cordiceps Jones, n'en a pas fini avec la Terre et entre lui-même en jeu !

En parallèle, Cyclope et Sinch explorent les égouts de New York à la recherche du repaire du Dr. Stasis, membre du collectif ORCHIS et particulièrement enclin à nuire aux mutants ces derniers temps. Tandis que Sinch règle la question de la disparition de certaines preuves incriminantes, Scott confronte directement Stasis et découvre avec stupéfaction qu'il s'agit en réalité d'un potentiel clone de Monsieur Sinistre !


X-Force #28 : Wolverine et les membres de X-Force sont en alerte : cela fait quelques jours que certains mutants de Krakoa sont portés disparus, Forge le premier, et on a justement retrouvé son corps dont la tête a été amputée du cerveau... apparemment dévoré. Mettant en garde Quentin et lui demandant de veiller depuis sa position privilégiée, Logan et Domino se lancent à la poursuite du responsable de ce massacre, qui n'est autre qu'une unité de sauvegarde Cérébro qui a disjoncté depuis les nombreux voyages dans le passé de Wolverine grâce à l'union psychique de Jean Grey et du Professeur Xavier pour sauver ce-dernier. Parvenant rapidement jusqu'à son repaire, Logan et Domino sont immédiatement attaqués et se défendent comme ils peuvent face à cette créature mécanique capable d'absorber et de reproduire les pouvoirs des mutants dévorés. S'échappant de peu, Cérébrax traque maintenant les mutants capables de lui permettre de s'en prendre à tout Krakoa d'un seul coup !


Marauders #3 : L'équipage de Kate Pryde est toujours aux prises avec les forces armées des Shi'ars, dirigées par les membres de l'ordre obscur de la Lignée Pourpre, qui interfèrent directement avec l'autorité de la jeune Majestrix Xandra. Toutefois, la souveraine parvient à se faire obéir quand les Maraudeurs sont finalement amenés devant elle et qu'il s'avère que Cassandra Nova a déjà fait le nécessaire pour court-circuiter la Lignée face à elle. Déterminée à réparer cette erreur diplomatique et à aider les Maraudeurs à découvrir la vérité au sujet de cet étrange message envoyé depuis le lointain passé à propos des tous premiers mutants, Xandra les conduit jusqu'à la prison pan-dimensionnelle du Krag, où l'équipe est de nouveau attaquée par les fidèles de la Lignée Pourpre et la Majestrix mise en danger mortel !


Knights of X #2 : Depuis sa prise de pouvoir dans l'Outremonde, Merlin s'emploie à éliminer méthodiquement les Sorcelets sur son passage grâce à ses forces armées alliant magie et machinerie de pointe. Les Sorcelets, ce sont bien sûr tous les porteurs du Gêne X actif, donc des mutants, comme Mordred le fils du Roi Arthur. Betsy parvient à ouvrir un canal de communication avec le Conseil Secret de Krakoa pour savoir s'ils peuvent lui envoyer des renforts, et aussi partager avec eux l'objectif de sa nouvelle mission : retrouver le Siège Périlleux, ce portail magique capable d'octroyer une nouvelle vie à ceux qui le franchissent. C'est en quelques sortes le Saint Graal mutant, et la clé pour défaire Merlin et rétablir Saturnyne sur le trône omniversel. Mais avant cela il faut sauver les habitants de Fourbefoire, nouvelle cible des forces armées de Merlin et d'Arthur, dont le meneur a déjà été fait prisonnier et est menacé d'exécution sommaire. Betsy et ses chevaliers découvrent que Merlin utilise une substance bien précise pour bloquer les pouvoirs mutants, et ils décident de remonter jusqu'à la source pour l'en priver. Sur place, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu mais les héros parviennent à s'en sortir, toutefois maintenant il leur faut demander de l'aide à d'autres nations libres de l'Outremonde, dont le sombre royaume vampire de Sevalith...


Wolverine #21 : Toujours aux prises avec Deadpool sur un véritable champ de bataille, Wolverine tente tant bien que mal de s'en extraire avec la mallette si convoitée, mais le mercenaire bavard lui fait perdre un temps précieux en déclenchant moult péripéties et surtout une téléportation sabotée qui les expédie tous les deux droit dans une cage en adamantium au moment même où Logan allait enfin se confronter à Danger, l'androïde autrefois en charge de la Salle des Dangers des X-Men et devenue indépendante et ayant apparemment elle aussi beaucoup à redouter de la fameuse mallette, assez pour envoyer des copies robotiques des X-Men la récupérer et provoquer toute cette pagaille. Impuissants dans leur cage, Wolverine et Deadpool se voient privés de la mallette que Maverick et la Fouine ouvrent sous leurs yeux... pour découvrir ce qui semble être une copie de Danger elle-même à assembler. De quoi générer des profits faramineux...


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Je ne sais pas trop si c'est moi ou bien la qualité générale des séries que je vous présente ci-dessus, mais à cette lecture j'ai eu plusieurs fois l'impression d'être lassé de ces histoires qui se répètent ou du moins reposent en grande partie sur des éléments déjà exploités par le passé par d'autres auteurs. J'espère que cette impression ne sera que passagère, et n'en doutez pas je suis toujours intéressé par ces revues bimensuelles de Panini mais ça commence à faire long sans véritable changement majeur... enfin presque.


Car oui on peut signaler que Xandra a été mortellement blessée, du moins à ce qu'il semblerait, ce qui constitue déjà un bouleversement sans précédent au niveau de l'alliance historique entre les mutants de la Terre et l'empire Shi'ar. Ensuite, ORCHIS exploite jusqu'aux populations minoritaires du territoire Américain pour satisfaire sa soif de connaissances sur les mutants, et il apparaît même assez clairement que l'un des membres-clés de l'organisation n'est autre qu'une version de Sinistre ! Comme quoi, le monde est petit...


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 2 septembre 2025

Batman Arkham - Mister Freeze (Urban Comics - Octobre 2021)


S'il y a bien un vilain de la sinistre galerie du Batman qui fasse tâche, c'est sans doute Mister Freeze...


Bien que ce ne soit pas sa faute de prime abord, le personnage est apparu en plein durant les années folles de la carrière du Chevalier Noir de Gotham, à grand renfort d'humour absurde et de jeux-de-mots qui ne l'étaient pas moins, dans un contexte où la censure faisait encore rage et où les auteurs devaient rivaliser d'imagination pour pondre quelque chose qui soit accepté par les autorités tout en délivrant un message au travers de leurs écrits.


Mister Zéro, puisque tel était son pseudonyme à l'origine, est un génie scientifique du type braqueur en série, avec une très forte obsession pour le froid, son gimmick étant de littéralement congeler tout ce qui lui passe par la tête grâce à son cryo-pistolet. Suite à un accident de laboratoire, Victor Fries développe une intolérance suprême aux températures au-dessus de 0°C et doit donc vivre confiné dans un scaphandre spécialement adapté pour le protéger et maintenir sa propre température corporelle.


On ne va pas se mentir, le choix des teintes vert et violet pour son premier costume historique était assez douteux, le faisant davantage ressembler à un bouffon adepte des pirouettes scénaristiques à base de changements de températures. Mais assez vite quelques auteurs ont su déceler chez ce personnage un véritable potentiel pour autre chose que de la pure comédie, et dans les décennies qui ont suivi, libérés de la censure et du Comic-Code, les scénaristes vont enfin pouvoir exploiter toute la noirceur et la tragédie qui entourent désormais Victor Fries.


Scientifique toujours, mais doté cette fois-ci d'une femme, Nora, atteinte d'un rarissime trouble cardiaque incurable et que son mari décide de cryogéniser pour pouvoir la sauver plus tard une fois la médecine plus avancée. Suivant les versions et les auteurs, c'est à partir de ce point-ci que les choses basculent. Tantôt par la faute d'un patron trop avide, tantôt suite à une intervention du Batman, ou encore après un rappel à l'ordre par Bruce Wayne en personne, Victor finit aspergé par sa propre solution expérimentale et son corps mute alors, lui interdisant à tout jamais de profiter de la chaleur du soleil un jour d'Été.


Reprochant à Batman et plus généralement à Gotham City toute entière son infortune, et la séparation forcée d'avec sa femme adorée, Fries prend le nom de Mister Freeze et se consacre entièrement à la ruine de ses ennemis jurés, qu'ils soient magnats de la finance ou hommes politiques en mal de pouvoir. Lui-même en manque criant de reconnaissance, Freeze apparaît chaque fois plus enfoncé encore dans son délire monomaniaque autour du froid et de la préservation parfaite qu'il représente à ses yeux.


Cela va sans dire, l'interprétation d'Arnold Schwarzenegger dans le très mauvais Batman & Robin de 1997 au cinéma va couler la carrière de Mister Freeze dans les comics, en plus de faire pas mal d'autres dégâts fâcheux. Mais le connaisseur pourra toutefois se consoler en identifiant çà et là dans le long-métrage quelques clins d'œil aux origines graphiques et gaguesques du personnage, à défaut de vraiment l'apprécier. Et on notera aussi que l'histoire de Nora Fries est conservée malgré tout, ce qui rend un tout petit peu de panache à ce film. Un tout petit peu seulement.


Par la suite, des séries comme Gotham Knights que j'affectionne particulièrement durant les années 2000 vont s'atteler à la lourde tâche de ramener de l'ordre dans la réputation de Mister Freeze, et du drama évidemment à la pelle. Si le résultat reste anecdotique à côté des grosses pointures comme le Joker, Black Mask ou à l'époque aussi Silence, il est certains récits à mettre tout particulièrement en avant pour la profondeur de ton et des thématiques abordées, notamment durant les faces à faces entre Freeze et Batman directement sur le terrain de leur incompréhension réciproque.


Les New52 à partir de 2011 vont nous offrir une toute nouvelle version des origines du vilain, où cette fois Nora n'est plus réellement SA femme mais plutôt UNE femme cryogénisée bien des années auparavant et à qui Victor a voué une thèse entière lors de son doctorat. Refusant de lâcher prise et de quitter ce fantasme de vie à sens unique, Fries provoque une fois de plus l'accident fatal qui le fera muter et le changera en monstre et en criminel.


Les années Rebirth reviendront un peu là-dessus une fois de plus et rendront quelques éléments du passé, mais retenez globalement que Victor Fries est avant tout un être brisé souffrant d'une psychose très particulière et qui nécessite à la fois des soins constants et une surveillance de chaque instant. Tour à tour tueur à gages, braqueur, terroriste, super-vilain diabolique ou dépressif morbide, Mister Freeze a beaucoup plus à nous apprendre sur notre propre rapport à la Mort que ce que l'on peut s'imaginer de prime abord.


Enfin, je voudrais glisser un petit mot pour la version animée de Bruce Timm et Paul Dini dans les années '90, juste magnifique de mélancolie dans le film Batman – Subzéro par exemple ou encore dans la série Batman Beyond où un Terry McGinnis impuissant assiste au suicide définitif de Freeze juste après qu'il ait retrouvé son humanité. De quoi, là aussi, nous faire longuement réfléchir...


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 1 septembre 2025

Sinstress #0 (Swiney & Terris - Juin 2025)


Nous sommes en l'an 2043. Ce qui reste de l'humanité vit dans une cité entourée d'un mur infranchissable, retenant à l'extérieur les reliquats peu glorieux de notre espèce après une pluie de météorites presque fatale.


Dans cet environnement préservé mais fragile, Skye Searle, journaliste au sein d'un grand groupe de médias omniprésent, cherche à découvrir la vérité qui se cache derrière les mots rassurants des autorités et la haute silhouette du mur protecteur. Convaincue qu'on ne nous dit pas tout et qu'elle est la seule capable de révéler les supercheries, elle semble s'être déjà embarquée dans plus d'une galère, au point que sa carrière est désormais presque lettre morte.


Mais il lui reste encore un dernier coup à jouer, une dernière grande enquête sur le front, dans la zone tampon entre la cité et le dehors, là où se rassemblent et se bousculent les sombres secrets. Repérée durant son infiltration malgré toutes ses précautions et son matériel high-tech, Skye est jetée en pâture aux viles créatures qui peuplent le reste du monde au-delà du mur, alors que la panique gagne la ville tandis qu'une alarme résonne partout.


Skye sait bien qu'elle vient d'être condamnée à finir en martyre de sa cause, que sa mémoire sera traitée comme celle d'une criminelle de haut rang et qu'elle ne peut attendre aucun soutien de l'intérieur. Comme si cela ne suffisait pas, les abominations mutantes s'agglutinent peu à peu autour d'elle... mais au lieu de la dévorer, elles lui parlent !


Apparemment, Skye avait au moins raison sur un point : la vérité n'est pas tout à fait celle que l'on sert aux citoyens dans les journaux-télé, et il y a encore beaucoup à apprendre sur les monstres de l'extérieur. A ceci près... que ceux-ci ont déjà leur plan bien à eux, et que Skye y jouera un rôle majeur. Qu'elle le veuille ou non.


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C'est la nouvelle aventure éditoriale de Thomas Rivière, créateur de Radio Comics (anciennement Comicsplace) et passionné de bandes-dessinées de tous horizons. Venue tout droit d'Angleterre si j'ai bien suivi, cette nouvelle collaboration avec un éditeur étranger/label indépendant se propose de nous offrir un tout nouvel univers de séries ambitieuses mais à coûts raisonnables !


Je ne sais pas si c'est l'abus de sirop contre la toux qui parle, mais j'ai plutôt bien aimé ce numéro ''0'' de cette première série, Sinstress, même si l'on peut relever quelques défauts majeurs. Pour commencer, certaines pages et certaines cases sont vraiment très sombres, il est assez difficile de cerner correctement l'action, et ce n'est pas aidé par un découpage passant parfois à côté de l'essentiel pour privilégier un rendu plus cinématographique.


Cela dit, Thomas Rivière a vraiment mis les petits plats dans les grands pour que le public Français puisse déguster une expérience rendue la plus agréable possible : papier de top qualité, encre idem, traduction moderne et -j'imagine- fidèle au texte original autant que possible tout en adaptant certaines expressions à notre propre culture ; bref que du bon niveau matériel. On n'a pas vraiment l'habitude de tant de soins apportés au format single issue, surtout quand on collectionne de la V.O. et qu'on doit faire avec un papier dégueulasse dont même les Japonais ne voudraient pas.


Le tout servi par le financement participatif, grande force du moment désormais bien installée dans le milieu des comics underground, avec une première campagne Ulule ayant largement dépassé son objectif de base. De quoi nous ravir pour la suite du programme, quand le véritable premier chapitre de Sinstress sera proposé incessamment sous peu au public et que d'autres séries pourront pointer le bout de leur nez si le succès est toujours au rendez-vous.


Il est maintenant à espérer que les quelques défauts que j'ai relevé ici seront corrigés dans les chapitres suivants, le ''2'' étant actuellement en finition par les auteurs, et que les autres séries du tout jeune catalogue de l'éditeur britannique Impressia feront sensation elles aussi parmi les quelques centaines de lecteurs privilégiés sur notre territoire. Encore une fois un grand merci à Thomas Rivière de lancer ces initiatives bienvenues au sein de notre marché local !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !