vendredi 23 mai 2025

La V.O. du vendredi n°308 : Amazing Spider-Man #69 - The 8 Deaths of Spider-Man part 9, Acceptable Losses (Marvel - Mars 2025)


Peter Parker, l'incroyable Spider-Man, est mort dans une autre dimension, le genre de mort dont on ne revient pas, pas cette fois en tout cas d'après l'avatar officiel de la Mort, Phil Coulson, nouveau à ce poste. La nuque brisée par son ennemi du jour, le très persistant Callix, possédé par la Pourriture de l'Âme qui le pousse à s'en prendre avec une puissance et une violence renouvelées à toutes les personnes qui lui sont chères.


Callix est d'ailleurs sur le point de se confronter directement à son illustre père, Cyttorak l'immuable, assis sur son titanesque trône écarlate dont rien ni personne ne saurait le faire bouger. Cyttorak a assisté aux premières loges à l'exécution purement gratuite de ses descendants par l'un d'entre eux, Callix, se rebellant contre l'ordre établi par le dieu-démon. Son propre champion sur Terre, le Fléau, lui a fait entrevoir la possibilité d'une action de sa part, mais il a préféré le renvoyer sur le plan des mortels plutôt que de faire face à l'inévitable.


Et pourtant, Callix a bien trahi, et s'apprête maintenant à exécuter son formidable père avec une haine farouche, d'une divinité à une autre, tandis que l'énergie sombre commence lentement mais sûrement à grignoter la Terre en commençant par New York, épicentre du phénomène. Ne restent donc que Cyra, la jumelle de Callix, et Coulson lui-même, autour de la dépouille de Spider-Man, se demandant quoi faire maintenant pour sauver la situation.


Cyra, guidée tout doucement par Coulson, commence à comprendre ce qui pousse les mortels à tant s'attacher à la vie, quand elle-même n'est obsédée que par les morts qu'ils deviennent ensuite. Soudain persuadée d'avoir vu juste au sujet de son père et de la vraie raison qui le pousse à ne jamais se mouvoir, Cyra décide de passer un pacte avec la Mort, avec Coulson : son immortalité, contre le retour de la vie mortelle de Peter Parker juste avant son décès brutal.


Peter est donc bel et bien de retour, et cette fois il a toute la puissance de Cyttorak avec lui pour le soutenir, à travers sa dernière descendante, son sacrifice pour lui, mais également la volonté du dieu-démon indétrônable. Voici le tout nouveau Spider-Man, Fléau des dieux !


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Le moins que l'on puisse dire c'est que ce neuvième chapitre poursuit la tradition des couvertures mensongères. Pourquoi ? Parce que n'allez surtout pas croire que Fatalis s'est soucié un seul instant de Peter et de se porter à son secours, comme on peut le voir sur la couverture de ce numéro. Bien au contraire, Fatalis est trop occupé à New York en combattant les manifestations de l'énergie sombre et de la Pourriture de l'Âme, je doute même qu'il soit conscient que son champion ait été tué. Peut-être s'en doute-t-il, mais ça ne le chagrine pas vraiment, au contraire de Strange qui se targue de lui donner une leçon en la matière. Ne sont-ils pas tous deux docteurs ?


Peter est de retour, je me demandais quelle forme allait prendre cette résurrection-ci et voilà que c'est la plus belle de toute : le sacrifice, au sens judéo-chrétien du terme il me semble. L'immortalité de Cyra devient la fameuse perte acceptable pour faire renaître le champion sous une nouvelle forme, dans un corps investi par la glorieuse énergie de Cyttorak, prêt à défier Callix et à le remettre à sa place pour de bon cette fois !


De toute façon n'allez pas non plus espérer un combat dantesque sur plusieurs chapitres de long, car il n'en reste qu'un seul avant la fin de l'arc, de la série, et le passage à la nouvelle ère pour le Tisseur. Autant dire qu'il ne faut pas avoir trop d'attente, mais on se sera tout de même pris au jeu il me semble si j'en juge par les vues générées par ces articles sur Amazing Spider-Man.


De plus, et là je dois toutes mes excuses à Ed McGuinness, le duo d'artistes de départ est bien de retour aux commandes après la courte période d'introspection/déprime de Peter et il me semble bien que le dessinateur a décidé de sortir les grands moyens pour ce final épique, car le dessin ce coup-ci me satisfait pleinement et porte admirablement mieux qu'au début le scénario de Joe Kelly, basé comme souvent chez lui sur le sens des responsabilités et ce que l'on décide d'y voir.


J'ai beaucoup critiqué McGuinness au début, et je maintiens que pour moi son dessin, son style, n'avaient rien d'agréable bien au contraire, mais là je trouve qu'il se donne vraiment la peine de faire quelque chose de correct et qui restera au moins un peu dans ma mémoire après la lecture. Ce n'est pas un mauvais artiste... alors disons qu'il ne devait juste pas être dans sa meilleure forme ou période au début de cet arc. Restons-en là. A suivre, deux Fléaux pour le prix d'un !

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