Reign of X tome 13 (Panini Comics - Juin 2022)

Hellions : Tarn l'Ignoble est venu tout spécialement de la dimension d'Amenth pour demander l'aval du conseil arakkii afin de lancer une attaque sur Krakoa... permission qui lui est évidemment refusée par Tornade et l'ensemble du conseil, ennemis de longue date d'Amenth et de ses horreurs. Mais devant le crime perpétré par Monsieur Sinistre, Tarn doit se parjurer et envoie ses Vil Locus sur Krakoa dans la forteresse du généticien fou, alors en pleine confrontation avec son clone revenu d'entre les morts. Les Hellions découvrent ainsi la vérité concernant leur retour de la mission suicide en Outremonde, mais les nouveaux réflexes de Nanny, Orphan-Maker et Wild Child se déclenchent immédiatement à la vue de Tarn et de ses adeptes. La bataille est lancée, et Sinistre couvre sa propre fuite avec l'éclosion de ses nombreux clones de combat, tandis qu'il s'échappe par un portail spécialement codé avec son ADN vers un lieu tenu hautement secret. Aux Hellions de gérer l'invasion !

S.W.O.R.D. : Sur la nouvelle Arakko comme du temps de l'ancienne, ce sont les défis qui rythment le quotidien et qui permettent aussi de déterminer qui siégera au sein du conseil. Tornade possède maintenant le titre de Régente, elle est la voix que l'on écoute et que l'on suit... mais les coutumes arakkii ont la vie dure, et ne disparaîtront pas simplement parce qu'une mutante krakoane est présente sur la planète en tant que dirigeante. Certains ont déjà défié Tornade pour qu'elle prouve sa légitimité... et ceux-là le regrettent amèrement depuis. Mais Tarn l'Ignoble, en revanche, ne craint rien ni personne et son mensonge à l'égard de sa présence du Krakoa est éventé, ce malgré sa promesse faite précédemment. Ororo le défie donc, et le combat commence mal pour elle qui perd d'emblée ses pouvoirs et sa forme parfaite à cause des manipulations génétiques de Tarn. Cependant, l'ancienne voleuse a plus d'un tour dans son sac, et en poussant Tarn dans ses retranchements elle va lui arracher la victoire, ainsi que le respect de tous les Arakkii présents. Pour le moment, chacun pense que du sang d'Arakko coule en elle... mais cela ne vaudra que jusqu'au prochain défi.

Way of X : David est maintenant sur Mars, méditant pour tenter de trouver le point d'ancrage d'Onslaught dans les esprits des mutants de Krakoa. Quand Charles Xavier, son père, revient à la vie grâce aux protocoles prioritaires, il se rend lui aussi sur la planète rouge afin d'avoir une longue conversation avec son fils... dont l'esprit ne peut l'entendre. Vitupérant dans le vide, Xavier énonce sa sentence pour le bien de son fils et de son peuple, tandis que de son côté Diablo tente de faire tout son possible pour que Perdue et Fabian Cortez arrivent enfin à se comprendre et à dépasser leur conflit, mais ses efforts ne donnent rien pour le moment, voire ils empirent la situation. Après un dernier essai avec une méthode drastique, Kurt semble enfin parvenir à un résultat positif... mais Onslaught se manifeste alors et détraque les pouvoirs des deux mutants, ce qui provoque la mort de Perdue et également la chute de la plus grosse lune de Mars, Phobos. C'est la panique générale, des millions de vies sont en jeu et perdre la planète maintenant, après seulement quelques jours d'existence, serait un revers terrible pour l'harmonie de Krakoa. Kurt, utilisant les pouvoirs de Cortez pour se booster au maximum, se sacrifie alors pour sauver tout le monde, au moment où il vient d'avoir une révélation sur la manière de vaincre l'ennemi invisible. Mais à son retour parmi les vivants, Cortez, qu'il avait chargé de lui transmettre un message, est inconscient, tandis que tous les mutants de Krakoa semblent désormais possédés par la négativité pure d'Onslaught, y compris Xavier.

X-Corp : A quelques heures du lancement de leur plus grosse opérations du moment, les membre de X-Corp doivent faire face à quelques imprévus. Tout d'abord, la concurrence dans le domaine pharmaceutique s'étend maintenant à celui des télécommunications, alors que Warren et Monet vont bientôt annoncer une véritable révolution dans la gestion de la bande-passante stockée dans l'ionosphère terrestre. Tandis qu'Angel attend sagement la fin du compte à rebours, Monet fait face à une résistance malvenue de la part de son interlocutrice de la concurrence, qui lui injecte finalement un produit mystérieux ayant un effet immédiat sur ses pouvoirs. Quant à Jamie Madrox, l'Homme-Multiple tente tout son possible pour gérer un afflux d'énergie sans équivalent jusque-là dans les archives terrestres, et c'est au prix de la vie de l'un de ses doubles que le pire sera évité. Mais malheureusement, il semble que le grand lancement prévu pour 17h ne puisse avoir lieu...

X-Force : XENO frappe encore ! En recrutant le Dr. Bloodroot, créateur de l'homme-plante Man-Slaughter sur la base de l'ADN de l'Homme-Chose, l'organisation criminelle internationale et anti-mutante veut causer un véritable cataclysme sur Krakoa, d'abord en la privant de ses soutiens politiques et financiers, et ensuite en attaquant directement une fois de plus sur son sol. Grâce à ses propres pouvoirs, Bloodroot peut pirater les portails krakoans et y faire entrer qui il veut, notamment ses propres rejetons floraux parasitaires. Les agressions se multiplient, au point que le Fauve ordonne que l'on trouve Man-Slaughter et qu'on le lui amène pour procéder à quelques expériences et surtout passer un accord : si la créature accepte d'utiliser ses pouvoirs pour aider les mutants durant cette crise, en échange elle obtiendra leur soutien et la paix à laquelle elle aspire sur ses terres reculées. Mais il faut faire vite, car déjà les premières victimes mutantes sur Krakoa tombent face aux envahisseurs de Bloodroot. La confrontation finale dans le cimetière où gît sa défunte épouse sera la conclusion émouvante d'une vie passée à rechercher la vengeance, pour celui qui fût manipulé par son propre bienfaiteur jusqu'à la fin.

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Encore un numéro riche en informations et en bouleversements, à présent que le premier Gala des Damnés est derrière nous il faut traiter avec les conséquences des incroyables annonces des mutants lors de cette soirée mémorable. Sur Mars comme sur Terre, à l'étranger comme sur le sol de Krakoa, de nombreuses menaces existent toujours et tentent de détruite la mutanité, et seules des mesures fortes pourront permettre d'y survivre malgré tout !

Alors qu'il va falloir régler urgemment le cas Onslaught, mais sans disposer des armes nécessaires pour le combattre, voilà que XENO refait parler d'elle et s'en prend encore une fois aux mutants sur leur terre de refuge. Quant à Sinistre... espérons contre toute logique qu'il finisse bel et bien par récolter le fruit de ses agissements, avant que là aussi il ne soit trop tard. Personnellement je doute qu'avec la façon dont il les a traité les Hellions acceptent encore longtemps de servir ses intérêts, et l'heure de la revanche générale approche !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

Amazing Spider-Man tome 7 - 2099 (Panini Comics - Juin 2022)

De retour sur les bancs de l'université, Peter Parker s'ennuie ferme, ou plutôt il se laisse divaguer tandis que les examens approchent et qu'il ne parvient pas à se concentrer sur un projet de groupe. Jusqu'au moment où on lui fournit exactement la source d'inspiration dont il avait besoin...

De son côté, Miguel O'Hara vient de se faire capturer en 2020 à bord d'une station pétrolière en perdition, en partie par sa faute. Arrivé là sans aucun souvenir clair du pourquoi, il ne sait qu'une chose : il doit impérativement retrouver Peter au plus vite, l'avenir en dépend !

Et tandis que le duo Parker mène une petite mission de contre-espionnage en tentant d'empêcher le Caméléon de revendre une technologie du S.H.I.E.L.D. à une nation étrangère, les choses se compliquent lorsque un autre petit projet parallèle du super-vilain métamorphe porte ses fruits : alors qu'il s'apprêtait à débarquer au siège de l'O.N.U. pour répondre aux sanctions internationales contre son pays, le Docteur Fatalis est abattu par un sniper depuis le toit d'un immeuble voisin, et soudain c'est toute la ville de New York qui se retrouve en état de siège !

Évidemment il s'agissait d'un Fatalibot, ça normalement n'importe quel héros spécialisé dans le Fatalisme aurait pu le prédire. Mais que le vrai Docteur Fatalis se pointe ensuite en projection astrale géante au-dessus de la ville et exige réparation et justice en son nom, ça ce n'était pas franchement au programme, et le Caméléon se fait fort de le signaler à sa commanditaire... qui n'en n'a cure, puisqu'elle vient de livrer son exécutant à la colère du tyran.

Peter et Teresa parviennent de justesse à épargner au Caméléon une exécution sommaire et extrêmement douloureuse, et Peter utilise à la place le projet universitaire sur lequel il travaille avec son nouveau partenaire d'études, un appareil capable d'explorer les vastes possibilités offertes par le Multivers et d'en déduire les solutions les plus efficaces ou les plus adaptées possible pour répondre à un problème donné. Boosté par l'intelligence artificielle de Lyla, l'hologramme qui accompagne Miguel partout et que celui-ci a involontairement remis à Peter, l'appareil baptisé Extralucide détermine alors un certain nombre de solutions, que Spider-Man se fait un devoir d'analyser en détail dans le temps qui lui est imparti.

Au final, et après un combat spectaculaire face à un Fatalis déterminé à faire couler le sang du Tisseur, Spider-Man fait appel à la facette de la personnalité du tyran de Latvérie qui a le plus de chance de le faire réagir : son orgueil ! En lui révélant tout le plan qui a été conçu contre lui par les ennemis de sa nation pour le manipuler sous le regard des médias internationaux, Peter espère bien convaincre Fatalis de stopper son invasion de New York et de repartir chez lui sans plus d'esclandre... mais les Fatalibots, contrôlés en partie par le camp adverse en secret, commettent une série de destructions gratuites dans toute la ville avant de rentrer avec leur maître légitime chez eux.

Préférant assumer les accusations d'attentat et de mise en danger des civils plutôt que de devoir reconnaître que son système a été piraté même un seul instant en sa présence, Fatalis devient l'ennemi à abattre pour toute la communauté internationale qui alloue dès lors tous les crédits et munitions demandés par la Symkarie pour combattre la Latvérie, tout en renforçant les sanctions contre cette dernière.

Miguel reprend conscience quelque part sur une île paradisiaque, où il retrouve une vieille connaissance qui ne manque pas de lui rappeler de bons souvenirs. Au final, l'époque de l'an 2099 est peut-être sauvée, ou peut-être toujours en danger pour ce que l'on en sait, mais le Spider-Man de cette fin de siècle préférera sans doute prendre quelques vacances bien méritées avant de trouver un moyen de rentrer chez lui.

Quant au Caméléon, il est désormais détenu dans des quartiers de haute-sécurité par l'agence qui emploie Teresa, et celle-ci assiste à tous ses interrogatoires dans l'espoir de lui arracher les renseignements qu'il semble détenir avec un grand plaisir.

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Bon, Nick Spencer n'est pas le meilleur scénariste des aventures de Spider-Man, ça c'est clair et net et je pense m'être suffisamment exprimé à ce sujet depuis la parution du premier tome de cette nouvelle série datée de 2018 chez Marvel. Mais, il a quelques qualités pour lui indéniablement, dont celle de voir les choses en grand et de fédérer les autres auteurs de la Maison des Idées autour de ses projets.

La preuve ici par l'exemple, en orchestrant une tentative d'assassinat sur nul autre que le plus grand super-vilain de la Terre-616, et ce dans une seule et même série, pas lors d'un cross-over ou d'un événement majeur de la maison d'édition ! Tout ce qui concerne Fatalis ou Silver Sable trouvera d'ailleurs sa résolution dans leur propre série, nouvelle preuve qui me fait dire que tout ceci est planifié et décidé à plusieurs mains.

On laisse ici l'intrigue principale de Spencer de côté le temps de re-présenter au public Miguel O'Hara, le Spider-Man de l'an 2099, et encore même si le tome porte un titre qui lui fait directement référence lui-même n'est présent que fort peu de pages au final, de quoi s'interroger sur ce qui lui sera réservé par la suite.

En revanche, je ne sais toujours pas d'où vient Teresa au juste, et j'ai vraiment l'impression d'avoir raté plusieurs épisodes quelque part en cours de route entre les différents runs des artistes ! Pourtant, je ne crois pas qu'il y ait eu quelqu'un entre les périodes Dan Slott et Nick Spencer, donc il faudra vraiment m'expliquer une bonne fois pour toute d'où sort ce nouveau membre de la famille Parker et pourquoi elle est au courant du secret de la double identité de Peter ! Ses indiscutables talents d'espionne ne peuvent quand même pas tout justifier à ce niveau !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

Avengers tome 6 - A la recherche de Starbrand (Panini Comics - Mars 2022)

Après avoir été vaincu et détruit face au jeune Ghost Rider lors de l'invasion de la Dernière Armée, le Starbrand a été perdu dans les confins de l'univers, sans doute pour toujours pensait-on alors. Et puis d'autres menaces sont apparues et ont occupé les héros des différents mondes, aussi cette question-ci est-elle restée en suspend et en retrait pendant un peu trop longtemps.

Récemment, une immense explosion d'énergie cosmique au sein de la galaxie-prison shi'ar a attiré l'attention de Gladiator, le régent de l'empire, qui n'a pu que constater les dégâts sur ses rares hommes survivants. Décidant de se rendre lui-même au cœur du danger pour prendre les mesures qui s'imposent, le régent laisse un message derrière lui, une recommandation pour le cas où il ne donnerait plus signe de vie : appeler les Avengers !

Sur Terre, l'équipe se prépare à embarquer pour un voyage dans l'espace, direction la prison shi'ar pour répondre à l'appel de détresse lancé par les troupes de Gladiator à sa demande. Captain America, Captain Marvel, Miss Hulk, Thor, Blade, Ghost Rider et Black Widow vont pénétrer dans la lointaine galaxie sans même savoir ce qui les y attend...

Sitôt arrivés, ils sont en effet pris au piège par des pillards cherchant par tous les moyens à s'emparer de leur vaisseau pour fuir le plus loin possible. Pendant ce temps, trois hérauts de Galactus se réunissent et conviennent d'agir de concert pour remonter à la source de ce déchaînement de pouvoir brut et y mettre un terme au plus vite, la sécurité de tout l'univers étant en jeu selon eux.

Après plusieurs jours de combats, les Avengers sont divisés et épuisés et n'attendent que le dernier coup qui les achèvera. Par chance cependant, Captain Marvel parvient à trouver un autre vaisseau et le voyage peut continuer vers le cœur de la galaxie moribonde, mais les plus grands héros de la Terre auront alors affaire au Surfeur d'Argent, à Firestar et à Terrax ainsi qu'à Gladiator pour tenter de les empêcher de détruire le Starbrand, dont la réincarnation est sur le point de s'achever.

Sur place, ils découvrent une mère prête à accoucher, déchirée par le pouvoir brut qui coule dans ses veines et dont les contractions deviennent des ondes de destructions dans tout le système. Tandis que les points de vue divergents se changent en motifs d'affrontements fratricides, Captain America et Miss Hulk font tout leur possible pour permettre à la pauvre femme de donner la vie à son enfant, même si cela lui coûtera très certainement la sienne.

Et au terme de toute cette histoire, les Shi'ar comme les hérauts de Galactus décident de ne pas tuer l'enfant, qui porte sur elle la marque du Starbrand, ce système de défense planétaire propre à la Terre, une arme cosmique absolue capable de dévaster l'univers si elle est mal utilisée. De retour dans la Montagne des Avengers, l'équipe fait le point avec T'Challa qui se demande alors que faire de cette enfant... et faudra-t-il se mettre à trembler à sa première crise de larmes ?

En parallèle de tout cela, Tony Stark est toujours coincé un million d'années dans le passé, sur une Terre en pleine ère glaciaire, et il affronte les tous premiers Avengers que le monde ait jamais connu !

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Autant le dire tout de suite je ne suis pas spécialement un grand fan de l'écriture de Jason Aaron, j'ai déjà eu l'occasion de l'exprimer durant mes articles sur les tomes précédents de sa série Avengers qui n'a globalement toujours pas su me convaincre de sa franche qualité tant vantée.

Mais, exceptionnellement je dois reconnaître que pour ce tome-ci l'auteur a fait un vrai travail sur la représentation multiple, c'est à dire la façon dont on peut présenter au lectorat des héros ou des personnages plus simples issus de divers horizons et cultures. Son équipe d'Avengers est peut-être la plus hétéroclite qui soit jusqu'à présent, même si l'on n'y compte aucun mutant mais c'est un autre sujet. Dans ce sixième tome, il sera rapidement question d'homosexualité librement vécue et exprimée, de chagrin mortel et de perte tragique, ainsi que de la question du droit de vie ou de mort et des condamnations qui peuvent peser sur une créature parfaitement innocente en raison de sa seule existence et des nombreuses craintes qu'elle suscite.

C'était donc étonnement profond cette fois-ci et j'en suis assez surpris et reconnaissant à Jason Aaron pour le coup, peut-être va-t-il réellement quelque part avec ce scénario qui part dans plein de directions différentes mais qui semblent maintenant se recouper, à raison d'un personnage particulièrement mis en avant à chaque nouveau tome. J'espère juste que ça ne traînera pas trop avant de se conclure, ayant en mémoire la longueur -et surtout la lourdeur- de son run sur les séries Thor précédemment.

Auteur Américain oblige, il y a un côté très christique dans la naissance de cette enfant porteuse de la marque Starbrand : trois hérauts de Galactus en sont témoins et font chacun un présent bien particulier, tandis que l'accouchement est réalisé par l'un des héros les plus purs de Marvel, et qu'un roi des étoiles y assiste en arrière-plan. Je n'ai strictement aucune idée de ce que l'avenir réserve à ce bébé, mais ça risque d'être fichtrement intéressant !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

Venom, Lethal Protector - Au coeur de la traque (Panini Comics - Février 2023)

Soudainement harcelé par plusieurs groupes successifs de vilains de seconde zone, Venom enchaîne les combats et les meurtres, pour son plus grand plaisir. Mais il finit tout de même par trouver cela étrange que l'on s'intéresse autant à lui, et Eddie Brock va alors mener sa petite enquête. Il s'avère que sa tête a été mise à prix par un richissime mécène de super-vilains, ce qui pousse toute la racaille de New York à ses trousses pour obtenir le pactole !

Pourquoi est-il à ce point recherché, et qui a bien pu mettre ainsi sa vie en jeu, ces questions devront attendre avant de trouver une réponse. Pour l'heure, Eddie s'interroge surtout sur le lien sentimental qui le lie à son symbiote, un lien qui existe comme en réponse à la perte de celui qu'il avait avec son ex-épouse, Anne, qui aujourd'hui ne lui fait plus confiance le moins du monde et s'apprête même à se remarier avec un éminent psychiatre ayant pignon sur rue.

Le cœur déchiré, Eddie s'en remet à son enquête visant à remonter jusqu'à la tête du complot ourdit contre lui. En premier lieu, il lui faut se débarrasser d'une faiblesse devenue vraiment handicapante ces derniers temps, sa vulnérabilité aux sons poussés à l'extrême, comme l'attirail du Hanneton en fait la démonstration de façon assez brillante. Contacté par une entreprise privée qui dit pouvoir l'aider en ce sens, Eddie se rend dans leurs locaux et accepte de se faire inoculer une formule expérimentale qui fait des merveilles !

Petit hic cela dit : il y a des effets secondaires eux aussi plutôt dérangeants lors d'un combat ou lorsque l'on souhaite passer inaperçu. Heureusement que Venom s'en est rendu compte à temps et pas au beau milieu d'un nouveau combat ou même d'un affrontement contre son ennemi juré, Spider-Man ! Retournant au labo privé, Eddie exige qu'on lui donne un antidote avant de rompre tout lien avec cette société. Dommage, car la Fondation Life a encore pas mal de projets dans ses cartons en ce qui concerne le symbiote...

Revenu à la traque à proprement parler, Venom se rend sur une île des Caraïbes où il découvre que le commanditaire des assauts répétés contre sa nouvelle personne n'est autre que le milliardaire Justin Hammer, rival de longue date de Tony Stark ! Hammer s'est même entouré de toute une armée de super-vilains financés par ses soins et entraînés à la dure par le Maître de Corvée, mais cela suffira à peine à ralentir le Protecteur Létal armé de son juste courroux.

De toute cette histoire, Eddie en retient principalement que son trop grand attachement à l'amour le rend faible et peut être utilisé contre lui, il doit donc se renforcer le cœur et l'esprit autant que le corps pour prétendre être réellement infaillible et enfin avoir le dessus sur celui qu'il déteste tant. Si Venom n'a pas encore trouvé sa propre voie en ce bas monde, pour l'heure il est entièrement focalisé sur sa proie et n'attend que le moment propice pour lui faire vivre un véritable cauchemar !

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Depuis quelques années maintenant, la Maison des Idées fait revenir certains de ses plus grands auteurs pour écrire de petites histoires à-côté des séries principales, comme Peter David pour Hulk ou encore ici David Michelinie pour Spider-Man. C'est en 2022 que Michelinie décide de raconter un passage totalement inédit de la vie de sa plus grande création, Venom, avec l'aide du talentueux et prometteur Ivan Fiorelli aux dessins.

Cela donne l'album que nous tenons entre nos mains actuellement, une sorte de préquelle succincte à la série Lethal Protector de 1993. Ici Venom est encore à New York, il n'a pas encore déménagé à San Francisco et n'est pas encore devenu le sauveur des petites gens face à de grosses corporations intraitables et inhumaines. La seule chose qui l'obsède vraiment est sa vengeance ourdie de longue date contre Peter Parker/Spider-Man, mais on le verra ici surtout aux prises avec d'autres menaces cachées de l'univers Marvel.

Évidemment il faut pour que tout cela fonctionne que l'enjeu de cette petite histoire en cinq chapitres ne soit pas trop élevé, afin de ne pas créer d'incohérences vis à vis des séries de l'époque éditoriale où se déroulent les faits. C'est une spécialité des comics d'ailleurs, la rétro-continuité, le fait de revenir sur des événements du passé et de leur rajouter un petit quelque chose que l'on ignorait jusque-là, parfois juste pour le plaisir comme c'est le cas ici.

Plaisir, c'en est un véritablement que de retrouver l'écriture si experte de David Michelinie après avoir dégusté les omnibus consacrés à son passage historique sur les séries du Tisseur, entre la fin des années '80 et le milieu des années '90. Le dessin de Fiorelli est très bon, même si je trouve personnellement que la tête de Venom est un peu bouffie par moments selon les angles de vue. Mais bon on parle d'un personnage dont l'hypertrophie musculaire est devenue légendaire avec le temps !

On passera rapidement sur les quelques petites incohérences effectives qui existent dans ce scénario, comme la présence des médias de l'ère Internet ou de technologies d'aujourd'hui dans un monde sensé être celui d'il y a plus de trente ans. Au final, ça passe sans réel problème et on suspendra bien volontiers son incrédulité le temps nécessaire pour parcourir ces pages bourrées d'action comme on en fait plus.

Petit mot enfin pour saluer la belle performance offerte ici par le personnage du Hanneton, bien trop longtemps et souvent laissé pour compte dans la galerie des vilains de dernier rang de Spider-Man, alors que Michelinie nous prouve que bien utilisées face à Venom ses capacités peuvent faire des ravages ! Comme quoi, ce n'est pas tant une histoire de force que d'expérience et d'idées, tout le monde ou presque peut tenter sa chance. Heureusement ça se termine bien pour lui, mais il est passé très près de la catastrophe !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

La V.O. du vendredi n°264 : Lady Death - The Odyssey (Chaos! Comics - Mars 1997)

Autrefois humaine, piégée par les siens et envoyée au cœur des Enfers pour y souffrir pour l'éternité, Hope est devenue Lady Death, une incarnation de la Mort elle-même, capable de détruire même l'impensable et d'offrir l'Oubli éternel aux âmes damnées et aux déchus. Maudite par Lucifer en personne, qui craignait son pouvoir, Lady Death ne peut revenir sur Terre qu'à la condition que toute vie ne cesse.

Ayant bataillé durant près de quatre siècles contre les forces infernales et les hordes démoniaques, c'est au terme d'un duel épique contre le Prince des Mensonges lui-même que Lady Death parvint finalement à vaincre l'Adversaire... au prix de ses pouvoirs et de sa force vitale. Désormais, elle erre sans but dans le vaste cosmos, l'Inconnu, perdant à chaque instant qui passe un peu plus sa raison et ses espoirs. Sans plus aucun but pour exister, elle se laisse dériver jusqu'à l'Oubli...

Mais une voix lui apparaît alors, lui intimant de ne pas se laisser disparaître, car un dernier grand combat doit encore être mené et elle seule semble en mesure de faire face au terrible péril du Jugement Dernier. Tous les royaumes de la Création seront impactés, la disparition de Lucifer ayant entraîné une réaction en chaîne provoquant le déséquilibre complet des pouvoirs cosmiques. Selon la mystérieuse voix, Lady Death est véritablement la seule entité capable d'endosser la destinée de tous les univers. Problème : elle refuse catégoriquement, n'aspirant plus qu'à une paix sans fin.

Pour tâcher de l'endoctriner et de lui rendre sa superbe d'antan, la voix expédie Lady Death à travers différents royaumes, dominés par des Anges Déchus ayant suivi la rébellion de Lucifer mais l'ayant presque aussitôt amèrement regretté. A chaque nouvelle épreuve, à chaque nouvelle confrontation, Lady Death doit apprendre une valeur cardinale du peuple de ses ancêtres, pour retrouver enfin tous ses pouvoirs et sa puissance au faîte du divin comme du diabolique. Et malgré toutes ses réticences et sa mauvaise volonté, petit à petit la formule fonctionne.

Cependant, le temps presse ! Lâché à ses trousses par la disparition de Lucifer, le terrible Asteroth, Destructeur des Destructeurs, poursuit Lady Death à travers les différentes couches de la réalité pour l'éradiquer totalement et ainsi accomplir la juste vengeance de son maître honni. Nul ne saurait se dresser face à la fureur d'Asteroth, nul ne saurait lui dissimuler sa proie sans en payer le prix fort. Au terme d'une épopée dantesque, les deux entités ennemies mortelles vont fatalement se faire face, au sein d'un royaume en paix où Lady Death semblait enfin avoir trouvé, par erreur, le repos et la félicité.

Des deux formidables combattants, un seul et unique pourra en ressortir vivant et vainqueur. Mais cette victoire aura un prix elle aussi, celui que seul le Destin semble en mesure de fixer, et qu'il faudra accepter quoi qu'il en coûte.

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En ce mois d'Octobre et à l'approche de Halloween, je voulais revenir aux sources de ce qui me fascine tant dans la légende apparemment sans fin de Lady Death, création de Brian Pulido dont vous suivez avec moi les nouvelles aventures à notre époque grâce à la série éditée par Coffin Comics. Mais bien avant que Pulido ne retrouve enfin les droits de son œuvre, quand il ne les avait pas encore perdu d'ailleurs, existait un petit éditeur vraiment indépendant du nom de Chaos! Comics, où naquît ce personnage emblématique de toute la culture Metal et underground.

En Mars 1997 paraît alors cet album, The Odyssey, contant le terrible retour en grâce de la Sorcière Blanche après avoir enfin triomphé de son éternel Adversaire, Lucifer en personne. Tout comme Ulysse s'en revenant de la Guerre de Troie, Lady Death devra passer par maintes péripéties et souffrir d'infinis tourments avant de pouvoir réclamer sa juste récompense, sa place véritable au sein des panthéons cosmiques. Une aventure épique et bourrée de symbolisme et de poésie brute, avec une science du dessin et de l'encrage comme on n'en fait plus de nos jours ! Un vrai petit bijou que je suis très heureux de m'être procuré voilà déjà quelques années.

Petit souci cependant, certaines pages dans cet album, pour ne pas dire une sur trois environ, sont scannées vraiment à petit format ce qui rend l'écriture très difficile à discerner dans les phylactères, sans aucune raison apparente pour justifier ce choix matériel dans la composition du tome. Est-ce parce que les planches originales étaient trop grandes pour être correctement rendues au bon format ? Ou bien erreur d'impression à l'échelle de toute la production ? Quoi qu'il en soit, ça rend l'expérience de lecture un rien désagréable quand on doit lutter régulièrement contre la fatigue oculaire qui s'accumule.

Après, je chipote, c'est vraiment une très belle histoire et caractérisant parfaitement ses personnages, sans la sur-sexualisation que l'on trouve maintenant dans les créations de Pulido sous son nouveau label indépendant. Certes la tenue déjà très minime de l'héroïne disparaît de plus en plus à chaque combat, ne laissant pratiquement plus aucune place à l'imagination, mais au moins elle reste fière et ne cède jamais au voyeurisme du lectorat, ou au côté montreur de l'éditeur. Et elle sera magnifiée vers la fin, retrouvant véritablement toute sa superbe et sa prestance.

Est-ce pour autant un récit d'horreur ? Pas vraiment, il y a un symbolisme assez violent et sanglant je l'accorde volontiers mais c'est comme dans toute histoire épique de notre Antiquité au final, et sincèrement on a vu bien pire depuis. Toutefois, je trouvais qu'il était de bon ton de vous faire partager enfin cette histoire, cette ode à la liberté et à la paix jamais retrouvées, malgré une recherche désespérée. Difficile de vous faire votre propre avis, l'album n'étant pas vraiment disponible partout, mais en cherchant bien vous devriez pouvoir trouver votre bonheur. Comme Hope, n'abandonnez jamais et ne cédez pas au déterminisme et à la fatalité ! Qui sait au fond vers quels nouveaux horizons votre errance vous mènera ?

#DRCL - Midnight Children tome 2 (Ki-Oon - Mai 2024)

L'état de santé de Luke se détériore malgré les soins qui lui sont prodigués à l'infirmerie de l'académie, aussi sur l'insistance de Jo un nouveau professeur venu de Hollande va se présenter à Whitby et tâcher de prendre le relais, même si les circonstances exactes de la soudaine maladie de son patient sont encore à déterminer.

Mina vient justement de faire la rencontre du professeur Abraham Van Helsing, épuisé par son voyage si urgent. A son réveil, et à sa demande, elle lui indique où sont entreposées les caisses qui étaient transportées par le Demeter avant son naufrage. Là, dans la cave de l'établissement, un Mal sombre et innommable se terre et commence à ronger toute l'école ainsi que le moral des élèves...

Aspergeant d'eau bénite les neuf caisses puis les recouvrant de fleurs d'ail, Van Helsing et Mina se rendent ensuite au chevet de Luke, pour qui les visites sont interdites jusqu'à nouvel ordre. Mais Arthur se trouve déjà dans la chambre de l'infirmerie et maltraite copieusement le corps tourmenté et affreusement enlaidi de Luke, comme s'il était possédé lui-même par l'esprit de son propre père dont il semble qu'il soit à l'origine du décès de sa mère, traitée dans les mêmes conditions.

Après avoir repris ses esprits, Arthur ne peut qu'assister impuissant à l'arrivée des autres protagonistes, alertés par les cris. Van Helsing congédie Mina pour la nuit, mais celle-ci revient peu de temps après pour s'enquérir de la santé de Luke... sauf qu'il ne s'agit pas de Mina, mais du Comte sous son apparence ! Malgré toutes leurs protections, les garçons sont incapables d'empêcher Luke de donner son consentement à l'entité se faisant passer pour Mina, et même l'intervention de cette dernière ne permet pas de rompre le maléfice.

Désormais, Dracula, puisqu'il s'agit bien de son nom, est libre d'arpenter toute l'école et le terrain alentour, à la recherche de victimes, et surtout dans le but de tourmenter Luke et ses proches jusqu'à satiété. En tentant de rejeter le démon, Van Helsing provoque sa colère et un immense dragon apparaît dans le ciel nocturne, balayant arbres et vitraux de son souffle. Mina se retrouve prise au piège de son propre esprit, assistant à une apparition du Comte à son tour et manquant bien d'y céder...

La situation est catastrophique, et il va falloir une intervention de la dernière chance pour tenter de sauver Luke avant qu'il ne rende l'âme, trop affaibli par son tourmenteur invisible. Transporté dans la chapelle de Whitby par Quincey et installé au milieu de fleurs d'ail et de symboles religieux, ce qui reste de Luke commence soudain à reprendre des couleurs et des formes, sortant de l'état de vieillesse avancée qui était le sien jusque-là.

Mais alors que tout le monde se pensait à l'abri, voilà que les esprits s'échauffent quand Van Helsing demande un volontaire pour transfuser son sang à Luke au plus vite. Arthur, Quincey et Jo sont en plein désaccord et il semble à Mina que l'atmosphère elle-même s'est tendue, comme si un marionnettiste indiscernable s'amusait aux dépends de ses camarades. Soudain, Luke se relève d'un bond et demande à Quincey de lui rendre son châle, un secret que personne d'autre ne pouvait connaître. Même au cœur de la chapelle, les lieux semblent désacralisés par le péché et le ressentiment ambiants.

Pendant cette même nuit, plus loin en ville, le zoo est victime d'une évasion. Après que les loups en cage se soient époumonés en sinistres hurlements, l'un d'eux semble avoir réussi à tordre les barreaux de sa geôle et s'être échappé dans la nature ! Selon le témoignage paniqué du gardien, un homme en costume sombre se serait tenu juste devant la cage des loups, avant de disparaître à son tour...

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J'adore ce manga ! Comment le dire autrement ? Toute l'atmosphère anxiogène du roman de Bram Stoker est retranscrite à merveille avec tous les codes de l'horreur graphique japonaise, et les scènes où Dracula apparaît en esprit à ses victimes sont dignes d'un rêve éveillé où le merveilleux et le féerique se mêlent pour ne plus former qu'un cauchemar infernal dont personne ne semble en mesure de s'extirper.

L'arrivée à Whitby du personnage de Van Helsing ne servira que de déclencheur aux événements les plus tragiques, dont certains sont encore à venir ! Il est inutile d'avoir déjà lu le roman originel, cette adaptation en saisit largement l'essentiel et nous le retranscrit du mieux possible avec un souci du détail proprement incroyable, à admirer de case en case ou de page en page.

D'autres thématiques sont exploitées par Shin'ichi Sakamoto, comme la montée du féminisme ou les inégalités sociales au sein de ce que l'on nomme l'élite de la nation, à une époque où tout change à une telle vitesse qu'il en devient extrêmement difficile de suivre le rythme.

Par le passé j'ai eu de nombreuses fois l'occasion de lire des réadaptations ou réinventions du mythe de Dracula, mais jamais je dois dire avec un tel brio et une telle maîtrise de tant de codes différents se complétant les uns les autres pour former une fresque magnifique et terrifiante à la fois. Pour le moment en tout cas, après lecture de ce second tome, je ne vois toujours aucun défaut à #DRCL et j'attends avec impatience la prochaine session, qui s'annonce être une nouvelle plongée au cœur de l'horreur.

Ah oui, petit bonus qui ne gâche rien bien au contraire, mais... c'est moi où le Comte, quand il apparaît en tant que danseur féerique dans l'esprit de Mina, ressemble furieusement à Michael Jackson ??

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

Reign of X tome 12 (Panini Comics - Mai 2022)

Marauders : Le monde se réveille après une très longue soirée, certains ont même passé une nuit blanche tout autour de la planète à tenter de se représenter les révélations incroyables du premier Gala des Damnés krakoan. Pour sa part, la Reine Blanche doit encore régler deux ou trois petits détails, tandis que le Conseil Secret se réunit en urgence pour parler de l'affaire Wanda Maximoff. Quand un Sebastian Shaw physiquement rétabli songe à demander la résurrection prioritaire de son ancien amour tragiquement décédée aux mains d'une Sentinelle il y a bien longtemps, Emma doit lui révéler la vérité sur celle-ci avant que Shaw ne se fasse trop d'illusions. Mais connaissant le Roi Noir, il tentera de récupérer ce qu'on lui a pris jadis, d'une façon ou d'une autre.

De leur côté, les sœurs Cuckoos décident d'aider la riche héritière Wilhelmina Kensington, membre fondatrice des Verendi ennemis de Krakoa, car la jeune fille se trouve dans une situation de détresse psychologique intense par la faute du quintet. Cela pourrait permettre, avec le temps de la guérison, de créer un pont entre d'anciens adversaires...

Children of the Atom : Pour ce chapitre final, Carmen va devoir retrousser ses manches et prendre son courage à deux mains pour avouer à ses parents qu'elle est bien une mutante. Mais avant cela, elle aura le droit de participer au Gala des Damnés en tant qu'invitée personnelle de Tornade ! De quoi prendre quelques contacts utiles et se faire une idée du genre de vie de l'on mène sur Krakoa, cette terre promise tant idéalisée par la jeune fille et son groupe d'amis en costumes. La révélation de sa nature mutante a créé des tensions au sein de l'équipe, mais rien qui ne puisse se régler après une bonne séance de chasse aux vilains et d'échanges sincères entre amis... et plus si affinités. L'heure d'une nouvelle vie sonne pour Carmen, mais elle ne laisse pas l'ancienne derrière elle pour autant !

Way of X : Toujours à la recherche de la meilleure façon d'interpréter les lois krakoanes et d'en faire le ciment d'une nouvelle civilisation exempte de péché, Diablo doit cette fois se concentrer sur la seconde loi : ne pas tuer d'humains. Il semble que Fabian Cortez l'ait enfreinte à plusieurs reprises dans le passé, ce qui peut lui avoir été pardonné par la Pax Krakoa... mais ses victimes, elles, n'ont pas oublié les familles qu'il a pu briser. Se sachant en danger, Fabian décide de mettre d'autres humains en danger mortel face à un Gorgone ne contrôlant plus sa télépathie et désireux d'en finir. Fort heureusement, Kurt trouvera la bonne parade et conduira ensuite Cortez vers sa plus grande épreuve : soutenir le regard de celles et ceux à qui il a un jour fait du mal.

De son côté, Légion tente une approche différente pour traquer et neutraliser Onslaught pour de bon, mais il a pour cela besoin de son père, Charles Xavier, avec qui les relations sont plutôt fraîches d'ordinaire. Quand Xavier tente d'outrepasser les défenses psychiques de son fils pour obtenir le nom de cette entité qui agresse l'inconscient collectif de son peuple, cela entraîne un tel déferlement de pouvoirs que les Cinq devront passer plusieurs jours à ramener tout le monde à la vie. En attendant, David sait quoi faire pour arrêter Onslaught, même si cela veut dire sceller son propre esprit pour la sécurité de tous.

S.W.O.R.D. : Les mondes-trônes ancestraux de l'Alliance Kree/Skrull sont simultanément attaqués par des Sans-Âme, créatures de Dormammu, qui font de terribles ravages. Un peu partout dans la galaxie, les empires et les civilisations sont confrontées au même problème, il apparaît que Dormammu fomente une attaque d'envergure de notre dimension et cherchera sans doute à se rapprocher de la Terre par la suite. Un signal de détresse est émis par l'Alliance à destination d'Alpha Flight et des Avengers... mais personne ne répond. Abigail Brand prend alors la décision d'impliquer le S.W.O.R.D. dans la bataille sur Hala, au meilleur moment possible, ce afin de renforcer les liens avec au moins un des empires galactiques pour commencer, maintenant que Mars est devenue capitale du sytème Sol.

D'ailleurs, sa régente Tornade prend un dîner avec un autre souverain inquiet, nul autre que le Docteur Fatalis, qui propose dans sa mansuétude son aide aux mutants pour mieux comprendre la véritable nature de ce métal cosmique qu'ils sont parvenus à extirper de l'essence-même de l'univers avec une combinaison audacieuse de leurs pouvoirs. Offre que Tornade rejette aussitôt, mais personne ne dit non à Fatalis sans en payer le prix. Un jour, les mutants pourraient avoir besoin de lui... et sa porte pourrait rester fermée.

Hellions : L'heure est grave pour l'équipe, en train de se désagréger complètement à cause des multiples tensions entre ses membres. De son côté, Monsieur Sinistre fait de la rétention d'informations comme il en a le secret, mais cela va finir par se retourner contre lui quand son clone, celui qu'il avait envoyé à sa place jusqu'à Amenth avec le reste de l'équipe, fait son grand retour et réclame sa juste récompense : la vie qu'il aurait du mener ! Ah oui, et il travaille maintenant pour les adeptes de la torture vivant justement à Amenth, et venus avec lui pour récupérer ce qui leur a été volé par les Hellions durant le Tournoi de l'Outremonde. Autant dire qu'une sacrée bagarre se profile dans les entrailles de Fort Sinistre !

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C'est donc l'heure de la fin pour la série Children of the Atom, c'est toujours un peu dommage quand une série si courte s'arrête si vite mais après tout elle n'avait vocation qu'à occuper un peu d'espace le temps de faire mûrir ses personnages, que l'on retrouvera certainement ailleurs en temps utiles.

Mes lectures préférées de ce numéro sont Hellions parce que j'ai toujours l'espoir que Sinistre finisse par récolter ce qu'il a semé jusqu'à présent, et S.W.O.R.D. Pour le brio avec lequel la toute nouvelle civilisation martienne s'intègre déjà aux jeux des alliances galactiques à grande échelle. Un jeu risqué, mais qui aura sans doute de nombreuses répercussions positives !

Pour conclure, Way of X est toujours aussi intéressante et j'avoue que retrouver Légion aux commandes de son propre destin fait plaisir quand on sait par quoi le personnage est passé... par le passé. Quant à Kurt, ses pouvoirs sont loin d'être son don le plus utile pour calmer une foule en colère et il le démontre avec maestria tout en donnant au passage une bonne leçon à Fabian Cortez, que décidément personne ne peut supporter. Vivement son retour de flamme à lui aussi !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

Joker Infinite tome 2 - Le faiseur de monstres (Urban Comics - Juillet 2022)

L'enquête privée de Jim Gordon se poursuit en France, où le Joker aurait assassiné quatre scientifiques dans un laboratoire clandestin. Alors que Gordon est capturé par Interpol et interrogé sur les raisons de sa présence en Europe, si loin de Gotham City et de sa folie ambiante, il apparaît aux autorités compétentes que le Joker est loin d'être le seul problème à régler.

En effet, comme Gordon lui-même a pu s'en rendre compte en pourchassant le Clown Prince du Crime au Bélize, les super-vilains semblent disposer d'une toile de collaborateurs tout autour du monde pour les aider à se faire oublier quelques temps avant de reprendre leurs sinistres activités. Ce Réseau, comme on l'appelle, fournit des cachettes, de fausses identités, tout le nécessaire pour passer inaperçu si on se tient relativement tranquille. Ce que le Joker est bien sûr incapable de faire, d'autant qu'il s'estime cette fois-ci victime lui aussi des circonstances !

Alors que Gordon allait passer un accord avec Interpol, c'est finalement la nouvelle Bane qui vient le chercher en plein entretien et l'extrait de la ville après une altercation des plus sanglantes. Une fois en mer, la combattante dit se faire appeler Vengeance désormais, et elle cherche une raison supplémentaire de faire la peau au Joker à sa façon bien à elle. Endoctrinée dès le plus jeune âge pour servir dans ce genre de mission, Vengeance veut maintenant incarner davantage d'un simple idéal étatique, elle veut devenir le bras armé de la Justice la plus brutale et expéditive qui soit face aux individus comme le Joker et les dégâts qu'ils commettent sans cesse.

Gordon se met donc à lui raconter son histoire, celle de sa famille, de toutes les fois où ils ont été confrontés au Clown par le passé et jusqu'à maintenant, toutes ces plongées dans l'horreur... ce afin de charger l'arme parfaite, sa Vengeance, pour quand le moment viendra d'appuyer sur la gâchette. Car Jim s'en sait maintenant incapable, même avec toutes les bonnes raisons du monde et un financement illimité.

Le duo improvisé finit par retrouver la trace du Joker dans une villa appartenant à l'un des responsables du Réseau, qui leur révèle ainsi qu'à son invité de marque la véritable nature de l'horreur qui se terre sous sa propriété. Ce que le Joker y est venu chercher, nul ne le saura jamais, car la situation dérape quand interviennent soudain les enfants Sampson, qui repartent avec un Joker inconscient dans les bras tandis qu'ils laissent Gordon pour mort sur place.

De son côté, Barbara éprouve quelques difficultés à remonter les traces du Réseau ainsi que des commanditaires de son père pour la traque et l'exécution du Joker, et ces difficultés vont croissantes quand un Ergot, assassin à solde de la Cour des Hiboux, fait irruption dans le quartier général des Batgirls et essaie de les éliminer. Décidément, cette affaire a beaucoup trop de ramifications et il semble que le Joker ait vraiment énervé de trop nombreuses personnes au fil des ans, des personnes qui veulent maintenant plus que tout obtenir une juste revanche. A qui le tour ?

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En guise de conclusion à ce second tome de la série Joker Infinite de James Tynion IV, dont les événements se déroulent en parallèle de ceux de Batman Infinite bien entendu, nous avons droit à un récit des premières grandes mesures anti-corruption de Gordon en tant que commissaire de police de Gotham City, juste après la chute du clan Falcone et des autres grandes familles mafieuses. Une ère où la place ne manque pas et où certains individus costumés, jusque-là marginaux, commencent à envisager sérieusement de remplir ce vide...

Le dessin de l'intrigue principale est toujours l’œuvre de Guillem March, dans un style pas forcément des plus réalistes mais qui sied bien à cette plongée dans l'horreur et la folie à la poursuite du Clown blanc. Nous quittons Gordon en bien mauvaise posture à nouveau, et il sera peut-être trop tard quand les personnages concernés décideront enfin de faire intervenir le Batman dans l'affaire...

Complots, trahisons, retournements de situation et révélations en cascade seront au programme de ce second tome, dans lequel l'ex-commissaire de Gotham va découvrir que les véritables monstres ont parfois l'air plus humains qu'il n'y paraît... et sont donc d'autant plus dangereux !

Ça reste une bonne lecture pour passer le temps et tenter de remettre certains personnages secondaires de la Bat-famille sur le devant de la scène, l'étau se resserre autour du principal intéressé et on ne sait plus très bien qui chasse qui au final, ou qui aura le dernier mot plutôt. Est-ce cependant l'une des meilleures séries de cette ère DC Infinite ? Pour le moment, je vois ça comme un divertissement agréable et bienvenu, et ce malgré le ton volontairement très sombre et horrifique parfois jusqu'à l'absurde. Je crois que la série s'arrête après quatre tomes, ce qui ne représente pas un trop gros investissement ma foi et peut donc encourager sa lecture pour toutes les bourses. Idéal pour passer les vacances !

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

L'Agent des Ombres tome 5 - Belle de Mort (Pocket - Mars 2010)

L'Ange du Chaos n'a que le temps de reprendre ses fonctions auprès de son maître, Morion d'Eodh, après avoir perdu si brutalement l'ensemble de son unité d'élite. Une nouvelle mission se profile déjà pour le tenir occupé et surtout loin de ses pensées autodestructrices : sur le Plan-Primaire, en plein cœur de la cité des Nuages, capitale de la Lumière, un odieux complot se trame et risque de faire énormément de ravages. Cellendhyll est donc envoyé en mission spéciale pour tenter de débusquer les véritables auteurs de ce complot avant qu'ils n'aillent trop loin et ne rompent le si fragile équilibre des pouvoirs en place.

L'archevêque Rymanus, l'un des dignitaires les plus hauts placés de la Lumière au sein de la cité, a en effet réussi à mettre la main sur un artefact d'une terrible et sombre puissance, dissimulé depuis fort longtemps dans un tombeau abandonné non loin de la Bordure, cette zone rendue stérile par les grandes guerres de jadis. Rymanus compte bien se servir de ce pouvoir pour invoquer une créature démoniaque, venue du cœur-même des Ténèbres, et semer la terreur parmi la population ainsi qu'éliminer ses rivaux et obtenir enfin les pleins-pouvoirs pour être nommé Régent de la Lumière, par l'empereur lui-même s'il le faut !

Pourquoi fait-il cela ? Parce qu'à l'instar de Hégel, feu le Cardinale de l'Orage, l'archevêque a une vision très claire de ce que doit être la Lumière sur le plan des mortels. Il pense la servir de son mieux, il pense en être le meilleur défenseur ainsi que le bras armé idéal, peut-être même davantage que le Patriarche en personne. Et s'il lui faut écarter quelques idiots et massacrer des inutiles pour parvenir à concrétiser sa vision, qu'à cela ne tienne !

Évidemment, Cellendhyll va découvrir tout cela avec l'aide de ses vieux amis de la nouvelle Guilde des Voleurs, menés par le vieux Rathe, et il fera dès lors tout son possible pour faire échouer cette sinistre affaire avant qu'il ne soit trop tard et que le sang des innocents ne soit versé une fois de plus. Mais ce n'est étrangement pas sa seule préoccupation du moment : en effet, l'Adhan veut plus que tout mettre la main sur le traître, Gamaël, ancienne Ombre de Morion devenu renégat et cherchant ç se venger de celui qu'il considère comme son éternel tourmenteur.

De plus, il reste toujours cette étrange prophétie qui le concerne au premier plan, celle du mystérieux seigneur ténébreux Arasùl, faisant de lui le pourfendeur des Ténèbres et surtout le seul à-même de défaire et de tuer le Roi-Sorcier en personne. Chose que Morion lui a concrètement interdit... mais quand il s'avère qu'Estrée est retenue prisonnière dans la Citadelle maudite au cœur du Plan Ténébreux, plus rien ne saurait faire barrage à la soif de sang et de violence de l'Ange du Chaos !

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Dans ce cinquième tome de la saga, nous allons au-devant d'un énorme bouleversement et avant tout d'une fin de cycle à part entière. Arasùl et sa prophétie, le sort du couple formé tant bien que mal par Estrée et Cellendhyll, la grande invasion du Chaos par le Roi-Sorcier, la révélation du complot qui se joue au cœur des instances de la Lumière... tout cela aura bel et bien lieu dans cet unique tome, plus épais que la moyenne jusque-là, et qui s'achèvera sur une conclusion on ne peut plus brutale ne me donnant personnellement qu'une seule envie : lire la suite au plus vite !

Il reste la traque de Gamaël, me direz-vous, et en effet cette intrigue-ci restera en suspend encore quelques temps et sera bien la seule à ne point trouver sa résolution dans ces pages, mais c'est tant mieux ça fera davantage de matière à développer dans les cinq prochains tomes !

Au-delà de l'histoire et du développement de ses personnages et des intrigues qui leur sont liées, je n'ai pas grand chose d'autre à dire sur ce tome à part que c'était une fois encore une chouette lecture, très sombre, très violente, avec un final ma foi plutôt maîtrisé malgré sa rudesse.

En revanche, au bout de cinq tomes maintenant, j'aimerai faire le point sur un petit détail présent tout du long dans le style d'écriture de Michel Robert et qui me chiffonne un peu... les personnages homosexuels ou sexuellement ambivalents. A moi, leur existence ne pose strictement aucun problème. Mais à chaque fois que l'on en rencontre un, ou deux même, sur le chemin de Cellendhyll, c'est chaque fois l'occasion de les montrer dépravés et horriblement décadents, voire déviants. Relisez la saga vous verrez par vous-mêmes si vous ne me croyez pas.

Alors, en tout état de cause je ne me permettrai pas de juger Michel Robert et ses préférences en la matière, mais j'ai crainte de discerner une sorte de jugement de valeur concernant ces communautés un peu trop différentes de ''la norme'' imposée. Et cela me gêne, me dérange assez en fin de compte. Je pourrais citer des exemples précis, comme les jumeaux au service de l'apothicaire dans la cité des Nuages, ou bien Maurice qui est toujours traité comme un indécrottable fêlé à cause de ses manières étranges...

Même Morion, qui présente par bien des aspects un caractère assez efféminée, ne reçoit pour toute représentation qu'une absence de libido ou d'existence sexuelle, à peine esquissée lors d'un dialogue le concernant. Je ne porterai pas de jugement, ai-je dis, mais mis bouts à bouts tous ces petits détails semblent assez révélateurs de quelque chose qui ne me va pas, d'autant que de l'autre côté la virilité extrême de certains autres personnages (Empaleur-des-Âmes par exemple ou Gheritarish), même des plus toxiques (Leprin), est révérée et même magnifiée.

J'espère me tromper, et j'espère que les traitements et remarques indignes qu'inflige Cellendhyll à ses adversaires situés de l'autre côté de la barrière comme on dit ne sont que maladroites tentatives d'humour très noir. Autrement il y a de sérieuses questions à se poser, mais ça concernera la suite de cette saga et son second cycle qui là aussi je l'espère saura faire mieux dans une direction acceptable. Je serai au rendez-vous.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !

L'Agent des Ombres tome 4 - Hors-Destin (Pocket - Octobre 2009)

Après avoir échappé à une mort certaine dans les entrailles du château du terrible Roi-Sorcier, en plein cœur du Plan-Maître des Ténèbres, Cellendhyll et ses Spectres sont parvenus à repousser leurs assaillants et à pénétrer dans un portail de téléportation vers un autre Plan, pensant pouvoir rejoindre plus tard celui du Chaos sans encombres. Hélas, ils viennent de pénétrer sur le Plan des terribles guerriers Arikaris, les Sang-Pitié, dont le chef devenu entre-temps nouveau Seigneur des Conquêtes pour le compte des Ténèbres possède la maîtrise parfaite.

En terrain plus qu'hostile, cernés de toutes parts de dangers mortels et traqués sans relâche par les hordes de Sang-Pitié qui répondent à l'appel de leur prince, les membres du commando d'élite du Chaos ne donnent pas cher de leur peaux si jamais la situation venait à s'éterniser. Plus vite ils auront rejoint un autre portail, plus loin au Nord, et plus vite ils pourront tous rentrer à la maison et ramener le sujet de leur mission d'extraction, Khémal, une autre des mystérieuses Ombres formées par Morion d'Eodh, le maître de Cellendhyll.

Mais alors qu'ils pensaient que leur situation était pire que jamais, voilà qu'un individu inconnu assassine sauvagement Khémal, en pleine rémission, laissant ainsi le commando en proie à un doute infâme sur l'identité du tueur. Mais maintenant, plus d'excuses pour ralentir la cadence, la mission d'extraction devient une mission de survie, une course-poursuite contre les hordes de la mort et le sanglant appétit des Arikaris.

Leur leader, Troghöl, prépare en effet un rituel impie que même les Ténèbres refusent de considérer, et ce dans le dos de son nouveau seigneur le Roi-Sorcier et son Légat qui l'accompagne sur le terrain avec ses propres troupes. Leprín n'en mène pas large non plus de son côté, devenant de plus en plus méfiant vis à vis de son allié de fortune dont il pressent qu'il prépare un très mauvais coup. Le Légat n'aura cependant pas l'occasion de sauver ses hommes, et devra fuir lui-même en très mauvaise posture dans la jungle étouffante afin de retrouver des forces et, surtout, une aide inespérée sur le si cruel Plan de Valkyr.

Au moment où tout semble se jouer et où la liberté apparaît enfin au bout de la route, une trahison infâme condamne les Spectres à une mort certaine, et Cellendhyll est laissé pour mort après un affrontement face à Troghöl en personne qui le surclasse nettement. Un seul membre du commando survivra à cette aventure, mais sera retenu prisonnier et drogué par un ennemi intime de Cellendhyll qui n'a pas encore fini de le torturer à petit feu. Pour l'heure, l'Adhan doit reprendre des forces lui aussi et fera alliance avec Leprín dans le but de conjuguer leurs efforts pour mettre un terme définitif à la folie des Arikaris avant qu'il ne soit bien trop tard pour l'ensemble des Plans.

Rentré au Chaos, Cellendhyll doit maintenant retrouver la trace de son dernier élève, et surtout celle du traître qui se cachait dans les rangs des Spectres depuis le début. Avec Estrée d'Eodh à ses côtés pour remonter la piste des ravisseurs, l'Ange du Chaos va se livrer à un déferlement de violence et de vengeance comme il en a rarement eu l'opportunité. Et tant pis si cela déplaît à son seigneur et maître Morion et qu'il faille nettoyer derrière !

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Je laisse volontairement sous silence plusieurs éléments-clés de l'intrigue principale, notamment la présence de tel ou tel personnage, parce que cela gâcherait une grande partie du plaisir de les revoir ou de les découvrir en action.

Pour ce quatrième tome, je dirai que le niveau moyen de Michel Robert est atteint, dans le sens où l'on reprend à la toute fin du précédent pour se retrouver ensuite avec une suite d'événements assez similaires à ce que l'on connaissait déjà dans les premiers temps de cette saga de dark-fantasy. La traque sur Valkyr occupe bien les deux tiers du livre, ce qui n'est pas rien et qui nous fait réaliser à quel point l'auteur a réussi à nous tenir en haleine avec une épopée qui aurait pu se terminer bien plus rapidement dans d'autres circonstances. La sauce est certes allongée, mais elle prend, c'est l'essentiel.

Pour le dernier tiers en revanche, je ne peux vraiment rien en dire parce que tout le sel de cette histoire, de ce tome, et de cette presque fin de premier cycle déjà, y réside presque entièrement. On regrettera un dénouement peut-être un rien trop rapide là pour le coup, alors qu'il aurait été assez agréable de faire durer certains passages.

A signaler toutefois dans ce dernier tiers une petite suite d'incohérences, je ne vois pas vraiment comment appeler ça autrement, dans le déroulé du récit et des différentes scènes. Je prends comme exemple le fait que Cellendhyll jette dans le vide un ennemi... et à la page suivante, sans avoir lui-même bougé de lieu, il examine ce même ennemi pour lui prélever des armes. Impossible, puisque l'ennemi en question est disparu corps et âme la page précédente ! Cette simple erreur de positionnement par rapport à l'ordre des actions m'a un peu sorti du récit je dois bien l'avouer, et ce n'était malheureusement pas la seule à ce stade. Peut-être trop d'empressement pour conclure ce tome, cette intrigue, et démarrer la suivante...

J'espère que le prochain tome, cinquième et dernier de ce cycle apparemment, sera bien plus réfléchi et que ces erreurs bêtes ne se reproduiront pas, ou en tout cas pas trop fréquemment si possible. Là encore, comme à mon habitude désormais, je ne peux que plaider en faveur d'une relecture sérieuse d'une œuvre avant de la faire publier/éditer/imprimer. Parfois ça aide vraiment, ce n'est pas juste un coût supplémentaire pour l'éditeur, c'est une valeur ajoutée et on évite ainsi les ennuis !

Autrement, le style est toujours aussi efficace, l'action est fluide et même si on ne connaît rien de rien aux arts martiaux ou au combat de façon générale, il est assez facile de suivre et de comprendre les mouvements des personnages lorsqu'ils sont en pleine joute. Pour ce qui est de leurs décisions en revanche, par moments ça m'échappe complètement et je me demande d'ailleurs s'il n'y a pas une certaine part de malveillance pure et simple de l'auteur à l'égard de son héros principal, avec cet entêtement à lui faire refuser en bloc tout ce qui pourrait lui améliorer la vie, ou au contraire à ne pas lui faire se poser des questions essentielles quand il le faudrait vraiment !

La vraie grande surprise de ce quatrième tome c'est le revirement d'Estrée, la Fille du Chaos, toujours aussi amoureuse de Cellendhyll et qui cette fois-ci va enfin avoir l'occasion de le lui signifier, pour espérer peut-être entreprendre une liaison future ? Déjà au cœur de l'action et de l'intrigue un peu malgré elle, Estrée se révèle être un personnage bien moins froid et calculateur que ce que l'on connaissait d'elle au départ, surtout quand cela touche aux sentiments. Maintenant que l'emprise de la drogue de Leprín disparaît, il ne serait clairement pas étonnant de voir les deux rivaux s'affronter pour la belle, qui aura certainement plus que son mot à dire en pareille circonstance. Une héroïne forte et surtout insoupçonnée et ça fait du bien de réaliser son potentiel, même si là encore je commence à me douter que Michel Robert préférera arracher à ses protagoniste tout espoir de vie tranquille plutôt que de les laisser y goûter même un peu... dark-fantasy disais-je.

Sur ce, je vous laisse vous faire votre propre avis et je vous souhaite une bonne lecture, en espérant vous retrouver bientôt pour un nouvel article !