vendredi 14 mai 2021

La V.O. du vendredi n°178 : The Switch - Electricia (Dynamite - Juillet 2018)


De son vrai nom Jennifer, la super-criminelle connue sous le pseudonyme d'Electricia a longtemps fait parler d'elle au sein d'un groupe de vilains de même envergure comme en solo. Mais après un nouvel affrontement avec l'un de leurs ennemis héroïques, The Switch, et la mort atroce de celui-ci, Electricia commence à se poser des questions sur son avenir et sur l'intérêt de tout ce qu'elle fait. Prenant peu à peu ses distances avec son groupe, elle tâche de mener une nouvelle vie sous son identité civile, mais évidemment ses anciens partenaires vont très vite la rattraper...


Alors, Jennifer prend une décision radicale : elle deviendra la nouvelle The Switch et combattra le crime sous ce nouveau costume, usant de ses pouvoirs et de ses connaissances du milieu pour désamorcer les opérations de son ancien gang. Et les événements vont bientôt se précipiter car son ancien patron et amant, Lover Boy, a un plan démentiel en tête : attaquer le QG des héros avec toutes ses forces pour s'emparer d'un moteur de voyage spatio-temporel, et utiliser cette technologie de pointe pour commettre des crimes horribles dans toute l'Histoire du monde et peut-être même de l'univers !


Si Electricia veut se racheter, c'est le moment où jamais. Mais le problème avec un passif de super-vilaine comme elle, c'est que les héros vont difficilement la croire sincère... elle devra faire ses preuves seule de son côté, isolée entre les deux camps, et au final peut-être espérer une remise de peine quand la poussière des combats sera retombée... si elle survit jusque là !


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Alors, j'ai acheté ce titre sans rien en connaître, simplement attiré par le concept de base d'une super-vilaine cherchant la rédemption sous une nouvelle identité. Et j'ai eu deux surprises : premièrement, ce titre est au format d'une bande-dessinée bien de chez nous, c'est à dire bien plus grand qu'un comic-book habituel même si c'en est bien un. Un format confortable à lire mais pas évident à stocker quand le reste de votre collection fait une taille bien précise.


Secondement, le dessin. Ne faites pas comme moi et ne vous fiez SURTOUT PAS à la couverture, qui est très loin de rendre justice au travail des artistes Tom Nguyen et Robb Miller à l'intérieur. Le style général est assez clair, parfois dans la caricature volontaire ou dans l'exagération pour certains personnages mais c'est toujours voulu et plus ou moins justifié, sachez juste que c'est quand même nettement plus beau à l'intérieur que sur la couverture. Je dis ça parce que c'est le principal élément qui m'a empêché de lire cet album jusqu'à aujourd'hui alors que je le possède depuis sa sortie... comme quoi parfois, ça tient vraiment à pas grand chose.


Au niveau de l'histoire eh bien c'est un scénario assez classique mais qui a ses petites fulgurances, de bien bonnes idées disséminées ici et là pour une lecture agréable et même franchement drôle, Keith Champagne nous offre un récit de quête de rédemption comme on en croise régulièrement mais avec une touche d'auto-dérision assez bienvenue surtout quand le monde des comics a tendance à trop se prendre au sérieux parfois. Rigolade, confort et style, tout est réuni dans cet album financé par une campagne Kickstarter avec succès ! Si vous pouvez vous le procurer, en format physique ou en virtuel, allez-y vous ne devriez pas passer un mauvais moment, et au pire si ça n'est vraiment pas votre genre dîtes-vous que ça ne durera pas longtemps de toute manière.

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