vendredi 23 août 2024

La V.O. du vendredi n°259 : Witchblade tome 1 (Image/Top Cow - Juillet 2018)


Journaliste de guerre victime d'une prise d'otages et d'un sévère syndrome post-traumatique, Alexandra Underwood mène maintenant une nouvelle vie à New York, au sein du service de protection des témoins, où elle tente de faire de son mieux pour gérer les cauchemars de son passé en même temps que les horreurs du quotidien auxquelles elle est régulièrement confrontée.


Lors d'une enquête en particulier, Alex croise la route d'un flic corrompu qui bat sa femme. En cherchant à protéger cette dernière, Alex se fait tirer dessus et est laissée pour morte dans une ruelle enneigée, jusqu'à ce qu'un étrange objet ne la trouve plus morte que vive et ne se lie à elle à jamais. Ramenée à la vie comme par miracle et sans la moindre blessure physique, Alex pense qu'elle a simplement eu de la chance et elle veut continuer son enquête coûte que coûte, mais elle fait alors la rencontre d'un homme mystérieux nommé Ash qui commence à lui parler de choses étranges et anciennes...


Refusant de l'écouter de prime abord, la jeune femme se retrouve de nouveau sur la route de son meurtrier et cette fois-ci l'objet qu'elle porte au poignet la sauve en tuant le ripou sur place. Mais elle est à présent la première suspecte dans une affaire de meurtre concernant un policier, et les Affaires Internes sont sur son dos et refusent de lâcher prise tant qu'elle n'aura pas avoué sa culpabilité ou expliqué sa présence sur les lieux du crime de façon satisfaisante.


De plus, Alex commence à faire le rapprochement entre le flic qu'elle a tué et un réseau de trafiquants d'êtres humains qui s'étend apparemment dans toute la ville, et dont chaque membre important porte sur lui une étrange marque cabalistique. En cherchant à en apprendre davantage, Alex est attaquée par une entité démoniaque et ne doit son salut qu'à l'intervention d'Ash, qui tente alors de lui faire comprendre ce dont elle a hérité et quelle est désormais sa place dans l'ordre des choses.


Plus facile à dire qu'à faire, et Alex pense encore que toute cette histoire est soit un cauchemar très costaud soit une crise de folie de sa part, mais bien vite elle devra se rendre à l'évidence : elle est l'hôte d'un pouvoir mystique très ancien qui peut aussi bien la tuer que l'aider à combattre le mal, ce même mal qu'elle affrontait déjà dans sa carrière normale sous d'autres aspects. Quand les démons reviennent frapper à sa porte et se mettent à menacer ses proches, à défaut de pouvoir lui faire véritablement peur à elle-même, Alex décide que c'en est trop et qu'elle doit contre-attaquer.


Avec l'aide de deux de ses plus proches alliés et les conseils certes incomplets mais toujours avisés de son mystérieux protecteur, Alex Underwood devient rapidement ce qu'on lui reprochait d'être : une justicière lancée aux trousses de personnes vraiment mauvaises et déterminée à sauver leurs victimes où qu'elles soient avant qu'il ne soit trop tard pour elles. Et grâce au Witchblade, cet Artefact qui lui a déjà sauvé la vie à deux reprises, elle peut maintenant combattre le mal à armes égales sur son propre terrain !


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Ceci est le premier tome de la seconde série Witchblade, datée de la seconde moitié des années 2010 et reprenant le concept de la précédente, où l'on suivait durant 185 numéros les aventures surnaturelles de la détective Sara Pezzini, détentrice du fameux Witchblade qui lui permettait de combattre et d'équilibrer les forces primales des Ténèbres et de la Lumière.


Ici, tout semble familier dans un premier temps : une héroïne qui fait le bien autour d'elle malgré ses propres traumas à dépasser au quotidien, qui se retrouve dans une sale situation dont elle ne sortira vivante que de justesse, et armée dès lors du gantelet magique qui lui conférera d'immenses pouvoirs qu'elle aura bien du mal à appréhender.


Mais là où Sara était policière et dans le feu de l'action en permanence, Alex est celle qui passe derrière, celle qui doit gérer les témoins, les familles endeuillées et les traumas des autres en plus des siens. Ce qui la rend peut-être plus humaine et moins parfaite ''Action-Girl'' que Sara si on y pense, tout en présentant un caractère relativement familier au lectorat avec cet entêtement revêche et ce côté fonce-dans-le-mur qui semblent bien être les marques de fabrique des hôtes du Witchblade.


Au scénario nous avons, chose nouvelle et assez importante pour le souligner, une femme ! Caitlin Kittredge nous livre sa propre version du comics mythique des années '90, dans une formule résolument plus actuelle et surtout moins tape-à-l’œil. Les dessins de Roberta Ingranata et les couleurs de Bryan Valenza nous transportent dans une New York faite d'ombres menaçantes au milieu de structures très communes, rien de fantastique dans l'architecture civile non, ici le Mal avec un grand M se cache dans les allées et les ruelles, dans les regards en coin, dans les petits détails qui échappent bien souvent au commun des mortels.


C'est une nouvelle formule, plutôt insidieuse si je puis m'exprimer ainsi... et honnêtement j'aurais normalement du détester cette lecture. Il faut dire que j'avais entendu le plus grand mal possible de cette nouvelle série portant le titre culte Witchblade, comme d'un genre de trahison du matériau d'origine et de dévoiement de l'esprit de la première série, y compris dans son style graphique maintes fois imité mais jamais vraiment égalé.


Et pour le coup, je suis content d'avoir été en tort parce que sinon je serai passé à côté d'une histoire de qualité, une enquête en-dehors des sentiers battus, toujours dans le thème du surnaturel mêlé à la vie quotidienne mais avec une petite dose d'humanité, de proximité avec le lecteur, que n'avait peut-être pas au départ Sara Pezzini et qui lui faisait défaut je trouve quand j'y réfléchis maintenant.


Certes, avec le recul on peut se dire qu'il est bien plus facile de créer quelque chose de meilleur et de relativement inédit en partant d'un concept déjà existant et en le poussant dans d'autres directions, mais je trouve surtout que ce que Caitlin Kittredge réussit à accomplir avec ce premier tome (contenant donc les six premiers chapitres de cette nouvelle série) est un véritable tour de force puisqu'elle parvient à déjouer les déceptions et à magnifier son héroïne en la rendant absolument abordable et compréhensible par tout le monde, pour peu que l'on ait soi-même déjà été blessé un jour psychologiquement parlant.


J'aurais presque préféré ne pas tant accrocher, pouvoir me dire que la première série était la seule qui compte vraiment et que cette nouvelle incarnation ne valait pas grand chose... mais ce serait me mentir et vous mentir également au passage. La vérité, ma vérité, c'est que Witchblade seconde du nom est un titre de qualité qui tranche agréablement avec tout ce dont on avait alors l'habitude sur ce genre de production, et que les équipes de Top Cow ont au moins eu bien du mérite à tester cette nouvelle formule durant un temps.


J'ai hâte évidemment de lire la troisième série, déjà en cours de parution en V.O. à l'heure actuelle, et qui se présente comme un véritable retour aux sources avec notamment la reprise de Sara comme personnage central. Mais, quelque part, je suis content de pouvoir faire ce petit détour vers un autre genre de narration, un autre genre d'héroïne, et une horreur moins excentrique et plus intimiste. C'était à essayer, et pour ce premier tome en tout cas c'est plutôt réussi malgré quelques petits défauts de conception ici et là que l'on pardonnera assez facilement. La série ne compte que trois tomes en tout, patientez donc encore quelques semaines voir quelques mois le temps que je les lise tous et ensuite on parlera de la série actuelle si elle vous intéresse aussi !

jeudi 22 août 2024

Sexy Cosplay Doll tome 9 (Kana - Février 2023)


Gros problème à l'horizon !! Marine est en train de vivre le pire cauchemar de tout mannequin et adepte de cosplay : elle a grossi... et tout le monde autour d'elle se met à lui en faire la remarque ! Pourtant, elle mange sainement et varie ses activités... mais où qu'elle aille désormais, chaque fois c'est la même chose, au salon de beauté comme sur les sites des shootings auxquels elle participe, quelqu'un va forcément lui dire qu'elle semble avoir pris des formes et qu'il ''serait bon d'y remédier avant l'Été'', par exemple. Galère !


Le pire, c'est quand elle rentre chez elle en trombe pour s'apercevoir qu'elle ne rentre plus dans aucun des cosplays que Gojô a fait pour elle sur mesure. La dépression s'installe rapidement, ainsi que l'impitoyable impératif de faire un régime efficace avant de reprendre les cosplays et les conventions. Gojô, quand elle lui en parle finalement, trouve immédiatement la source du problème : les fringales de Marine le soir quand elle rentre de chez lui après un bon dîner et qu'elle en dévore les restes normalement prévus pour le lendemain. A sa décharge, c'est toujours meilleur quand c'est encore chaud !


Bref, pour les semaines à venir Marine se prive de cosplays et de shootings, mais elle n'a pas perdu pour autant son entrain légendaire. Au contraire, elle vient même de se faire un gros plaisir en achetant ENFIN l'appareil photo de ses rêves. La voilà parfaitement équipée pour passer de l'autre côté de l'objectif et prendre à son tour des photos incroyables des cosplays et décors qu'elle croisera durant les événements auxquels elle prévoie toujours d'assister à défaut d'y participer. Enfin, il faudrait déjà que Gojô lui rende son appareil, lui qui se découvre soudain une passion immodérée pour la photographie en portrait en prenant Marine sous diverses poses et attitudes du quotidien. Mais la jeune femme est toute contente que son crush -encore inavoué- s'intéresse autant à elle et à ses propres passions comme toujours, cela fait donc une chose de plus qu'ils ont en commun et dont ils pourront parler des heures durant. Achat rentabilisé !


Pour essayer son nouvel appareil, Marine prévoit donc de se rendre à une convention d'Hiver où elle y retrouvera une vieille connaissance, Amane, qui portera encore un cosplay féminin lui allant comme un gant. De son côté, Gojô révèle qu'il y attendra une personne rencontrée sur Internet via des photographies de craft, ce domaine particulier du cosplay qui consiste à créer soi-même ses propres accessoires à partir d'une matière bien précise dont il veut tout apprendre et tout connaître.


Gros malentendu toutefois : l'artiste de craft dénommé Akira... est une femme ! Confusion on ne peut plus compréhensible de Gojô face à son interlocutrice, puisqu'elle utilisait le masculin dans leurs conversations et sur le net (comme énormément de filles d'ailleurs pour se protéger, lui fait-elle remarquer). Et il semble bien qu'Akira ait eu un léger flash sur Gojô... en tout cas c'est comme ça qu'un regard extérieur pourrait interpréter son attitude distante mais toujours intéressée vis à vis du jeune homme, qui de son côté ne tarit pas d'éloges sur les créations d'Akira.


Tout change subitement quand Marine rejoint enfin Gojô et fait donc la rencontre d'Akira, qui se mure dans un silence de plomb qui passe totalement inaperçu. Rendez-vous est pris pour un after dans une salle de karaoké, afin de pouvoir discuter et échanger plus posément. Amane est aussi de la partie, et le petit groupe passe un excellent moment, sauf Akira qui semble réellement mal à l'aise... est-ce que par hasard Gojô la connaîtrait déjà, sans s'en être rendu compte ? Ou bien est-ce Marine ?


Quoi qu'il en soit, l'after se termine sur une proposition de cosplay en groupe tout prochainement autour du thème du Cercueil, une licence d'horreur où l'on mène l'enquête dans un couvent glauque sur des meurtres de bonnes sœurs. Marine cherche alors l'approbation de Gojô pour s'acheter un costume déjà tout fait, approbation qu'il lui donne sans le moindre problème contrairement à ce qu'elle redoutait. Ne reste qu'à convaincre deux autres personnes de venir participer à cet événement pour compléter le groupe... et ça risque de ne pas être si simple !


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Quelle violence dès les premières pages de ce neuvième tome ! Marine a grossi, la remarque apparemment anodine tombe comme un cheveu sur la soupe en pleine conversation avec ses esthéticiennes, et la pauvre est complètement choquée en découvrant qu'effectivement ses cosplays ne lui vont plus et qu'elle a même pris un peu de ventre il est vrai...


C'est horrible de faire subir ça à une jeune femme, elle a le droit d'être comme elle est non ?! Encore heureux que des personnages masculins comme Gojô ou Amane ne lui fassent pas la moindre remarque négative quand elle finit par leur en parler, j'aurais eu énormément de peine pour elle dans le cas contraire.


Reste que le poids du regard des autres est toujours à prendre en compte quand on se donne à fond dans le cosplay, et Marine en prend douloureusement conscience, elle qui jusque-là avait des mensurations presque parfaites. Est-ce qu'elle est pour autant forcée de faire un régime ? Pour quelques petits kilos en trop ? Je pense que l'on connaît toutes et tous la réponse : NON. Un peu d'exercice et éviter le grignotage hors des heures de repas, et ça devrait aller, d'autant plus que la base de son alimentation est irréprochable.


L'autre gros sujet du moment, c'est l'appareil photo dont Marine avait tellement envie et qu'elle a enfin pu s'offrir, même si sur un coup de tête et sans la moindre connaissance préalable. Comme on la comprend !


Je plaisante, le vrai sujet le plus brûlant de ce tome c'est bien sûr Akira et son attitude si distante devenant carrément glaciale une fois Marine mise dans la boucle. Est-ce qu'il s'agit d'une ancienne relation oubliée ? Ou bien est-ce juste une pure opposition de deux caractères et physiques radicalement différents, Marine étant très solaire et expressive quand Akira paraît ténébreuse et réservée ? Même leur style vestimentaire est très tranché de l'une à l'autre... j'espère de tout cœur que l'auteur ne va pas forcer Gojô à faire un choix entre les deux jeunes femmes, romantiquement parlant j'entends.


Sinon, dans l'ensemble excellente lecture et toujours un très bon moment passé en compagnie de Marine et Gojô autour de leurs passions communes, l'une entraînant l'autre toujours plus loin dans les mondes imaginaires et les hommages à leur rendre de bien des façons quand on est fan. Prochaine étape, la session de groupe autour du Cercueil...


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mercredi 21 août 2024

Reign of X tome 10 (Panini Comics - Mars 2022)


X-Factor : Les membres de Facteur-X sont tous morts, exécutés par la Morrigan, une déesse de la mort qui fait des ravages au sein des mutants depuis qu'elle a été privée de la tâche de les accompagner dans l'au-delà. Grâce aux Cinq, les résurrections sont lancées rapidement et le groupe peut maintenant se préparer à contre-attaquer en mettant en place un exorcisme de tout l'Ossuaire, avec l'aide d'un intervenant spécial venu tout droit du Mojovers ! Alors que le combat s'engage, le mystère des morts multiples de Cyrène est enfin révélé, mais il reste encore un dernier trépas au programme...


X-Corp : Depuis l'arrivée des médicaments krakoans sur le marché international, les bourses du monde entier sont en plein affolement. La fortune plus que colossale de Charles Xavier doit être gérée par des experts en la matière, et qui de mieux placé pour cela que Warren Worthington III, alias Angel ? Lui-même très fortuné, c'est tout naturellement qu'il prend la tête de X-Corporation pour gérer et diriger les investissements mutants sur toute la planète, ainsi que les droits déposés et à défendre. Mais il lui faut une aide, même à lui, et c'est là que Monet entre en jeu. Son tempérament colérique la rend assez instable, mais elle est on ne peut plus efficace sur le terrain et sait improviser des stratégies que l'ennemi ne saurait prévoir. Car il y a aussi de redoutables ennemis des mutants dans le monde des affaires, et les riches de l'ancien monde n'entendent pas se laisser distancer par des non-humains ! Alors que les batailles judiciaires font rage et que les tentatives de sabotage se multiplient, le nouveau QG de X-Corp fait son apparition tonitruante dans le ciel du Brésil, dissimulant ainsi presque complètement la disparition d'une usine de fleurs krakoane en Terre Sauvage. Pour l'instant, on peut dire que la balle est au centre, avec un net avantage pour les mutants... mais les réactions des autres industries majeures risquent d'être violentes.


Marauders : A la veille du tout premier Gala des Damnés, les membres des Maraudeurs se restaurent au cœur d'une tempête et échangent ensemble des anecdotes sur Tornade, qui doit les quitter dès le lendemain. Le temps qu'elle aura passé parmi cette petite équipe de choc aura considérablement marqué les esprits, et chacun y va de son petit commentaire élogieux envers une camarade fidèle et une amie précieuse. Pendant ce temps, Emma Frost et Sebastian Shaw discutent du déroulement du Gala, qui doit servir à présenter au monde entier de nouvelles perspectives d'avenir.


Way of X : Lors d'une mission de reconnaissance à Venise, Diablo et son équipe découvrent que l'organisation Orchis orchestre des formations à la haine mutante pour prêtres de leur idéologie. Après avoir démantelé ce premier réseau, les mutants partent pour Krakoa où les y attend une nouvelle Épreuve, mais Kurt demeure troublé par tout ce qu'il a déjà pu observer des néo-cultures naissantes sur l'île-nation. S'il tente d'exprimer ses doutes et ses craintes, il ne trouve malheureusement aucune oreille vraiment réceptive, à part Charles Xavier lui-même mais qui désire plutôt orienter l'Elfe sur un autre problème : récemment, une présence psychique semble visiter les esprits des mutants qui renaissent ou qui adhèrent à la nouvelle croyance autour de la résurrection permise par les Cinq et Cerebro, les forçant parfois à faire de mauvaises choses... Diablo part donc en quête de cette présence malfaisante, un mutant de niveau oméga apparemment. Mais leur rencontre ne va pas vraiment se passer comme espérée...


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Deux nouvelles séries rejoignent l'éventail de plus en plus large des titres mutants de chez Marvel sous la supervision éclairée de Jonathan Hickman. Des deux, c'est Way of X qui retient le plus mon intérêt et pour laquelle j'ai le plus de curiosité, parce qu'elle met en scène et au premier plan le personnage de Kurt Wagner qui jusqu'ici était plutôt effacé dans cette nouvelle ère où tout semble possible. Véritable boussole morale au sein des X-Men d'antan, Kurt va tenter ici de donner un sens à des choses qu'il ne comprend pas encore complètement, en plus de mener une enquête salvatrice pour les esprits les plus fragiles sur l'île. Le sien est d'ailleurs mis à rude épreuve, comme avec le suicide de Pixie sous ses yeux lors de la mission à Venise. Jusqu'où peut aller la nouvelle foi mutante sans un garde-fou efficace pour la juguler ?


De l'autre côté, mais vraiment radicalement à l'opposé, nous avons X-Corp, qui s'intéresse à des idées et des concepts bien plus terre-à-terre comme la façon de protéger les capitaux mutants à travers le monde de la finance, ou bien d'imposer une nouvelle industrie de pointe dans un univers très fermé et qui déteste les évolutions trop rapides. Je ne vais pas dire que je ne suis pas intéressé, mais c'était tout de même assez fastidieux à suivre et je ne vous mentirai pas en affirmant que je n'étais pas non plus extrêmement réceptif au moment de cette lecture-ci. Peut-être la prochaine fois, quand les enjeux et personnages centraux seront vraiment bien développés et installés ?


Très bientôt, ça y est, nous aurons le grand plaisir d'assister au Gala des Damnés et à toutes les annonces fracassantes qu'il délivrera par la même occasion à tous les mutants comme à leurs trop nombreux ennemis de part le vaste monde. J'espère que vous serez au rendez-vous, même si je ne sais absolument pas quand exactement ça doit tomber dans l'ordre de parution de ces revues mensuelles Panini. On verra bien !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

mardi 20 août 2024

Wonder Woman Infinite tome 1 - Les mondes au-delà (Urban Comics - Janvier 2022)


Après s'être sacrifiée pour que l'Omnivers soit préservé et que toutes les barrières entre les Multivers ne tombent enfin, Wonder Woman espérait peut-être connaître la paix éternelle. Mais voilà qu'elle se réveille en plein milieu d'une bataille entre hordes vikings, et privée de tout souvenir à ce qu'il lui semble. Elle n'est plus que Diana, fière guerrière qui combat aux côtés des braves d'Asgard et qui festoie chaque nuit dans la grande halle, nouant même une relation intime avec l'un des plus grands héros de ce panthéon qui n'est pas le sien.


Mais comme partout, la championne de la Vérité reste ce qu'elle a toujours été et elle doit bientôt prendre la route dans ce monde qui lui est étranger afin de résoudre le mystère de la disparition des Valkyries, et empêcher si possible la mort d'Yggdrasil, l'arbre de tous les mondes. Aidée dans sa tâche par le curieux petit écureuil messager Ratatosk et le courageux Siegfried, Diana va se confronter aux légendes du Grand Nord et prendre sa place au sein de ces mythes pour mieux les recréer en une meilleure version.


Cependant, même après avoir regagné son propre panthéon et ses souvenirs, Diana n'est pas au bout de ses peines. C'est même seulement le début de ses aventures dans l'au-delà : elle doit maintenant poursuivre la déesse Janus, du moins la moitié tournée vers l'avenir, qui sème le chaos et la désolation partout sur son passage, armée de la terrible Faucheuse Divine capable de terrasser même les dieux et d'ouvrir des portails sur d'autres réalités.


Empêtrée dans ce conflit stérile, Wonder Woman va traverser avec ses deux alliés les frontières des univers, passant d'une dimension à une autre, d'un au-delà à un autre, à la recherche du passage qui mènera sur Terre, SA Terre, qu'elle doit protéger de Janus qui souhaite quant à elle détruire tout ce qu'elle y trouvera. Deadman sera même capturé, lui qui était jusque-là le guide fidèle de Diana à travers les territoires de la Mort, et forcé d'ouvrir la voie à Janus mais en laissant toujours le temps à Diana de le retrouver.


A la fin, dans l'ultime néant, la dimension de la non-existence, les cartes s'abattent et la Vérité se fait enfin jour, dévoilant ses terribles ramifications et forçant la demi-déesse Amazone à prendre une très lourde décision à nouveau pour sauvegarder tout ce qui a été, est et sera jamais. Elle seule en est capable, et elle a déjà prouvé par le passé que la mort n'était qu'une simple étape vers quelque chose de plus grand. Les aventures de Wonder Woman se poursuivront jusqu'à la fin des temps !


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Bon alors, comment dire... c'est la dernière série de l'ère DC Infinite que je découvre, et évidemment c'était celle qui m'intéressait peut-être le plus étant donnée la fin du personnage de Wonder Woman dans les pages du Death Metal de Scott Snyder précédemment. Au bout du compte, je suis assez déçu par ce premier tome, mais je ne saurais pas dire exactement pour quelle raison.


Peut-être que l'ensemble m'a paru assez décousu, assez inégal aussi d'un chapitre à un autre, certains ne prenant que quelques pages quand d'autres étaient étirés sur plusieurs dizaines. En définitive, j'ai trouvé cet exercice de style à travers les au-delà du Multivers assez vain, même si pas totalement désagréable au demeurant.


J'ai apprécié par exemple le petit retour de bâton entre cette lecture et ma toute précédente, le Thor de Donny Cates, qui faisait un clin d’œil très appuyé à l'univers DC dans un passage très réussi ma foi. Ici Wonder Woman se bat aux côtés d'une version plus réaliste de Thor et de son panthéon, de ses légendes telles que nous les connaissons dans notre monde où la fiction n'est que divertissement, et on sent que ce petit tacle envers des déités très misogynes a fait plaisir à l'autrice principale de la série, Becky Cloonan.


Mais à l'issue de ce premier tome de la série Wonder Woman Infinite, que penser de tout ce que je viens de lire ? Je ne peux m'empêcher de songer que c'était un genre de fuite en avant, ne sachant pas trop commenter démarrer les nouvelles aventures de Diana après son sacrifice cosmique entre les mains de Snyder. J'espère que le second tome sera un peu plus construit et moins étiré dans tous les sens. La leçon principale à retenir de cette intrigue après tout c'est qu'il faut toujours s'inspirer du passé pour construire un meilleur avenir... les vieilles recettes sont peut-être éculées, mais elles fonctionnent si on leur confère une petite dose d'originalité.


En tout cas et en l'état, c'est la série Infinite qui m'a le moins plu et j'en suis le premier désolé. Maintenant j'ai grande hâte de retourner à Gotham City pour y poursuivre une intrigue bien mieux construite à mon sens, mais je ne perds pas Wonder Woman de l’œil car ses auteurs peuvent toujours nous réserver de très bonnes surprises quand on ne s'y attend pas.


Ah, et les dessins quant à eux ? Franchement c'était assez quelconque, j'ai vu beaucoup mieux sur le personnage de Diana des Amazones auparavant et j'espérais un niveau plus élevé, même s'il y a aussi eu bien pire parfois ! On va dire que les changements de styles graphiques d'un au-delà à l'autre étaient assez perturbants, mais ça a donné aux artistes l'occasion de faire évoluer leur héroïne dans des tenues et des décors dont elle n'a pas vraiment l'habitude, ainsi que son lectorat justement.


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

lundi 19 août 2024

Thor tome 1 - Le Roi Dévoreur (Panini Comics - Juillet 2022)


Après bien des batailles et de très nombreuses aventures, le fils d'Odin est désormais le nouveau Roi d'Asgard et des dix royaumes. Son règne se veut être celui de la paix entre les différents mondes, entre les différentes réalités qui jadis ne cessaient de s'opposer, jouets des dieux et des démons les plus terribles. Aujourd'hui commence donc un nouvel âge, une ère de raison et de juste mesure. Mais, si le message est bien passé dans tous les recoins de l'univers connu, il n'a pas totalement convaincu...


Ainsi, le premier grand péril auquel va être confronté le nouveau roi n'est rien moins que la fin programmée de tout l'univers ! Quand Galactus, le dévoreur de mondes, s'écrase en Asgard et appelle à l'aide, vaincu par une force dont on ne peut imaginer la terrifiante grandeur, Thor convoque les anciens hérauts du pouvoir cosmique et leur demande de trouver avec lui une solution à cet épineux problème. Le Surfeur d'Argent arrive alors, porteur d'un récit effrayant à même de faire trembler tout à chacun, y compris le roi des dieux.


L'Hiver Noir arrive... le grand néant final, la simple et pure cessation de toute forme de vie au sein de la réalité, y compris elle-même. Ayant totalement anéanti le précédent univers, dont Galactus était le seul et unique rescapé, l'Hiver Noir a maintenant débarqué dans celui du présent et consume tout ce qu'il touche et approche, convoitant de son lointain regard ce qui lui échappe encore. Le Dévoreur de Mondes sait qu'il n'a plus qu'un maigre espoir de l'emporter : faire de Thor son nouveau héraut pour qu'il le mène à travers le vaste cosmos jusqu'à cinq planètes bien précises, capables de lui apporter une puissance incommensurable lorsqu'il les aura consommé.


Mais Thor est aussi un roi, et il n'oublie pas ses prérogatives malgré l'immense pouvoir qui coule dans ses veines. Les peuples de ces planètes condamnées doivent être évacués via le Bifrost et conduits en Asgard où ils trouveront refuge. Alors seulement leurs mondes seront dévorés par Galactus, avec la permission de Thor. Cependant il y a encore quelques personnes qui ne sont pas convaincues du bien fondé des décisions du nouveau roi, et qui tentent de le combattre au cœur de la folie cosmique qui alimente Galactus et le rend toujours plus puissant.


Thor ne cède pourtant aucun pouce de terrain et continue de défendre sa vision des choses, y compris en imposant des règles très strictes au Dévoreur qui ne peut que courber l'échine s'il veut arriver à ses fins. Quand enfin le temps du terrible affrontement face à l'Hiver Noir incarné arrive, Thor et Galactus font front commun et mènent une âpre bataille contre la fin de toutes choses. Galactus n'y survivra pas, mais la toute-puissance de Thor parviendra de justesse à arracher une amère victoire sur ses cendres. Mais avant de disparaître, l'Hiver Noir dévoile au roi d'Asgard sa propre fin et dans quelles circonstances elle adviendra...


Revenu sur son trône, Thor s'impose un isolement éthylique intense pour tenter d'oublier ce qu'il a vu. Force lui est toutefois de reconnaître que cette solution ne l'amènera à rien, d'autant plus qu'il a d'autres problèmes plus immédiats à régler. La magie d'Asgard semble s'effriter depuis qu'il est monté sur le trône, et tout le monde semble maintenant capable de soulever le marteau légendaire, alors que pour son légitime propriétaire il se fait de plus en plus lourd chaque jour qui passe. Après quelques tests pour confirmer ses craintes, le roi du tonnerre décide qu'il lui faut tenter une nouvelle approche.


Pour ce faire, il échange sa place avec Donald Blake, son alter-ego imposé par Odin jadis pour lui apprendre l'humilité et la juste place de chaque chose dans l'ordre cosmique. Mais Donald est devenu complètement fou depuis un bon moment, ayant passé de longues années dans le monde parallèle où il était enfermé tandis que Thor était aux commandes. Il est même parvenu à la conclusion qu'il ne trouverait le repos qu'en éradiquant totalement toute trace du pouvoir d'Odin, afin de punir le dieu hivernal des nombreux supplices qui lui ont été imposés injustement selon lui.


Devenu une créature infâme, Blake entreprend d'arracher tout ce que Thor possède, tout ce qu'il a construit, et de s'emparer de la moindre once de pouvoir divin qu'il puisse trouver sur son passage pour renforcer son propre ego et le mal qui coule en lui. Pendant ce temps, Thor est à son tour prisonnier de la dimension de poche sans le moindre espoir d'en sortir un jour, tout en étant conscient des massacres auxquels se livre Donald Blake par sa faute. C'est finalement grâce à Jane Foster et au Docteur Strange que la réunification de tous les dieux se fera, par-delà les mondes et les dimensions, pour lutter à armes égales contre l'ancien avatar du dieu du tonnerre sur Terre.


Odin lui-même se joint à la bataille, le temps d'éprouver ses propres erreurs passées, avant que Thor ne parvienne enfin à émerger et à régler le sort de Blake une bonne fois pour toutes. Le frère dont personne ne voulait est vaincu, mais il faut maintenant décider quoi faire de lui et de cette noirceur qui le possède. Thor le confie à Loki, qui a un châtiment tout trouvé pour celui qui fut Donald Blake. Un nouveau dieu voit le jour...

 

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Donny Cates nous raconte maintenant les aventures de Thor, le dieu du tonnerre devenu roi d'Asgard à la place de son illustre père, Odin, lui-même parti en vadrouille dans l'espace lointain et buvant tout son saoul pour tenter de digérer ses trop nombreux errements passés. L'auteur de la désormais mythique série Venom et de l'event relié King in Black nous montre ici une toute nouvelle facette de son talent de conteur, en parvenant à l'aboutissement de tous ses anciens travaux chez Marvel !


En effet, l'édito de Panini au début de ce premier tome nous raconte comment, à force de récits cosmiques à droite à gauche, Cates a réussi à tisser une immense toile dont Thor est la jonction parfaite. Dès le départ on tape très fort sur les plus grands mythes de Marvel, comme Galactus puis Odin, avec toutefois un respect énorme apporté aux anciens récits du passé lointain comme récent mais une vision clairement différente qui nous emmènera plus loin encore que ne l'avait osé Jason Aaron précédemment.


Vous trouverez de très nombreuses références aux aventures de Thor à travers les âges, preuve de l'érudition et de l'application dont fait preuve Donny Cates quand il débarque sur une nouvelle série et qu'il entreprend d'en retaper toutes les fondations. Je garde personnellement en mémoire le combat épique de Throg la grenouille du tonnerre, ou bien encore évidemment l'issue fatale de Galactus face à l'Hiver Noir et la vision de pur cauchemar que celui-ci impose à notre héros comme prix de sa victoire.


La collection ''Marvel Deluxe'' est finalement très bien choisie pour nous faire paraître et découvrir cette nouvelle série (datée de 2020 en V.O.), et même après un copieux repas de quatorze chapitres qui nous retournent l'esprit on se surprend à en redemander, tel Volstagg ne sachant jamais s'arrêter lors d'un banquet ou d'une beuverie particulièrement réussie. Le second tome est sorti ce mois-ci il me semble en version française chez Panini, et j'ai grande hâte de le lire car c'est -déjà- la fin du run de Donny Cates ! Plus long que sur Hulk certes, mais j'espère de tout cœur ne pas éprouver le même goût amer ni la même sensation d'inachevé que sur cette autre série.


Un mot enfin concernant les dessins, ils sont vraiment magistraux et on dévorera avec grand plaisir chaque page, chaque case, même quand il y a davantage de parlotte que d'action, rien n'est à laisser de côté croyez-moi ! La galerie des couvertures disponible en bonus de fin d'album achèvera de nous faire passer un très agréable moment, pour un début de run mémorable à plus d'un titre qu'il conviendra de conserver parmi les plus grands !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 16 août 2024

La V.O. du vendredi n°258 : Fall of the House of X #1 - The Trial of Cyclops (Marvel - Mars 2024)


Orchis a frappé. Les mutants sont décimés, après une attaque massive lors du troisième Gala des Damnés. L'alliance de toutes les forces xénophobes humaines a fini par triompher, et le grand rêve de paix et de coexistence de Charles Xavier est mort en même temps que la majorité des membres de cette espèce. Krakoa est traquée par la super-sentinelle Nemrod pour être exécutée, tandis que dans les plus grandes villes du monde des Sentinelles nouvelle génération propagent le message de haine des têtes pensantes d'Orchis. La situation est donc critique.


D'autant plus quand on sait qu'Orchis a réussi à se mettre l'opinion publique dans la poche, via une campagne de dénigrement massive contre les mutants et des sabotages sur les formules des médicaments exportés par Krakoa. Le monde se réveille dans une nouvelle ère, un âge où les mutants ne sont plus les bienvenus, de nouveau, et où leur extermination semble la seule solution pour que la paix revienne. Seulement, ils ne se laisseront pas faire sans combattre ! Et pour cela, il leur faut un leader.


Scott Summers, alias Cyclope, va être jugé à Paris par un tribunal extraordinaire qui tentera de lui faire porter le poids de tous les maux provoqués par les mutants selon la propagande d'Orchis. Ce sera un symbole fort envoyé à tous les autres mutants de part le monde et au-delà, le début d'une grande chasse internationale qui ne s'achèvera véritablement qu'avec le trépas du dernier des homo superior. Mais Xavier et ses anciens élèves ne vont pas laisser les choses en arriver là, et font tout leur possible pour monter une mission commando de la dernière chance pour extraire Cyclope de Paris et le ramener en sécurité avant de planifier une contre-offensive.


Orchis s'est préparée à tout et a disposé des Sentinelles Stark aux abords du tribunal, ainsi que des agents lourdement armés un peu partout en ville. Wolverine, Colossus et Diablo en seront quittes pour retravailler leur approche, et déjà quelques pertes se font lourdement ressentir dans les rangs de la résistance mutante. De son côté, Cyclope se refuse à participer à la mascarade organisée par Orchis et n'oppose aucune défense face aux graves accusations de crimes contre l'humanité dont il fait l'objet. Pour lui, une seule personne serait vraiment apte à le juger... et cette personne n'est plus.


Et tandis que les leaders d'Orchis se réjouissent de la tournure des événements et attendent avec impatience le rapport de Nemrod concernant l'exécution de Krakoa, la résistance entre enfin dans le vif et commence à contre-attaquer partout où c'est encore possible, avec le soutien de certaines grandes figures qui se refusent à laisser les mutants disparaître comme cela de l'existence. Désormais, chaque camp joue le tout pour le tout et il est bien clair pour tout le monde qu'aucune sorte de coexistence ne saurait être tolérée tant qu'Orchis mènera la danse et manipulera les preuves.


La grande guerre contre l'extinction débute, un conflit qui entraînera immanquablement la chute de la Maison X mais peut-être aussi la renaissance d'un ultime espoir...


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Exit la grande fresque de la Pax Krakoa esquissée par Jonathan Hickman voilà déjà plusieurs années de cela ! Gerry Duggan, nouveau maître à bord pour ce qui touche aux séries mutantes de Marvel, nous offre un aperçu d'un avenir bien sombre que celles et ceux qui ont connu les Jours du Futur Antérieur sauront reconnaître et anticiper avec la plus grande crainte.


Pourquoi je me suis lancé dans cette lecture ? Pour quelques raisons bien précises en fait. Tout d'abord, avoir un petit aperçu de cette dernière grande phase de l'ère Krakoa, comme un regard vers l'avenir avant que ces chapitres ne paraissent chez nous dans les revues mensuelles de Panini consacrées aux séries mutantes. Ensuite, le plaisir de posséder un chapitre 1 d'une nouvelle histoire, ce qui est assez commun à tous les collectionneurs de comics.


Et enfin, le plaisir de posséder une version alternative avec une couverture signée Stanley ''Artgerm'' Lau, un artiste que j'apprécie énormément et qui ne cesse de me ravir à chaque fois qu'il est dépêché sur un projet aussi ambitieux. La couverture que j'ai choisi représente Magie, Illyana Raspoutine, dans une pose on ne peut plus dynamique et aussi assez sexy et badass. Notez le soin tout particulier avec lequel Artgerm a dessiné ce personnage, forte tête depuis toujours chez les Nouveaux Mutants comme chez les X-Men. Effets de tissus, métal, chevelure aérienne... chaque muscle visible est travaillé avec un souci du détail impressionnant, et je ne peux m'empêcher de fantasmer un retour de l'actrice Anya-Taylor Joy dans ce rôle qui était le sien dans le film maudit de la Fox si jamais le personnage d'Illyana est un jour ré-exploité au cinéma par Marvel Studios.


Maintenant que j'ai montré mon côté fan-boy, place à mon impression générale sur ce que je viens de lire pour vous. En un mot : c'est la merde pour les mutants, comme rarement auparavant, et j'ai comme l'impression que les figures les plus emblématiques présentes depuis les années '60 ne sont pas toutes en vie à cette heure... ce qui peut effrayer, mais aussi laisser enfin de la place libre pour de nouvelles incarnations ou nouveaux personnages qui attendaient peut-être leur heure de gloire depuis un bon moment eux aussi.


Quant à Cyclope... il a déjà connu les affres d'un procès mondial à l'époque de l'event Marvel Avengers vs. X-Men, jusqu'à être considéré comme un terroriste par les vainqueurs de ce conflit, il devrait donc avoir le cuir solide et ne pas s'effondrer malgré la situation vraiment dramatique à laquelle il est confronté, ainsi que toute son espèce à travers lui. Cependant, l'absence de Jean risque fort de lui peser bien plus lourdement sur le moral que les accusations dont il fait l'objet, et je ne saurai prévoir ses actions dans un sursaut de désespoir. C'est peut-être aussi l'une des raisons qui fait que ses anciens partenaires risquent aussi gros pour le faire évader avant son exécution.


Maintenant, plus de place aux spoilers c'est promis, je regagne la continuité de mes articles consacrés aux revues mutantes Panini, fort en retard d'ailleurs sur l'actualité de la V.O., mais je suis néanmoins très content d'avoir pu plonger mon regard dans cet avenir tout proche désormais, qui me fait redouter le pire... comme le meilleur.

dimanche 11 août 2024

Unboxing - Gemini Elf (Yu-Gi-Oh!) by eStream & Shibuya Scramble


Bien le bonjour à toutes et à tous, aujourd'hui je vous retrouve en ce chaud week-end pour faire encore un peu grimper la température avec un nouvel unboxing ! Cette fois-ci nous retournons du côté du manga/anime/jeu de cartes Yu-Gi-Oh! avec une figurine annoncée pour la première fois officiellement il y a plus d'un an, repoussée à trois reprises en cette année 2024 avant de finalement paraître pour de bon le 31 Juillet dernier.


Il s'agit d'une nouvelle création autour du design d'une carte, un monstre de type Magicien, je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps : accueillez comme il se doit les Gemini Elf / Elfes Jumelles ! Collaboration entre le fabriquant eStream et la collection de prestige Shibuya Scramble, cette figurine de 27cm est livrée dans une boîte haut format assez sobre tout compte fait, toute en retenue et en délicatesse. A l'intérieur, nos jumelles magiciennes nous regardent, les yeux parfaitement orientés dans la même direction.


L'aînée, rousse et plus grande, la peau halée, porte une robe/bustier bleu d'une simplicité éloquente, qui souligne à merveille les courbes de son corps et en révèle l'essentiel en laissant assez peu de place à l'imagination. La cadette, blonde et plus menue, la peau claire, porte quant à elle une robe bleu clair plus épaisse comme s'il s'agissait d'une sorte de fourrure ou de tissu plus chaud, velours peut-être ? Les extrémités sont agrémentées de fourrure blanche, ainsi que les bottes et les gants. En quelques mots, elles ont du style et elles le savent et nous le font savoir au premier coup d’œil !


Il s'agit d'un design tiré de la version non-censurée Japonaise, puisqu'en Occident nous avons cru bon de rajouter un bout de tissu bleu clair pour dissimuler le décolleté de la cadette, fort respectable au demeurant. Cela s'est produit avec d'autres cartes, toujours sur des monstres féminins d'ailleurs, une petite forme d'injustice en soi mais passons.


Outre l'apparente délicatesse de ces deux personnages, on peut remarquer aussi d'emblée qu'elles affichent un air déterminé et peut-être aussi un peu revêche, nous dissuadant certainement de lancer la moindre attaque avant d'avoir correctement jaugé de leurs capacités de combat. Les corps sont certes élégants mais surtout toniques, athlétiques, ces magiciennes savent aussi se battre et le font savoir. Se protégeant l'une l'autre, leurs bras entremêlés autour de leur silhouette, elles affichent fièrement leur union et défient quiconque de venir les importuner.


Les regards sont durs, presque glacials, elles ont de l'expérience qu'elles n'hésiteront pas à mettre immédiatement à profit en cas de problème. Les tatouages tribaux sur leur visages sont tout aussi éloquents que les yeux ou la musculature, on a ici affaire à de vraies diablesses qui ne s'épargneront aucun effort pour vaincre l'adversaire.


Cette toute première édition est fournie avec un socle en plastique simple et creux, effet marbre et ondes magiques bleues, et également avec une plaque dorée portant le nom du monstre en caractères japonais. Je ne peux m'empêcher de penser que Kazuki Takahashi, feu le concepteur de tout cet univers de fiction devenu un jeu à succès pratiqué dans le monde entier, aurait vraiment apprécié ce souci du détail et ce bel hommage pour les 25 ans de sa création ludique. Un très beau cadeau d'anniversaire pour ce quart de siècle, que tout collectionneur avisé se doit de rechercher ou tout du moins d'admirer avec respect.


D'autres figurines de cette même qualité sont annoncées, notamment pour l'instant l'Apprentie Magicienne Illusion qui personnellement ne me tente pas vraiment en raison de son côté trop juvénile mais qui saura très certainement trouver son public parmi les amateurs éclairés.


Vous devez le savoir à présent, Yu-Gi-Oh! est un univers complexe et multiple qui me tient particulièrement à cœur, et je suis plus que ravi d'avoir tenu bon durant toute cette longue année d'attente malgré les reports successifs pour enfin pouvoir exposer fièrement cette figurine de grande qualité dans ma collection. D'autres fabricants sont sur la brèche, d'autres merveilles paraîtront dans les mois à venir, et soyez assurés que pour certaines je serai au rendez-vous et vous en ferait profiter ! Merci pour l'attention que vous avez porté à ce texte et à la vidéo unboxing sur YouTube !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite un bon visionnage, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel unboxing !

 

samedi 10 août 2024

Le Pont des Tempêtes tome 2 - La Reine Traîtresse (Bragelonne - Octobre 2023)


Ithicana, le mythique royaume au pont enjambant l'océan des tempêtes, est tombé. Son mortel ennemi le souverain de Maridrina s'est emparé de son ouvrage architectural à nul autre pareil, et impose désormais ses propres prix et conditions pour son utilisation par les autres royaumes qui en profitaient jadis. Le roi Aren Kertell est captif de son ennemi, emprisonné dans les jardins de son harem avec pour seule vue chaque jour les corps pourrissant de ceux de ses citoyens qui tentent de venir à son secours.


Lara, quant à elle, n'est pas en meilleure posture. Enfermée par la sœur d'Aren pour sa trahison, elle parvient toutefois de justesse à convaincre le conseil d'Ithicana, retranché dans sa toute dernière place forte sur une île normalement inaccessible, qu'elle peut faire libérer Aren en s'y prenant correctement et avec un plan infaillible. Mais pour cela, elle a besoin d'aide. Celle d'Ithicana lui est pratiquement refusée d'emblée en raison de sa traîtrise, mais elle n'en a pas vraiment besoin. Tout ce qu'il lui faut, c'est le temps nécessaire pour retrouver ses autres sœurs, celles qu'elle a jadis sauvé d'une mort certaine en prenant leur place de force pour cette fatidique mission d'infiltration et de destruction.


Pour cela, Lara va devoir remonter la piste de ses sœurs depuis le Désert rouge, jusque dans les hautes montagnes reculées de Maridrina où elles se dissimulent. Là, loin du courroux de leur père, les ex-princesses écoutent leur sœur renégate leur expliquer son plan pour libérer son mari, au risque d'y perdre elle-même la vie. Décidées à l'aider coûte que coûte, les sœurs survivantes acceptent de prendre part au complot contre leur père et parviennent après quelques manœuvres habiles à infiltrer le harem de ce-dernier en usant de toutes les facettes de leur entraînement drastique dans le désert.


Après une évasion impressionnante mais finalement sans pertes significatives, Aren est enfin libre mais doit se résoudre à faire confiance une fois de plus à une femme dont il ne reconnaît plus rien. L'amour qu'il lui portait, la passion qui existait entre eux, est mort en même temps que son royaume. Mais Lara parvient à lui faire prendre conscience que même sans lui faire confiance, elle peut lui être utile pour regagner à la fois son peuple et sa couronne. Pour cela, il va leur falloir échapper à leurs nombreux poursuivants et pénétrer au cœur d'un autre royaume ennemi, Valcotta, autrefois allié fidèle et désormais courroucé d'Ithicana, pour demander son aide désespérément.


Mais l'impératrice refuse, permettant uniquement à Aren et Lara de regagner l'une des îles d'Ithicana dans sa magnanimité. Cependant, tout le monde au sein de Valcotta n'est pas du même avis que la souveraine, et les mentalités sont prêtes pour un changement imminent. Il ne manque plus qu'une étincelle, un espoir... la liberté retrouvée d'Ithicana comme signal et symbole de la révolte contre l'oppresseur.


Contraints une fois de plus de faire cause commune, Aren et Lara regagnent les îles des tempêtes juste à temps pour participer à la grande offensive de libération, mais ils vont découvrir à leurs dépends que Silas Veliant, le père de Lara et souverain cruel de Maridrina, leur réservait encore quelques surprises... Obsédé par la destruction totale d'Ithicana et de sa propre fille, le roi Silas assiège avec ses alliés Amaridiens le dernier bastion du royaume du Pont, qui appelle à l'aide. Qui viendra à son secours ?


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Second tome de cette saga de romantasy publiée chez nous magistralement par Bragelonne et signée par Danielle L. Jensen, La Reine Traîtresse nous offre un nouveau voyage dans ce monde morcelé et perpétuellement en conflit, où nous allons découvrir un peu plus la vie sur le continent et notamment dans les territoires inhospitaliers ou opposés à Maridrina.


Si la libération d'Ithicana prend évidemment une grande place dans le récit, les opérations étant assez bien décrites malgré peut-être une simplicité parfois désarmante, le cœur de l'histoire est avant tout et bien entendu la relation tumultueuse entre Lara et Aren, qui vont devoir apprendre à se faire confiance à nouveau, au moins jusqu'à ce que leur but premier soit atteint. Lara est condamnée à un exil inévitable après que son ultime mission soit remplie, car plus aucun peuple ne veut d'elle comme souveraine, et Aren semble avoir tué dans son cœur tout espoir de retour en arrière.


Toutefois, la promiscuité et l'adversité vont aider à un rapprochement mutuel, d'abord douloureux puis complice, entre les mariés ennemis qui feront tout leur possible pour se soutenir et arriver en vie tous les deux au bout de leur parcours. Cette aventure est une longue fuite en avant, pour mieux reprendre position sur des appuis plus solides et contre-attaquer un ennemi bien plus redoutable encore qui s'apprête à achever une nation agonisante sans la moindre once de clémence.


Point positif par rapport au premier tome, les chapitres entre Aren et Lara sont bien mieux répartis ce coup-ci et relativement de même importance, même si les premiers et les derniers sont très courts, parfois à peine une page, tant les événements s'enchaînent et se succèdent à une vitesse folle dans ces moments-là. Le changement de point de vue entre les deux protagonistes nous permet de mieux comprendre leur profond ressentiment et de constater une réelle évolution... dans le bon sens ou dans le mauvais ? A vous de le découvrir !


Danielle L. Jensen corrige donc les défauts principaux de son premier tome dans cette suite, même si toujours pas de carte dans cette édition brochée pour nous aider à mieux nous repérer. Qu'importe, il n'y a pas tant de détails géographiques d'importance à connaître, il suffit le plus souvent de se laisser porter par la narration et le déroulé du récit. Et puis, on ne va pas se mentir ni se voiler la face, le plus important et surtout le plus intéressant n'est pas tant le voyage que l'état d'esprit des deux personnages principaux, amenés à faire équipe alors qu'ils n'ont plus rien à se dire et que l'un voudrait tirer un trait définitif sur l'autre. Mais est-ce vraiment aussi simple ? Là encore, à vous de le découvrir.


Je passe volontairement sous silence la présentation et l'implication dans la trame du complot d'un nouveau personnage, que vous apprendrez à connaître et dont vous vous méfierez peut-être d'emblée si vous restez aussi prudents qu'Aren et Lara, mais qui aura plus que son mot à dire avant la fin de la saga croyez-le bien. Le troisième, et apparemment dernier, tome de cette trilogie est déjà paru et lui fait la part belle, et là aussi le final du second nous invite de façon plus que pressante à nous procurer la suite pour enfin connaître le fin mot de toute cette histoire. Trop de suspens ! L'autrice nous démontre ainsi son talent pour tenir son public en haleine, et c'est assez efficace en plus d'être remarquablement vibrant de réalisme et d'émotions.


Petit avertissement pour le lectorat qui ne connaîtrait pas parfaitement le catalogue de Bragelonne : n'allez surtout pas confondre ce roman avec celui écrit par Trudi Canavan et portant exactement le même titre, chez le même éditeur... vous risqueriez d'être grandement dépaysés par la différence de style et d'atmosphère entre ces deux univers !


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

jeudi 8 août 2024

Black Rose Alice tome 2 (Éditions Akata - Décembre 2023)


Le pacte conclu entre Azusa et Dimitri prend forme. Comme convenu, le vampire a soigné les blessures de l'amant d'Azusa, en échange de son âme à elle et de la perte de son propre corps. Dimitri a ensuite implanté l'âme d'Azusa dans le corps suspendu hors des ravages du Temps d'Agnieszka, son amour de jeunesse trop tôt disparue de ce monde. Désormais, tout le monde dans la maison cossue qui abrite le petit nid de Dimitri attend avec ferveur le réveil tout proche de cette nouvelle arrivée !


Et effectivement, le corps d'Agnieszka reprend enfin vie et s'anime, s'éveille... sauf que ce n'est plus du tout sa première hôte qui l'incarne, il s'agit bel et bien d'Azusa découvrant coup sur coup qu'elle est dans le corps d'une autre femme et qu'elle ne pourra probablement jamais revoir son jeune amant dont la vie est sauve grâce à elle. Dimitri n'a toutefois pas l'intention de la ménager, il doit lui révéler au plus tôt l'autre raison qui l'a poussé à conclure ce pacte et à choisir Azusa : elle va devoir se choisir un prétendant parmi les quatre vampires mâles de la maisonnée, et accepter de se reproduire avec lui pour que naisse ensuite une nouvelle génération de vampires, plus aptes que les précédents à affronter le monde du XXIème siècle.


D'autres qu'Azusa seraient immédiatement choquées par une telle annonce, surtout que le processus implique qu'elle et son partenaire mourront après la procréation pour que les graines vampiriques germent ensuite en elle le temps qu'il faudra. Un procédé... assez éloigné de l'image que la jeune femme se faisait tout compte fait des vampires via la pop-culture leur étant consacrée.


Mais il y a une bonne raison au choix de Dimitri. Très tôt déjà, il a su repérer en Azusa une âme forte et endurante, capable de se relever face à l'adversité et d'encaisser les aléas de la vie quelle qu'elle puisse être, même après sa mort apparente. En à peine une nuit, la nouvelle venue dans ce petit clan très soudé accepte les conditions de son état et commence alors à évaluer ses différents soupirants pour choisir celui qui sera le plus à-même d'engendrer une génération vampirique nouvelle et prête à survivre dans ce monde impitoyable.


Faisant comme si elle repartait de zéro, Azusa demande en tout premier lieu qu'on lui trouve un nouveau prénom, comme gage de sa nouvelle vie. Aussitôt dit, aussitôt fait, elle s'appellera désormais Alice, en référence à son chat Cheshire qui est le seul véritable repère venant de sa vie précédente à ses côtés. Maintenant que ce petit détail est réglé, place à l'analyse des différentes caractéristiques désirables chez son futur partenaire.


Les jumeaux Kai et Reiji se donnent à fond dans ce qu'ils aiment, à savoir la cuisine, surtout pour plaire à Alice évidemment mais ils ont aussi leur propre petit projet parallèle, qui aurait bien besoin d'un sérieux coup de pouce pour décoller. Ce qui leur manque le plus, c'est une solide motivation, et ça Alice se chargera de la leur donner au plus vite. Ensuite, il y a Léo, toujours gentil et agréable, toujours serviable, charmeur aussi mais sans aller trop loin, du moins pas dans l'immédiat. Vient enfin Dimitri lui-même, qui semble se placer à l'extérieur de toute compétition, n'ayant dans son cœur de place que pour le souvenir d'Agnieszka. Pour le moment il se contentera de financer, à l'aide de sa grande fortune accumulée en plus d'un siècle d'existence, les travaux et lubies des jumeaux et d'Alice pour faire fonctionner le café qui prend rapidement forme dans le sous-sol de la maison, accessible depuis l'enseigne dans la rue voisine.


Si Alice perçoit la situation de cette façon, elle ignore qu'il y a entre Dimitri et Léo une proximité bien plus intimiste que leur amitié de façade. Ils entretiennent des rapports basés sur le respect mutuel et échangent fréquemment sur leurs impressions concernant le monde autour d'eux, et Dimitri semble placer beaucoup d'espoirs dans la possibilité que Léo remporte le concours sentimental visant à séduire Alice et à obtenir l'honneur de se reproduire avec elle. Léo, de son côté, ne veut que faire ce qui est bien, qu'importent les conséquences pour lui ensuite. Le fait qu'il ressemble aussi beaucoup à Maximilien, ce vampire bien plus ancien qui a jadis formé Dimitri après sa résurrection, ajoute encore un peu au trouble ressenti par ce-dernier.


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Tandis que la série avance à grands pas dans ce second tome, nous découvrons tout comme Alice la dynamique propre à ces lieux et à ces individus vivants ensemble autour d'elle, la faisant reine de leur nid et donc la seule capable de décider de leur avenir à tous. Une lourde responsabilité qu'Alice accepte de bonne grâce et avec un aplomb étonnant compte tenu de la brusquerie de la situation pour elle.


Il est à parier que dans les prochains chapitres nous en apprendrons davantage sur ce lien si spécial qui semble exister entre Dimitri et Léo, et peut-être aussi qu'Alice tentera de revoir malgré tout son ancien amant dont elle ne peut décemment pas effacer le souvenir aussi facilement que l'on retire un pansement. Tout cela, ainsi peut-être que le détail de cette centaine d'années écoulée depuis la mort d'Agnieszka pour en arriver jusqu'ici en cette première décennie du nouveau millénaire...


Les personnages sont très attachants, il n'y a pour le moment aucun mauvais esprit à l’œuvre chez eux, et l'héroïne de cette histoire semble plutôt bien prendre sa nouvelle condition finalement et elle s'implique elle aussi à fond dans tout ce qu'elle fait de cette nouvelle vie. La série compte au total six tomes, donc je pense que des éléments perturbateurs sont à redouter assez vite maintenant puisque l'on arrive à la moitié dans un tome tout juste ! Le temps passe si vite...


Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

vendredi 2 août 2024

La V.O. du vendredi n°257 : Venom tome 6 - King in Black (Marvel - Août 2021)


Le moins que l'on puisse dire, c'est que Eddie Brock passe une sale journée. L'invasion alien des symbiotes cosmique du dieu primal des Abysses, Knull, vient de se déclencher et rien ni personne ne peut l'arrêter, toutes les défenses de la Terre tombent les unes après les autres et chaque héros ou vilain qui participe à la grande bataille de New York, plutôt une vaste opération d'évacuation de la population, se voit digérer et assimiler par la masse des symbiotes.


Knull lui-même a débarqué en plein cœur de la ville et s'en est pris à Eddie, lui révélant être sur Terre non pas pour lui mais pour son fils, Dylan, qui vient à peine de découvrir ses pouvoirs. Incapable autant de se défendre que de défendre Dylan, Eddie a été brutalement privé de son symbiote par le dieu cruel et a fait une chute du haut de l'Empire State Building, laissé pour mort par son ennemi qui passe aussitôt à autre chose. Sauvé in-extremis par Spider-Man, avec qui il entretient pourtant une relation assez compliquée la plupart du temps, Eddie gît maintenant sur un lit d'hôpital de fortune, sous les bons soins de Reed Richards, son corps ne répondant pratiquement plus à aucun stimuli.


Tandis que la vie s'échappe de lui, l'esprit d'Eddie se retrouve projeté au cœur de la Ruche, cet esprit de masse des symbiotes où Knull a tout pouvoir. Il s'agit en réalité d'une partie d'Eddie, celle conservée en mémoire génétique par les symbiotes eux-mêmes, qui est maintenant devenue accessible au reste de l'espèce quand le symbiote Venom a rejoint les siens de force. Cette forme de conscience en vaut bien une autre, décide Eddie, et avec les conseils et encouragements de Rex, dont il vient de retrouver la trace dans tout ce marasme, l'ancien Venom entreprend de saper le contrôle que Knull exerce sur ses troupes, tant bien que mal.


Malheureusement il va rapidement devoir se rendre à l'évidence, affronter un dieu sur son propre terrain mental est une tâche plutôt digne du Docteur Strange que d'un ex-journaliste fauché qui vient de perdre tout ce qui possédait encore. Dans un ultime sursaut d'espoir toutefois, Eddie va tout faire pour retrouver la conscience de Flash Thompson, le Soldat Venom, le seul véritable héros à avoir porté le symbiote, et le réintégrer dans son véritable corps, en guise de cadeau pour le reste du monde.


Eddie lui-même ne sera pas sans être récompensé de ce geste, la Force Énigmatique s'incarnant dans son corps mourant et lui rendant conscience et vie de justesse pour aller combattre Knull à armes égales désormais !


Après la défaite du dieu sombre, Eddie Brock devient le nouveau Roi en Noir, l'esprit contrôlant la Ruche et pouvant décider de tout ce qui concerne les milliards de symbiotes à travers la galaxie et au-delà. Une tâche des plus ardues, que Eddie assume pourtant de bonne grâce et avec une clarté d'esprit qui lui manquait jusque-là. Maintenant qu'il est devenu une sorte de dieu à son tour, il se voit obligé de gérer tout un tas de situations à travers l'univers, et doit donc laisser son ancien symbiote, le seul qu'il ne puisse forcer à faire quelque chose, s'occuper de son fils Dylan au quotidien.


Ce qui n'empêche pas Eddie de passer de vrais bons moments avec son fils, mais le devoir l'appelle constamment et Dylan a besoin d'une certaine protection pour vivre normalement, pour la première fois de son existence, depuis qu'il n'a plus ses pouvoirs. Le symbiote l'aide au mieux, pour arriver à l'heure en cours par exemple, ou pour éviter les ennuis...


Mais malgré tout, Dylan se retrouve impliqué dans beaucoup de bagarres et doit justifier sa conduite. Il en veut à beaucoup de monde, y compris son propre père pour l'avoir privé de ce qui faisait de lui un être aussi spécial auparavant. Mais grâce au symbiote, Dylan se sent capable de communiquer avec son paternel et partager avec lui des discussions à cœur ouvert sur le sens de la vie, du devoir, ce genre de choses.


Bientôt cependant, une situation de crise va se présenter : Dylan va vouloir défendre une vieille dame contre un agresseur dans la rue, et il sera mortellement blessé par celui-ci durant l'affrontement. N'ayant plus d'autre choix pour lui sauver la vie, le symbiote fusionne avec son protégé et ils deviennent ainsi une nouvelle version de Venom ! Dylan pensait que son père serait contre, qu'il lui retirerait à nouveau ce pouvoir dès qu'il en aurait connaissance... mais au contraire, Eddie accepte totalement ce changement dans la vie de son fils et entreprend même de le former au mieux pour qu'il puisse devenir le genre de héros qui manque tant à ce monde. La voie sera longue et semée d'embûches, mais rien ne semble plus impossible désormais !


Quant à Flash Thompson, il a bel et bien ressuscité et il cherche sa nouvelle place dans une ville qu'il ne reconnaît pas vraiment. Beaucoup de choses ont changé depuis son décès, et les autorités sont complètement paranoïaques dès qu'il s'agit d'un symbiote aperçu par des citoyens innocents ou par des chasseurs professionnels et sur-armés. Flash décide qu'il va devoir défendre ces symbiotes persécutés restés sur Terre volontairement après la mort de leur précédente divinité pour goûter à quelques instants de liberté. Mais pour ce faire, il va lui falloir une nouvelle vie, une nouvelle façon de procéder... et que fera-t-il quand il découvrira que le nouveau Venom en titre n'est encore qu'un adolescent ?


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Voilà, avec cette histoire se referme presque la grande page de King in Black chez Marvel. Bien sûr j'avais déjà lu la première partie de cet album dans l'omnibus consacré à cet event massif, mais j'attendais de pouvoir vous chroniquer directement ce qui concernait Venom et son entourage proche. Il me fallait encore lire pour cela la seconde partie de ce sixième et dernier tome de la série version Donny Cates, Iban Coello et Ryan Stegman...


Et pour tout vous avouer, j'ai reculé cette échéance pendant un bon moment, trop long à mon goût maintenant que j'ai pu savourer tout ce qu'il y avait à lire. J'avais peut-être peur que cela ne marque une fin trop abrupte pour un personnage que j'ai appris à aimer sur le tard et dont les plus grands moments de bravoure ont eu lieu récemment avec l'arrivée de son fils dans sa vie. Mais rassurez-vous, il n'en est rien en définitive et ce dernier chapitre, assez long au final, valait largement toute l'attente que j'ai pu y placer.


La page se referme sur Eddie Brock, mais le futur appartient à son fils, légitime héritier de son symbiote et de son tout nouveau sens du devoir, lui-même hérité de ses nombreuses confrontations passées avec Spider-Man et d'autres héros croisés sur sa longue route. Nous découvrirons ce Venom nouvelle mouture très prochainement soyez-en assurés, et en V.F. s'il vous plaît ! J'espère que ça vous intéressera tout autant que moi et que vous serez au rendez-vous. En attendant, il reste encore un petit quelque chose de King in Black que je n'ai pas encore raconté... mais patience, vous saurez tout là aussi prochainement !


Un petit mot pour conclure : merci à Donny Cates et à ses collaborateurs pour avoir rendu Venon... plus humain que jamais.