Alors que Terry enquête avec sa femme Wanda sur les récents événements qui ont poussé les plus grandes agences de renseignements du pays à le menacer pour des crimes qu'il n'avait pas commis, Spawn commence à découvrir de son côté les terribles implications de sa nature démoniaque. Aidé par un mentor ne rechignant pas à lui enseigner quelques ficelles, Al découvre des vérités à son sujet qu'il aurait, au final, préféré continuer d'ignorer.
En tout cas, rien qui ne puisse le préparer à sa prochaine rencontre avec les autorités célestes, quand Gabrielle le fait enlever pour lui parler de sa récente altercation avec Angela. Plus tard, c'est au tour de Raphaëlle, nouvelle tête pensante à New York, de déclencher à nouveau une chasse au Hellspawn à travers les bas-fonds de la ville en ramenant le projet Rédempteur au goût du jour.
Comme si cela ne suffisait pas, Spawn est aussi pourchassé par un nouveau cyborg, un maniaque de la religion cette fois-ci, qui entreprend de convertir les clochards à sa portée pour les pousser à trahir leur protecteur issu des ténèbres. Si le Diable est connu pour son sens de l'humour, Al aurait quant à lui bien besoin qu'on lui explique la chute de cette vaste blague qu'est devenue sa non-vie.
Parvenant à triompher du cyborg sans grande difficulté mais ayant perdu une bonne partie de la confiance que lui accordaient ses ouailles jusque là, notre Spawn se replie dans ses ruelles crasseuses et se prépare pour les affrontements à venir, qui il n'en doute pas seront légions. Mais rien n'aurait pu le préparer à son prochain voyage dans le Sud du pays, cette Amérique profonde et emplie de haine raciale et de violence quotidienne, des maux que Al Simmons ne connaît que trop bien de sa vie précédente et auxquels il va s'attaquer sans délais tout le long de la route qui le conduira jusqu'à New York, son foyer.
Par la suite, c'est une confrontation directe avec les agents célestes pour sauver l'un de ses rares amis qui poussera Spawn à affronter à nouveau le Rédempteur, cette fois avec succès, tandis qu'un nouvel observateur se joint à l'aventure pour étudier le comportement et les motivations d'Al de plus près, histoire de bien peser le rôle qu'il aura à jouer plus tard, quand la grande guerre éclatera.
Mais tout ce que Spawn a pu obtenir jusque là peut encore lui être arraché, comme va s'empresser de le lui démontrer un nouveau venu à New York City, impitoyable chasseur de monstres qui va très rapidement réussir à monter toute la ville et toutes les autorités officielles contre le pauvre anti-héros, accusé de tous les maux et d'affreux massacres sanglants chaque nouvelle nuit qui passe. En plus de devoir se méfier de tout le monde, y compris des clochards qui jusque là profitaient de sa protection, Al va aussi devoir combattre son propre costume symbiotique qui selon lui le pousse à commettre des atrocités sans nom. Il est donc grand temps de s'en débarrasser, même si cela doit l'affaiblir considérablement alors que son nouvel adversaire est sur le point de l'atteindre gravement.
Après plusieurs combats terribles et apparemment perdus d'avance, Spawn finit par comprendre que son costume est la clé qui lui permettra de reprendre en mains le peu de vie qui lui reste encore. Faisant face à son assaillant une dernière fois pour protéger les flics qu'il menaçait, le Hellspawn parvient, grâce aux conseils d'un allié inattendu, à arracher une bien maigre victoire. Mais dorénavant rien ne sera plus pareil, les gens se méfient tous de lui, les rares policiers qui le respectaient le voient maintenant comme un criminel sauvage, et même les rues les plus mal famées ne sont plus un repaire sécurisant pour lui. Abandonnant dès lors tout ce qu'il possédait, y compris la confiance et la présence de ses anciens amis, Spawn décide de mener une toute nouvelle vie dans les ténèbres les plus profondes. Peut-être les choses s'arrangeront-elles en laissant le temps faire son œuvre... mais il en doute fortement.
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Je n'ai pas été très convaincu par les chapitres de McFarlane contenus dans ce troisième tome de l'édition de Delcourt, principalement parce que la plupart des événements dont on nous parle se sont déroulés dans d'autres séries ou mini-séries, exactement comme avec le cas du Violator dans le tome précédent, le lecteur qui ne suivrait que la parution principale Spawn n'a pas toutes les cartes en mains pour comprendre les références et l'intrigue en cours. C'est bien dommage que tous ces récits et à-côtés ne soient pas disponibles, ou du moins pas aussi facilement...
En revanche, les chapitres signés par Alan Moore m'ont agréablement surpris, je m'attendais à quelque chose d'imbitable comme une sorte de délire pseudo-mystique dont on a l'habitude avec cet auteur sur ce genre de parutions, mais étonnamment j'ai trouvé dans Blood Feud des qualités que je ne m'attendais pas à y déceler, notamment en ce qui concerne le dessin, grandement amélioré pour l'occasion.
J'espère donc que la suite, le quatrième tome pour nous, contiendra des chapitres mieux écrits et surtout plus logiques et auto-contenus entre eux, recentrés sur les événements de la série principale plutôt que sur une nuée de références obscures et inaccessibles. McFarlane je l'espère se sera inspiré pour la suite du très bon exemple d'Alan Moore et des apports considérables que cet auteur décrié mais toujours génial a pu faire à ce petit univers qui en avait bien besoin ! On sent qu'un tournant majeur est déjà présent à ce stade de la série, et je croise les doigts pour que les bonnes leçons en soient tirées.
Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !
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