La campagne militaire contre les dragons de meute est enfin terminée, les mauvais jours semblent enfin derrière nos héros et le royaume de Capua savoure la paix ainsi retrouvée. C'est l'occasion pour Aura de faire davantage de place aux doléances de son époux, le prince consort Zenshirô, qui a effectivement pas mal de choses à redire quant à sa situation. Après tout, on lui avait promis une vie tranquille sans aucune autre responsabilité que celle que faire des enfants à une femme magnifique et puissante dans un royaume magique, et voilà qu'il se retrouve le plus souvent à guerroyer contre des monstres ou à représenter la couronne dans des échanges diplomatiques. Aura redoute que son mari n'en vienne à se sentir lésé par leur accord, mais au final c'est tout l'inverse : Zenshirô lui renouvelle son amour et lui promet de s'investir davantage dans la vie du royaume si c'est utile à sa reine ! Émue, Aura ne peut qu'applaudir un tel engagement, et les deux époux royaux auront une longue conversation sur les différents aspects de leur vie qui doivent encore être ajustés ici et là.
Pendant ce temps, un mariage se prépare pour le général Puyol Guillen, qui en fait la demande devant Aura en personne en audience privée. La reine ne peut qu'accepter, à titre exceptionnel cependant, que son général si vaillant et ancien prétendant puisse se marier avec la femme qu'il désire et non par pur intérêt politique comme la tradition l'y obligerait normalement. Les services rendus par Puyol valent bien ce geste ! Mais en revanche, Aura ne pourra assister elle-même à la cérémonie, elle devra donc s'y faire représenter par Zenshirô... que cela ne dérange absolument pas, contrairement à ce que l'on pouvait redouter.
Mais il y a tout de même un hic : le prince doit être accompagné par une femme à ce mariage, c'est la coutume et elle ne souffre aucune exception, elle. La question de lui trouver une concubine est donc remise sur la table, car à Capua il est de notoriété publique que la femme qui accompagne un homme durant un mariage se doit d'être en liaison avec lui, par le sang ou par les sentiments. C'est évidemment cette seconde option qui prévaut pour le cas de Zenshirô. Problème, l'intéressé refuse toujours catégoriquement de prendre une autre épouse qu'Aura, à qui il a juré fidélité dès le début de cette aventure.
Le choix ne sera cependant pas entre ses mains, car en apprenant la nouvelle la princesse Frea du royaume d'Uppsala, du continent du Nord, se propose d'emblée comme accompagnatrice. Quand on lui fait poliment remarquer les implications d'une telle proposition, elle persiste et signe, prouvant ainsi qu'elle a bien des vues sur Zenshirô depuis un moment ! Une fois de plus, il faudra une conversation entre quatre yeux avec Aura pour que tout se démêle et surtout faire accepter l'idée à un Zenshirô plus que réfractaire au départ. Frea saura toutefois le rassurer et prouver au couple royal de Capua qu'elle n'a aucune ambition politique concernant le royaume ou le trône, elle souhaite simplement créer un partenariat efficace entre leurs deux nations et ainsi établir des relations commerciales qui seront profitables pour tout le monde, comme un échange de bons procédés en somme.
Aura capitule, ainsi que Zenshirô, quand Frea admet avoir aussi été très touchée de découvrir qu'en raison de sa mentalité étrangère à ce monde, le prince consort considère sincèrement les femmes comme ses égales, et non comme une simple marchandise à mettre en avant ou à négocier. Zenshirô respecte trop Frea pour la brimer durant leur relation et l'empêcher de faire ce qu'elle aime, et c'est justement ce qui l'attire chez lui. Aura donnera donc son accord, rassurée elle aussi. Mais Frea est une tacticienne habile et rusée, et il se peut qu'elle dissimule encore quelques cartes dans sa manche... Et pendant ce temps, la demande publique de Frea a encouragé certaines autres prétendantes potentielles à faire entendre leur voix pour devenir, elles aussi, concubines du prince ! Décidément, Zenshirô n'aura jamais vraiment été proche de la vie tranquille et posée qu'on lui avait promis. Et dire qu'en plus, dans un royaume voisin, l'annonce du mariage du général Puyol ravive quelques tensions héritées de la guerre pas si lointaine qui déchira le continent...
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Me revoilà perdu dans les contrées magiques de A Fantasy Lazy Life, mine de rien ça faisait depuis Avril 2021 que je n'avais pas repris cette lecture, il était plus que temps de remédier à cela ! Et quel plaisir que de débuter par un nouvel arc narratif, où une fois de plus un jeu d'alliances sera à l’œuvre pour présider au destin de Capua et de Zenshirô.
Zenshirô qui prend ici toute la mesure de son rôle aux côtés de sa femme la reine Aura, mais qui en accepte pleinement les tenants et aboutissants tant qu'on lui permet de passer du temps avec elle quand il le désire. Le personnage s'étoffe ainsi davantage, ce qui n'est pas plus mal, et comme le fait si bien remarquer un autre intervenant dans les différentes négociations qui ont lieu dans ce huitième tome, le prince consort n'est pas à prendre à la légère, bien au contraire !
L'autre personnage fort de ce début d'arc c'est bien sûr la princesse Frea d'Uppsala, dont la demande d'accompagner Zenshirô en personne au mariage du général Puyol fait l'effet d'une bombe en plein repas de courtisans ! Aucun doute cette princesse sait ce qu'elle veut, et elle a aussi de grands projets pour tenter d'enrichir le lien entre son royaume et celui de Capua, même s'il reste des obstacles à surmonter encore, comme par exemple l'approbation de son père le roi d'Uppsala pour que sa fille aînée devienne ''simple'' concubine dans un pays étranger... ça ne sera pas chose facile à obtenir je pense, mais Frea a déjà prouvé qu'elle était capable de surmonter les difficultés sur son chemin, et elle a tout le soutien dont elle a besoin à sa disposition grâce à sa garde du corps la terrible Skadi, qui elle aussi n'est pas encore au bout de ses surprises.
Bref, la série rattrape presque le premier tome des romans, aux dires de l'auteur lui-même, et il va bien falloir que le scénario du manga s'adapte en conséquence si l'on veut éviter le piège de la pure invention plus si fidèle que ça au matériel d'origine, comme la série-télé Game of Thrones vis à vis de ses romans par exemple...
En tout cas j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir à retrouver cet univers de fantasy très travaillé et somme toute très bien pensé jusque dans les détails des relations diplomatiques et sentimentales contrariées entre les différents royaumes et personnages, et je vais tâcher de ne pas attendre deux années de plus avant de lire le prochain tome cette fois !
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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